SoYi in Hell Land (JiYi♥)
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SoYi in Hell Land (JiYi♥) | Sam 10 Nov - 16:15 Citer EditerSupprimer
soyi in hell land
Ji Hwan & So Yi [JIYI ]
I got ice in my veins, blood in my eyes, hate in my heart, love in my mind
Ji Hwan avait prévu son plan depuis des mois. Déjà, ça faisait facilement un an qu’il n’était pas apparu à une fête officielle en présence de sa fiancée, ce qui avait plus que nourrit les rumeurs des actionnaires ou héritiers trop curieux. D’autant plus que les mieux renseignés savaient que Ji Hwan et sa fiancée n’habitaient pas au même endroit, alors que Ji Hwan avait officiellement quitté l’université et les dortoirs de son ancienne fratrie. Puis, il y a un peu plus d’un mois, il s’était renseigné auprès de Su Ah sur comment annoncer à sa fiancée son désir de rompre les fiançailles. Le contrat qui liait les deux fiancés étaient simples : dès qu’un des deux le voudrait, les fiançailles seraient brisées. Il n’y avait aucun lien d’amour entre eux et tout n’avait jamais été qu’une couverture. Pourtant, Ji Hwan voulait être certain de s’y prendre correctement pour annoncer la nouvelle à sa fiancée ; elle restait son amie d’enfance. Puis, il en avait parlé à la principale concernée, qui sans surprise, n’avait montré aucune résistance - et n’avait, de toute façon, aucune raison d’en montrer. Ainsi, tout était prêt pour que cela se déroule son plan : il allait annoncer la rupture de ses fiançailles le soir-même de son anniversaire, lors de la party organisée annuellement par son père, dans laquelle les invités du milieu ne se comptaient plus. Il savait d’ors-et-déjà que son père ne serait pas d’accord pour rompre les fiançailles qui lui rapportaient de l’argent et c’était précisément pour cette raison qu’il entreprenait de le faire sans en parler au préalable à son père. Son père avait joué de lui en essayant de fiancer de force ses deux sœurs et Ji Hwan le lui ferait regretter.
Son plan avait cependant était un peu modifié au dernier moment, lorsqu’une idée qui lui avait parue plus qu’alléchante lui surgit. En effet, il y avait déjà quelques rumeurs à propos de Ji Hwan et de sa nouvelle secrétaire, lancées par ceux qui savaient que les deux se connaissaient déjà à l’époque de l’université et avaient été proche avant le départ de la jeune femme à l’étranger. Ji Hwan s’était alors dit qu’il allait jouer sur ces rumeurs en invitant So Yi à la fête. Si elle était présente après la révélation de son statut social, le soir-même où il annonçait la rupture de ses fiançailles, l’entrain allait sans doute être encore plus grand, les rumeurs plus nombreuses, les regards vers eux plus appuyés. Et c’était précisément ce que cherchait Ji Hwan ; faire un si grand remue-ménage que son père ne puisse pas intervenir et revenir sur ce que son fils avait affirmé devant tout le monde.
Il savait que l’idée était égoïste. So Yi avait souffert du regard des riches au point de le fuir en partant à l’étranger, alors de toute évidence, elle refuserait l’idée de se rendre là-bas, surtout pour être la bête de cirque. Mais l’heure n’était pas à être sentimental, parce que Ji Hwan tenait absolument à ce que son plan fonctionne parfaitement, et pour ça il était bien prêt à se faire détester davantage par sa secrétaire.
L’argent suffirait probablement pour la convaincre de l’accompagner, s’était-il dit juste avant de lui demander de rentrer dans son bureau. La journée de travail touchait à sa fin, les employés les plus pressés avaient déjà quitté le bureau lorsqu’il l’invita à rentrer. Il ne faisait presque aucun doute qu’elle ferait tout pour partir au plus vite aussi, et donc pour abréger la négociation qui allait bientôt commencer. Lorsque So Yi rentra dans la pièce, Ji Hwan se redressa sur son siège, comme s’il voulait paraître le plus menaçant possible. Il fallait qu’il entraîne sa secrétaire là-bas, peu importe les moyens utilisés. Il hésita de longues secondes sur ses mots ; ça lui coûtait trop de dire qu’il allait demander une faveur à So Yi, il fallait trouver autre chose. « J’ai quelque chose à t’annoncer. », commença t-il, jugeant que annoncer sonnait déjà mieux que demander. Mais il s’arrêta avant de vraiment formuler son « annonce », comme s’il jaugeait la réaction de la jeune femme avant de s’exprimer.
Son plan avait cependant était un peu modifié au dernier moment, lorsqu’une idée qui lui avait parue plus qu’alléchante lui surgit. En effet, il y avait déjà quelques rumeurs à propos de Ji Hwan et de sa nouvelle secrétaire, lancées par ceux qui savaient que les deux se connaissaient déjà à l’époque de l’université et avaient été proche avant le départ de la jeune femme à l’étranger. Ji Hwan s’était alors dit qu’il allait jouer sur ces rumeurs en invitant So Yi à la fête. Si elle était présente après la révélation de son statut social, le soir-même où il annonçait la rupture de ses fiançailles, l’entrain allait sans doute être encore plus grand, les rumeurs plus nombreuses, les regards vers eux plus appuyés. Et c’était précisément ce que cherchait Ji Hwan ; faire un si grand remue-ménage que son père ne puisse pas intervenir et revenir sur ce que son fils avait affirmé devant tout le monde.
Il savait que l’idée était égoïste. So Yi avait souffert du regard des riches au point de le fuir en partant à l’étranger, alors de toute évidence, elle refuserait l’idée de se rendre là-bas, surtout pour être la bête de cirque. Mais l’heure n’était pas à être sentimental, parce que Ji Hwan tenait absolument à ce que son plan fonctionne parfaitement, et pour ça il était bien prêt à se faire détester davantage par sa secrétaire.
L’argent suffirait probablement pour la convaincre de l’accompagner, s’était-il dit juste avant de lui demander de rentrer dans son bureau. La journée de travail touchait à sa fin, les employés les plus pressés avaient déjà quitté le bureau lorsqu’il l’invita à rentrer. Il ne faisait presque aucun doute qu’elle ferait tout pour partir au plus vite aussi, et donc pour abréger la négociation qui allait bientôt commencer. Lorsque So Yi rentra dans la pièce, Ji Hwan se redressa sur son siège, comme s’il voulait paraître le plus menaçant possible. Il fallait qu’il entraîne sa secrétaire là-bas, peu importe les moyens utilisés. Il hésita de longues secondes sur ses mots ; ça lui coûtait trop de dire qu’il allait demander une faveur à So Yi, il fallait trouver autre chose. « J’ai quelque chose à t’annoncer. », commença t-il, jugeant que annoncer sonnait déjà mieux que demander. Mais il s’arrêta avant de vraiment formuler son « annonce », comme s’il jaugeait la réaction de la jeune femme avant de s’exprimer.
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Re: SoYi in Hell Land (JiYi♥) | Sam 10 Nov - 21:08 Citer EditerSupprimer
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I've got ice in my veins. Blood in my eyes. Hate in my heart. And love in my mind.
Trop de travail. Trop peu de temps. "Soyi-ssi." La porte balaye en coup de vent les papiers qui n'étaient rattachés à rien. Les rires se fanent autour de nous et je me redresse, une pochette en carton contre la poitrine, tandis que mes talons pivotent aisément sur le sol en carrelage immaculé. "Oui ?" L'homme semble avoir parcouru l'entreprise de fond en comble avant de me trouver. Il est à bout de souffle et tire sur sa cravate, comme s'il cherchait à se gonfler d'air et se mettre à l'aise. A présent, il n'y a plus un bruit et même si c'est l'heure à laquelle les employés quittent normalement les locaux, pas un seul ne s'est levé encore, comme s'ils avaient flairé que ce qui allait suivre ne pouvait être manqué pour rien au monde. "Le directeur aimerait vous voir dans son bureau." Les chuchotements sont trop nombreux pour être discrets. "Je t'avais dit qu'il se passait quelque chose entre eux... c'est tellement évident." La bienveillance a quitté le fond de leurs commentaires haineux mais en façade, ils maintiennent sourires et faux-semblants pour s'assurer les faveurs du directeur à travers moi. Après un temps, remarquant sans doute que je n'ai pas bougé, l'homme se manifeste à nouveau, plus sèchement que la première fois. "Maintenant. Excusez-moi... il a insisté sur l'importance de votre présence." Il supplie comme si son maintien en poste en dépendait. J'esquisse un rire à peine audible, qui n'en est pas vraiment un et qui trahit à n'en pas douter ce que je pense de ce comportement d'enfant capricieux qui ne supporte pas d'attendre, ni d'entendre le non. "Très bien. Merci de vous être déplacé." Je m'incline poliment et lorsque je pivote à nouveau face à l'audience, et je parle d'audience en connaissance du public curieux qui s'ameute en direction du moindre bruit de couloir, ils prétendent tous être sombrement occupés, les yeux rivés sur leurs écrans et les mains planquées dans les recoins de leurs placards.
Je peux sentir les regards qui brûlent à mon passage. "Ils se connaissaient... bien avant qu'il ne l'embauche. Mais flirter avec un homme marié ?" Je secoue vivement la tête, deux étages plus haut et ajuste par réflexe l'ourlet de ma jupe contre ma cuisse. Deux coups contre la porte. J'entre et referme la porte derrière moi. "Vous avez demandé après moi ?" J'oublie que nous sommes tous les deux et que les formalités ne sont peut-être plus de rigueur. Je crains toujours qu'un cadre ou qu'un conseiller ne se cache dans la pièce d'à côté, que quelqu'un nous écoute ou qu'il soit en téléconférence avec qui-sait quelle autre multinationale. Rien de tout ça. Je quitte rapidement la sphère rigide dans laquelle je m'enferme quotidiennement lorsqu'il me fait comprendre qu'ici, il n'y a que lui et moi.
Et dit comme ça, je ne peux contredire que chaque rumeur commence sur un fond de vérité.
Sourcils froncés, j'avance avec précaution, le bout de mes doigts effleurant seulement le coin de son bureau, droite sur mes deux jambes et malgré moi impatiente qu'il abrège cette attente. "Euh... oui ? Excuse-moi, est-ce que c'est une réplique de film ?" Je fais, sans comprendre la raison de son silence. C'est comme s'il me laissait le temps de répondre quelque chose après lui, mais quoi, je n'en avais pas la moindre idée.
Et ce quiproquo, cette ambiance pesante qu'il avait lui-même instauré en se redressant sur son siège, tous ces éléments mis bout-à-bout rendaient le moment si étrange qu'il en devenait presque gênant.
Je peux sentir les regards qui brûlent à mon passage. "Ils se connaissaient... bien avant qu'il ne l'embauche. Mais flirter avec un homme marié ?" Je secoue vivement la tête, deux étages plus haut et ajuste par réflexe l'ourlet de ma jupe contre ma cuisse. Deux coups contre la porte. J'entre et referme la porte derrière moi. "Vous avez demandé après moi ?" J'oublie que nous sommes tous les deux et que les formalités ne sont peut-être plus de rigueur. Je crains toujours qu'un cadre ou qu'un conseiller ne se cache dans la pièce d'à côté, que quelqu'un nous écoute ou qu'il soit en téléconférence avec qui-sait quelle autre multinationale. Rien de tout ça. Je quitte rapidement la sphère rigide dans laquelle je m'enferme quotidiennement lorsqu'il me fait comprendre qu'ici, il n'y a que lui et moi.
Et dit comme ça, je ne peux contredire que chaque rumeur commence sur un fond de vérité.
Sourcils froncés, j'avance avec précaution, le bout de mes doigts effleurant seulement le coin de son bureau, droite sur mes deux jambes et malgré moi impatiente qu'il abrège cette attente. "Euh... oui ? Excuse-moi, est-ce que c'est une réplique de film ?" Je fais, sans comprendre la raison de son silence. C'est comme s'il me laissait le temps de répondre quelque chose après lui, mais quoi, je n'en avais pas la moindre idée.
Et ce quiproquo, cette ambiance pesante qu'il avait lui-même instauré en se redressant sur son siège, tous ces éléments mis bout-à-bout rendaient le moment si étrange qu'il en devenait presque gênant.
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Re: SoYi in Hell Land (JiYi♥) | Dim 11 Nov - 12:02 Citer EditerSupprimer
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Une réplique de film. Ji Hwan fut tellement pris au dépourvu par cette question absurde que même s’il aurait dû en être outré – il avait quand même réfléchi à des mots précis qu’on comparait à une réplique de film – il eut du mal à retenir un rire. Très clairement, So Yi se moquait de lui en lui posant une question pareille et c’était anti-lui de rire à une moquerie qu’on lui adressait. D’un autre côté, c’était aussi la perplexité de sa secrétaire qui l’avait amusé. Il avait tout fait pour se mettre en position de force afin d’abréger la discussion mais ça n’avait pas l’air d’avoir eu un grand effet. « Non, pas du tout. » répondit Ji Hwan en reprenant un air sérieux et strict. La situation était devenue absurde en seulement quelques secondes mais la raison pour laquelle il avait demandé So Yi n’en restait pas extrêmement importante.
Ji Hwan garde le silence quelques secondes de plus en la regardant fixement. Maintenant qu’il l’avait sous les yeux, ça lui paraissait encore plus évident que jamais elle n’accepterait de l’accompagner dans un endroit pareil. Il allait falloir qu’il offre de grandes sommes pour avoir une chance de la convaincre. Qui aurait cru que la rupture de ses fiançailles lui coûteraient aussi chères que les fiançailles elles-mêmes ? Il soupira silencieusement à cette idée. « Il y a une fête d’organisée le soir du seize décembre, avec les actionnaires de l’entreprise et les cadres les plus hauts placés. » Etait-il nécessaire de préciser que c’était pour son anniversaire ? Il ne savait pas s’il avait un jour dit à la jeune femme la date de son anniversaire mais il y avait, de toute façon, peu de chance qu’elle s’en rappelle. « Et bien entendu, les secrétaires des cadres les plus hauts placés s’y rendent si ces derniers le veulent. Donc tu vas devoir t’y rendre. » Ji Hwan avait hésité. Il aurait pu se contenter de dire que toutes les secrétaires des haut-cadres devaient s’y rendre mais So Yi se serait aperçu de la supercherie rapidement en discutant avec ses collèges – si elle entretenait de bonnes relations avec elle. De toute évidence, il était rare qu’un haut-cadre et sa secrétaire s’entendent assez bien pour que cette dernière l’accompagne dans les plus grandes fêtes. Et ça ne se faisait qu’à la condition où le haut-cadre n’avait pas de fiancée ou de femme pour l’accompagner, ce qui était en général très rare. So Yi serait peut-être l’une des seules secrétaires à la fête et c’était justement l’objectif.
Ji Hwan garde le silence quelques secondes de plus en la regardant fixement. Maintenant qu’il l’avait sous les yeux, ça lui paraissait encore plus évident que jamais elle n’accepterait de l’accompagner dans un endroit pareil. Il allait falloir qu’il offre de grandes sommes pour avoir une chance de la convaincre. Qui aurait cru que la rupture de ses fiançailles lui coûteraient aussi chères que les fiançailles elles-mêmes ? Il soupira silencieusement à cette idée. « Il y a une fête d’organisée le soir du seize décembre, avec les actionnaires de l’entreprise et les cadres les plus hauts placés. » Etait-il nécessaire de préciser que c’était pour son anniversaire ? Il ne savait pas s’il avait un jour dit à la jeune femme la date de son anniversaire mais il y avait, de toute façon, peu de chance qu’elle s’en rappelle. « Et bien entendu, les secrétaires des cadres les plus hauts placés s’y rendent si ces derniers le veulent. Donc tu vas devoir t’y rendre. » Ji Hwan avait hésité. Il aurait pu se contenter de dire que toutes les secrétaires des haut-cadres devaient s’y rendre mais So Yi se serait aperçu de la supercherie rapidement en discutant avec ses collèges – si elle entretenait de bonnes relations avec elle. De toute évidence, il était rare qu’un haut-cadre et sa secrétaire s’entendent assez bien pour que cette dernière l’accompagne dans les plus grandes fêtes. Et ça ne se faisait qu’à la condition où le haut-cadre n’avait pas de fiancée ou de femme pour l’accompagner, ce qui était en général très rare. So Yi serait peut-être l’une des seules secrétaires à la fête et c’était justement l’objectif.
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Re: SoYi in Hell Land (JiYi♥) | Sam 17 Nov - 1:05 Citer EditerSupprimer
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Le voir lutter contre un sourire me semblait si familier. Si je n'avais pas été aussi perplexe à l'idée qu'il me convoque, formel et solennel comme nos échanges privés l'étaient si peu finalement, je me serais laisser allée à un sourire sans doute, relâchant le poids de la pression sur ce qu'il avait du assimiler à une répartie tranchante et maladroite.
Ces instants de flottement ne suffisent pas à me départir de mon sérieux. Tout le monde a entendu parler de cette soirée, depuis les plus hauts cadres jusqu'aux employés de ménage. Les invitations ont été remises à des invités finalement peu surprenants, triés sur le volet et dont la plus grande majorité spécule davantage sur le prix de la bouteille de champagne que sur des vœux sincères à formuler. Quelques années en arrière j'aurais tout fait pour en être. Aujourd'hui, je n'avais même pas cherché à me montrer curieuse.
Cependant, je ne suis pas idiote au moins d'imaginer qu'il m'ait fait monter jusqu'à son bureau, allant jusqu'à déranger l'un des multiples secrétaires que comptait l'entreprise, simplement pour me mettre au parfum sur la tenue de cet événement. Cette chute, j'aurais dû m'y attendre. Elle m'aurait empêché de le dévisager silencieusement comme s'il était un millionnaire devant un caddie de courses à me demander un pauvre jeton. "Devoir ?" Je répète, non sans avoir pris le temps de digérer l'annonce. "Ma présence est requise pour le cas où tu ne saurais pas quoi faire d'une énième coupe de champagne pleine à débarrasser ?" Je me retiens de lever les yeux au ciel, la plaisanterie mêlée à la moquerie dans le fond de ma voix.
En y repensant, je n'avais jamais entendu cette règle complètement arbitraire concernant les secrétaires des plus hauts cadres. Le genre de principe élitiste à but purement sélectif, complètement idiot si j'osais rajouter et submissif à souhait. De quoi vous rappeler que tout en étant là, vous n'avez pas pour autant été formellement convié et votre place vous sera rappelée toute la soirée. "Sans façon, merci. Je ne préfère vraiment pas et puis, je suis occupée ce soir-là." J'avais pourtant de grands talents de menteuse ; ils sont passés où dans mon bagage entre Vancouver et Séoul ? "C'est juste pour ça que tu m'as fait venir ? C'est presque élégant, pour un féru de travail comme toi. D'ailleurs, j'ai réussi à obtenir les signatures des contrats que tu m'as remis. C'était pas facile, est-ce que tu sais combien de discours de grandeur sur les réussites personnelles de chacun j'ai du entendre, en faisant mine de m'y intéresser évidemment, avant de pouvoir décrocher leurs signatures ? Ce ne sont que des copies par contre. Les originaux arriveront bientôt, je les ai réclamés pour cette semaine." J'enchaîne et pousse de mes deux mains la pochette en carton un peu plus loin sur son bureau. "Si tu n'as rien d'autre à me dire, je peux y retourner ?" Je m'incline et pivote rapidement sur mes talons, consciente que j'ai lancé une course contre la montre pour atteindre la porte du bureau dans les meilleurs délais.
Ces instants de flottement ne suffisent pas à me départir de mon sérieux. Tout le monde a entendu parler de cette soirée, depuis les plus hauts cadres jusqu'aux employés de ménage. Les invitations ont été remises à des invités finalement peu surprenants, triés sur le volet et dont la plus grande majorité spécule davantage sur le prix de la bouteille de champagne que sur des vœux sincères à formuler. Quelques années en arrière j'aurais tout fait pour en être. Aujourd'hui, je n'avais même pas cherché à me montrer curieuse.
Cependant, je ne suis pas idiote au moins d'imaginer qu'il m'ait fait monter jusqu'à son bureau, allant jusqu'à déranger l'un des multiples secrétaires que comptait l'entreprise, simplement pour me mettre au parfum sur la tenue de cet événement. Cette chute, j'aurais dû m'y attendre. Elle m'aurait empêché de le dévisager silencieusement comme s'il était un millionnaire devant un caddie de courses à me demander un pauvre jeton. "Devoir ?" Je répète, non sans avoir pris le temps de digérer l'annonce. "Ma présence est requise pour le cas où tu ne saurais pas quoi faire d'une énième coupe de champagne pleine à débarrasser ?" Je me retiens de lever les yeux au ciel, la plaisanterie mêlée à la moquerie dans le fond de ma voix.
En y repensant, je n'avais jamais entendu cette règle complètement arbitraire concernant les secrétaires des plus hauts cadres. Le genre de principe élitiste à but purement sélectif, complètement idiot si j'osais rajouter et submissif à souhait. De quoi vous rappeler que tout en étant là, vous n'avez pas pour autant été formellement convié et votre place vous sera rappelée toute la soirée. "Sans façon, merci. Je ne préfère vraiment pas et puis, je suis occupée ce soir-là." J'avais pourtant de grands talents de menteuse ; ils sont passés où dans mon bagage entre Vancouver et Séoul ? "C'est juste pour ça que tu m'as fait venir ? C'est presque élégant, pour un féru de travail comme toi. D'ailleurs, j'ai réussi à obtenir les signatures des contrats que tu m'as remis. C'était pas facile, est-ce que tu sais combien de discours de grandeur sur les réussites personnelles de chacun j'ai du entendre, en faisant mine de m'y intéresser évidemment, avant de pouvoir décrocher leurs signatures ? Ce ne sont que des copies par contre. Les originaux arriveront bientôt, je les ai réclamés pour cette semaine." J'enchaîne et pousse de mes deux mains la pochette en carton un peu plus loin sur son bureau. "Si tu n'as rien d'autre à me dire, je peux y retourner ?" Je m'incline et pivote rapidement sur mes talons, consciente que j'ai lancé une course contre la montre pour atteindre la porte du bureau dans les meilleurs délais.
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Re: SoYi in Hell Land (JiYi♥) | Sam 17 Nov - 15:00 Citer EditerSupprimer
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Ji Hwan & So Yi [JIYI ]
I got ice in my veins, blood in my eyes, hate in my heart, love in my mind
Si l’ambiance avait été lourde avant qu’il ne dise clairement le motif de la présence de So Yi dans son bureau, elle l’était devenue encore plus depuis qu’il l’avait dit. Il s’y attendait et n’était pas surpris par la tournure de la situation. Si So Yi avait accepté en souriant cette proposition, elle n’aurait pas été la femme qu’il connaissait. Il était évident qu’elle avait déjà trop mis les pieds dans cette société qui n’était pas la sienne et que ça a avait dû être un de ses plus gros regrets quand tout s’était retourné contre elle. Seule une imbécile aurait accepté avec joie d’y retourner, le sourire aux lèvres et la tête haute. Or So Yi n’était pas stupide. Autant qu’elle aurait tout fait pour l’intégrer quelques années avant, elle ferait tout pour l’éviter. Seulement Ji Hwan ne comptait pas s’arrêter au refus premier de son employée, sinon il n’aurait même pas pris la peine de l’appeler ici.
La froideur dans la question de la jeune femme – qui, de toute évidence, n’attendait aucune réponse – ne refroidit pas Ji Hwan une seule seconde. S’il n’avait pas trop de fierté pour l’admettre, il dirait qu’il était habitué aux réponses cyniques de la jeune femme. D’autant plus qu’il ne pouvait pas nier l’inutilité d’une secrétaire dans une telle fête, si ce n’était que Ji Hwan avait besoin de faire scandale. Alors oui, il était compréhensible que l’excuse du devoir de la secrétaire ne paraisse pas crédible à So Yi. Pourtant il garderait cette version-là jusqu’à la fin car, lorsqu’il mentait, Ji Hwan savait le faire jusqu’à la fin. Du moins, jusqu’à le mensonge soit découvert – il jugeait que continuer à mentir après cela n’était qu’une perte de temps et d’énergie.
En l’observant bien, on pouvait déceler un espèce de sourire en coin sur le visage de Ji Hwan lorsque So Yi lui affirma qu’elle avait autre chose à faire cette soirée-là. Il se dit, avec beaucoup d’ironie, que si tel était l’étendu de son talent pour le mensonge, il avait été le plus grand des aveugles pour être berné. Elle semblait s’apercevoir de son manque de crédibilité puisqu’elle ne tarda pas à tourner le sujet de conversation vers le travail. Il écouta sans faire de commentaires les plaintes de la jeune femme, pensant silencieusement que c’était justement parce que ce travail était compliqué qu’il le lui avait donné à elle, et attendit qu’elle ait terminé sa question finale pour prendre la parole. « Non. Je n’ai pas fini. » Si elle avait cru sincèrement que refuser suffisait à passer à autre chose, alors elle était sans doute aussi aveugle qu’il l’avait été des années avant. Rien qu’à la tension dans l’air, il était évident qu’elle n’était pas en position de refuser. Ji Hwan ne lui avait d’ailleurs pas demandé si elle pouvait, ni si elle voulait si rendre. Il lui avait tout simplement ordonné. « Je ne te demande pas si tu as envie d’y aller. Je suis en train de te dire que tu dois y aller. Ça fait parti de ton devoir de secrétaire et donc de tes heures de travail. Par conséquent, il va de soit que les heures que tu passeras là-bas seront rémunérées comme des heures supplémentaires. » Ji Hwan maintenait fièrement le regard de So Yi. C’était une sorte de défi – que vas-tu trouver à contredire cette fois ?
La froideur dans la question de la jeune femme – qui, de toute évidence, n’attendait aucune réponse – ne refroidit pas Ji Hwan une seule seconde. S’il n’avait pas trop de fierté pour l’admettre, il dirait qu’il était habitué aux réponses cyniques de la jeune femme. D’autant plus qu’il ne pouvait pas nier l’inutilité d’une secrétaire dans une telle fête, si ce n’était que Ji Hwan avait besoin de faire scandale. Alors oui, il était compréhensible que l’excuse du devoir de la secrétaire ne paraisse pas crédible à So Yi. Pourtant il garderait cette version-là jusqu’à la fin car, lorsqu’il mentait, Ji Hwan savait le faire jusqu’à la fin. Du moins, jusqu’à le mensonge soit découvert – il jugeait que continuer à mentir après cela n’était qu’une perte de temps et d’énergie.
En l’observant bien, on pouvait déceler un espèce de sourire en coin sur le visage de Ji Hwan lorsque So Yi lui affirma qu’elle avait autre chose à faire cette soirée-là. Il se dit, avec beaucoup d’ironie, que si tel était l’étendu de son talent pour le mensonge, il avait été le plus grand des aveugles pour être berné. Elle semblait s’apercevoir de son manque de crédibilité puisqu’elle ne tarda pas à tourner le sujet de conversation vers le travail. Il écouta sans faire de commentaires les plaintes de la jeune femme, pensant silencieusement que c’était justement parce que ce travail était compliqué qu’il le lui avait donné à elle, et attendit qu’elle ait terminé sa question finale pour prendre la parole. « Non. Je n’ai pas fini. » Si elle avait cru sincèrement que refuser suffisait à passer à autre chose, alors elle était sans doute aussi aveugle qu’il l’avait été des années avant. Rien qu’à la tension dans l’air, il était évident qu’elle n’était pas en position de refuser. Ji Hwan ne lui avait d’ailleurs pas demandé si elle pouvait, ni si elle voulait si rendre. Il lui avait tout simplement ordonné. « Je ne te demande pas si tu as envie d’y aller. Je suis en train de te dire que tu dois y aller. Ça fait parti de ton devoir de secrétaire et donc de tes heures de travail. Par conséquent, il va de soit que les heures que tu passeras là-bas seront rémunérées comme des heures supplémentaires. » Ji Hwan maintenait fièrement le regard de So Yi. C’était une sorte de défi – que vas-tu trouver à contredire cette fois ?
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Re: SoYi in Hell Land (JiYi♥) | Mer 21 Nov - 20:11 Citer EditerSupprimer
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L'air devient froid, comme si ses mots avaient gelé une partie du bureau. Est-ce que le temps s'est arrêté ? Il a suffit d'une phrase pour que mes jambes de me répondent plus, les talons fermement ancrés dans le sol avant que je me retourne dans un sourire forcé, faussement sympathique. "Oui ?" Je n'en finis plus de sourire par politesse. Je travaillerai dur ! Merci de me faire confiance ! Ils ne sont pas que des promesses en l'air. Je travaille ici plus que n'importe qui. J'ai décalé mes horaires pour arriver plus tôt avant que le plus gros du travail ne vienne s'ajouter à l'agenda chargé. J'ai accommodé mes horaires de sortie pour être en mesure de produire plus et de ne jamais décevoir dans les projets qui me sont confiés. Mais des heures supplémentaires ? Je manque de m'étouffer, ravalant pléthore de sarcasmes qui auraient pu me faire rire très fort si je n'avais pas appris à me tenir. "Ah... je vois. Ces heures-là sont payées doubles alors ce n'est plus un problème, n'est-ce pas ?" J'affirme, donnant à tort l'impression que je pourrais sérieusement reconsidérer sa proposition. La moitié de mon temps est compté en heures supplémentaires pour la simple et bonne raison que des réunions, des projets et des missions de dernière minute, il y en a tout un tas qui semblent sortir de ses manches comme à un magicien. Alors non, la nouvelle n'en est une pour personne, c'est à peine un réconfort, une maigre consolation pour cette nouvelle soirée que je devrais une fois de plus abandonner corps et âme à l'entreprise. "Ma réponse est toujours non." Mon visage n'exprime aucune émotion et finalement, c'est à peine si je le regarde, la tablette sur le bras pour sélectionner l'agenda prévu pour cette période. "Le dix-sept décembre il y a un meeting avec les clients japonais. La réunion a été avancée pour pouvoir arranger le voyage à l'étranger de la semaine suivante. Alors... je devrais plutôt me concentrer sur cette nouvelle deadline." Emballé c'est pesé. "Je ferai en sorte qu'assistante Kang puisse se libérer ce soir-là pour assister à l'événement à ma place." Je m'incline respectueusement. C'est presque trop comparé à la façon que lui et moi avons de nous adresser la parole en privé, hâtive d'en finir avec cette discussion qui tourne au rapport de force.
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Re: SoYi in Hell Land (JiYi♥) | Ven 23 Nov - 17:55 Citer EditerSupprimer
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Ji Hwan & So Yi [JIYI ]
I got ice in my veins, blood in my eyes, hate in my heart, love in my mind
Le sourire forcé de So Yi était plus qu’explicite. Elle aurait mille fois préféré quitter la pièce définitivement qu’entendre Ji Hwan lui affirmer que ce n’était que le début d’une longue négociation qui se conclurait obligatoirement comme Ji Hwan le désirait. Car c’était ainsi que cela devait se faire et qu’il n’allait pas laisser le dur caractère de sa secrétaire gâcher son plan parfait. Il n’avait d’ailleurs pas été stupide et naïf au point de s’imaginer que le simple argument d’une paie doublée suffirait à convaincre totalement So Yi. Sa paie actuelle était probablement suffisante pour une seule personne et elle n’était pas – ou plus – quelqu’un dans le besoin urgent d’argent. Surtout que vu comment cette société de riches l’avait traitée quelques années auparavant, elle ne risquait pas de céder facilement, pour quelques wons en plus. Sans répondre, comme s’il cherchait soigneusement ses mots et ses arguments, il laissa la jeune femme changer de sujet une nouvelle fois et se trouver excuse pour éviter la soirée. « Pas si vite. », dit-il juste après qu’elle se soit inclinée. Il avait la sensation d’être un pécheur qui tenait dans son filet un poisson qui faisait tout pour passer entre les mailles du filet. « Dis-moi si j’ai tort mais je ne crois pas que tu sois en position de me dire qui sera la secrétaire qui m’accompagnera ce soir. » Le ton de Ji Hwan était aussi froid que le sourire et la politesse de So Yi l’avaient été. « Tu n’as qu’à dire à l’assistante Kang de t’occuper de la nouvelle deadline. Ou plutôt, je lui dirai. » affirma t-il en reprenant les mots de son employée. Se redressant plus qu’il ne l’était déjà – cet-à-dire, concrètement, de quelques millimètres seulement – il regarda droit dans les yeux de So Yi avec tant d’insistance qu’il lui rendait difficile de l’éviter. « Je conçois que tu te permettes de m’envoyer quelques remarques que je jugerais déplacées si elles étaient dites par quelqu’un d’autre parce que je suis celui qui t’a demandé d’être naturel quand nous sommes tous les deux. En revanche, je ne crois pas t’avoir donné une seule fois la permission de te débarrasser d’un travail que je t’ordonne avec la simple excuse qu’il ne te va pas. Ton comportement actuel me paraît aussi déplacé que si tu trouvais des excuses pour échapper à une réunion importante organisée au dernier moment. Ce n’est pas parce que c’est le mot de party qui est utilisé à la place de réunion que c’est moins important. Je pense que tu sais aussi bien que moi combien les party, dans notre milieu, sont autant une part de travail que n’importe quelle réunion officielle. » Ji Hwan se fichait bien d’apparaître comme un patron cruel. C’était de toute façon l’image qu’il avait dans toute l’entreprise et probablement celle que So Yi avait de lui, puisqu’il avait caché ses rares bonnes intentions derrière des excuses de vengeance. Cette fois-ci, il avait besoin de mettre en exécution son plan et les conséquences de ce dernier lui importaient peu. Qu’elle le déteste et qu’elle le haïsse si cela était nécessaire, mais Ji Hwan allait l’utiliser pour transformer sa fête d’anniversaire en réel champs de bataille. En contre-partie, il savait qu’il ferait de son mieux pour qu’aucune balle perdue ne se dirige vers elle. Aussi gros soient les troubles qu’il allait causer, il était plus que prêt à en être responsable.
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Re: SoYi in Hell Land (JiYi♥) | Ven 30 Nov - 20:38 Citer EditerSupprimer
soyi in hell land
Ji Hwan & So Yi [JIYI]
I've got ice in my veins. Blood in my eyes. Hate in my heart. And love in my mind.
"Très bien." J'allais bien comprendre à la longue que les discussions bienveillantes ne sont que des artifices et que dans ce monde, il n'existe que des négociations mordantes autour d'une soi-disant poignée de main chaleureuse. Tout n'était que rapport de force et peut-être qu'un jour, je me ferai à l'idée que ma position ne m'offrait aucun avantage dans cette société pour ne serait-ce qu'égaliser le poids de ces négociations ; alors à quoi bon vouloir les surpasser. Tout ce que je ne voudrais pas faire, il me le fera faire et plus je résisterais, pire ce sera.
Devoir rendre les armes devant lui m'est un supplice difficilement concevable. Éventuellement, je me demandais quand viendrait le jour où je cesserais d'être constamment rabaissée en sa compagnie, sans doute la raison aussi pour laquelle je n'affectionnais plus autant ces party dont il me parlait.
Pire encore, je ne peux pas m'empêcher de me demander ce que cache son ton froid et autoritaire. Encore une fois, Ji Hwan n'est pas le genre à tergiverser autour d'une table lorsqu'il est confiant de ses projets. Il aurait très bien pu me prévenir de ce changement d'emploi du temps un matin, entre deux tâches à me confier et afin que je n'ai pas le temps d'en placer une. Là oui, ça signifiait qu'il se fichait pas mal de l'avis des autres et que les contestations n'étaient pas les bienvenues. Mais procéder de la manière dont il venait de le faire, c'était comme de savourer mon refus parce qu'il savait déjà qu'il serait en mesure de le contrer ; et d'y prendre du plaisir par la même occasion.
Mon weekend était fichu. Il faudrait terminer vendredi soir tous les travaux laissés en suspens avant le weekend. Le samedi serait entièrement dédié aux derniers préparatifs de la soirée du lendemain. Et la journée du dimanche, il faudrait préparer ses plus beaux sourires à l'avance pour bluffer l'assemblée le soir-même. "Dis-moi tout ce qu'il y a à savoir et je le préparerai en priorité. Je lance amèrement, reprenant mon sourire de glace, l'un de ces sourires vitreux comme je les appelle, qui n'ont d'honnête que ce qu'ils veulent bien présenter à leur interlocuteur. Rien que des paroles en l'air. "Est-ce que nous avons fini ?" Je me fais un peu plus froide à présent. Silencieusement, cette demande a généré en moi une nouvelle source de stress que j'efforce tant bien que mal de dissimuler sous un caractère qu'il doit sûrement juger comme était mauvais, du genre à lui faire regretter d'avoir poursuivi et autoriser cette proximité entre nous.
Je fais demi-tour sur mes talons. Elle est loin la belle évasion que je tentais un peu plus tôt. A présent chacun de mes pas est mesuré et ma démarche chaloupée, sans la moindre précipitation. Mes doigts se resserrent autour de la poignée de la porte et je m'immobilise un moment avant de lever les yeux au ciel. "Mais Ji Hwan. Toi et moi savons très bien qu'il n'y a aucune urgence professionnelle à ce que ma présence soit requise ce soir." Et j'étais encore incapable de mettre le doigt sur ce que cette soirée allait devenir mais je savais déjà que j'allais y passer des nuits entières bien avant la party pour que tout soit absolument parfait. Quant à mes collègues, ils ne seraient pas étonnés de me voir à nouveau annuler ma présence à l'une de leurs soirées. Une de plus parmi tant d'autres.
Une fois de plus il avait gagné.
Devoir rendre les armes devant lui m'est un supplice difficilement concevable. Éventuellement, je me demandais quand viendrait le jour où je cesserais d'être constamment rabaissée en sa compagnie, sans doute la raison aussi pour laquelle je n'affectionnais plus autant ces party dont il me parlait.
Pire encore, je ne peux pas m'empêcher de me demander ce que cache son ton froid et autoritaire. Encore une fois, Ji Hwan n'est pas le genre à tergiverser autour d'une table lorsqu'il est confiant de ses projets. Il aurait très bien pu me prévenir de ce changement d'emploi du temps un matin, entre deux tâches à me confier et afin que je n'ai pas le temps d'en placer une. Là oui, ça signifiait qu'il se fichait pas mal de l'avis des autres et que les contestations n'étaient pas les bienvenues. Mais procéder de la manière dont il venait de le faire, c'était comme de savourer mon refus parce qu'il savait déjà qu'il serait en mesure de le contrer ; et d'y prendre du plaisir par la même occasion.
Mon weekend était fichu. Il faudrait terminer vendredi soir tous les travaux laissés en suspens avant le weekend. Le samedi serait entièrement dédié aux derniers préparatifs de la soirée du lendemain. Et la journée du dimanche, il faudrait préparer ses plus beaux sourires à l'avance pour bluffer l'assemblée le soir-même. "Dis-moi tout ce qu'il y a à savoir et je le préparerai en priorité. Je lance amèrement, reprenant mon sourire de glace, l'un de ces sourires vitreux comme je les appelle, qui n'ont d'honnête que ce qu'ils veulent bien présenter à leur interlocuteur. Rien que des paroles en l'air. "Est-ce que nous avons fini ?" Je me fais un peu plus froide à présent. Silencieusement, cette demande a généré en moi une nouvelle source de stress que j'efforce tant bien que mal de dissimuler sous un caractère qu'il doit sûrement juger comme était mauvais, du genre à lui faire regretter d'avoir poursuivi et autoriser cette proximité entre nous.
Je fais demi-tour sur mes talons. Elle est loin la belle évasion que je tentais un peu plus tôt. A présent chacun de mes pas est mesuré et ma démarche chaloupée, sans la moindre précipitation. Mes doigts se resserrent autour de la poignée de la porte et je m'immobilise un moment avant de lever les yeux au ciel. "Mais Ji Hwan. Toi et moi savons très bien qu'il n'y a aucune urgence professionnelle à ce que ma présence soit requise ce soir." Et j'étais encore incapable de mettre le doigt sur ce que cette soirée allait devenir mais je savais déjà que j'allais y passer des nuits entières bien avant la party pour que tout soit absolument parfait. Quant à mes collègues, ils ne seraient pas étonnés de me voir à nouveau annuler ma présence à l'une de leurs soirées. Une de plus parmi tant d'autres.
Une fois de plus il avait gagné.
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