ça t’embête cette histoire avec ta petite sœur encore plus depuis que tu as appris qu’il y avait de la crimson qui se baladait dans les couloirs de sa faculté. comme si ce n’était pas assez compliqué à gérer le fait qu’elle soit bully parce qu’elle était sourde, maintenant, il fallait aussi que tu fasses attention à ce que personne ne la drogue. tu pousses un soupir alors que tu relèves les yeux de ton écran. t’es en train d’écrire ton compte rendu par rapport à ce que vous avez trouvé avec le lieutenant janggok au sujet de cette drogue qui se propage chez les jeunes. tu ne sais pas vraiment comment tu vas réussi à appréhender ça mais tu sais que tu ne laisseras jamais ta petite sœur tombée dans cette histoire. tu l’as donc mis en garde par rapport à tout ça, en espérant qu’elle soit assez intelligente pour ne pas se faire avoir. mais tu fais confiance à sojin. d’elle-même, elle ne prendrait jamais cette merde. du moins tu l’espérais. tu te lèves alors de ta chaise, t’étirant comme un chat tandis que tu bailles la bouche grande ouverte avant de chasser les prémices du sommeil. tu as besoin de café avant continuer de bosser. c’est pour cette raison que tu te diriges vers la machine dans le couloir avec ton argent. tu fais craquer tes doigts, baillant une nouvelle fois avant de te planter devant la machine à café. tu choisis le plus long et le plus serré et tandis que tu attends qu’il se fasse, tu ressens l’envie d’aller fumer un peu. tu ne fumes que très rarement parce que ce n’est pas quelque chose que tu apprécies nécessairement, mais une de temps en temps, ça ne te fait pas de mal. tu prends donc ton café une fois qu’il a finit de coulé et tu retournes rapidement dans le bureau récupérer une de tes clopes dans ton paquet, paquet que tu fourres dans ta poche, avant de sortir. tu te poses contre le mur, déposant ton gobelet brûlant sur le rebord de la fenêtre pendant que tu allumes ta cigarette. tu prends la première bouffée avec délectation et ton regard se pose alors sur mason, ton supérieur et coéquipier qui arrive vers toi. « salut. » que tu lances juste pour être poli et sans expression sur ton visage. tu sors même ton paquet pour lui proposer une cigarette. « t’en veux une ? » d’ordinaire, tu n’aurais rien dit parce que tu n’aimais pas faire la conversation, mais avec mason c’était différent. vous étiez pareils dans un sens.

Une cigarette. Tu ne dirais pas non. Tu pinces tes lèvres et remontent ton col pour cacher ce suçon que ton amant t’avais laissé. Tu l’avais laissé faire parce que marquer ta peau semblait être le seul plaisir que tu pouvais lui laisser dans votre relation naissante. Maigre consolation quand tu rentrais chaque fois chez toi pour retrouver ta femme et tes enfants. Que diraient les gens s’ils savaient pour toi ? Cette question te hante et te donne la nausée, pourtant ce n’est pas elle, ni tes enfants, ni ta femme, ni quoique ce soit qui t’empêche d’aller le retrouver tous les soirs dans cet hôtel. Il te manque quand il n’est pas là et dès que tu peux serrer son cou de ta poigne tu te sens revivre. Tu te dégoûte toi-même de profiter de cet enfant qui te supplie d’y aller toujours plus fort. Il te permet d’assouvir les pulsions qui sommeillent en toi et pire encore, il te permet d’être toi-même … un homme qui aime les hommes. Sans honte ni dégoût. Juste un homme … Tu boutonnes le col de ta chemise finalement, parce que tu ne veux pas passer la journée  à la remonter. Tu veux éviter les questions indiscrètes ou pire encore les messes basses à ton sujet. Tu ne veux pas non plus donner une image fausse de ta femme, ni donner d’indice sur le plaisir auquel tu t’adonnes quand le nuit tombe et que personne ne te regarde. Tu prends donc une cigarette et l’allume rapidement avant de tirer une taffe. La fumée pourrait être aussi noir que ton âme mais elle est blanche, légèrement grisée comme le ciel d’ailleurs. Tu le fixe alors que tu sens la pluie arriver. Tu viens à peine de le quitter. Tu n’es pas rentré chez toi cette nuit et rien ne le laisse présager. Toujours une tenue de rechange dans ta voiture. Tu sais que tu vas le revoir ce soir et déjà la journée te parait longue. Perdu dans tes pensées tu réalises que tu n’as pas adressé un seul mot à ton coéquipier. Tu tires une nouvelle latte en tournant ton visage vers lui et recrache la fumée par ton nez, vers le bas avant de lancer « T’as l’air d’avoir passé une sale nuit. Tu veux en parler ? » Personne ne pouvait réellement comprendre la relation qui vous unissait. C’était un perpétuel fil tendu entre le bien et le mal … C’était d’ailleurs troublant de voir à quel point vous arriviez à vous compléter à trouver le parfait équilibre pour ne jamais franchir la limite. C’était la première fois que tu avais un coéquipier ainsi et tu dois admettre que ses silences te faisait autant de bien que ses questions pertinentes. Vous vous amusiez à jouer au bon et mauvais flic … mais la plus part du temps vous arriviez à vos fins sans trop faire d’effort. C’était plaisant.