ceci n'est pas un appel au secours (elio)
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ceci n'est pas un appel au secours (elio) | Dim 18 Nov - 23:41 Citer EditerSupprimer
ceci n'est pas un appel au secours
elio & je in
tenue + Inspire. Expire. Tout va bien. Personne ne va venir te chercher dans ce placard à balais. Ça aurait été mieux si tu avais ta couverture sur toi mais dans un cas comme celui-là, il faut savoir faire avec ce que tu as. Les mains tremblantes, tu poses ton casque sur tes oreilles et tu fermes les yeux, recroquevillée sur toi-même dans ce minuscule mètre carré. « Lithium, sodium, potassium, rubidium, césium, francium. Lithium, sodium, potassium, rubidium, césium, francium. » Ces mots, tu les répètes sans cesse. Impossible d’expliquer pourquoi tu as choisi de nommer tous les métaux alcalins mais ça t’apaise. Ca te coupe du monde. Ce monde dont tu détestes tant faire partie parfois. Trop de bruits, trop de lumières, trop de tout. Si seulement tu pouvais retourner chez toi et t’enfermer dans ta chambre. Et voilà que tu y repenses. Les éléments s’enchainent sur tes lèvres mais rien à faire, ça ne veut pas passer. Le bruit et les lumières ont beau avoir disparu, tu aimerais quand même disparaître six pieds sous terre. Ta respiration est saccadée, tu enroules ta mèche de cheveux autour de ton doigt encore et encore et encore jusqu’à ce que tu te rendes compte que tu es en train de tirer dessus avec force… Vite, tu dois sortir de là. Mais si tu sors, tu vas voir des gens. Tous ces gens que tu n’as pas envie de croiser, qui seront sûrement en train de te fixer, d'attendre que tu expliques la raison pour laquelle tu étais planquée là dedans. Et tu n'as clairement pas besoin de ça, pas maintenant. Tu plonges ta main dans ton sac et cherche ton téléphone, compose le numéro de la première personne qui te vient à l’esprit et porte l’appareil à ton oreille en continuant de chuchoter le nom des six éléments. Quand tu entends sa voix à l’autre bout du fil, la tienne n’est plus qu’un râle : « Placard à balais sous l’escalier du grand hall. Vite. Et je veux qu'ils partent tous. S'il-te-plaît. » Rien de plus, rien de moins. Tu te dis que de toute façon, il comprendra. Il t’a déjà vu dans cet état. Ce qu'il risque de ne pas comprendre en revanche, c'est pourquoi tu demandes à faire partir des gens qui ne sont même pas devant cette porte.
#kerushirei
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Re: ceci n'est pas un appel au secours (elio) | Lun 19 Nov - 16:36 Citer EditerSupprimer
ceci n'est pas un appel au secours
elio & je in
tenue + Dire qu’Elio recevait des coups de fils de Je In souvent serait mentir, à vrai dire il pouvait compter sur les doigts d’une main le nombre de fois qu’il avait eu l’occasion de lui parler ainsi … Il mettait ça sur le compte de la maladie de la jeune femme. Il ne cherchait jamais plus loin ne voulant pas la mettre mal à l’aise, il se contentait de ce qu’il voyait, de ce qu’elle donnait. Elle était précieuse pour lui, assez pour qu’il puisse quitter ce cours en plein milieu pour décrocher. Il sentait au fond de lui l’urgence de l’appelle et s’en voudrait de le rater. A peine a-t-il décrocher qu’il peut entendre la voix robotique de sa cadette sûrement en pleine crise. Il prend note de l’endroit où elle se trouve et traverse les couloirs en courant. Dans le fond rien ne presse, elle n’est pas du genre à se faire du mal, mais l’idée même qu’elle soit en proie à ses angoisses lui est insupportable. Il court un peu plus vite et dérape juste dans le grand hall. Il peut voir des gens qui le traversent et d’autres qui s’y promènent entre deux cours. Il ne réfléchit pas plus et entre dans le local de la buanderie et remplie deux gros sceau qu’il vient déverser sous le regard surpris de ses camarades. Il plante deux panneaux attention sol glissant et cri à la ronde « Dégâts des eaux dans le grand hall, prenez l’accès C du bâtiment s’il vous plait ! » et ses bras s’agitent jusqu’à ce qu’il ait fait sortir tout le monde et qu’il est fermé les portes. Il souffle, ayant chaud et avise la porte sous l’escalier. Première partie faite. Il lui restait maintenant qu’à calmer sa cadette et le moindre de ses faux pas pouvaient la plonger plus encore dans son trouble. Il n’avait pas envie de mal faire, encore moins de l’angoisser d’avantage. Il toque doucement, entre avec précaution avant de s’asseoir devant elle sans la toucher. Il l’écoute réciter tous ces métaux alcalins et penche la tête sur le côté. Elle lui parait sa fragile à ces instants … il referme la porte pour les isoler du bruits et souffle « Ils sont partis. » Mais il se doutait bien qu’il ne suffirait pas d’un simple ménage pour la calmer. « C’est quoi déjà la date de naissance de Sherlock Holmes … ? » souffle-t-il, une question paraissant sûrement soudaine et inadaptée, pourtant il savait, tout du moins c’était ce qu’il utilisait pour calmer la jeune fille.
#kerushirei