tu grimpes dans ta voiture, déposant ton sachet de médicament sur le siège passager. tu sors de la pharmacie, tu préfères être prévoyant, et ne pas te retrouver en manque de ton traitement à cause d'un simple oubli, il t'est déjà arrivé de sacrés tours à cause de ça. tu mets rapidement ta ceinture avant de reprendre la route, te dirigeant chez le vétérinaire pour, cette fois, récupérer les médicaments pour kyle. à croire que vous avez tous les deux cette même santé fragile, pour le coup. tu finis par t'arrêter à un feu rouge, déposant ton coude contre la vitre de la portière passagère, tu attends patiemment que le feu change de couleur mais ça, c'est avant que ton regard se pose sur ce garçon qui passe juste devant toi, à toute vitesse, suivi d'un autre homme. tu fronces les sourcils dans un premier temps, mais t'es presque sûr de l'avoir reconnu. il faut dire que depuis que tu as croisé ton "jumeau", tu as cette impression de le voir partout... sans doute parce que t'es obsédé à l'idée de le retrouver, d'enfin pouvoir parler avec lui. les yeux ronds, tu n'attends même plus le changement de feu. est-ce que tu grilles le feu rouge ? oui, d'où ces klaxons, mais pour le coup, tu n’veux pas passer louper cette occasion. cela fait des semaines que tu le recherches, en vain. alors tu fais un demi-tour, dès que possible, t'engageant vers la rue où il s'était enfui. concentré sur le visage des piétons que tu croises, jusqu'à enfin, le voir, avec le type en question qui a l'air... très énervé. rapidement, tu te gares près d'eux, sortant de ta voiture. tu avais oublié à quel point c'était.. perturbant, de te trouver près de lui. non parce que, vous vous ressemblez comme deux gouttes d'eau. pourtant, tu ne te laisses pas le temps de réagir, que tu t'approches d'eux. « j'te préviens, j'vais appeler les flics, sale voleur! » tu fronces les sourcils, voulant reprendre la parole, alors qu'aucun des deux n'a encore remarqué ta présence, tu ouvres même la bouche, t'apprêtant à parler. « rends-moi ça tout de suite, ou ça va très mal se passer pour toi. » il vient de voler ? oh non... « c'est.. combien? » de ton accent japonais, tu fixes cet homme face à vous, alors que son regard à lui, se fige sur toi, avant de faire des allers-retours, entre vous deux. ce n'est pas réellement étonnant, encore une fois, vous vous ressemblez comme deux gouttes d'eau, les traits de vos visage sont les mêmes. tu lances un regard à ton double, tu sais comment les choses vont se dérouler, il prendra sûrement la fuite, mais toi, tu veux juste lui parler. « j'vais payer, combien devoir.. donner? » il n'a pas l'air de décolérer, il te fixe avec autant de haine qu'il fixait ton double il y a quelques secondes de ça. « c'est  25 790,00 wons. » tu fais les gros yeux. qu'est-ce qu'il a bien pu voler ? non ok, t'es curieux, mais pour le coup, c'est pas cette réponse dont tu as besoin. tu as surtout besoin de savoir si ce type va le laisser tranquille. alors tu ouvres ton porte feuille, sortant de l'argent, même un peu plus dans l'espoir qu'il puisse se montrer un peu plus... tolérant. « ça, ira ? » et puis, pourquoi est-ce qu'il vole ? il a besoin d'argent pour manger ? de nouveau, tu lances un regard vers lui avant de regarder l'homme. « j'ai encore argent, si vous vou-lez. » pas grand chose, mais tu veux vraiment qu'il le laisse tranquille.

marchant à vive allure dans la rue, kouki était poursuivi par un homme qui lui ordonnait de s’arrêter. le danseur n’en avait rien à faire, il se foutait bien de ses ordres, il fit mine de ne rien entendre, et garda sa capuche bien mise sur sa tête comme si ça pouvait le faire disparaître. il tourna aussitôt dans une petit ruelle dans l’espoir de le semer mais rien n’y faisait, l’homme le suivait toujours et il finit même par l’attraper violemment par le bras. brusquement, kouki se retrouva face à lui, il se mit à grogner comme un chien enragé. c’était quoi son problème à lui? le type le traitait de voleur, et le danseur prétendait ne pas comprendre de quoi il parlait mais, au fond, il savait très bien. dans la poche de son sweat se trouvait un cd qu’il avait volé et l’homme qui se trouvait en face de lui n’était autre que le vendeur du magasin. d’habitude, kouki était plutôt doué pour faire semblant et ne pas se faire prendre mais là, il n’avait pas prit en compte les caméras. l’erreur était fatale. « me touche pas, j’ai rien fais ! » il se dégagea de son emprise. jamais le jeune homme ne lui avouera qu’il était coupable, comme un enfant qu’on aurait prit la main dans le sac, il préférait faire l’innocent pour éviter d’affronter les responsabilités de ses actes. son interlocuteur continue ses menaces, et kouki continue de froncer les sourcils et lui grogner dessus. l’envie de le frapper lui passe par la tête, mais quelqu’un intervient. rapidement, le strip teaseur regarde l’intru, il se rend bien vite compte que c’est son double qu’il avait croisé quelques semaines auparavant. qu’est-ce qu’il fout là, lui? l’homme en face d’eux ne comprend rien, à tour de rôle, ils les dévisagent. oui, il n’y a pas que kouki qui est visiblement troublé par la ressemblance. nao sort son porte monnaie et kouki voit, à cet instant, l’opportunité de faire les poches de celui qui l’agressait plus tôt. alors discrètement et sans qu’il ne puisse rien voir, il attrape le porte monnaie dans la poche de sa veste et le glisse ensuite dans sa poche. ni vu ni connu. son double sort de son portefeuille quelques billets tandis que kouki foudroie son interlocuteur des yeux. il n’en a rien à faire que ce type qui lui ressemble paye son cd, il n’avait pas besoin de son aide, simplement il maudit cet homme pour lui avoir couru après. l’homme regarda les billets, puis kouki, puis nao avant de prendre l’argent sans en demander plus. « je veux plus jamais te voir dans mon magasin ! » cracha-t-il pour ultime parole et fit demi-tour. le danseur fit de même sans dire un mot à celui qui venait de lui sauver la mise. il s’avança dans la ruelle, sortant de sa poche le portefeuille du vendeur pour voir ce qu’il contenait. des cartes de crédits, une carte d’identité, quelques tickets de caisse et quelques billets. « pffff. » soupira-t-il, déçu. il aurait pensé trouver plus que ça, au moins de quoi lui payer un bon repas, mais non, il avait volé le portefeuille d’un type tout aussi pauvre que lui. il rangea le portefeuille et marcha quelques pas sans se rendre compte tout de suite que son double le suivait toujours. « tu m’suis toujours, toi? qu’est-ce qu’tu veux cette fois? j’te donnerais pas mon argent. » dit-il sans s’arrêter ni se retourner vers lui. ce type lui faisait un peu peur, même s’il ne le disait pas, et il l’intriguait aussi mais kouki faisait semblant d’en avoir rien à faire, comme toujours, c’était plus facile pour lui.

si tu t'attendais à te retrouver dans ce genre de situations ? pas vraiment. t'es là, presque en train de supplier ce type du regard de prendre ton argent et de partir. t'as aucune idée de ce qu'il a pu voler, et si tu tiens vraiment à le sortir de là, ce n'est pas seulement parce que tu aimerais lui parler et que tu cherches après ton double depuis des semaines. mais aussi parce que tu ne pourrais pas le laisser dans un tel pétrin, tu as beau ne pas le connaître, ça serait trop te demander. tu te sens relié à lui, désormais. l’homme vous lance un dernier regard, avant de faire comprendre à ton double de ne jamais revenir, signe que tu as réussi à te débarrasser de lui, et c’est tant mieux. alors quand il fait demi-tour, tu pousses un fin soupir de soulagement. enfin... tu n'as même pas le temps, puisque tu détournes le regard sur ton double qui... se casse lui aussi ? « attend! » non parce que t'es surtout venu le voir pour pouvoir lui parler, ou du moins essayer, parce que tu as bien compris que ça n'allait pas être simple. alors tu te mets à le suivre, même s'il ne t'accorde pas la moindre attention. mais le jeune homme ne daigne même pas t'adresser un regard, comme si tu n'existais pas, peut-être pense t-il qu'il se débarrassera de toi de cette manière mais l'idée d'abandonner ne te traverse pas l'esprit. impossible. alors quand il reprit la parole, s'adressant pour la première fois à toi, sans même t'offrir un seul regard, tu fronces les sourcils. « argent? j'veux pas argent. » pourquoi pense t-il que tu veux prendre son fric ? enfin bref. tu secoues brièvement la tête. « t'as volé ? vraiment ? t'as besoin argent ? » reprends-tu de ton accent japonais. t'es peut-être chiant avec tes questions mais il comprendra vite que ta curiosité se manifeste assez rapidement, hors cette fois, c'est aussi de l'inquiétude. tu n'as pas l'impression qu'il vit dehors... mais pourquoi vole t-il ? « on peut parler- ensemble? » non parce qu'encore une fois, t'es venu là pour ça. tu veux simplement qu'il comprenne que tu veux juste discuter avec lui. c'est aussi pour cette raison que tu continues de le suivre au pas. « pourquoi évites-tu moi, aussi ? t'as pas l'envie de comprendre ? je connais même pas ton nom... » tu étais assez calme, encore une fois, tu ne voudrais pas lui donner l'impression que tu l'attaquais ou tu ne sais quoi. tu as bien compris que ça n'allait pas être facile, tu essayes d'éviter de te mettre des bâtons dans les roues. mais quand même, comment peut-il réagir de cette manière ? tu détestes ne pas comprendre, tu le sais bien, mais.. et lui ? comment peut-il faire comme si tu n'existais pas ? il n'a pas envie de comprendre ce qu'il se passe ? ta tête va exploser.