⌁ un coup d’œil à ta montre t’indique que tu as fini ton service. c’était compliqué et stressant parce que tu n’as pas très bien dormi la nuit dernière ni même les nuits d’avant en fait. tu n’as pas arrêté de faire des cauchemars qui t’ont donné froid dans le dos. tu n’es pas du genre à avoir peur des choses, mais là, tu es effrayé à l’idée que ça arrive. non parce que tu veux bien avoir peur et être effrayé mais pourquoi par lui ? pourquoi il te hante de cette façon ? tu ne le connais pas tant que ça mais il te suit comme une ombre et c’est ça qui te fait peur. pire, tu as rêvé que tu l’embrassais et que tu lui donnais ce qu’il cherchait depuis des semaines. ça t’avait réveillé en sursaut, un filet de transpiration te coulant le long de ta colonne vertébrale alors que tu te retenais de vomir. tu ne savais pas quoi faire pour qu’il te lâche et t’avais trouvé la solution. t’allais partir loin de lui et de la ville pendant quelques jours pour essayer de te ressourcer. t’avais déjà préparé tes affaires et tout était dans la voiture. tu n’avais qu’à troquer ton uniforme contre tes vêtements de ville. une fois fait, tu dis au revoir à tes collègues et tu t’engouffres dans ta voiture, presque le sourire aux lèvres à l’idée de partir loin d’ici. tu fais quelques kilomètres dans séoul prêt à partir à l’aventure quand tu cales au milieu de la route. tu fronces les sourcils. c’est bien la première fois que tu cales depuis des mois. qu’est-ce qui se passe ? tu sors du véhicule en ouvrant le capot et tu vois de la fumée noire en sortir. okay y a quelque chose qui ne va pas bien avec ta voiture. « putain de merde. fais chier. » tu pestes alors que tu donnes des coups de pieds dans la roue, énervé par la situation. tu attrapes ton téléphone et au moment où tu vas passer l’appel pour la dépanneuse, il s’éteint. « tout a décidé de me faire chier ce soir ??? » que tu gueules tandis que la pluie commence à tomber. non mais t’es maudit c’est pas possible. en quelques secondes, tu te retrouves trempés des pieds à la tête. c’est bien ta veine. une voix que tu reconnaitrais entre milles et que tu n’as vraiment mais vraiment pas envie d’entendre là, t’interpelles alors que la personne à qui elle appartient sort de la maison. manquait plus que ça, tu as un problème de voiture juste devant là où il habite. « pourquoi ça arrive qu’à moi ? pourquoi tant de haine ? » et tu pourrais presque pleurer de rage. « t’approches pas ! dégage fous moi la paix. » gueules-tu un peu plus fort alors que tu te dépêches presque pour rentrer dans ta voiture espérant qu’il n’arrive pas avant pour te stopper.

feat. @meng tan jiu

gabi le loup

⌁ Tanjiu est conscient que toute cette histoire est absurde, qu'il se comporte comme une adolescente qui découvre l'amour et pourtant il ne peut pas s'empêcher d'agir ainsi. Depuis qu'il a rencontré Haknyeon, il ne peut pas s'empêcher de penser à lui, de tout essayer pour attirer son attention. C'est dans son caractère, il ne peut pas changer qui il est, et ce même si c'est pour lui plaire. Alors il reste fidèle à lui-même, un peu trop collant, un peu trop énergique et direct autant dans ses propos que dans ses actes, faisant part sans détours de son attirance envers le policier. Et il enchaine les rejets, c'est vrai, pourtant il ne renonce pas, il ne peut pas. Autant parce que ce dernier lui plait trop que parce que ça l'amuse de l'embêter un peu. C'est qu'il est mignon quand il est grognon. Et aujourd'hui encore, Tanjiu se perd pendant des heures sur les réseaux sociaux de l'officier, admirant chaque photo avec un grand sourire. Il n'abandonne pas, tente du mieux qu'il peut de se convaincre que même si Haknyeon le repousse avec ferveur pour le moment, un jour il finira par lui plaire. En attendant ça ne fait pas de mal d'essayer, de faire de son mieux, de grappiller quelques instants à ses côtés, d'échanger quelques mots. On lui dit d'être moins direct, d'y aller plus subtilement mais il en est incapable. Et c'est le bruit soudain d'une pluie violente qui le tire hors de ses rêves éveillés. Dans un premier temps, Tanjiu n'y accorde pas une très grande importance, mais il se souvient avoir laissé ses chaussures à l'extérieur puisqu'elles étaient trempées de la dernière averse de ce matin, alors il s'extirpe dans un grognement de son lit pour aller les récupérer. Et là le miracle, le coup du destin le plus merveilleux. Son bien aimé crush, juste devant chez lui, sorti de sa voiture. Est-il venu lui rendre visite ? Impossible, il ne connait pas son adresse. Du pur hasard alors ? Pourquoi pas. « Hak ? » rapidement, le chinois récupère un parapluie et s'avance vers le policier même si celui-ci lui ordonne le contraire. « Qu'est-ce que tu fais là ? Wow t'as pas l'air dans ton assiette ! » Il suffit d'un bref coup d'oeil pour que Tanjiu se rende compte de la situation, il faut dire que malgré les torrents qui s'abattent sur eux, la fumée noire ne passe pas inaperçue. « Y'a un problème avec ça ? » question plutôt réthorique et le voilà qui tend le parapluie au dessus de son crush pour le protéger avant de l'enlacer « Tu vas tomber malade t'es tout trempé, allez viens te réchauffer à l'intérieur, on appellera un mécano ensuite okay ? » Et sans même attendre sa réponse il lui prend déjà la main pour l'entrainer vers chez lui.

feat. @bae hak nyeon

gabi le loup

⌁ tout semble s’acharner sur lui ce soir là. alors que haknyeon avait décidé de prendre le large, de profiter de ses quelques jours de repos au boulot pour partir loin de la ville, le destin voulait qu’il reste à séoul et encore pire près de lui. sauf que justement, c’était de tanjiu que le jeune policier voulait s’éloigner le plus possible et le plus rapidement aussi. il lui faisait peur, pas parce qu’il était dangereux, mais parce qu’il était collant. dans un sens c’était aussi dangereux parce qu’à défaut d’avoir peur pour sa vie, il avait peur pour son cul. hak ne supportait plus ses regards mielleux qu’il lui lançait, pas plus que sa façon d’apparaitre toujours quand il s’y attendait le moins. et là, alors que sa voiture tombe en panne, que son téléphone s’éteint et qu’il commence à pleuvoir, il pense qu’il a été maudit à sa naissance quand il tourne la tête vers une porte qui s’ouvre et que son prénom se fait entendre. son sang se glace alors qu’il le voit s’approcher de lui. il ne veut pas, lui gueule même de dégager sans succès. c’est qu’il est têtu tanjiu. il n’écoute jamais haknyeon et ça commence sérieusement à l’énerver. il a l’impression de parler dans le vide, pire de pisser dans un violon. c’est affreux cette sensation qu’il a parce que jamais personne ne lui avait tenu tête jusqu’à maintenant, et le jeune homme le fait. ça a le don d’irriter encore plus hak qui serre les dents quand il reprend la parole. il a envie de gueuler contre le plus jeune qui s’approche encore plus de lui et sors des inepties encore une fois. il finit par ouvrir encore une fois la bouche et cette fois-ci, l’officier ne peut pas rester silencieux. « mais c’est que t’es un génie tanjiu ! t’as découvert ça tout seul ou on t’a aidé ? » du sarcasme mélangé à du mépris, c’était toujours ce qu’il avait à chaque fois que haknyeon lui adressait la parole, que ce soit en ce moment que quand il le repoussait parce qu’il lui faisait du rentre dedans. tanjiu place le parapluie au-dessus de lui avant de le prendre dans ses bras, si soudainement que hak n’a pas le temps de reculer pour le repousser une énième fois. il écoute qu’à moitié ce qu’il lui dit, trop choqué par la proximité de leurs corps. il ne réagit que lorsqu’il sent la main de jiu dans la sienne. il la retire comme s’il l’avait brûlé et lui lance un regard noir avant de s’éloigner de lui. « je vais me débrouiller. j’ai pas besoin de toi. » des mots durs à encaisser, mais ce n’est pas la première fois que haknyeon lui parle de la sorte. il a l’habitude. « fous moi la paix. dégage. » il voudrait juste qu’il le laisse tranquille, qu’il l’oublie. cependant, ça semble être trop compliqué à comprendre pour cet immense idiot parce qu’il ne renonce jamais, qu’importe le nombre de fois où hak le repousse, lui parle mal ou le traite comme de la merde.

feat. @meng tan jiu

gabi le loup