Ce matin là Orion s’était levé de bonne heure dans le but d’aller observer le soleil percer doucement l’horizon du haute de la fenêtre de sa chambre. Ainsi il était à peine six heures lorsque le jeune homme avait quitté son dortoir sans un mot pour ses camarades de chambre certainement encore endormi pour la plupart. Son paquet de cigarette à la main et son sac à dos ayant été jeté en vitesse sur son épaule droite Orion avait donc quitté le dortoir universitaire pour un lieu qu’il affectionnait tout particulièrement et où il avait l’habitude de venir avec son frère aîné … Du moins lorsque tout était encore en ordre, et qu’il était encore là. Il s’agissait d’un petit coin de verdure à quelques pas du dortoir, il s’était alors installé au sol pour y allumer sa cigarette et observer le monde s’éveiller calmement au rythme de la fumée qu’il recrachait calmement. Il était resté là une bonne demi-heure, en silence, dans le calme le plus olympien et le silence le plus reposant, avant de finalement jeter un coup d’œil à son sac ouvert d’où ont pouvait voir dépasser légèrement des lames aiguisés. Ne vous y méprenez pas, il n’avait pas pour projet de taillader quelqu’un, mais peut-être de simplement enfiler pour la première fois depuis de longs mois ses patins à glace. Le regard vide, le jeune homme avait alors observé longuement la lame de ceux-ci avant de soupirer tristement, le cœur vide. Il ne savait pas si retourner sur la glace aussi peu de temps après la disparition de celui avec qui il partageait la scène était une bonne idée … Du moins c’est ce qu’il se disait avant de sentir la douce chaleur d’une main que l’on pose sur une épaule. Il ne s’était pas retourné, parce qu’après tout il aurait pu reconnaître cette chaleur entre toute et un souffle chaud vient alors s’abattre sur son oreille tandis qu’un murmure s’élève dans le creux de celles-ci « Je t’en prie … Je veux te voir patiner Orion, ça fait tellement longtemps. Vas-y, fais le pour moi … » murmure alors la voix d’un souvenir d’antan, et un fin sourire se dessine alors sur les lèvres de l’américain alors qu’il se retourne un instant pour observer ce doux visage qu’avait été celui de son jumeau. Il reste alors quelques secondes sans rien dire avant d’afficher à nouveau un tendre sourire et de venir écraser sa clope. Il se redresse alors calmement, referme son sac à dos avant de le jeter sur son épaule et prendre la route vers ce lieu qu’il n’avait pas vu depuis bien longtemps.

C’est ainsi que jours après jours Orion avait redécouvert ce sport qu’il avait laissé de côté un long moment. Bien sûr il lui avait fallut énormément de temps pour retrouver ses vieilles habitudes mais au final celles-ci étaient vite revenues, et ce malgré de nombreuses chutes qui Orion le savait faisaient certainement rire son frère. Mais ce matin là, il ne se doutait absolument pas qu’en rejoignant la patinoire de bonne heure comme il en avait pris l’habitude, il y rencontrait une personne … assez spéciale. Ainsi, lorsqu’il arriva à la patinoire celle-ci était vide de monde comme tous les matins et Orion s’était empressé d’abandonner ses affaires sur un banc avant d’allumer son téléphone d’y brancher ses écouteurs qu’il enfile tout aussi vite avant de démarrer une musique bien spécifique et de rentrer sur la glace. Une fois sur celle-ci Orion débute son échauffement qui dure quelques longues minutes avant de démarrer son enchaînement favoris, celui qu’ils avaient créer Corvus et lui lorsqu’ils étaient tout juste âgé de quatorze ans. C’est donc seul et accompagné de l’air de Bach, Air on the G string qu’Orion passe la matinée à enchaîner figures sur figures et à les recommencer à chaque chute et chaque faux pas qu’il effectue malencontreusement. Perfectionniste Orion qui était loin d’être un patineur professionnel ne voulait que la perfection au risque d’en perdre le souffle. C’est comme ça qu’une heure passe, puis deux et que finalement mort de fatigue, le front luisant et les cheveux collés contre son front que le jeune homme se laisse retomber un instant seulement sur la glace et c’est là que ses yeux rencontrent la silhouette d’un jeune homme assis dans les gradins. Automatiquement ses sourcils se froncent et il l’observe un instant avant de quitter la glace le plus discrètement possible pour retirer ses patins sans bruit, pour finalement monter lentement les gradins pieds nus jusqu’à ce qu’ils puissent s’asseoir aux côtés de l’inconnu. « Tu m’espionnes ? » lui demande-t-il avant de lui arracher le carnet qu’il tenait entre ses doigts, après tout qui venait dans ce genre de lieu avec un carnet sans arrières pensées … Sincèrement ? « Qu’est ce que tu fabriques dedans sincèrement ? Que cherches-tu exactement ? » continu-t-il avant de soupirer et de finalement jeter un coup d’œil sur le carnet écarquillant les yeux à la vue des nombreux dessins le représentant « Oh … » murmure-t-il avant de refermer celui-ci et de le jeter sur les jambes du jeune homme. « C’est pas trop mal. » avoue-t-il tout de même, ces simples mots lui écorchant la langue. « Mais ne le refais plus jamais. Je n’aime pas ça. . » lui dit-il le regard noir alors qu’il se redresse d’ores et déjà prêt à quitter le garçon

Cela faisait quelques jours que je le voyais. Jeune homme éthéré sur la glace, dans ce lieu qui était devenu un peu sacré pour moi. La patinoire. D’un côté, c’était dur pour moi de ne pas repéré les nouvelles personnes qui venaient ici. Il fallait dire que je m’arrangeais toujours pour venir aux heures où personne ne venaient. Les heures d’ouverture et de fermeture, simple sécurité. J’évitais les horaires de pointes. Loin de moi l’idée de fréquenter à de telles horaires, je ne voulais pas faire une crise de panique et me ridiculiser devant tout le monde. Il fallait dire que je m’étais promis de ne pas trop attirer l’attention sur moi en venant à Seoul. Je ne voulais pas que les choses redeviennent comme à Daegu. Surtout avec mon frère qui était dans la même fraternité que moi. Je ne tenais pas à le couvrir de honte et qu’il s’éloigne encore une fois de moi. Alors ici je faisais attention à peu près tout ce que je faisais. Quitte à prendre des mesures de sécurité inutiles, pour ne pas dire complètement zélées. Je m’en fichais complètement. Alors oui, je venais à la patinoire à des heures ridicules, mais moi j’aimais bien. Puis en plus bien souvent ça me permettait de voir mon ami Yubin et clairement j’adorais passé du temps avec le jeune pyobeom. Mais voilà, ça faisait quelques jours que je n’avais pas vu mon cadet et quelques jours que ce beau visage venait dans notre sanctuaire. Alors qu’au départ je m’étais simplement contenté de rester de mon coin pour patiner en le regardant du coin de l’œil, j’avais fini être complètement hypnotisé par lui. Il était… beau. Vraiment très beau. Et même si ça manière de patiner n’était pas parfaite - il fallait dire que j’avais Yubin en référent - mais il était gracieux. Et il se donnait corps et âme dans ce qu’il faisait, ça se voyait. J’avais fini par vouloir le dessiner. Parce qu’il m'émerveillait. Parce qu’il me fascinait, ce bel inconnu. J’avais fini par le dessiner secrètement, dans les gradins, mon carnet sur mes genoux, discrètement parce que je ne voulais pas qu’il me voit. Oui, c’était un peu du stalking, je l’avouais. Et aujourd'hui, ça ne faisait pas exception à la règle. Alors je regardais filer sur la glace, qu’il était beau. Je me mordais inconsciemment à la lèvre inférieure en le suivant du regard. La prunelle de mes yeux oscillait entre le papier et ce jeune homme. Jusqu’à ce moment où je me concentrais un peu trop sur mon papier. Perdant de vu mon inconnu. En relevant les yeux il n’était plus là et je soupirais longuement. Mince, tant pis… j’allais finalement ranger mes affaires pour aller à mon tour sur la glace. Je fermais mon carnet mais je sursautais en sentant quelqu’un s’asseoir à côté de moi. Je lâchai même un petit cri aigu et se fut pire quand je vis que c’était mon patineur inconnu. L’espionner ? Hein ? Quand je le vis approcher ses mains de mon carnet, je tentais tant bien que mal de resserrer mes doigts sur mon précieux recueil de dessins. Mais c’était sans compter sur la faible force que j’avais en général. Non non non, eus-je à peine de le de balbutier paniqué comme pas possible. Je le regardais avant de tendre les mains comme un imbécile pour tenter d’attraper mon sketchbook, en vain. C’est…. c’est pe..p… per… personnel. Je peinais à parler à cause de la panique, mais je tendis mon bras du mieux que je pouvais. il allait voir que je l’avais dessiné et j’allais mourir de honte. Je sentais déjà le rouge me monter aux joues. Je sentais déjà les larmes me monter aux yeux malgré moi, soudainement pris de panique.  Et alors qu’il posa les yeux sur mes dessins j’enfouis rapidement mon visage dans mes mains pour cacher mes réactions, trop la honte ! Et quand il me dit que ce n’était pas mal, je levais timidement le regard vers lui, il avait déjà jeté mon carnet sur mes cuisses. Avant de le regarder complètement alors qu’il me demanda de plus le dessiner. Je secouai la tête d’un coup avant de me lever et sans vraiment comprendre je vins prendre sa main dans la mienne pour l’arrêter avant qu’il me parte. Je...attends. Je gardais ma main dans celle de l’inconnu sans vraiment le réaliser. Timidement je relevai le regard vers lui. Je… hmm… désolé de t’avoir dessiné sans demander ton autorisation. Je serrai un peu plus mes doigts sur sa main. Je…. tu es très beau et… tu patines bien. Je soutenais le regard et pourtant j’étais en train de crever de peur, mon cœur battait la chamade, parce que son regard était noir et qu’il était magnifique. Je sentais que mon cœur pouvait lâcher à tout instant. Est-ce je peux connaître ton prénom ? Et avoir ton numéro de téléphone aussi, mais ça je me contentais de le garder pour moi. Je peux t’offrir quelque chose à boire pour… m’excuser de mon comportement égoïste. S’il te plait. Je lâchai sa main et m’inclinais pour souligner mes excuses. J’osais juste espérer qu’il allait accepter maintenant.

Bien entendu la réaction du jeune homme ne se fit pas attendre lorsqu’il découvrit Orion à ses côtés, profitant alors de son état de faiblesse et de peur en vue du petit cri qu’il venait de lâcher le tueur à gage en profita pour lui dérober son carnet. Celui qu’il n’avait pas lâché une seule seconde depuis qu’il l’avait repéré assis sur les gradins, de nature curieuse Orion ne se fit pas prier pour le lui arracher des mains afin de savoir ce qu’il pouvait bien y écrire ; après tout Orion était intelligent et il avait très bien comprit que ce petit gars était entrain de le stalker du haut de ces gradins. Ainsi tandis que celui-ci balbutia qu’il se trompait sur ses attentions, Orion tenta d’ouvrir le carnet grognant en sentant les mains du jeune homme se tendre pour le lui reprendre, ce carnet si « personnel » à ses yeux. Mais  Rapidement l’une des mains du tueur vient encercler violemment les deux poignets du jeune homme qu’il réunit pour mieux le maîtriser avant de cracher froidement « Stop. » lui dit-il simplement en resserrant sa prise sur ses poignets avant d’ouvrir le carnet de sa main libre, écarquillant les yeux à la vue des nombreux dessins le représentant et rapidement il vient relâcher les poignets du jeune homme le laissant enfouir son visage dans ses mains à sa guise. Orion resta alors un instant à observer les dessins du jeune homme, en détaillant certains du regard avant de finalement avouer que ceux-ci n’étaient pas mauvais avant de balancer le carnet sur les cuisses de l’inconnu. Il se redressa alors après lui avoir demandé, ou plutôt ordonné de ne plus jamais recommencer et tandis qu’il s’apprêta à sortir il sentit la main de celui-ci se refermer sur la sienne. Surpris, il s’arrêta dans son mouvement pour se tourner vers lui, son regard glissant lentement sur sa main avant de siffler d’agacement. S’apprêtant d’ores et déjà à lui lancer quelques remontrances au visage mais le visage timide dont les joues avaient été rougis par la gêne eut raison de lui et il se détendit presque immédiatement … Presque. La mâchoire serrait faisant signe de son agacement l’américain laissa alors son regard se glisser le long de son corps l’observant de haut en bas avant d’afficher un léger sourire amusé tandis qu’il sentit les doigts de l’étudiant se refermer dans sa main se geste le faisant se tendre légèrement tandis qu’il murmura « Hum. Merci. T’es pas mal non plus. » lui dit-il tout simplement pour ensuite reprendre « Connaître mon prénom ne te sera pas utile et non je ne veux pas de ton verre. » lui lança-t-il froidement en retirant rapidement d’un mouvement sec la main de l’inconnu de la sienne avant même qu’il ne puisse le faire. Ensuite, il se contenta de lui tourner le dos sans plus de cérémonie, s’apprêtant à rejoindre ses affaires et partir mais ce ne fut sans cette image qui se dessina sous ses yeux. Corvus, était là, le regard sévère tandis qu’il cracha « Fais pas ton connard, ce gamin est mignon laisses-lui sa chance. » lança alors son jumeau, où du moins son reflet, qui d’ailleurs se rapprocha du plus jeune pour venir tapoter sa joue « Sale gamin, toujours à faire l’idiot. C’est pas parce que je ne suis plus là que tu dois te la jouer encore plus con et solitaire qu’avant. Fais demi-tour et acceptes son invitation, qu’est-ce que tu risques à part une bonne partie de jambe en l’air ? » questionna alors le jeune adulte, question qui fit l’espace d’un instant rougir Orion. Son frère avait toujours été si direct. Il resta alors quelques microsecondes à l’observer, tandis que celui-ci venait juste de lui tourner le dos pour partir je ne sais-où et finalement, Orion lâcha un puissant soupire et il fit demi-tour pour rejoindre le garçon. « Orion. » lança-t-il tout simplement une fois devant lui avant de reprendre « Je m’appelles Orion et finalement j’accepte que tu m’offres quelque chose à boire. Je dois juste enfiler mes chaussures –parce que oui Orion était pied nu depuis sa sortie de la glace- et récupérer mes affaires. T’as intérêt à ne pas traîner et être déjà devant la porte lorsque j’aurais fini. Je déteste attendre. » lui dit-il avant de descendre deux à deux les marches des gradins pour retrouver son sac dans lequel il rangea ses patins, avant d’enfiler ses chaussures et rejoindre la porte d’entrée de la patinoire.

Quand ses grandes mains passent autour de les poignets pour les resserrer d’un coup, je ne pus m’empêcher de grimacer et de gémir légèrement de douleur. Je savais que j’allais avoir des marques après ça, parce que ma peau marquais très rapidement, trop rapidement. Sa voix était froide et m’arracha un frisson qui m’intima de ne pas essayer de plus me débattre. Et quand je le vis regarder mes croquis et desserrer sa prise sur mes poignets, je vins cacher mon visage rouge de honte dans mes mains. La honte putain la suprême honte. Pourtant quand il partit, je vins attraper sa main dans la mienne pour l’arrêter avant qu’il ne parte. J’eus bien du mal à articuler mes excuses. Il fallait dire que cet inconnu était beau, vraiment très beau et je n’avais pas pu m’empêcher de vouloir le dessiner, lui et tout ce qu’il pouvait dégager. Sa réponse me fit sourire légèrement mais la suite fut si froide, que je baissais presque instantanément les yeux. Alors qu’il retirait sa main de la mienne pour tourner le dos, je serais la mienne dans le vide pour me contrôler et ne pas laisser des larmes rouler le long de mes joues. Je commençais à rassembler les affaires tout en serrant les dents, j’étais prêt à partir en courant en chouinant comme un gamin, mais quand je l’entendis soupirer je levais la tête. Je le vis se retourner. Orion. Orion. je voulais lui dire que son prénom était vraiment magnifique, mais je n’eus pas le temps de l’ouvrir qu’il poursuivi. Un sourire timide naquit sur mes lèvres alors que j’acquiesçai doucement. D’accord, dis-je toujours timide alors que je jetais un dernier coup d’oeil au jeune homme qui allait chercher ses affaires avant que je n’emballe mes affaires en quatrième vitesse. Je fermais mon gros manteau bien chaud avant de foncer vers l’entrée sans montrer que j’étais guilleret que le jeune homme ait accepté mon invitation. Joue la cool Yeon. Pas le moment de passer une grosse bille. Arrivé quelques courtes minutes avant que le beau patineur, je souris timidement alors qu’il me rejoint à l’entrée. Au fait, moi c’est Siyeon. Je souris doucement avant de remonter mon sac sur mon épaule. Ca te dirait de boire un truc chaud ? Je crois qu’il y a un café dans le coin, ça pourrait être sympa. Je me tournais vers lui avant de rajouter. Sauf si tu veux aller dans un pub, mais je ne m’y connais pas trop j’avoue, je grimaçais légèrement et c’était aussi que vu ma faible résistance à l’alcool ce n’était pas vraiment la meilleure des idées. Mais si c’était ce que lui voulait, je commanderai un soda.

Les mots d’Orion étaient froids, et sa poigne loin d’être délicates mais pourtant malgré le visage attristée d’une jeune homme Orion n’en avait que faire ne tardant pas à descendre deux à deux les marches des gradins dans le but de quitter la patinoire. Mais ce ne fut sans l’intervention inespérée de Corvus qui en quelques paroles, et surtout de mots de colère fit rebrousser chemin au jeune tueur. Lorsqu’il revient aux côtés de son stalkeur le jeune homme se contente de soupirer bruyamment pour l’alerter et visiblement cette technique porte ses fruits puisque le garçon abandonne soudainement son rangement pour relever la tête ; alors qu’Orion se présente froidement face à lui. Il lui donne alors son nom, tandis qu’un sourire timide se dessine sur les lèvres de son vis-à-vis qui acquiesce rapidement sous les ordres d’Orion qui ne tarde pas à descendre les gradins pour récupérer ses affaires et enfiler ses chaussures sans un regard pour le garçon. Et tandis qu’il rejoint l’entrée quelques secondes plus tard son regard se pose froid se pose sur le garçon, alors qu’il siffle d’agacement lorsque celui-ci prend la parole. Qu’en avait-il à faire de son nom ? « Hum … » dit-il simplement avant de jeter son sac sur son épaule, pour subitement s’arrêter et froncer les sourcils avait-il entendu boisson chaude ? Son chocolat chaud allait visiblement arriver plus tôt que prévu « Très bien, alors boire un truc chaud je meurs de froid. » lui dit-il simplement, avant de tenter un petit sourire maladroit alors qu’il demande « Tu sais où tu vas au moins ? J’ai pas envie de perdre mon temps à retrouver le chemin parce que tu n’étais pas sûr de toi. »

J’avouais qu’il m’impressionait un peu Orion. je me retrouvais bien bêta devant lui. Il était grand, il était beau et terriblement froid également. Ce qui faisait un peu flipper, mais je n’avais pas non plus l’impression qu’il était méchant non plus. Dans un sens j’avais un peu l’impression de revoir Sian mon frère aîné qui était tout aussi expressif au niveau de ses émotions que le patineur. Alors dans le fond j’avais un peu l’habitude de ce comportement de tsundere. Et surtout d’avoir à marcher sur des œufs constamment. Il fallait dire qu’avec Sian, j’avais tellement l'habitude de faire attention avec lui que c’était vraiment devenu une habitude constante. Mais là c’était différente, parce qu’Orion n’était pas mon frère et en plus j’avouais qu’il était beau et que ça me faisait perdre mes moyens, en quelques sortes. Alors que le jeune homme arriva à ma hauteur je me présentais naturellement. Avant de lui proposer d’aller soit dans un café ou dans une pub, mais j’espérais secrètement qu’il choisisse la première option parce que l’alcool et moi ça ne faisait pas bon ménage. J’avais bien vu qu’il s’était passé la dernière fois que j’avais bu de l’alcool, j’avais fini chez Nam et clairement pas pour discuter autour d’un thé. Et même si je ne regrettais en rien cette incroyable - pour ne pas dire la meilleure de ma vie - nuit je n’avais pas forcément envie de retenter l’expérience. Va pour un salon de thé alors, j’en connais un bien. Même si ça n’avait rien à voir avec les cafés que me faisaient Seeley. Je souris doucement en regardant le jeune homme, je me pinçais les lèvres alors que je le vis tenté de sourire. Heureusement que j’avais l’habitude avec Sian parce qu’on aurait dit une grimace. C’était …. mignon. J'acquiesçai. Personne ne s’y connait mieux que moi dans le domaine, regain de confiance parce que je m’y connaissais particulièrement dans tous les endroits où on buvait du café à Digital City et à Séoul. Faute à mon addiction prononcée au latte caramel. Je commençais à diriger la marche naturellement jetant de petits coups d’oeil au jeune homme pour voir s’il me suivait. Il ne fallut que quelques courtes minutes pour arriver à l’endroit qui n’était pas loin de la patinoire. Je pris naturellement la direction du comptoir pour commander. Un chocolat liégeois pour moi, et toi ? Je m’étais tourné vers Orion, sourire poli sur les lèvres. Attendant que lui aussi ai pris sa commande. Je voulais trouver un truc à dire, mais j’avais appris avec Sian que trop parler n’était pas forcément une bonne chose.

« Génial … » murmure alors le patineur lorsque son petit stalkeur lui affirme connaître un salon de thé assez sympathique et mine de rien Orion en est plutôt enchanté, souriant maladroitement au jeune homme avant de souffler dans un murmure à peine audible « J’espère pour toi que tu t’y connais. » souffle-t-il simplement avant de se mettre en route suivant docilement le garçon, sans un mot pour lui de toute la route. Orion se contentant de l’observer et de faire glisser ses yeux le long de son corps, il était mignon. Plutôt beau même, mais ça il ne le dirait pas à haute voix, laissant simplement son regard glisser le long de son corps sans vraiment de discrétion, redessinant ses courbes de son regard profond avant que cette contemplation ne soit soudainement arrêté lorsqu’ils arrivent tous les deux devant le fameux salon de thé. Tandis que le dénommé Siyeon ne tarde par à y rentrer Orion lui reste quelques secondes dehors avant de finalement rejoindre le garçon au comptoir et demander « Un chocolat chaud aux marshmallow pour moi. » dit-il avant de se tourner vers Siyeon, un petit sourire gêné aux lèvres « C’est ma boisson préférée … » se justifie-t-il simplement.

L’air de rien. il était impressionant le jeune homme. Grand, largement plus que moi - bon ça en soit c’était facile, tout le monde était quasi plus grand que moi - beau bien évidement, il avait sa voix grave et son comportement que me rappelais en tous points mon frère Sian. Pendant le trajet je m’étais plusieurs fois retrouné vers lui. j’avais eu l’impression qu’Orion me reluquait, mais je me disais aussi que je devais halluciner. Parce que je n’étais pas vraiment quelqu’un de très attirant de manière général. Déjà en temps que fille je n’avais pas de formes, mais en temps que garçon, j’étais petit et chétif, alors pour ça quelques soit le genre, j’échouais lamentablement. Donc forcément personne de vraiment vraiment avoir envie de me reluquer, parce qu’il n’y avait rien à reluquer. Alors chassant cette pensée rapidement je rentrait dans le café et pris ma commande, avant de me tourner vers le patineur pour lui demander ce qu’il voulait. Et sa réponse me surprit légèrement, je dus me contrôler pour ne pas sourire attendri. Je l’aurais imaginé prendre une café noir, ou juste quelque chose avec du café, mais les apparence étaient trompeuses toujours. Un sourire finit par se poser sur mes lèvres en voyant celui de mon interlocuteur. C’est mignon,dis-je timidement avant de me torturer vers le caissier pour régler nos commandes avant d’attendre qu’on nous serve nos gobelets pour finalement prendre une table que j’avais voulu un peu excentrée pour qu’elle soit tranquille. Orion je me demandais…. tu es nouveau en ville ? Parce qu’il me semblait ne jamais t’avoir vu à la patinoire avant, j’allais dit en tripotant nerveusement mon gobelet. Peut-être que j'étais un peu trop curieux à cet instant.

« Aish … Ne dis pas que c’est mignon. » marmonne Orion tandis que ses sourcils se froncent, et qu’il vienne ajouter « J’imagine que tu pensais que j’étais du genre à boire du café noir ? » questionne le jeune patineur avec un fin sourire aux lèvres avant qu’il ne reprenne la parole juste après « En vérité c’est tout le contraire je déteste le café … Et rien que l’odeur me donne envie de vomir. » avoue Orion avant de déposer à nouveau son regard sur le corps de Siyeon, l’observant se diriger vers le caissier pour régler leurs commandes et pendant ce temps le regard du tueur ne quitte pas la fine silhouette du jeune homme, le détaillant dans les moindres détails avant de s’approcher de lui pour venir retirer gentiment les boissons de ses mains « Tu vas te brûler. » lui dit-il alors tout simplement avant de le suivre vers une table un peu plus excentrée, leur permettant alors de parler seul à seul et finalement Orion vient déposer la boisson de Siyeon devant ses yeux avant de s’asseoir fasse à lui pour commencer à boire tranquillement et silencieusement son chocolat chaud jusqu’à ce que la voix du jeune homme ne l’extirpe de sa mission principale. « Hum ? » dit-il tout simplement avant de sourire amusé « Non. Tu es bien loin de la vérité … ça fait deux ans que je suis ici Siyeon. Mais je n’étais jamais venu à la patinoire, c’est pour ça que tu ne m’as jamais vu je pense. » se justifie-t-il alors que la vérité était tout autre, il ne sortait juste jamais ou rarement de sa chambre durant ses heures de libres.

Mignon, oui je ne pouvais pas mentir. Qu’Orion prenne un chocolat avec des petites guimauves, c’était adorable, avec son apparence, j’aurais juré qu’il soit plus du genre à prendre un café noir, mais mon jugement avait été un peu trop hâtif pour le coup. Oui, dis-je timidement en ayant un peu honte d’être tombé dans une telle facilité de pensée. Dire que je prend toujours un latte caramel habituellement, j’ai bien fait de choisir autre chose. Dis-je avec un fin sourire alors que j’attendis sagement les boissons. Mais alors que je les pris dans mes mains, le plus âgé me les retira en me disant que j’allais me brûler. Je rougis devant une telle avenance avant de balbutier. Merci. Avant d’aller nous installer dans un endroit tranquille, histoire que l’on ne soit pas dérangez. Naturellement j’avais commencé à faire la conversation timidement, sans trop oser de peur de me montrer intrusif avec lui. Alors qu’il me répondit je l’écoutais sagement tout en prenant mon gobelet entre mes mains pour les réchauffer. Je regardais le jeune homme en hochant la tête. Deux ans ? Moi aussi j’ai déménagé avec mes parents il y a deux ans ici. Puis il fallait dire aussi que Seoul était une grande ville alors dur de se croiser par hasard et quand bien même, il fallait dire que même si j’avais croisé Orion avant probable que je ne l’ai pas remarqué avant. Je viens à cette patinoire depuis un an je crois, en tout cas je suis content de voir des gens qui la fréquentent à des heures pas possible comme moi. Je souris timidement avant de commencer à siroter mon chocolat chaud, tout en me faisant une moustache de crème fouettée sans vraiment faire attention. Tu fais du patin depuis longtemps ? Et sans m’en rendre compte j’avais ressorti carnet de dessin et mon critérium pour dessiner ce que j’avais autour de moi, simple réflexe.