Place à l'histoire de sa vie ! Raconte-nous les moments importants par lesquels ton perso est passé, et ce, en un minimum de 300 mots.

tu es né sur une île - c’est merveilleux te dit-on - toi, tu trouves que c’est banal. tu te sens un peu piégé, fermé sur toi même, pourtant, tu es social et plein de vie. pendant ta petite enfance, tu étais cet enfant qui se tachait tout le temps, qui ramassait tout et n’importe quoi par terre, ce gosse tout le temps réprimandé par ses parents mais si précieux, tellement aimé. en grandissant, on dira de toi que tu es privilégié. tes parents te laissent vivre comme tu l’entends, ne te confisquent pas tes jouets lorsque tu ne fais pas tes devoirs - à ceux là, tu fais la grimace. à l’école, tu es bon en maths. c’est pas très important pour le toi de six ans. à cet âge là, toi, tu pensais plutôt à échanger tes cartes pokemon, à vite rentrer pour regarder le dernier épisode du dessin animé que tu suivais avec une dévotion sans égale. à la maison, tu fais beaucoup de dégats. maladroit, tu laisses tomber tes cahiers, ton verre, la peinture avec laquelle on te fait jouer. tu salis les murs, les tables, tes vêtements et tes parents râlent parce qu’ils doivent tout nettoyer. toi tu fais la moue, tu continues de jouer malgré tout. c’est moins amusant maintenant.

très vite, on te dit que tu dois être grand, que l’homme de la maison, c’est toi. papa part au travail plus souvent qu’avant - il a changé de travail dit maman, alors c’est à toi d’agir comme un grand. tu commences à faire plus attention à ce que tu touches, à essayer de comprendre pourquoi tes parents placent autant d’importance dans certaines choses. évidement, tu ne comprends pas, et tu te contentes d’imiter papa quand l’occasion se présente. le matin, tu lui dis au revoir, maman t’amènes à l’école, puis tu rentres, prend ton goûter, fais tes devoirs et enfin tu peux t’installer devant la télé. à ce moment là, tu te rends compte qu’il y a une certaine routine dans ta vie. tu n’as pas conscience de ce qu’est la routine, alors ça n’a pas d’impact.

viens le secondaire, papa et maman prennent des chemins différent et toi, t’es affecté à moindre échelle - tu es triste, mais tu veux qu’ils soient heureux. puis, ils avaient l’air en paix avec leur décision. alors tu acceptes, tu vas chez papa à seoul de temps en temps, pendant les vacances. maman, elle est contente que tu sois restée avec elle l’aider. tes copains, ils ont vite commencé à te traiter comme si tu étais différent. c’était pas réellement du rejet mais plutôt, de la sympathie, de la pitié, toi tu comprenais pas. tu n’avais pas changé, si ? peut être inconsciemment. tu ne sais pas.

maman fini par se trouver quelqu’un d’autre, quelqu’un que tu ne connais pas. il est gentil, te traites bien et fait sourire tout le monde, tu l’aimes bien. c’est pas pareil que tes parents ensemble, mais toi ça te va, c’est peut-être mieux comme ça même. vous fêtez noël ensemble, coupez une bûche et c’est chaleureux, c’est comme si rien avait changé. au nouvel an, tu vas voir papa et tu te rends compte que lui aussi a refait sa vie, tu t’en doutais, tu la voyais souvent a la maison cette dame. elle a un fils elle aussi - c’est ton nouveau frère te dit papa. toi tu acquiesces, tu es content.

ton frère est plus grand que toi, de quelques années, et vous vous entendez plutôt bien. comme deux amis plus que deux frères au début, mais très vite, votre complicité grandit et c’est comme si vous aviez toujours été ensemble. certains t'envient. comment peux-tu être heureux quand ta famille a été brisée ? à ça tu réponds que rien n'a vraiment changé. tu as gagné un père, une mère et même un frère et tu te dis que c'est merveilleux.

les années passent et toi, tu rentres au lycée. tu es toujours sur ton île, entouré des même gens, à vivre ton quotidien comme tu l'avais toujours fait. tu te sens grand d'un coup. on te pousse à réfléchir à ton avenir, a ton orientation future, à l'université. on te propose un panel de choix et tu restes indécis, rien ne te passionne vraiment assez pour décider de le faire toute ta vie. au final, tu penses à ton amour pour la création et tu te dis que peut-être, tu pourrais en faire quelque chose. on te rappelle ta maladresse et tu te remet en question. est-ce que ce serait vraiment fait pour toi ? tu ne sais pas. tu ne sais plus vraiment. tu finis par feuilleter des brochures, fouiller internet et ton projet se dessine. tu t'intéresses aux arts plastiques puis appliqués et tu te dis que c'est fait pour toi.