Je sortais de la salle de classe en soupirant longuement. Je n’avais pas beaucoup de cours théoriques dans mon cursus universitaire, mais il fallait dire que le peu que j’avais étaient particulièrement chiant à mourir. Je n’étais pa svraiment ici pour étudier la théorique, sinon ça se serait su. Enfin il fallait que je supporte tout ça en silence. C’était les conditions pour rester à la Yonsei, université prestigieuse du pays. Et je devais y rester coute que coute. Je savais que ma mère était particulièrement fière de me savoir dans une université de cet acabit, et c’était la seule chose qui me suffisait pour me donner le courage de supporter un tel ennui psychologique. Mais ça ne m’empêchait pas d’avoir coupé mes liens avec tous les autres élèves. Je n’étais pas là pour me faire des amis ou quoique ce soit. c’était d’ailleurs pour ça que je n’avais pas intégré la moindre fraternité. Je me foutais complètement de me sociabiliser, je faisais mon cursus et puis c’était tout. Supporter les autres ? Non vraiment loin de moi cette idée. Et le délire de fraternité, faire genre on était une famille… non vraiment pas. Je soupirais longuement en poursuivant mon chemin, c’était le dernier cours de la journée et j’allais rentré chez moi. Je n’avais qu’une hâte, retourner dans le rue me défouler. J’entendis quelques murmures derrière moi, sur moi parce que les étudiants ne cherchaient même pas à être discrets. Que des commères qui passaient le vie à juger celle des autres. Je ne tentais même pas d’écouter plus que ça, je me contentai de me tourner, lançant un regard noir aux deux mec derrière moi ? Ils grimaçèrent avant de partir en trottinant. Je levai les yeux au plafond en soupirant. Trop facile. Je faisais flipper les gens, je le savais. Entre ma grande taille, mon être pas commode sur le visage, mon habitude à ne pas vraiment parler ou alors pour envoyer chier les gens. Et c’était sans compter sur ma réputation qui me précédait, entre les résultats en cours et le fait que j’avais déjà cassé la tronche de certains élèves en dehors de la fac, certains qui s’étaient sentis poussés des couilles de manière un peu trop prononcée.

J’avais fini par sortir du bâtiment en m’étirant. Mais voilà, la tranquillité c’était pas encore pour maintenant. Une voix se fit entendre non loin. C’est toi Moon ? je levais les sourcils et me tournait, me demandant qui avait le cran de venir me parler directement. Par réflexe je commençai à dire sans savoir qui me causait: Je dirai que ça dépend de qui le demande. Alors que je me tournais je lui fis face. Ce type. Je le connaissais. On parlait de lui dans les endroits que je fréquentais le soir. Choi Aran. Le nouveau boss des Stags de ce qu’on avait dit. Papa Choi avait fini en taule de ce que j’avais entendu et le fiston avait repris la tête du business familial. Je posais mon regard sur lui avant de dire. Ouais c’est moi. Je l’aurais imaginé un peu plus grand que ça, mais bon, forcément vu ma taille tout le monde me semblait plus petits qu’ils ne l’étaient en vrai. Allons dans un endroit plus tranquille, tu veux bien ? Pour me buter plus discrètement ? Je levais les sourcils, je ne me démontais pas face à lui, je ne me démontais face à personne. Mais je savais exactement pourquoi il était là. Ce qu’il s’était passé hier. C’était la raison pour laquelle il était là. Mais je ne m'étais pas vraiment attendu à ce qu’on envoie le grand patron carrément. Mais sans un mot de plus je le suivais. Forcément lié à nos activités ps franchement légales, sinon les oreilles indiscrètes ne l’auraient pas vraiment dérangé. Alors que doucement les gens disparaissaient au fur et à mesure qu’on allait dans des zone reculées du campus, Aran se tourna vers moi. J’ai à te parler sérieusement Moon. Je gardais le silence avant de commencer à te dire. C’est par rapport au gars d’hier ? Je pourrais m’excuser de vous l’avoir rendu comme ça, mais je suis pas vraiment désolé pour être honnête. Puis c’était lui qui avait jugé bon de me provoquer en pleine arène, pas moi. Si ce gars ne savait pas qu’il fallait pas me provoquer de la sorte, c’était vraiment pas un soucis. Dans ce milieu, il n’y avait pas de cadeau à se faire. C’était au plus fort qui survivrait, pas à celui qui aurait la plus grande gueule. Lui avait cru que sa grande gueule l’aurait sauvé, mais c’était loin d’être le cas. Il s’en était juste pris à la mauvaise personne. Mais moi je m’en branlais, j’vais eu mon fric. Le reste je m’en foutais royalement. Je posais mon regard sur Aran, alors c’était ça ? Il venait me chercher des noises lui aussi ? Casser la tronche d’un chef de gang ? Non sale idée. J’allais me trouver dans des grosses emmerdes sinon et Porn allait devoir me suturer les zones que je n’arrivais pas atteindre, tout en me faisant la morale. Mais alors que je me préparais mentalement à gérer tout éventualité, Aran se mit à rire. Moon, je viens pas pour te supprimer sérieux, j’aurais envoyé des hommes de main faire ça. Je fis probablement une tête effarée, parce que ce n’était pas vraiment la solution à laquelle je m’étais préparé. Le fait que je connais ta réputation. Et hier, ça n’a fait que valider toutes ces rumeurs. Je vais être franc, je veux que tu rejoignes les Stags. Pardon ? C’est pas contre toi mec, mais j’suis plutôt solitaire. Seul, en dèche d'argent pour payer les soins psychiatrique de ta mère, étudiant boursier. Sans père connu à ce jour. Combattant illégal depuis tes quinze ans. Je sais tout ça. Mais tu devrais penser à te faire les bons alliés Moon. Je le fixais, okay. Ce type déconnait pas, je le sentais. Je fis un signe de tête. J’y penserai. Sur ce, Aran. Moon. Cordial, mais le début d’une amitié forte. Tout changea ce jour là.

Légèrement essoufflé, je sentis des doigts se glisser sur mon torse dénudé, aussi dénudé que le reste de mon corps. Mon regard glissa sur son corps, tout contre le mien. Tous deux enlacés amoureusement, je glissai ma main automatiquement dans ses cheveux. Elle releva sa tête vers moi. Alors que mon regard croisait le sien, je me penchai pour venir poser tout en douceur mes lèvres sur les siennes. Ma Porn. La seule et l’unique. Je laissais ma tête retombée sur la l’oreiller alors que je repris doucement le court de ma respiration. Encore une fois, je sentis les doigts délicats de la belle glisser sur mon torse en divers endroit. Je savais exactement ce qu’elle faisait, son jeu préféré, redessiner du bout du doigt les moults cicatrices qui bardaient mon corps un peu plus chaque jour. De nouvelles à chaque fois que je retournais dans des endroits mal fréquentés pour me faire de l’argent. Moon ? Je me redressais pour me coudes pour la regarder interrogatif. C’est quoi ces nouvelles marques ? Elle glissa ses doigts sur une blessure récemment suturée au niveau de mon flanc. Des affaires dont je ne peux pas te parler ma belle tu sais bien. Mon ton était doux, rassurant, dès que j’étais avec Porn j’avais une douceur que bien peu de gens me connaissaient, pour ne pas dire personne. Mes activités par rapport au gang, elle ne s’en souciait pas et je faisais tout pour qu’elle soit le moins au courant possible. Je ne voulais pas qu’elle y soit impliquée d’une quelconque manière. J’aime pas ça Moon.Hey Porn ? Bébé ? Je passais mes doigts sous son menton pour le relever doucement. Je souris doucement avant d’embrasser son front. Te fais pas de soucis, je ne me ferai pas avoir comme ça. Je resserais doucement mon emprise sur son corps. Tu sais pourquoi ? Alors qu’elle agitait doucement sa tête en guise de réponse j'approchai doucement mes lèvres des siennes pour les frôler et lui souffler tout bas. Parce que je serai toujours là pour toi. Tu te souviens ? Toi et moi contre le reste du monde. Elle me regarda et hocha. Nous contre le monde. C'était ça depuis qu'on se connaissait. Depuis qu'on était accroché l'un à l'autre. Parce que personne ne me comprenait mieux qu'elle. Personne n’aurait jamais pu.  Je souris tendrement à celle qui était ma petite-amie… Du moins pour le moment, jusqu'à s'étouffer. Parce que je ne savais faire que ça, m'entraîner de plus en plus bas et entraîner les autres dans ma chute. Sauf que je n'avais pas encore découvert le fond. Tranquillement mes paupières se fermèrent, gardant la belle contre moi. Je sentai le sommeil doucement venir me chercher apaisé par les doigts de Pornsawan sur ma peau, envouté par cette impression d’être aimé. Mais le calme ? Non une situation ne pouvait pas être calme. Mon téléphone sonna, rompant la quiété du moment. Je soupirais en regardant l’appareil sur la table de nuit. Réponds pas Moon. Je vins attraper mon avant de poser une bise sur le front de ma petite-amie pour simplement lui répondre. Je me relevais et enfilais mon boxer pour sortir de la chambre avant de décrocher. T’es un putain de connard Nam. Y’a quoi ? Je l’écoutais déblatérer des conneries plus grosses que le monde alors qu’il me parlait de main couteau et de maturbation. Je soupirais longuement. Nam, ta gueule. T’es où ? Je viens te chercher. Une habitude, mauvaise, mais une habitude de voir mon colocataire se défoncer. Je soupirais en raccrochant. Je revins rapidement dans la chambre. J’anticipais déjà la question de Porn en commençant à parler. Faut que je retourne au dortoir, Nam est complètement … saoul et probablement drogué. Je soupirais en rhabillant sous le regard mécontent de ma belle. J’avais ré-enfilé seulement mon pantalon avant de venir embrasser mon amante tendrement sur ses lèvres. Fais pas cette tête bébé. Tu sais quoi ? Reste ici, ne retourne pas à ta frat cette nuit. Je serai de retour avant que tu ne te réveilles mon bébé. Je souris doucement avant de m’éloigner pour terminer d’enfiler à nouveau mes vêtements. Si je comptais revenir ? Oui. Parce que même si je cédais encore au corps masculin de mon colocataire, je savais que je reviendrais toujours vers elle. Elle et encore elle.