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Real Pain #libre
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Re: Real Pain #libre | Jeu 7 Fév - 20:33 Citer EditerSupprimer
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Un pied dedans, un pied dehors. Tu n’étais pas encore tiré d’affaire et ce jeune homme tentait tant bien que mal de t’aider. Seulement comment aider un fantôme ? Tu étais un mort parmi les vivants. Ca ne datait pas de ce soir, même si maintenant tu en devenais l’allégorie. Ton sourire et ton regard ravageur ne te protégeaient plus. Tu te fissurais jusqu’à la surface. La véritable question n’était pas de savoir si tu survivrais mais plutôt qui survivrait. Toi ou l’un de tes masques ? Pour peu qu’il y ait encore une différence. Tu n’étais que l’ombre de tes parents pour tes proches et une caricature pour tous les autres, jamais toi-même, pour personne, pas même pour toi ? C’était plus facile d’être quelqu’un d’autre, de jouer un rôle, de n’être personne. Ton masque s’alourdissait un peu plus chaque jours et t’aurai aimé pouvoir l’enlever un peu, laisser quelqu’un te connaitre. Mais quand on fait en sorte de s’effacer, on risque de le faire vraiment. T’aurais voulu te laisser une chance, que ce soit toi la personne qui apprendrait à te connaitre. Ce jeune homme était si gentil. Il voulait vraiment que tu restes en vie. Tu te demandais pourquoi, après tout il ne te connaissait pas. T’aurai pu être un personnage horrible, ça aurait pu être toi le déclencheur de la bagarre. Heureusement pour lui, tu n’étais qu’un gentil petit agneau. Tu t’assoies doucement sur le banc. A l'article de la mort et tu ne t’étais jamais senti autant en vie. Tu ressentais tout avec plus d’intensité, surtout tes blessures… Tu ris en réponse à ce qu’il t’avait dit. Tu soupires longuement. Tu devais tenir encore un peu. Tu t’allongeais, fermant les yeux. Voulais-tu seulement qu’on t’aide ?
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Re: Real Pain #libre | Mer 27 Fév - 16:00 Citer EditerSupprimer
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la situation devenait de plus en plus inquiétante. tadashi tentait de garder la face, de ne pas montrer cette peur qu’il avait. parce que oui, il avait peur de voir cet inconnu lui claquer dans les mains. si les blessures physiques semblaient l’épuisées, le japonais avait l’impression qu’autre chose de bien plus grave le rongeait et c’est de ça dont il s’inquiétait le plus. il devait faire vite, réfléchir vite, agir vite. tout était question de vitesse. et même s’il tentait son possible pour le maintenir éveillé, le plus vieux donnait l’impression de ne pas vouloir s’en sortir. pour tadashi, il était hors de question qu’il laisse cet homme dans cet état sur ce banc sur lequel il venait de s’allonger. alors sans vraiment prendre le temps de demander une quelconque autorisation, il se permit de fouiller ses poches à la recherche de son téléphone. s’il devait contacter l’homme dont il lui avait parler, il allait le faire maintenant pour le sortir d’affaire au plus vite. quand il eut trouver le téléphone, il chercha dans le répertoire un certain “dr crain” qu’il trouva facilement. une fois le numéro composer, le plus jeune garda son regard braqué sur l’homme qui venait de fermer les yeux. il eut une soudaine montée d’inquiétude et s’accroupit à ses côtés le secouant doucement pour être certain qu’il ne se laisse pas emporter par l’inconscience. une voix répondit au bout du fil et tadashi se présenta expliquant la situation ensuite. et puis la conversation se termina par une adresse. tadashi raccrocha et secoua plus vivement le plus vieux. « hey ! le taxi est là, je vais vous conduire chez votre ami. c’est pas le moment de flancher ! » dit-il sur un ton qui cherchait à motiver cet homme du mieux qu’il pouvait, une manière aussi de lui faire comprendre que tout n'était pas perdu.
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Re: Real Pain #libre | Mer 6 Mar - 19:12 Citer EditerSupprimer
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Pendant quelques secondes, qui te paressèrent de très longues minutes, tu te rappelais le visage de ta mère, la photo que tu gardes d’elle dans ton porte feuilles, la façon qu’elle avait de te frotter le dos avec sa main quand elle était à côté de toi. Elle te manquait terriblement et le temps n’avait fait que canaliser ta peine. Tu avais finis par oublier sa voix, pas vrai ? Tu préférais ne pas y penser plutôt que de réaliser que tu finissais par l’oublier, par les oublier. Ta mémoire n’était pas infaillible, tu n’étais pas infaillible, personne ne l’es mais tu t’en voulais tellement. Tu t’en voulais de les oublier petit à petit. Ils n’étaient plus là et toi tu n’étais même pas fichu de les garder en vie. C’est pour ça que la promesse que tu leur avais faite était si importante pour toi. Tu avais promis de changer, de devenir un homme, de prendre tes responsabilités. Cette promesse, c’était tout ce qu’il te restait d’eux. La seule chose que tu n’arriverais jamais à oublier et la dernière à laquelle tu pensais avant de te perdre, allongé sur ce banc. Une larme coula sur ta joue. Contrairement à ce que l’on raconte, on ne voit pas de fantômes ni ne revivons notre passé, ni ne voyons de lumière au bout d’un tunnel. A vrai dire, on ne voit rien. C’est comme s’endormir, il ne se passe rien. Tu n’avais que tes souvenirs pour t’accompagner. Tu n’avais plus aucune chance de les voir, jamais. C’est à moitié inconscient que tu entends partiellement ce que Tadashi te disais. Tu te demandais pourquoi « ça n’était pas le moment de flancher », après tout, ça faisait si mal de continuer. Tout était déchiré en toi : ton âme, ton corps. Plus rien ne semblait t’attendre. Qu’y avait-il de si mal à vouloir lâcher prise ? Parfois s’obstiner ne sert à rien, quand une bataille est perdue il faut savoir s’avouer vaincu. Tu soupires, pourtant.
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