Revenant de sa course effrénée Sawan agrandi ses foulées pour arrive plus vite à la fraternité. Comme d’habitude elle n’a pas pris ses clés, se contentant de glisser dans son brassard son téléphone portable pour écouter un peu de musique et se donner du courage. Elle transpire, le souffle court, le visage rouge et pourtant elle reste belle, si belle que la plus part des hommes se retournent sur elle. Certains discrètement d’autres sans pouvoir cacher leur surprise devant sa beauté. Elle souffle régulièrement avant de remonter l’allée de sa fraternité en ralentissant son pas. Sa queue de cheval qui battait la mesure en un rythme régulier se stop d’un même temps alors que Sawan se penche en avant pour reprendre son souffle. Elle arrête son chronomètre et affiche un sourire victorieux. 33 minutes et 13 secondes. Elle a battu son record de 3 minutes et elle en est fière. La porte s’ouvre sans qu’elle n’ait besoin de sonné. Elle avait pris l’habitude de prévenir Seeley et de lui demander de surveiller son retour pour qu’il puisse lui ouvrir rapidement sans qu’elle n’ait à attendre. La jeune femme savait aussi que le garçon ne manquerait pas de remarquer son meilleur temps. En l’apercevant dans l’embrasure de la porte elle affiche un grand sourire avant de lui sauter au cou, se collant à lui malgré sa sueur et rit en plantant un baiser sur sa joue. « 3 minutes de moins ! » lance-t-elle en frottant sa joue à la sienne pour l’embêter et le mouiller. Elle rit en s’écartant, avisant un groupe de Pyo dans le salon en train de jouer à un jeu. « Tu ne joues pas avec eux ? » fit-elle remarquer au garçon avant de prendre la direction de l’étage pour pouvoir prendre une douche. Elle connaissait le côté studieux du garçon et ne s’en plaignait jamais, au moins ils pouvaient bosser leur cours ensemble. Elle lui lance un sourire, de ceux craquant et sincère, alors qu’elle entre dans la salle de bain pour se prélasser sous la douche. Revenant finalement lavée, les cheveux mouillés mais délavés elle vint toquer à la porte et passa la tête « See, tu viens ? » elle entre doucement et vient l’enlacer « Ils m’ont proposé de jouer et je n’ai pas envie de jouer sans toi. » elle a une voix amusée et taquine. « Allez viens … » fit-elle d’une moue boudeuse ne voulant pas écouter les excuses du garçon « une pause dans tes devoirs ça te fera pas de mal hum … » insiste-t-elle en picorant sa joue de bisou pour le taquiner.

le bouquin sur les genoux et tes lunettes sur le nez, tu n’arrives pas à te concentrer. tes pensées sont occupées par une belle pyo qui ne devrait pas tarder à rentrer de sa course à pieds. la dernière fois, elle a mis trente-six minutes et c’est presque l’heure. tu regardes toutes les cinq secondes à la fenêtre pour voir si elle arrive. t’aurais pu passer le temps avec d’autres pyos qui avaient commencé un jeu d’action ou vérité, mais ce n’était pas trop ton délire. tu n’étais pas réellement fan de ça et tu préférais lire ou travailler tes cours. tu finis par voir la silhouette de la jeune femme s’élancer dans l’allée qui mène à votre dortoir et tu ne peux pas t’empêcher de laisser un immense sourire s’afficher sur tes lèvres. sawan est la cause de ce sourire, la cause de ces battements de cœur plus importants que tu sens dans ta cage thoracique et de ta présence chez les roses. si ça n’avait pas été pour elle, tu serais resté un simple étudiant sans attaches particulière à une fraternité. tu ouvres la porte pour la coureuse et si une autre personne t’aurait dégoûté, tu viens lentement la réceptionner dans tes bras en laissant un nouveau sourire s’afficher sur tes lèvres. « j’ai vu. c’est bien, je suis fier. » et c’est vrai dès qu’elle faisait un petit truc, tu sentais la fierté t’envahir comme si tu étais son petit ami. sauf que ça n’arriverait jamais. tu n’étais pas assez bien pour elle. sawan mentionne les autres pyos qui jouent et tu secoues la tête. « non, j’avais pas envie. j’ai encore des devoirs à faire. » elle sait comment tu es, comment tu fonctionnes. tu n’aimes pas avoir du retard dans tes devoirs sinon, tu stresses et en plus tu n’aimes pas ce genre de jeu. tu laisses la panthère s’échapper de tes bras pour qu’elle aille prendre une douche et tu reprends la direction de ta chambre. tu t’y enfermes, pas à clé parce que tu la connais, elle viendra sûrement te chercher pour que vous alliez jouer ensemble, et tu te replonges dans tes cours. t’es tellement concentré dans ce que tu fais que tu ne l’entends pas arriver et tu sursautes quand tu sens l’eau de ses cheveux dégoulinés sur toi. rapidement, tu pousses tes feuilles de cours pour ne pas les mouiller. tu n’écoutes pas tellement ce qu’elle dit et rougit à cause de ses baisers. tu pousses un soupir alors que tu te lèves et que tu l’assieds sur ta chaise. « bouge pas. » que tu demandes tandis que t’ouvres ton armoire à la recherche d’une serviette. « tu vas attraper la mort un jour sawan. » c’est pas un reproche, juste une constatation. à force de s’habiller comme ça, d’ailleurs, tu n’aimes pas trop parce que ça révèle trop de peau, elle allait tomber malade. tu te rapproches d’elle, attrapant délicatement ses cheveux dans la serviette pour les sécher.

Elle rit doucement, elle était certaine de le faire craquer, dans le fond, Seeley ne lui disait jamais non. Elle ne savait pas si c’était son charme ou si c’était parce qu’il était trop gentil pour lui refuser quoique ce soit. Surprise elle se laisse faire et prend sa place, en profitant pour relire ses cours et corriger quelques phrases sans trop savoir pourquoi. C’était lui le premier de la promo, elle n’était que dans l’ombre du petit géni bien qu’elle ne l’a jamais vu comme un rival. Au contraire, il prenait souvent  le temps de lui expliquer et de l’aider. Elle avait d’ailleurs réussis son dernier examen grâce à lui et à ses cours de soutient fantastique. Pour dire vrai si Seeley et elle n’avait pas déjà terminé dans un lit c’était seulement parce que la jeune femme avait peur de le perdre. C’était un ami précieux et elle ne voulait rien gâcher entre eux. Sa douceur et sa gentillesse étaient une chose dont elle n’avait pas l’habitude alors quand il se mit à lui sécher les cheveux elle perdit légèrement son sourire. Il faisait ça bien et elle, elle se sentait triste, et seule. Elle avait cruellement besoin d’amour, d’un amour stable et qui lui fasse du bien. Elle aimait Moon, plus que tout, mais il avait fini par ne faire que la détruire. Elle ne supportait plus ses infidélités, ni de savoir qu’il couchait avec les garçons de son école. Qu’elle se détestait, qu’elle se sentait stupide. Sale. Ridicule. Son cœur manqua un battement alors que ce trop plein d’émotions lui serra la gorge. Elle avait depuis bien longtemps appris à pleurer sans larmes et plaqua sur son visage un sourire factice. Elle n’était pas heureuse et dieu qu’elle le voulait. Elle voulait juste oublier les regards qu’on lui lançait, les rumeurs qu’elle entendait, celles qui la blessaient plus encore. Elle attrape doucement les mains de Seeley, gardant un silence étrange. Elle les presse doucement entre ses mains et murmure « Merci … » avant de prendre elle-même la serviette et de finir. Elle ne veut pas s’habituer à cette douceur, à voir quelqu’un s’occuper d’elle. Comment ferait-elle le jour où il ne sera plus là ? Elle ne méritait pas son attention, ni sa gentillesse. Elle n’était pas une fille bien. Loin de là. Elle retrouve son air enjoué, si facilement que s’en était triste et lança « Viens jouer avec nous … je ne vais pas m’amuser si t’es pas là … » dit-elle dans une moue boudeuse avant de se pendre à son cou. Elle croise son regard et un courant électrique lui parcours la nuque sans qu’elle ne comprenne pourquoi.

pourquoi t’obstinais-tu à lui dire non alors qu’au final tu ne lui refuses jamais rien. même cette proximité qui te gêne, tu la laisses faire parce que c’est elle qui le fait et pas quelqu’un d’autre. tu sais que ce n’est pas une bonne solution mais tu ne peux pas faire autrement. l’amour te fait faire n’importe quoi et tu acceptes sans rien dire. t’es trop gentil et sûrement trop amoureux de sawan pour protester. pourtant, tu sais aussi être direct et t’imposer quand il le fallait. et c’est ce que tu fais là alors que tu la fais asseoir à ta place pour prendre une de tes serviettes dans l’armoire pour lui sécher les cheveux. elle est habillée légèrement et en plus elle a les cheveux mouillés. c’est bon pour qu’elle choppe la crève et tu ne voudrais pas que ça arrive parce que tu ne veux pas qu’il lui arrive quelque chose. tu sèches donc délicatement sa chevelure. tu l’as déjà fait à skyla donc, tu sais faire sans faire mal à la femme entre tes mains. vous gardez le silence tandis que tu continues, ignorant totalement ce qui se passe dans le cerveau de ta belle. tu rougis un peu quand elle attrape tes mains et qu’elle te remercie. « c’est rien. » sawan récupère la serviette et continue d’enlever l’eau de ses cheveux. tu l’observes tandis qu’elle finit de faire ce que tu avais commencé un sourire tendre sur les lèvres. sourire qui s’efface quand elle insiste à nouveau pour que tu la rejoignes pour jouer avec les autres pyos. tu veux une nouvelle fois refuser mais tu n’as pas le temps de le faire qu’elle te prend de court, enroulant ses mains derrière ta nuque. ton regard croise le sien et tu te sens happé à l’intérieur de ses yeux. tu n’as aucune envie de la laisser s’échapper et pourtant tu n’as aucun droit de la retenir. elle n’est pas à toi, elle appartient à un autre homme. tu pousses un soupir qui te fend le cœur alors que tu te soustraits à son emprise. « je peux pas sawan. j’ai encore plein de trucs à faire. » vous avez eu une dissertation à faire et tu ne l’as toujours pas commencé. rien que d’y penser, tu sens la panique s’emparée de toi et tu souffles un bon coup pour la faire disparaitre. tu vas la faire maintenant et tout ira pour le mieux dans le meilleur des mondes. « et puis je suis absolument pas quelqu’un avec qui on a envie de jouer. » tu étais ennuyeux pour certains pyos parce que tu ne voyais que par tes études. mais tu t’en moquais, parce que c’était ce qui te plaisait et une façon de récompenser ta grande sœur pour tous les sacrifices qu’elle avait fait pour toi.

Elle affiche une moue déçue et Seeley savait qu’elle ne pourrait pas lâcher l’affaire. Ce n’était pas dans sa nature. Sawan ne cessait ses caprices qu’à l’instant où elle obtenait ce qu’elle voulait. Elle attrape son bras avec délicatesse et sourit finement en lui donnant la serviette « Bien alors il faudrait quoi pour que tu cèdes ? » Elle se rapproche de lui et minaude affectueusement avant d’ajouter sincère « Et moi j’aime passer du temps avec toi, tu me fais rire. » Elle se glisse dos à lui et attends qu’il finisse ce qu’il avait commencé. Au moins s’il s’occupait d’elle, elle savait qu’elle avait son attention et si elle avait son attention, elle avait encore une chance de pouvoir le convaincre. Mais la vérité c’est que Sawan avait toujours l’attention de Seeley, même si elle ne le remarquait pas. Elle ferme les yeux en sentant ses mains délicates sur ses cheveux et recule sans même s’en rendre compte. Elle soupire d’aise et s’appuie contre son torse en laissant ses pensées voguer ici et là … Elle ne réalise pas que sa proximité puisse déranger le garçon, qu’elle puisse en faire trop, trop lui en demander … Elle aimait passer du temps avec Seeley, tout lui paraissait plus simple et plus facile. Naturel. Oui c’est ça, naturel. Elle entendait bien les autres étudiants de leur promo parler sur lui, à le juger étrange, bien que sa passion pour les études ne soit pas anodine dans leur milieu. Mais Seeley réussissait et s’attirer à cause de ça la jalousie des autres … Sawan au contraire était fière de lui, et se moquait bien qu’on puisse la prendre pour une fille facile à toujours se mettre avec lui pour les exposés dans « l’unique but d’avoir une bonne note. » Parce que les gens ne voyaient que sa beauté. Ils refusaient de croire qu’elle bossait autant que lui sur leur devoir, et refusait plus encore de croire qu’elle était capable d’aligner deux mots cohérents … Parce qu’à la voir aussi belle, cela la rendait forcément stupide. Elle n’était certes pas des plus brillantes, mais suffisamment pour réussir ses études sans avoir l’aide de Seeley. Elle ne se mettait au travail avec lui que parce qu’elle aimait passer du temps avec lui et qu’ils arrivaient à trouver un équilibre cohérent. Sans un mot elle se tourne vers lui et écrase sa joue contre son torse en l’enlaçant. « Tu veux bien me serrer fort Seeley ? » murmure-t-elle d’une voix basse, un brin triste. Elle soupire le cœur lourd et ça lui faisait du bien d’avoir les bras du géant pour la rassurer. Elle jurerait que les battements de son cœur s’accélèrent et retient un sourire tendre. Après de longues minutes elle lève son regard vers lui et souffle d’une voix basse, son regard brillant « Seeley … tu veux bien faire une partie avec nous ? Rien qu’une … ? »

que faudrait-il pour que tu cèdes ? honnêtement ? pas grand-chose. sawan aura toujours ce qu’elle veut de toi, parce que tu la laisses faire. est-ce qu’elle s’en rend compte ? est-ce qu’elle le sait ? tu ne sais pas réellement et même si c’était le cas tu ne penses pas que ça changerait quelque chose. tu cèderais toujours à ce qu’elle voudrait. pourtant, tu essayais que ce ne soit pas le cas. mais quand elle reprend la parole, un sourire s’affiche sur tes lèvres. tu ne vois pas en quoi tu l’as fait rire mais ça te fait plaisir qu’elle ne te voit pas comme un mec ennuyant à mourir. elle te laisse continuer de lui sécher les cheveux et tu ne peux pas t’empêcher de rougir en sentant qu’elle s’appuie encore un peu plus contre ton torse. ton rythme cardiaque augmente et tu as du mal à réfléchir correctement et tandis que tu passes tes mains dans ses cheveux pour les sécher, tu penses à ce que serait ta vie si tu lui disais qu’elle est la fille que tu as dans la tête depuis le début, que c’est elle que tu aimes. est-ce qu’elle prendrait peur ? est-ce qu’elle arrêterait de te parler ? tu sais que tu ne pourrais pas y survivre. de toute façon, tu ne lui diras pas. sawan est en couple et tu n’es pas un briseur de couple. tu finis de lui sécher les cheveux et elle se tourne vers toi, posant son oreille contre ton torse te posant une question qui te prend un peu de court. t’es sûr qu’elle peut entendre ton cœur battre la chamade dans ton corps. tes bras passent autour de son corps frêle et tu la serre contre toi. ton rythme cardiaque s’accélère encore un peu plus et tu souris d’aise. tu aimes l’avoir contre toi et tu voudrais que ça dure pendant des heures parce que tu es bien comme ça. pourtant après quelques minutes qui n’ont eu l’effet que de quelques secondes pour toi, sawan arrête et lève son regard vers toi. tu vois ses yeux brillants et tu mords dans ta lèvre parce que tu sais ce qu’elle veut et que tu vas céder. encore une fois. « je dois bosser sawan. » tu pousses un soupir en la fixant. pourquoi elle veut que tu viennes ? elle serait tellement mieux avec d’autres personnes qu’avec toi. tu n’as rien de spécial et tu es tellement ennuyant. cependant, tu capitules. « okay c’est bon t’as gagné. » un nouveau soupir s’échappe de ta bouche et tu sens déjà l’angoisse monter à cause du retard que tu vas accumuler à cause de cette partie. parce que tu te connais, tu sais que si elle te demande plus, tu resteras plus. « une partie et c’est tout sawan. juste une. » et tu baisses la tête vers elle pour déposer un baiser sur son front. « on y va ? »

beaucoup trop gentil ? oui tu l’étais clairement pour ton propre bien et encore plus avec elle. sawan arrivait à te faire faire tellement de chose avec simplement un regard et de belles paroles. tout ça parce que tu n’arrivais pas à lui dire non à cause de tes sentiments. mais voir ce sourire sur ses lèvres suffit à te dire que tu as pris la bonne décision. tu sais que tu finiras par le regretter plus tard parce que même si tu as accepté qu’une seule et unique partie, tu en feras autant qu’elle le demandera. tu restes soudain complètement figé quand la bouche de la jeune femme se retrouve près de la tienne. tu sais que ce n’était pas voulu, mais tu ne peux pas t’empêcher de rougir et de te sentir comme le pré-ado que tu es face à ce genre de geste. elle attrape même ta main et vous vous dirigez vers la salle commune où le jeu se déroule. sawan s’assied sur le sol et elle tire sur ta main pour que tu prennes place à ses côtés. tu le fais mais tu as l’impression que ce n’est pas toi qui commande ton corps. depuis qu’elle a embrassé la commissure de tes lèvres, tu as passé le pilotage automatique parce que tu n’arrives plus à t’enlever cette image de la tête. tu hoches la tête aux paroles qu’elle te souffle et tu sais d’avance que vous ne bosserez pas de la soirée. vous allez passer votre temps à jouer à ce jeu stupide et tu allais paniquer parce que tu ne travaillerais pas. tu ne lui en voulais pas. après tout, si elle voulait jouer c’était son choix. mais c’était à toi d’être ferme avec elle et de lui dire non si toi, tu ne voulais pas participer. hors, quand il s’agissait de la jeune femme, tu n’avais aucune résistance. tu étais presque comme un pantin entre ses mains. en parlant de main, elle n’avait pas lâché la tienne et tu n’arrivais pas réellement à te concentrer sur le jeu. les rires fusaient, la bonne humeur était là, mais toi tu étais déconnecté. la seule chose qui t’importait, c’était cette chaleur que tu ressentais à l’endroit où vos mains se connectaient. arrive alors le tour de sawan et tu attends ce qu’elle va dire. vérité… tu ne sais pas réellement si c’est un bon ou un mauvais choix. tu les connais, ils vont trouver un moyen de parler de cul. et ça n’a pas loupé. la question parle des préférences sexuelles de la jeune femme. tu sens tes joues rougir quand tu apprends qu’elle aime être dominé. tes chances se réduisent encore plus avec elle. tu es puceau et en plus tu ne sais pas dominé. jamais elle ne s’intéressera à toi. un léger soupir s’échappe de tes lèvres. tu serres même inconsciemment ta main contre celle de sawan. le mec qui lui a posé la réponse, devient alors pressant pour qu’elle joue et fasse parler une autre personne. « allez à ton tour. et demande à seeley. on l’a pas beaucoup entendu depuis que vous êtes arrivés. » tous les regards se posent sur toi et tu serres les dents en essayant de sourire le plus naturellement possible. « je passe mon tour… j’observe moi. » sauf que tu sais que ça ne se passera pas comme ça. sawan va sûrement te demander action ou vérité…. et tu ne sais même pas ce que tu lui répondras. probablement vérité pour ne pas avoir à faire quelque chose que tu ne veux pas. au pire, pour une vérité, tu peux toujours mentir. personne ne le saura, puisqu’aucun d’eux ne te connait réellement.

Sawan observe la scène du coin de l’œil. Ce n’est pas étonnant que Seeley se défile. Il n’est pas à l’aise et elle s’en voudrait presque de le forcer, mais … c’est pour son bien, pense-t-elle. Pour l’aider à sortir un peu de sa coquille. Elle veut bien faire, même si elle débarque avec ses gros sabots et qu’elle n’a rien d’adorable dans sa façon de faire. Elle est juste insistante et … belle.  Ce qui semble suffire pour que le garçon la suive … elle attrape sa main et grogne « Lâchez-le ok ! » Elle n’aime pas quand les autres ris de lui. Elle a toujours cet instinct de protection avec Seeley, comme un gosse qu’elle a envie de prendre sous son aile, mais dans le fond c’est simplement parce qu’elle aime venir se blottir contre lui et que sa sincérité et sa douceur n’ont d’égale que l’affable image que Sawan a des hommes. Elle se persuade que Seeley en tentera jamais rien avec elle, parce qu’elle est beaucoup trop laide à l’intérieure pour un garçon de sa qualité. Elle se sent en sécurité avec elle, il n’a jamais eu de gestes déplacé, il a même parfois (lui semblerait-il) peur de la toucher. Peur d’être avec elle. Elle ne sait pas si c’est son inexpérience qui le rend mal à l’aise ou juste qu’il n’aime pas la proximité qu’à parfois Sawan avec lui. Elle se colle à lui, son dos s’appuyant contre son torse comme pour faire barrage avec la connerie de certains pyo. Ils insistent taquine Seeley, à tel point que ça pourrait le faire fuir. Elle n’a pas envie qu’il quitte le jeu. Elle se presse un peu plus contre lui et attrape ses mains qu’elle pose sur son ventre. Accroche-toi, semble-t-elle vouloir lui dire, tu n’es pas tout seul, je suis là. Elle lève les yeux au ciel et soupire « Vous avez rien d’autre à foutre sérieux ? Vous êtes relou avec ça ! » dit-elle « On joue peut-être à un jeu d’ado mais on n’est pas obligé d’agir comme des gamins. » boude-t-elle. Elle passe une main dans ses cheveux (laissant flotter une délicieuse odeur de coco) et lance « Okay ca va c’est bon ! » elle se tourne délicatement vers le garçon et murmure « Action ou vérité ? » et son regard lui cri de dire vérité, bien qu’elle aurait été capable de lui faire une action douce et pas gênante. Elle mordille sa lèvre quand il lui souffle vérité et prends un air réfléchie avant de demander « C’est quoi le métier que tu voulais faire petit ? » et aussi stupide que la question puisse paraitre, elle avait envie de savoir. Elle avait envie de connaitre ce genre de détail dans sa vie, ses rêves, ses passions … elle avait envie d’apprendre à le connaitre. Elle sourit amusée, complice, avec une pointe de tendresse qui n’échappe pas à certain. Evidement le gros lourd de service lance alors « Mais c’est nul ça putain ! demande-lui plutôt à quel âge il a perdu sa virginité ou avec combien de filles il l’a fait, voir combien de filles en même temps ! Ou au moins genre s’il n’y a pas une fille qui lui plait en ce moment ?! » il faut bien avouer que la dernière question tiraille Sawan, mais elle n’a pas envie de savoir, pas comme ça. Elle se surprend à ne pas avoir envie d’être déçue … les autres questions ne l’intéressent pas. Elle grimace et souffle « T’es lourd putain, soit t’arrêtes, soit on se casse en fait … ce n’est pas parce que t’es un putain de puceau qui a jamais touché de fille de sa vie que tu dois saouler les autres hein. » s’agace-t-elle avant de regarder Seeley en se redressant, maintenant un brin tendue « Alors, le métier de tes rêves ? » elle affiche toute fois un sourire et attrape la main du garçon pour se calmer mais ausis l’encourager.