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En tête à tête avec la solitude. [Tomoe X Jae Hyuk]
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En tête à tête avec la solitude. [Tomoe X Jae Hyuk] | Ven 2 Nov - 16:28
harada tomoe & lee jae hyuk
Tic. Tac. L’aiguille tournait trop lentement. La voix du professeur était plate, sans vie. Les étudiants s’endormaient. Lui, il regardait dehors, il jouait avec ce doux rayon de soleil automnale qui venait caresser sa joue à travers une vitre. Il n’écoutait pas, il rêvassait. Sa concentration était partie quand un vide étrange avait commencé à le saisir. Il pensait, repensait, ressassait ces deniers jours ; les conversations qu’il avait eu, les personnes qu’il avait rencontré, les scènes de tous les jours qu’il avait vu. Tellement de choses, tellement de riens. Il se sentait un peu triste. En début de matinée une étudiante était venue le voir. Il la connaissait bien, elle lui avait posé un lapin le jour où il avait rencontré Min Sang. Depuis, ils s’étaient recroisés,ils s’étaient parlés, avaient pris un verre ensemble. Elle était très jolie, certes. Elle comprenait facilement les choses et parlait doucement. Il avait su par un ami qu’elle était très populaire dans sa formation. Miss Parfaite. Les mains tremblantes, les joues rougies, elle lui avait avoué ses sentiments de manière tout à fait adorable. Le petit Prince de la Yonsei avait pris ses mots les mieux choisi pour la rejeter. Pourtant, ils s’entendaient bien. Si seulement elle ne lui avait pas posé un lapin ce jour-là, il n’aurait pas rencontré Min Sang. A côté de lui, elle était inintéressante, inodore. Comme tous les autres. Il y mettait toute sa volonté, il avait bien souvent du mal à bien comprendre les gens et leurs émotions. Son esprit était embrouillé. Il rangea ses affaires et sortit.
Sur sa route, un tas de gens s’arrêtèrent pour lui dire bonjour, prendre des nouvelles. Tous agissaient avec lui comme s’il le connaissait bien. Il enfonça ses écouteurs dans ses oreilles, il n’avait pas très envie de parler. On ne pouvait le connaître bien. Son esprit était trop tordu, son intelligence trop grande alors c’était facile pour lui hein. On le jalousait. Le major de promo était si populaire, si sympathique. Était-il vraiment humain ? Comment pouvait il être bon dans tout ce qu’il faisait ? Mais non. Ce n’était pas facile de ne jamais pouvoir parler à quelqu’un qui puisse comprendre sa vision du monde si particulière. Parfois, il haïssait la société coréenne qui poussait les gens à penser d’une certaine façon et pas d’une autre. Il s’y sentait très étranger. C’est pour ça qu’il aimait parler à des étudiants venus de pays lointain. Qu’il rêvait de partir pour les États-Unis. Il étouffait en quelque sorte. Il inspira un grand coup d’air frais avant d’entrer à nouveau dans les bâtiments surchauffés (la Directrice devait être sérieusement frileuse). Une forte odeur le prit au nez et fit grogner son ventre. Ah oui. Midi, l’heure du repas. Direction le restaurant universitaire qui avait l’avantage de ne pas être trop cher. Il se servit un plateau plutôt léger (il n’était pas content de ses performances en taekwondo et surveillait sa ligne) et déambula entre les tables. Un peu à droite, un camarade lui faisait signe, il lui sourit mais ne le rejoignit pas. Un peu plus loin, près d’une grande fenêtre, une étudiante mangeait seule. Elle paraissait minuscule face à l’immense table qu’elle occupait. Et puis surtout… Qu’est-ce qu’elle était belle ! Il s’étonna que personne d’autre ne l’ai approché. Son esprit chevaleresque lui fit retirer ses écouteurs et s’approcher d’elle.
»Excuse-moi, je peux venir manger avec toi ou ça te dérange ? » demanda t-il d’une voix douce.
Il s’autorisa à la tutoyer, mettre un peu de familiarité entre eux lui éviterait sûrement de se prendre un grand « Dégage » dans la figure. Après tout, si elle était seule, il devait bien y avoir une raison non ?
Un repas entre deux âmes esseulés.
harada tomoe & lee jae hyuk
Tic. Tac. L’aiguille tournait trop lentement. La voix du professeur était plate, sans vie. Les étudiants s’endormaient. Lui, il regardait dehors, il jouait avec ce doux rayon de soleil automnale qui venait caresser sa joue à travers une vitre. Il n’écoutait pas, il rêvassait. Sa concentration était partie quand un vide étrange avait commencé à le saisir. Il pensait, repensait, ressassait ces deniers jours ; les conversations qu’il avait eu, les personnes qu’il avait rencontré, les scènes de tous les jours qu’il avait vu. Tellement de choses, tellement de riens. Il se sentait un peu triste. En début de matinée une étudiante était venue le voir. Il la connaissait bien, elle lui avait posé un lapin le jour où il avait rencontré Min Sang. Depuis, ils s’étaient recroisés,ils s’étaient parlés, avaient pris un verre ensemble. Elle était très jolie, certes. Elle comprenait facilement les choses et parlait doucement. Il avait su par un ami qu’elle était très populaire dans sa formation. Miss Parfaite. Les mains tremblantes, les joues rougies, elle lui avait avoué ses sentiments de manière tout à fait adorable. Le petit Prince de la Yonsei avait pris ses mots les mieux choisi pour la rejeter. Pourtant, ils s’entendaient bien. Si seulement elle ne lui avait pas posé un lapin ce jour-là, il n’aurait pas rencontré Min Sang. A côté de lui, elle était inintéressante, inodore. Comme tous les autres. Il y mettait toute sa volonté, il avait bien souvent du mal à bien comprendre les gens et leurs émotions. Son esprit était embrouillé. Il rangea ses affaires et sortit.Sur sa route, un tas de gens s’arrêtèrent pour lui dire bonjour, prendre des nouvelles. Tous agissaient avec lui comme s’il le connaissait bien. Il enfonça ses écouteurs dans ses oreilles, il n’avait pas très envie de parler. On ne pouvait le connaître bien. Son esprit était trop tordu, son intelligence trop grande alors c’était facile pour lui hein. On le jalousait. Le major de promo était si populaire, si sympathique. Était-il vraiment humain ? Comment pouvait il être bon dans tout ce qu’il faisait ? Mais non. Ce n’était pas facile de ne jamais pouvoir parler à quelqu’un qui puisse comprendre sa vision du monde si particulière. Parfois, il haïssait la société coréenne qui poussait les gens à penser d’une certaine façon et pas d’une autre. Il s’y sentait très étranger. C’est pour ça qu’il aimait parler à des étudiants venus de pays lointain. Qu’il rêvait de partir pour les États-Unis. Il étouffait en quelque sorte. Il inspira un grand coup d’air frais avant d’entrer à nouveau dans les bâtiments surchauffés (la Directrice devait être sérieusement frileuse). Une forte odeur le prit au nez et fit grogner son ventre. Ah oui. Midi, l’heure du repas. Direction le restaurant universitaire qui avait l’avantage de ne pas être trop cher. Il se servit un plateau plutôt léger (il n’était pas content de ses performances en taekwondo et surveillait sa ligne) et déambula entre les tables. Un peu à droite, un camarade lui faisait signe, il lui sourit mais ne le rejoignit pas. Un peu plus loin, près d’une grande fenêtre, une étudiante mangeait seule. Elle paraissait minuscule face à l’immense table qu’elle occupait. Et puis surtout… Qu’est-ce qu’elle était belle ! Il s’étonna que personne d’autre ne l’ai approché. Son esprit chevaleresque lui fit retirer ses écouteurs et s’approcher d’elle.
»Excuse-moi, je peux venir manger avec toi ou ça te dérange ? » demanda t-il d’une voix douce.
Il s’autorisa à la tutoyer, mettre un peu de familiarité entre eux lui éviterait sûrement de se prendre un grand « Dégage » dans la figure. Après tout, si elle était seule, il devait bien y avoir une raison non ?
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Re: En tête à tête avec la solitude. [Tomoe X Jae Hyuk] | Mer 5 Déc - 16:03
harada tomoe & lee jae hyuk
Cette journée promettait d'être longue et ennuyante comme toutes les autres, Tomoe était assise sur une des estrades de l’amphithéâtre à attendre que les heures passent et que vienne enfin l'heure de retourner se terrer dans sa chambre. Il y avait beaucoup trop de monde dans cette salle, cela lui provoquait toujours des crises de panique qu'elle peinait à contrôler. L'angoisse mêlée à son ennui, s'en était trop pour la blondinette. C'était ce qui l'avait poussée à demander un changement de cursus, elle connaissait déjà tout en informatique, où était l’intérêt de revoir ce qu'elle savait ? En choisissant cette filière elle avait espéré élargir ses connaissances, mais cela semblait être peine perdue. Il lui avait donc fallu du temps pour se décider à changer, mais les profs l'avaient encouragé ce qui avait fini de la motiver. Pour un aspie, les changements étaient toujours synonymes de grands bouleversements, donc même un petit changement de cursus pouvait la mettre dans un état de panique plutôt intense. Le cours arrivait à sa fin et son ventre commençait à gargouiller, signe qu'il était l'heure de manger, enfin, une pause dans son ennui monstre. Elle allait pouvoir se réconforter avec un repas et s'installer seule dans un coin, comme elle aimait le faire.
Enfin assise seule à cette table qu'elle côtoyait souvent, Tomoe piocha sans grande conviction un morceau de pain posé sur son plateau. Le contenu de son assiette ne la tentait pas particulièrement aujourd'hui. Elle n'était pas compliquée au niveau de la nourriture, mais si ce qui se trouvait devant elle ne lui plaisait pas, elle avait beaucoup de difficultés à se forcer. Trop concentrée dans la contemplation de cette assiette peu ragoûtante, elle ne remarqua pas immédiatement qu'un jeune homme s'était approché. Celui-ci attira son attention lorsqu'il ouvrit la bouche pour lui demander s'il pouvait s'installer à cette table. La blonde resta quelques instants à le regarder sans répondre, surprise par sa requête, ce n'était pas souvent - voir jamais - que quelqu'un demandait à manger en sa compagnie. De plus, elle ne le connaissait ni d’Ève ni d'Adam.
« Euh... Oui, je ne vois pas pourquoi tu ne pourrais pas. La table est assez grande. » Se contenta-t-elle alors de répondre un brin anxieuse.
Se sociabiliser n'était pas vraiment son fort et l'attitude de ce garçon à son égard la déstabilisait. En général, lorsqu'elle s'isolait, les gens n'osaient pas venir la voir, elle réussissait souvent à les effrayer sans vraiment le vouloir, car elle avait cette manie de dévisager les gens, analyser le moindre de leurs gestes et la moindre de leurs mimiques. Elle replaça alors doucement une de ses mèches de cheveux derrière son oreille pour ne pas que celle-ci aille tremper dans son assiette et se contenta d'observer silencieusement l'inconnu qui s'installait à sa table. Le contenu de son plateau était vraiment léger, il devait être en plein régime ou quelque chose du genre, ce qui arracha à la Japonaise une petite grimace incontrôlée. Elle n'avait jamais aimé les régimes, pour elle, si on avait envie de manger quelque chose, on le faisait, pas besoin de se restreindre.
« Tu devrais manger plus. » Voilà qu'elle se permettait de donner des conseils alors qu'elle n'avait pas touché à un seul morceau de son repas à part le pain, bravo.
Un repas entre deux âmes esseulés.
harada tomoe & lee jae hyuk
Cette journée promettait d'être longue et ennuyante comme toutes les autres, Tomoe était assise sur une des estrades de l’amphithéâtre à attendre que les heures passent et que vienne enfin l'heure de retourner se terrer dans sa chambre. Il y avait beaucoup trop de monde dans cette salle, cela lui provoquait toujours des crises de panique qu'elle peinait à contrôler. L'angoisse mêlée à son ennui, s'en était trop pour la blondinette. C'était ce qui l'avait poussée à demander un changement de cursus, elle connaissait déjà tout en informatique, où était l’intérêt de revoir ce qu'elle savait ? En choisissant cette filière elle avait espéré élargir ses connaissances, mais cela semblait être peine perdue. Il lui avait donc fallu du temps pour se décider à changer, mais les profs l'avaient encouragé ce qui avait fini de la motiver. Pour un aspie, les changements étaient toujours synonymes de grands bouleversements, donc même un petit changement de cursus pouvait la mettre dans un état de panique plutôt intense. Le cours arrivait à sa fin et son ventre commençait à gargouiller, signe qu'il était l'heure de manger, enfin, une pause dans son ennui monstre. Elle allait pouvoir se réconforter avec un repas et s'installer seule dans un coin, comme elle aimait le faire.Enfin assise seule à cette table qu'elle côtoyait souvent, Tomoe piocha sans grande conviction un morceau de pain posé sur son plateau. Le contenu de son assiette ne la tentait pas particulièrement aujourd'hui. Elle n'était pas compliquée au niveau de la nourriture, mais si ce qui se trouvait devant elle ne lui plaisait pas, elle avait beaucoup de difficultés à se forcer. Trop concentrée dans la contemplation de cette assiette peu ragoûtante, elle ne remarqua pas immédiatement qu'un jeune homme s'était approché. Celui-ci attira son attention lorsqu'il ouvrit la bouche pour lui demander s'il pouvait s'installer à cette table. La blonde resta quelques instants à le regarder sans répondre, surprise par sa requête, ce n'était pas souvent - voir jamais - que quelqu'un demandait à manger en sa compagnie. De plus, elle ne le connaissait ni d’Ève ni d'Adam.
« Euh... Oui, je ne vois pas pourquoi tu ne pourrais pas. La table est assez grande. » Se contenta-t-elle alors de répondre un brin anxieuse.
Se sociabiliser n'était pas vraiment son fort et l'attitude de ce garçon à son égard la déstabilisait. En général, lorsqu'elle s'isolait, les gens n'osaient pas venir la voir, elle réussissait souvent à les effrayer sans vraiment le vouloir, car elle avait cette manie de dévisager les gens, analyser le moindre de leurs gestes et la moindre de leurs mimiques. Elle replaça alors doucement une de ses mèches de cheveux derrière son oreille pour ne pas que celle-ci aille tremper dans son assiette et se contenta d'observer silencieusement l'inconnu qui s'installait à sa table. Le contenu de son plateau était vraiment léger, il devait être en plein régime ou quelque chose du genre, ce qui arracha à la Japonaise une petite grimace incontrôlée. Elle n'avait jamais aimé les régimes, pour elle, si on avait envie de manger quelque chose, on le faisait, pas besoin de se restreindre.
« Tu devrais manger plus. » Voilà qu'elle se permettait de donner des conseils alors qu'elle n'avait pas touché à un seul morceau de son repas à part le pain, bravo.
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Re: En tête à tête avec la solitude. [Tomoe X Jae Hyuk] | Mar 15 Jan - 22:31
harada tomoe & lee jae hyuk
Elle l’intriguait. La manière qu’elle avait de poser son regard sur les autres, sa posture, sa façon de parler, elle dégageait quelque chose de différent et ça lui plaisait. Pas de manières à la con et de sourire gênée. Une réaction naturelle et des mots directs. Très différent de ce à quoi il était habitué tous les jours, toutes les heures, chaque minute. Était-ce l’effet de son tutoiement soudain qui rendait si bon effet ? Il devait lui paraître un peu bizarre. Un parfait inconnu qui venait manger avec elle, ce n’était même pas défaut, il avait pleins d’amis avec qui s’asseoir. Par pitié ? Peut-être un peu. Il n’aimait pas voir des gens isolés. Il n’en comprenait pas le principe. Tout le monde avait besoin de souffler parfois, se retrouver seul pouvait être agréable et il ne dérogeait pas à ce sentiment. Il doutait cependant qu’elle se soit retrouvé aussi peu entourée par choix. Un cercle silencieux s’était créé autour d’elle dans ce réfectoire où foule se pressait à cette heure si prisée de l’étudiant qu’était le repas. L’être humain était de nature sociable et solidaire, c’était sa perversion qui le poussait à isoler certains de ses congénères trop « différents » et donc synonyme de « peur » et « danger », il luttait et lutterait contre cette perversion. Ses idéaux le poussaient à penser, contrairement à la majorité, que l’être humain était naturellement bon. Alors oui, quelqu’un qui ne le connaissait pas bien pourrait penser qu’il venait la voir par pitié. Mais ce mot n’avait jamais existé dans son vocabulaire. On ne le lui avait pas appris dans son monde d’héritier fortuné. Il faisait ça pour ne pas se mentir à lui-même ou trahir des valeurs qui lui importaient tellement. Que de grandes choses passaient dans cette action si simple, celle d’offrir sa compagnie le temps d’un repas. Il rigola à sa remarque et s’assit pile en face d’elle.
« C’est gentil de t’en soucier ! Mais un corps ne s’entretient pas qu’à la graisse et le menu d’aujourd’hui ne me paraissait trop gras pour être appétissant... » lui fit-il remarquer en pointant de son menton le plateau auquel elle n’avait pas l’air de vouloir toucher, attachée à son pain européen.
Mais peut-être que son geste « héroïque » était conduit par autre chose que de si belles valeurs ? Ses intentions n’étaient peut-être pas si naïves ? La beauté de la jeune femme était indéniable. Ou se trompait-il ? Était-il le seul à la voir aussi belle ? Décidément, ses goûts étaient pour le moins particulier ces derniers temps. Il sentait son cœur battre pour un danseur alors qu’il ne s’affolait que si rarement… Mais cette fois-ci il comprenait parfaitement. L’aura qu’elle dégageait l’attirait. Intrigué, il voulait lui parler, la découvrir. Pas d’incompréhension, pas de sensation si bizarre qu’elles le rendaient mal à l’aise. Elle était bercée par la lumière qui s’invitait à sa table, par le silence réconfortant qui l’entourait et il se laissait bercé avec. Envoyé dans un monde différent, loin de la Yonsei, loin de Séoul. Il observait ses mains si fines, si blanches, le geste élégant qui reposait ses boucles derrière sa petite oreille. Le monde se ralentissait, il s’invita dans sa bulle, elle était étrangement réconfortante, presque familière. Il ne voulut plus en ressortir. Il devait, il le sentait, se rapprocher de cette demoiselle si intrigante, rester dans son espace gravitationnel.
« Je me présente, Lee Jae Hyuk, enchanté de faire ta connaissance. »
Retiens mon nom s’il te plaît. Place le dans un endroit sûr de ta tête et fais en sorte de ne jamais le laisser s’échapper.
Un repas entre deux âmes esseulés.
harada tomoe & lee jae hyuk
Elle l’intriguait. La manière qu’elle avait de poser son regard sur les autres, sa posture, sa façon de parler, elle dégageait quelque chose de différent et ça lui plaisait. Pas de manières à la con et de sourire gênée. Une réaction naturelle et des mots directs. Très différent de ce à quoi il était habitué tous les jours, toutes les heures, chaque minute. Était-ce l’effet de son tutoiement soudain qui rendait si bon effet ? Il devait lui paraître un peu bizarre. Un parfait inconnu qui venait manger avec elle, ce n’était même pas défaut, il avait pleins d’amis avec qui s’asseoir. Par pitié ? Peut-être un peu. Il n’aimait pas voir des gens isolés. Il n’en comprenait pas le principe. Tout le monde avait besoin de souffler parfois, se retrouver seul pouvait être agréable et il ne dérogeait pas à ce sentiment. Il doutait cependant qu’elle se soit retrouvé aussi peu entourée par choix. Un cercle silencieux s’était créé autour d’elle dans ce réfectoire où foule se pressait à cette heure si prisée de l’étudiant qu’était le repas. L’être humain était de nature sociable et solidaire, c’était sa perversion qui le poussait à isoler certains de ses congénères trop « différents » et donc synonyme de « peur » et « danger », il luttait et lutterait contre cette perversion. Ses idéaux le poussaient à penser, contrairement à la majorité, que l’être humain était naturellement bon. Alors oui, quelqu’un qui ne le connaissait pas bien pourrait penser qu’il venait la voir par pitié. Mais ce mot n’avait jamais existé dans son vocabulaire. On ne le lui avait pas appris dans son monde d’héritier fortuné. Il faisait ça pour ne pas se mentir à lui-même ou trahir des valeurs qui lui importaient tellement. Que de grandes choses passaient dans cette action si simple, celle d’offrir sa compagnie le temps d’un repas. Il rigola à sa remarque et s’assit pile en face d’elle.« C’est gentil de t’en soucier ! Mais un corps ne s’entretient pas qu’à la graisse et le menu d’aujourd’hui ne me paraissait trop gras pour être appétissant... » lui fit-il remarquer en pointant de son menton le plateau auquel elle n’avait pas l’air de vouloir toucher, attachée à son pain européen.
Mais peut-être que son geste « héroïque » était conduit par autre chose que de si belles valeurs ? Ses intentions n’étaient peut-être pas si naïves ? La beauté de la jeune femme était indéniable. Ou se trompait-il ? Était-il le seul à la voir aussi belle ? Décidément, ses goûts étaient pour le moins particulier ces derniers temps. Il sentait son cœur battre pour un danseur alors qu’il ne s’affolait que si rarement… Mais cette fois-ci il comprenait parfaitement. L’aura qu’elle dégageait l’attirait. Intrigué, il voulait lui parler, la découvrir. Pas d’incompréhension, pas de sensation si bizarre qu’elles le rendaient mal à l’aise. Elle était bercée par la lumière qui s’invitait à sa table, par le silence réconfortant qui l’entourait et il se laissait bercé avec. Envoyé dans un monde différent, loin de la Yonsei, loin de Séoul. Il observait ses mains si fines, si blanches, le geste élégant qui reposait ses boucles derrière sa petite oreille. Le monde se ralentissait, il s’invita dans sa bulle, elle était étrangement réconfortante, presque familière. Il ne voulut plus en ressortir. Il devait, il le sentait, se rapprocher de cette demoiselle si intrigante, rester dans son espace gravitationnel.
« Je me présente, Lee Jae Hyuk, enchanté de faire ta connaissance. »
Retiens mon nom s’il te plaît. Place le dans un endroit sûr de ta tête et fais en sorte de ne jamais le laisser s’échapper.
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Re: En tête à tête avec la solitude. [Tomoe X Jae Hyuk] | Dim 24 Fév - 21:36
harada tomoe & lee jae hyuk
Que demander de plus qu'un repas, seule, à cette table en face-à-face avec ses pensées ? Rien. Pour la Japonaise, ce moment valait tout l'or du monde, et même le brouhaha envahissant de la cantine n'y changeait rien. En grande gourmande, elle aimait manger tout en contemplant le ciel par la fenêtre face à elle qui, lors des beaux jours, la baignait de soleil. Être atteinte d'asperger n'était pas tous les jours facile, mais souvent elle ignorait ce fait, n'en ayant pas grand chose à faire qu'on puisse bien l'apprécier ou non. Ça l'arrangeait même presque d'être laissée seule, elle n'aimait pas faire de nouvelles rencontres. C'était toujours un moment bien trop angoissant et cette panique elle ne savait pas la gérer. Se retrouver face à un proche où un ami de longue date, à l'inverse, ne lui posait aucun problème, car aussi solitaire soit elle, elle appréciait tout de même la compagnie de ceux qui avaient su se frayer un chemin dans son cœur. Malheureusement, ce midi promettait de déroger à son petit train-train quotidien, perturbé par l'arrivée surprenante d'un inconnu qui s'asseyait à sa table après qu'elle le lui ait permis. Elle n'avait de toute façon aucune raison de refuser, la cafétéria de l'université ne lui appartenait pas. Le contenu plus que frugal du plateau du jeune homme l'avait interpellée et de ce fait, elle n'avait pas pu se retenir de faire un commentaire. C'était ainsi, elle devait dire ce qui lui passait par la tête, que ça plaise ou non. Fort heureusement celui-ci eu l'air de bien prendre sa remarque, en venant à rire. Rire dont elle ne comprit absolument pas la raison.
« C'est vrai que le repas ne ressemble vraiment à rien de mangeable ce midi. » La bouillie informe qui reposait dans son bol ne lui inspirait clairement rien de bon.
Ils avaient voulu tenter un menu européen aujourd'hui et la blonde pensait honnêtement leur dire d'en rester à la nourriture coréenne. Le seul point positif était le petit pain qu'elle avait réussi à prendre malgré l'engouement qu'il provoquait auprès des élèves. Elle aurait bien aimé lui dire que, malgré le gras, manger restait important pour tenir toute la journée sans faire d'hypoglycémie, mais elle se rendait bien compte de ne pas être en position de dire quoi que ce soit. S'abstenant de tout commentaire, Tomoe resta silencieuse, se sentant plus que dévisagée par son interlocuteur. Gênée, elle baissa un peu la tête pour laisser sa chevelure décolorée retomber légèrement devant son visage, ne se rendant même pas compte qu'il faisait exactement ce qu'elle, faisait à tout le monde en permanence.
« Harada Tomoe. » Se contenta-t-elle de répondre en relevant les yeux vers lui, le visage aussi inerte qu'une poupée.
Un repas entre deux âmes esseulés.
harada tomoe & lee jae hyuk
Que demander de plus qu'un repas, seule, à cette table en face-à-face avec ses pensées ? Rien. Pour la Japonaise, ce moment valait tout l'or du monde, et même le brouhaha envahissant de la cantine n'y changeait rien. En grande gourmande, elle aimait manger tout en contemplant le ciel par la fenêtre face à elle qui, lors des beaux jours, la baignait de soleil. Être atteinte d'asperger n'était pas tous les jours facile, mais souvent elle ignorait ce fait, n'en ayant pas grand chose à faire qu'on puisse bien l'apprécier ou non. Ça l'arrangeait même presque d'être laissée seule, elle n'aimait pas faire de nouvelles rencontres. C'était toujours un moment bien trop angoissant et cette panique elle ne savait pas la gérer. Se retrouver face à un proche où un ami de longue date, à l'inverse, ne lui posait aucun problème, car aussi solitaire soit elle, elle appréciait tout de même la compagnie de ceux qui avaient su se frayer un chemin dans son cœur. Malheureusement, ce midi promettait de déroger à son petit train-train quotidien, perturbé par l'arrivée surprenante d'un inconnu qui s'asseyait à sa table après qu'elle le lui ait permis. Elle n'avait de toute façon aucune raison de refuser, la cafétéria de l'université ne lui appartenait pas. Le contenu plus que frugal du plateau du jeune homme l'avait interpellée et de ce fait, elle n'avait pas pu se retenir de faire un commentaire. C'était ainsi, elle devait dire ce qui lui passait par la tête, que ça plaise ou non. Fort heureusement celui-ci eu l'air de bien prendre sa remarque, en venant à rire. Rire dont elle ne comprit absolument pas la raison.« C'est vrai que le repas ne ressemble vraiment à rien de mangeable ce midi. » La bouillie informe qui reposait dans son bol ne lui inspirait clairement rien de bon.
Ils avaient voulu tenter un menu européen aujourd'hui et la blonde pensait honnêtement leur dire d'en rester à la nourriture coréenne. Le seul point positif était le petit pain qu'elle avait réussi à prendre malgré l'engouement qu'il provoquait auprès des élèves. Elle aurait bien aimé lui dire que, malgré le gras, manger restait important pour tenir toute la journée sans faire d'hypoglycémie, mais elle se rendait bien compte de ne pas être en position de dire quoi que ce soit. S'abstenant de tout commentaire, Tomoe resta silencieuse, se sentant plus que dévisagée par son interlocuteur. Gênée, elle baissa un peu la tête pour laisser sa chevelure décolorée retomber légèrement devant son visage, ne se rendant même pas compte qu'il faisait exactement ce qu'elle, faisait à tout le monde en permanence.
« Harada Tomoe. » Se contenta-t-elle de répondre en relevant les yeux vers lui, le visage aussi inerte qu'une poupée.
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Re: En tête à tête avec la solitude. [Tomoe X Jae Hyuk] | Lun 25 Mar - 20:43
harada tomoe & lee jae hyuk
Il ne savait pas exactement ce qu’il y avait de différent chez cette fille et au fond il s’en fichait bien. Une pensée faisait son chemin dans son esprit et se confirmait quelque peu : elle lui plaisait. Il n’allait pas en tomber amoureux en deux secondes et demies ; il ne la connaissait pas. Mais il pouvait d’ores et déjà dire qu’il allait lui porter une grande attention. Quand il y pensait un peu, c’était rare, qu’il s’intéresse à quelqu’un. Qu’il cherche à la connaître, qu’un être humain titille suffisamment ses sens pour qu’il ai envie de l’intégrer dans sa vie. C’était plus souvent l’inverse. Les gens s’accrochaient pour briser la carapace qui l’entourait, pour le tirer par le bras et pouvoir s’y pavaner. Il n’aimait pas vraiment la solitude alors ça l’arrangeait, mais dans le fond, la plupart des jeunes de son âge l’ennuyait. Il se sentait toujours un peu déphasé face aux autres, comme s’ils ne venaient pas du même monde. Et c’était un peu vrai. Il avait une curiosité pour l’humanité, pour les individus, il aimait parler, découvrir, défendre et ressentir. Malgré tout, sur un plan plus personnel, il ne gardait près de lui qu’une poignée de personnes qu’il trouvait extraordinaire. Objectivement, elles ne l’étaient pas réellement mais elles avaient toutes leur importance et leur place dans le chemin que dessinait son destin. Et là jeune femme aux cheveux pâles qu’elle avait placé de manière à caché son visage, créant un mur de protection entre eux deux, il avait bien envie qu’elle aie une place aussi. Quelle serait leur relation ? Il ne pouvait pas encore le deviner même si ses sens d’homme bien portant avait eux, une idée bien précise en tête. Cependant il les écoutait très rarement.
« Oh ? C’est un patronyme très japonais ça. Tu viens du pays du soleil levant donc ? » s’extasia-t-il.
Jae Hyuk avait un amour pour les personnes étrangères, particulièrement pour ceux venant de ce pays voisin dont il maîtrisait si bien la langue depuis son enfance. Il ne cessait d’en croiser à la Yonsei et ne pouvait que se réjouir de l’excellent programme d’accueil et d’échange étudiant dont disposait l’université. Encore ne fallait-il pas qu’il saute trop tôt aux conclusions.
« Tu es en quel cursus ? Ça fait longtemps que tu es à la Yonsei ? » demanda-t-il avec précaution.
Avait-elle vécu en Corée auparavant ou était-elle comme son bon ami Yuuma ? Il n’osait la froisser en s’avançant sur ses origines. Aussi avait-il pris soin de formuler sa question ainsi, en espérant qu’elle saisisse le sous-entendu.
Un repas entre deux âmes esseulés.
harada tomoe & lee jae hyuk
Il ne savait pas exactement ce qu’il y avait de différent chez cette fille et au fond il s’en fichait bien. Une pensée faisait son chemin dans son esprit et se confirmait quelque peu : elle lui plaisait. Il n’allait pas en tomber amoureux en deux secondes et demies ; il ne la connaissait pas. Mais il pouvait d’ores et déjà dire qu’il allait lui porter une grande attention. Quand il y pensait un peu, c’était rare, qu’il s’intéresse à quelqu’un. Qu’il cherche à la connaître, qu’un être humain titille suffisamment ses sens pour qu’il ai envie de l’intégrer dans sa vie. C’était plus souvent l’inverse. Les gens s’accrochaient pour briser la carapace qui l’entourait, pour le tirer par le bras et pouvoir s’y pavaner. Il n’aimait pas vraiment la solitude alors ça l’arrangeait, mais dans le fond, la plupart des jeunes de son âge l’ennuyait. Il se sentait toujours un peu déphasé face aux autres, comme s’ils ne venaient pas du même monde. Et c’était un peu vrai. Il avait une curiosité pour l’humanité, pour les individus, il aimait parler, découvrir, défendre et ressentir. Malgré tout, sur un plan plus personnel, il ne gardait près de lui qu’une poignée de personnes qu’il trouvait extraordinaire. Objectivement, elles ne l’étaient pas réellement mais elles avaient toutes leur importance et leur place dans le chemin que dessinait son destin. Et là jeune femme aux cheveux pâles qu’elle avait placé de manière à caché son visage, créant un mur de protection entre eux deux, il avait bien envie qu’elle aie une place aussi. Quelle serait leur relation ? Il ne pouvait pas encore le deviner même si ses sens d’homme bien portant avait eux, une idée bien précise en tête. Cependant il les écoutait très rarement. « Oh ? C’est un patronyme très japonais ça. Tu viens du pays du soleil levant donc ? » s’extasia-t-il.
Jae Hyuk avait un amour pour les personnes étrangères, particulièrement pour ceux venant de ce pays voisin dont il maîtrisait si bien la langue depuis son enfance. Il ne cessait d’en croiser à la Yonsei et ne pouvait que se réjouir de l’excellent programme d’accueil et d’échange étudiant dont disposait l’université. Encore ne fallait-il pas qu’il saute trop tôt aux conclusions.
« Tu es en quel cursus ? Ça fait longtemps que tu es à la Yonsei ? » demanda-t-il avec précaution.
Avait-elle vécu en Corée auparavant ou était-elle comme son bon ami Yuuma ? Il n’osait la froisser en s’avançant sur ses origines. Aussi avait-il pris soin de formuler sa question ainsi, en espérant qu’elle saisisse le sous-entendu.
(c) DΛNDELION
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Re: En tête à tête avec la solitude. [Tomoe X Jae Hyuk] | Jeu 13 Juin - 21:23
harada tomoe & lee jae hyuk
Il était étrange ce Jaehyuk, pourquoi venir la voir, elle. Il y avait toute une flopée d'autres étudiants ici, tant de gens différents, aux centres d'intérêt divers et variés et aux caractères uniques ; pourtant, elle était celle vers qui il s'était tourné. Sans doute par pitié, se disait la Japonaise, elle ne voyait pas spécialement d'autre raison, cependant elle n'était pas à plaindre. Elle ne réclamait l'aide de personne et encore moins ne demandait qu'on l'a prenne en pitié, la solitude étant devenue sa plus fidèle amie. Solitude, qui après une vingtaine d'années passée aux côtés de Tomoe, avait un côté rassurant, un côté doux, chaud et confortable dans lequel elle aimait se blottir. Alors oui, elle n'avait pas offert à ce jeune homme le plus chaleureux des accueils et il ne pouvait pas savoir à l'avance dans quoi s'était embarqué en venant lui tenir compagnie.
« ... Oui, je suis née au Japon. » Répondit-elle alors, simplement, ne comprenant définitivement pas l'intérêt qu'il lui portait.
Si peu habituée à tant d'attention pour sa personne, elle s'en trouvait démunie. Même sa propre mère n'avait jamais daigné lui porter de l'attention, bien trop déçue de la découverte de l'asperger de son enfant. La petite Tomoe s'était donc contentée de sa relation avec son père et son frère jumeau, les vrais seuls hommes de sa vie jusqu'alors. Cette distance mise entre elle et sa figure maternelle l'avait tout de même blessée, même si elle ne souhaitait pas l'admettre ou ne s'en rendait pas vraiment compte. Tout le monde a besoin d'une mère et de ce qu'elle représente et voir constamment un regard empli de déception dans les yeux de sa génitrice... Ça n'aide pas à se construire correctement. Lorsqu'une nouvelle question fusa d'entre les lèvres de son interlocuteur, elle fronça légèrement les sourcils, parler de son cursus n'était pas vraiment un des sujets qu'elle favorisait le plus.
« Je suis en troisième année de mathématique, informatique et technologie, mais je songe à me rediriger vers un autre cursus. Il ne m'apporte rien que je ne sache déjà. » Loin d'elle l'idée de se vanter ou paraître hautaine.
En entrant à la Yonsei pour suivre ce cursus, elle s'attendait à bien plus. Elle pensait pouvoir découvrir de nouvelles notions d'informatique, mais son niveau étant déjà très élevé, elle était tombée de haut et l'ennui avait prit possession d'elle.
Un repas entre deux âmes esseulés.
harada tomoe & lee jae hyuk
Il était étrange ce Jaehyuk, pourquoi venir la voir, elle. Il y avait toute une flopée d'autres étudiants ici, tant de gens différents, aux centres d'intérêt divers et variés et aux caractères uniques ; pourtant, elle était celle vers qui il s'était tourné. Sans doute par pitié, se disait la Japonaise, elle ne voyait pas spécialement d'autre raison, cependant elle n'était pas à plaindre. Elle ne réclamait l'aide de personne et encore moins ne demandait qu'on l'a prenne en pitié, la solitude étant devenue sa plus fidèle amie. Solitude, qui après une vingtaine d'années passée aux côtés de Tomoe, avait un côté rassurant, un côté doux, chaud et confortable dans lequel elle aimait se blottir. Alors oui, elle n'avait pas offert à ce jeune homme le plus chaleureux des accueils et il ne pouvait pas savoir à l'avance dans quoi s'était embarqué en venant lui tenir compagnie.« ... Oui, je suis née au Japon. » Répondit-elle alors, simplement, ne comprenant définitivement pas l'intérêt qu'il lui portait.
Si peu habituée à tant d'attention pour sa personne, elle s'en trouvait démunie. Même sa propre mère n'avait jamais daigné lui porter de l'attention, bien trop déçue de la découverte de l'asperger de son enfant. La petite Tomoe s'était donc contentée de sa relation avec son père et son frère jumeau, les vrais seuls hommes de sa vie jusqu'alors. Cette distance mise entre elle et sa figure maternelle l'avait tout de même blessée, même si elle ne souhaitait pas l'admettre ou ne s'en rendait pas vraiment compte. Tout le monde a besoin d'une mère et de ce qu'elle représente et voir constamment un regard empli de déception dans les yeux de sa génitrice... Ça n'aide pas à se construire correctement. Lorsqu'une nouvelle question fusa d'entre les lèvres de son interlocuteur, elle fronça légèrement les sourcils, parler de son cursus n'était pas vraiment un des sujets qu'elle favorisait le plus.
« Je suis en troisième année de mathématique, informatique et technologie, mais je songe à me rediriger vers un autre cursus. Il ne m'apporte rien que je ne sache déjà. » Loin d'elle l'idée de se vanter ou paraître hautaine.
En entrant à la Yonsei pour suivre ce cursus, elle s'attendait à bien plus. Elle pensait pouvoir découvrir de nouvelles notions d'informatique, mais son niveau étant déjà très élevé, elle était tombée de haut et l'ennui avait prit possession d'elle.
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