Fly On / pv.
Invité
Invité
Fly On / pv. | Dim 18 Nov - 11:49 Citer EditerSupprimer
( It was quite unusual to me, seing those blue eyes around here.
I had a lot of things going on in my mind, at that time.
So it didn't take me long to put on a smile.
Chapter III, page 79.)
❝ Fly on❞
( It was quite unusual to me, seing those blue eyes around here.
I had a lot of things going on in my mind, at that time.
So it didn't take me long to put on a smile.
Chapter III, page 79.)
°✧ « En attente de votre cordiale réponse, veuillez agréer, monsieur, nos plus sincères salutations. » Je me demandais vraiment qui était le génie à avoir inventé toutes ces formulations de politesse que personne ne lisait à la fin des lettres. Il ne fallait pas être un génie pour savoir qu'il s'agissait simplement d'un moyen pour cacher la merde au chat, comme dirait mon père, lorsqu'on rappelait aux étudiants qu'ils n'avaient pas encore payé leur semestre et qu'il était peut-être temps pour eux de se bouger. Bon, voila. Courrier terminé, imprimé, envoyé. Coup d'oeil à l'horloge. Encore dix minutes. Dix minutes et c'était enfin le week-end, dix minutes et je n'aurais plus à supporter ma collègue qui n'avait pas d'autre sujet de conversation actuel que son bébé né il y a quelques mois. Si j'avais été un gros coréen matcho de service, je lui aurais demandé ce qu'elle fichait encore ici au lieu d'être à la maison pour tenir son rôle de mère, histoire qu'elle me lâche la grappe, et même si l'envie avait été très forte à plusieurs reprises, je m'étais toujours retenu de lâcher une saloperie pour éviter d'envenimer l'ambiance au travail. Mais sincèrement, arrêtez de croire que ça nous intéresse de voir 15 photos de votre gamin par jour.... on s'en fiche complètement.
Cinq minutes. Cinq minutes et je vais pouvoir me prendre un café et enfin fumer une clope avant de partir en quête pour rentrer à la maison, putain. Difficile de rester concentré un vendredi après-midi et... bordel, mais c'est qui qui sonne au guichet MAINTENANT ?! « Hé, Jinah, tu peux y aller, s'il te pla^t ? » Elle est où ? Ah bah oui, forcément, au toilettes. Juste avant la fin. Bien joué, connasse, bien joué. Si ça avait été un mec, je l'aurais bien appelé Theo. Après avoir fixé le siège vide de madame d'un air noir durant deux secondes, je finis par soupirer, puis tirais ma chaise à roulette jusqu'au comptoir, pour voir qui était venu nous casser les couilles à une heure pareille. Je comprenais ce que ressentaient les vendeurs, maintenant, lorsqu'un client se glissait à 18h59 dans les rayons, alors que le magasin fermait a 19h00. « Je peux vous aider ? » Nique, je vais pas sourire, on n'est pas chez Disney, ici, j'ai une réputation de secrétaire acariâtre à tenir. À contre coeur, je levais donc les yeux sur l'individu et pour le coup, ils s'arrondirent d'eux-mêmes sous la surprise, me laissant momentanément sans voix.
Cinq minutes. Cinq minutes et je vais pouvoir me prendre un café et enfin fumer une clope avant de partir en quête pour rentrer à la maison, putain. Difficile de rester concentré un vendredi après-midi et... bordel, mais c'est qui qui sonne au guichet MAINTENANT ?! « Hé, Jinah, tu peux y aller, s'il te pla^t ? » Elle est où ? Ah bah oui, forcément, au toilettes. Juste avant la fin. Bien joué, connasse, bien joué. Si ça avait été un mec, je l'aurais bien appelé Theo. Après avoir fixé le siège vide de madame d'un air noir durant deux secondes, je finis par soupirer, puis tirais ma chaise à roulette jusqu'au comptoir, pour voir qui était venu nous casser les couilles à une heure pareille. Je comprenais ce que ressentaient les vendeurs, maintenant, lorsqu'un client se glissait à 18h59 dans les rayons, alors que le magasin fermait a 19h00. « Je peux vous aider ? » Nique, je vais pas sourire, on n'est pas chez Disney, ici, j'ai une réputation de secrétaire acariâtre à tenir. À contre coeur, je levais donc les yeux sur l'individu et pour le coup, ils s'arrondirent d'eux-mêmes sous la surprise, me laissant momentanément sans voix.
PNJ
☆ ROOKIE SHAKER
Pseudo : banque de pnj
Crédits : little liars
Messages : 34
Crédits : little liars
Messages : 34
Re: Fly On / pv. | Mer 12 Déc - 19:06 Citer EditerSupprimer
( Crazy Poor Whitie.
Like in the movies, but way more cliché.
Chapter IV, page 105. - Connor Sydney Fitzgerald)
❝ Fly on❞
( Crazy Poor Whitie.
Like in the movies, but way more cliché.
Chapter IV, page 105. - Connor Sydney Fitzgerald)
«Et si on partait ? Et si on fuyait ? Si on s'en allait juste nous deux ? Pas très loin, juste là. Quelque part entre Casper et Rock Springs... Peut-être un peu plus loin si tu veux ? Nouveau-Mexique ? Arizona ? Ou alors le Yucatan ? Les Caraïbes ? Peut-être que tu préfères le vieux continent ? A moins que tu ne préfères le Brunei ? C'est pas si loin hein ? Tout est sur la terre. Rien est jamais bien loin sur cette bonne vieille planète pas vrai ? Tu veux pas ? T'as peur de quoi ? On est nous deux. Il t'arrivera rien. Si on est ensemble. Hein ? » Impossible d'écrire. Des ratures. Encore des ratures. Et le manque. La fin d'une cigarette venant tout simplement s'écraser dans le fond d'un cendrier. Regard fixé vers le plafond. Syndrome de la page blanche. Page blanche ou page noire à en compter le nombre de mots rayés. Pire qu'un simple brouillon. Le brouillon de toute un chapitre. Chapitre court mais chapitre long. Chapitre entamé. Chapitre non terminé. Chapitre qui demande encore un peu de temps. Un peu d'espace. Un peu de tout. Un chapitre qui demande de la concentration. Un chapitre qui demande des concessions et pas vraiment de place pour l'imagination. Est-ce au moins un chapitre à écrire ? Et si pour quelques jours, quelques heures, quelques secondes, ce chapitre n'était pas tout simplement à vivre ? Il y a sans doute des choses à ne pas relater. A ne pas photographier. A ne pas imaginer. Il faut juste le vivre. Le vivre encore un petit peu avant que ça ne soit trop tard. «Je pourrais t'écrire des tas de choses tu sais ?. Je pourrais te faire voler avec ma plume et pleurer avec mes mots. Je pourrais te faire rire, te faire crier mais il y a des choses impossible. L'encre ne fait pas tout. Les jolies phrases ne font pas tout. Et ce ne sont pas des jolies phrases que je veux t'écrire à ce moment précis. Je veux laisser le papier et l'encre pour demain. Ça peut toujours attendre. Ça peut attendre longtemps. Très longtemps. Ça attendra même le temps qu'il faudra. Toi t'es pas un brouillon, t'es pas un papier qu'on froisse. T'es pas qu'un simple papier sur lequel on écrit et qu'on jette à la poubelle. T'es plutôt du genre buvard. A absorber les sentiments. T'es le papier sous-estimé mais toujours demandé. Car il en faut toujours un. Rarement utilisé. Ou bien à mauvais-escient. Mais au moins, t'es mon papier à moi »
Seoul Incheon Airport, 14H.
Pas assez dormi. Peut-être un peu trop pleuré devant le miroir, troisième classe, économique. Cette impression d'avoir tout plaqué une fois de plus. Cette fois-ci peut-être pour de bon. Quelques caleçons, un pantalon, des stylos, l'appareil photo,l'ordinateur, un passeport et un fond d'économies. C'est tout ce que j'avais. C'est tout ce que j'ai. C'est tout ce qu'il me reste, et c'est surtout ce qu'il me suffit. Alors j'attrape mon sac et c'est parti pour les trois mois les plus libres de ma vie. Je foule enfin le territoire coréen. Pour la seconde fois de ma vie. Je sais pas trop où j'irai. Je sais pas où je vais tout court. Mais je m'en fiche un peu. Je veux juste me perdre. Pour quelques semaines. Et advienne que pourra. La fugue. Ma pire amie.
Yonsei University, 18h59.
Un seul être vous manque et tout est dépeuplé. Un seul être vous manque et qu'est-ce que j'ai fait ? C'est la question que je me pose à l'instant même. Qu'est-ce que j'ai fait en quittant soudainement mon pays pour partir comme ça par surprise, sans le prévenir, sans prévenir personne. Il aurait pu ne pas être là. Il aurait pu. Mais il est là. Et tu ne regrettes plus rien. Là, tout de suite maintenant, tu ne regrettes plus rien. Ça valait le coup de sonner à cette petite sonnette. Ça valait le coup d'avoir pris ces tickets d'avion. Ça valait le coup. Tout valait le coup pour ce simple regard. «Je suis pas certain que vous le puissiez... » réponse à sa question. Je m'arme du plus sincère sourire et me contente de le regarder. Son fauteuil m'a tout sauf manqué. Mais lui. Lui si. J'ai peut-être trop surestimé la médecine en pensant qu'il quitterait son siège chéri en six mois d'absence. C'est pas grave. C'est qu'un putain de siège pas vrai ? Ça n’enlève rien à son charme. Et l'envie de lui crier à quel point il est beau me gagne sauvagement. «Je... » Je sais pas quoi dire. C'est plus simple dans les livres, ou dans les films. Parce que dans les films personne est handicapé, parce que dans les livres c'est toujours une fille en talons qui va s'empresser de passer par dessus le bureau pour venir faire un câlin à son compagnon. Mais là, là pour une fois, c'est la vraie vie. Et la vraie vie, c'est deux hommes. C'est moi qui attends comme un con. Et lui qui attend comme un con. Et deux pauvres cons qui se sourissent. Et une femme qui vient nous déranger en venant me demander de l'aide, en Anglais. Je détourne alors la tête pour répondre à sa présumée collègue. «Non, je viens juste chercher un ami, t'as fini Tae In ? » Je me retiens de sourire cette fois-ci. Je retiens mes émotions pour plus tard. Je reste stoïque. Ou du moins j'essaye. Peut-être que finalement il serait vraiment de temps partir. Ou de fuir. On partirait juste nous deux. Pas très loin. Juste là, entre Casper et Rock Springs, ou peut-être encore un peu plus loin s'il veut.
Seoul Incheon Airport, 14H.
Pas assez dormi. Peut-être un peu trop pleuré devant le miroir, troisième classe, économique. Cette impression d'avoir tout plaqué une fois de plus. Cette fois-ci peut-être pour de bon. Quelques caleçons, un pantalon, des stylos, l'appareil photo,l'ordinateur, un passeport et un fond d'économies. C'est tout ce que j'avais. C'est tout ce que j'ai. C'est tout ce qu'il me reste, et c'est surtout ce qu'il me suffit. Alors j'attrape mon sac et c'est parti pour les trois mois les plus libres de ma vie. Je foule enfin le territoire coréen. Pour la seconde fois de ma vie. Je sais pas trop où j'irai. Je sais pas où je vais tout court. Mais je m'en fiche un peu. Je veux juste me perdre. Pour quelques semaines. Et advienne que pourra. La fugue. Ma pire amie.
Yonsei University, 18h59.
Un seul être vous manque et tout est dépeuplé. Un seul être vous manque et qu'est-ce que j'ai fait ? C'est la question que je me pose à l'instant même. Qu'est-ce que j'ai fait en quittant soudainement mon pays pour partir comme ça par surprise, sans le prévenir, sans prévenir personne. Il aurait pu ne pas être là. Il aurait pu. Mais il est là. Et tu ne regrettes plus rien. Là, tout de suite maintenant, tu ne regrettes plus rien. Ça valait le coup de sonner à cette petite sonnette. Ça valait le coup d'avoir pris ces tickets d'avion. Ça valait le coup. Tout valait le coup pour ce simple regard. «Je suis pas certain que vous le puissiez... » réponse à sa question. Je m'arme du plus sincère sourire et me contente de le regarder. Son fauteuil m'a tout sauf manqué. Mais lui. Lui si. J'ai peut-être trop surestimé la médecine en pensant qu'il quitterait son siège chéri en six mois d'absence. C'est pas grave. C'est qu'un putain de siège pas vrai ? Ça n’enlève rien à son charme. Et l'envie de lui crier à quel point il est beau me gagne sauvagement. «Je... » Je sais pas quoi dire. C'est plus simple dans les livres, ou dans les films. Parce que dans les films personne est handicapé, parce que dans les livres c'est toujours une fille en talons qui va s'empresser de passer par dessus le bureau pour venir faire un câlin à son compagnon. Mais là, là pour une fois, c'est la vraie vie. Et la vraie vie, c'est deux hommes. C'est moi qui attends comme un con. Et lui qui attend comme un con. Et deux pauvres cons qui se sourissent. Et une femme qui vient nous déranger en venant me demander de l'aide, en Anglais. Je détourne alors la tête pour répondre à sa présumée collègue. «Non, je viens juste chercher un ami, t'as fini Tae In ? » Je me retiens de sourire cette fois-ci. Je retiens mes émotions pour plus tard. Je reste stoïque. Ou du moins j'essaye. Peut-être que finalement il serait vraiment de temps partir. Ou de fuir. On partirait juste nous deux. Pas très loin. Juste là, entre Casper et Rock Springs, ou peut-être encore un peu plus loin s'il veut.
Invité
Invité
Re: Fly On / pv. | Dim 10 Mar - 9:13 Citer EditerSupprimer
( It was quite unusual to me, seing those blue eyes around here.
I had a lot of things going on in my mind, at that time.
So it didn't take me long to put on a smile.
Chapter III, page 79.)
❝ Fly on❞
( It was quite unusual to me, seing those blue eyes around here.
I had a lot of things going on in my mind, at that time.
So it didn't take me long to put on a smile.
Chapter III, page 79.)
Croyez-moi, il n'y avait pas grand chose qui pouvait me décrocher une telle expression de surprise. Je n'étais pas ce genre du genre impressionnable et s'il fallait me mettre dans une fiction, sans doutes que j'aurais eu le rôle de l'ami un peu blasé de tout. Je crois que la dernière fois que quelqu'un m'avait étonné ainsi, c'était parce que mamie m'avait battue à Crash team racing, un événement dont je ne me remettais toujours pas.
Aujourd'hui, néanmoins, c'était autre chose. Aujourd'hui, il avait suffit d'un rien. Juste de quelques mots, d'une voix et d'un visage. Je croyais rêver. C'était bien un rêve, n'est-ce pas ? Un joli rêve, mais dans notre sommeil, on ne sentait pas notre coeur battre dans la cage thoracique comme un forcené, alors peut-être qu'en vrai, il s'agissait finalement de la réalité. Six mois... en six mois, j'avais eu le temps de faire plein de choses, mais surtout de m'inquiéter pour Jae In, de me réjouir pour Na Yeon qui m'avait présenté son copain et de me demander ce qu'on allait faire de Aeyeon. Le temps de trouver un nouveau chez moi pour commencer à vivre « ma » vie. Le temps d'écrire, aussi. D'écrire beaucoup, beaucoup, pour ne finalement envoyer qu'une lettre à son destinataire, de l'autre côté de l'océan. C'était histoire de prendre des nouvelles, me disais-je. C'était histoire qu'on ne s'oublie pas, me disait la réalité. Je ne sais pas pourquoi j'avais le chic de m'attacher aux gens qui finissaient tous par s'en aller. Peut-être pour mieux trouver l'inspiration d'écrire, ironiquement.
Il y avait des beautés dans ce monde, les gens qu'on voyait à la télévision, dans les magasines ou sur la route pour aller au travail, puis vous aviez Connor, le genre de personnage principal de film américain des années 80 qui semblait avoir atterri à la mauvaise époque et qu'on ne pouvait pas trop s'empêcher de regarder. Ce genre là. Quand il souriait, c'était encore pire. Ou mieux. À vous de décider. Il fallut en tout cas que ma collègue débarque à mes côtés pour que je me réveille enfin. « J-j'arrive ! » Je fermais donc rapidement mon ordinateur et me levais pour avancer jusqu'au fond de la salle, récupérais ma veste, puis ma place dans mon fauteuil, avant de sortir le rejoindre. Allez, partons vite d'ici, vite. « Tu... tu reviens à Séoul ? Tu loges où ? »
Aujourd'hui, néanmoins, c'était autre chose. Aujourd'hui, il avait suffit d'un rien. Juste de quelques mots, d'une voix et d'un visage. Je croyais rêver. C'était bien un rêve, n'est-ce pas ? Un joli rêve, mais dans notre sommeil, on ne sentait pas notre coeur battre dans la cage thoracique comme un forcené, alors peut-être qu'en vrai, il s'agissait finalement de la réalité. Six mois... en six mois, j'avais eu le temps de faire plein de choses, mais surtout de m'inquiéter pour Jae In, de me réjouir pour Na Yeon qui m'avait présenté son copain et de me demander ce qu'on allait faire de Aeyeon. Le temps de trouver un nouveau chez moi pour commencer à vivre « ma » vie. Le temps d'écrire, aussi. D'écrire beaucoup, beaucoup, pour ne finalement envoyer qu'une lettre à son destinataire, de l'autre côté de l'océan. C'était histoire de prendre des nouvelles, me disais-je. C'était histoire qu'on ne s'oublie pas, me disait la réalité. Je ne sais pas pourquoi j'avais le chic de m'attacher aux gens qui finissaient tous par s'en aller. Peut-être pour mieux trouver l'inspiration d'écrire, ironiquement.
Il y avait des beautés dans ce monde, les gens qu'on voyait à la télévision, dans les magasines ou sur la route pour aller au travail, puis vous aviez Connor, le genre de personnage principal de film américain des années 80 qui semblait avoir atterri à la mauvaise époque et qu'on ne pouvait pas trop s'empêcher de regarder. Ce genre là. Quand il souriait, c'était encore pire. Ou mieux. À vous de décider. Il fallut en tout cas que ma collègue débarque à mes côtés pour que je me réveille enfin. « J-j'arrive ! » Je fermais donc rapidement mon ordinateur et me levais pour avancer jusqu'au fond de la salle, récupérais ma veste, puis ma place dans mon fauteuil, avant de sortir le rejoindre. Allez, partons vite d'ici, vite. « Tu... tu reviens à Séoul ? Tu loges où ? »
Contenu sponsorisé