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AHN SO RIN ♦ side effects
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AHN SO RIN ♦ side effects | Sam 5 Jan - 18:20 Citer EditerSupprimer
Ahn So Rin
quelle idée d'aimer une femme à l'humeur vengeresse
IDENTITY CARD |
Il parait que... Elle aurait un QI de 183 (V, elle paye pas de mine mais elle a explosé les records quand elle a passé les tests, et on sait pas de qui elle tire parce qu'il n'y a pas de lumières dans sa famille) + Sa mère serait morte noyée (V, 13 ans après, il s'est avéré qu'il s'agissait d'un suicide. Incompréhensible pour la famille.) + Elle serait moitié française moitié coréenne (F, elle est purement coréenne, elle a juste hérité de la nationalité française par le droit du sol) + Son surnom en France c'était "Madame Deux" (F, elle était très appréciée là-bas, son surnom, c'était Annso) + Elle a été danseuse étoile durant la saison 2007/2008 à l'Opéra de Paris (V, la danse classique reste sa passion, dès qu'elle a un peu de temps, elle enfile ses ballerines et danse pendant des heures, ça la détend) + Elle aurait survécu aux attentats du 13 Novembre 2015 à Paris (V, un traumatisme pour lequel elle a été suivie pendant plus d'un an) + Elle est fiancée à un richissime investisseur (F, elle sort simplement avec depuis quelques mois, elle ne veut pas se marier avec puisqu'elle le trompe dès qu'il a le dos tourné.) + C'est une bonne vivante derrière ses airs froids (V, Sorin a le sens de la fête, pas une soirée ne se fait sans qu'elle y participe) | Dis nous qui tu es ! Le meilleur, c'est celui qui n'a besoin de personne. C'est un choix de vie qu'elle a fait il y a bien longtemps maintenant. Quand elle avait 13 ans. Elle a quitté la Corée du Sud pour s'envoler pour la France réaliser son rêve, son plus grand rêve. Très jeune, Sorin a été habituée à l'idée de réaliser ses rêves et c'est ainsi qu'elle a pris énormément de confiance en elle. Les gens l'ont toujours présenté comme une fille douée dans tout ce qu'elle entreprenait de faire. Et à entendre tous les jours des "Tu es géniale!" "Bravo c'est superbe", forcément, on finit par y prendre goût, par s'y habituer... Et ça monte à la tête. Parce qu'elle a du vécu, vous comprendrez donc que Sorin est une fille imbue de sa personne. Hautaine, froide, persuadée de tout avoir vécu et de tout savoir, et c'est pas forcément faux. Dans les débats, c'est celle qui a souvent le dernier mot. Détestable, c'est le mot. A avoir envie de lui mettre des gifles et non pas parce qu'elle a réussi à vous clouer le bec mais juste parce qu'elle a raison et ça vous fait chier de le reconnaître. Elle gagne toujours les guerres qu'on lui déclare. alors réfléchissez à deux fois avant de venir vous frotter à elle. Parce qu'elle est une femme libérée, elle fait ce qu'elle a envie quand elle a envie. Elle a vécu pendant presque 16 ans sans son père et sans autorité parentale, seulement logée et nourrie par son prof de danse qui n'avait pas assez d'autorité sur elle. Et c'est ainsi que Sorin se retrouva à fumer sa première cigarette à 14 ans, à perdre sa virginité à 15 ans et à prendre sa première cuite à 16 ans. Une vie de rêve, dans les plus beaux quartiers de Paris à fréquenter les plus belles écoles. Parce qu'elle est mature, elle est des plus sévères. 30 ans, mais peut-être 40 dans sa tête. Elle est beaucoup trop mature, trop à cheval sur les méthodes et les bonnes manières. Le respect des aînés pour elle, c'est primordial. Elle a appris les bonnes manières des aristocrates français à peine est-elle arrivée en France et elle les a gardé. Ainsi, Sorin est une femme qui sait bien s'exprimer, raffinée, qui a le goût du luxe et qui a vite trouvé son style vestimentaire dans le sobre et l'élégant. Le fait qu'elle soit si mature lui donne aussi cette faculté à savoir s'organiser correctement mais aussi à assumer des responsabilités. C'est pour ça qu'elle a choisi la voie de la médecine, parce qu'elle se sent capable d'assumer la santé (voire la survie) d'une personne. Parce qu'elle n'aime personne, alors on lui reproche d'être trop détachée, de ne pas avoir d'empathie. Il est difficile pour Sorin de s'attacher à quelqu'un et encore plus de l'aimer. C'est un long processus, il faut lui laisser le temps, faire preuve de patience. Il n'y a que le temps qui marche sur cet esprit borné et solitaire. Parce que son travail, c'est sa vie Appliquée quand il s'agit de donner des cours, disponible quand il s'agit de ses clients. Et de la clientèle, elle en a déjà pas mal. Des bébés jusqu'aux personnes âgées, Sorin a connu bien des cas différents et continue d'apprendre tous les jours grâce à son travail. Pour rien au monde elle ne changerait de métier. Elle apprend, et bien plus qu'ai niveau scientifique. Elle apprend aussi du côté humain. Peu à peu, elle laisse ses barrières normalement infranchissables se baisser. Jusqu'à disparaître. |
JUJUBE SENPAI Sans commentaires quant au pseudo, on remerciera Néné
ps; supprimez le code inutile. |
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Re: AHN SO RIN ♦ side effects | Sam 5 Jan - 18:20 Citer EditerSupprimer
It's my life...
et là une petite citation...
13 Novembre 2015.
C’est donc cela, la peur, la douleur. Les 7 minutes les plus longues de notre vie. Les 7 minutes où l’on voit notre vie entière défiler sous nos yeux alors que, juste derrière, la mort, tapie dans l’ombre, nous attend.
Ce soir, Sorin est sortie avec ses copines. Un vendredi soir banal, où comme beaucoup de Vendredi avant celui-là, elle a choisi de sortir, de ne pas rester chez elle. De décompresser de sa semaine difficile. Accompagnée de ses deux amies les plus proches, elles ont décidé d’aller boire quelques verres à un bar nommé La Belle Équipe. Jamais elle n’aurait pensé se trouver, un jour dans sa vie, au mauvais endroit au mauvais moment. Elle sirotait tranquillement un cocktail, tapotait sur son téléphone pour montrer la photo d’un mec à ses copines, lorsqu’elle a remarque la voiture des terroristes faire demi tour sur cette rue à sens unique. Sourcils froncés, elle a fixé la voiture pendant quelques secondes, les paroles de ses copines ne parvenaient plus à elle. Et, quand elle a vu les 3 hommes sortir, armés jusqu’aux dents, elle se rappelle avoir poussé son amie à sa gauche pour la faire tomber à terre, en criant « BAISSEZ VOUS! » Son sens de l’observation a sauvé, ce soir là, la vie de ses 2 copines. Même si elles ne s’en sont pas sorties totalement indemne, et Sorin non plus.
Au sol, elle comprend que les balles ont traversé la vitre du restaurant. Et elle comprend que l’une d’elle a terminé sa course dans son épaule. Elle ferme les yeux et serre les dents, des larmes se forment au coin de ses yeux. Son sang commence à se répandre au sol et elle a le réflexe d’appuyer sa main fortement sur la plaie, lui arrachant un gémissement de douleur. Ses cheveux sont mêlés à des morceaux de verre alors qu’elle est au sol, regardant le plafond de ce bar parisien. Puis, elle ferme les yeux. Elle entend encore les rafales de balles qui sont en train d’achever ceux qui agonisaient déjà. Où est-elle, déjà? En France? Ou dans ces pays en guerre? Son esprit est confus, elle entend les râles de ceux qui souffrent. Elle les entend parler dans une langue étrangère, eux, ceux qui viennent de briser un nombre incalculable de vies. Ils viennent de briser la sienne. Elle se retient de gémir de douleur, pourtant, elle a mal. Elle a terriblement mal, Sorin. La balle de kalachnikov a traversé son épaule et elle est en train de perdre beaucoup de sang. Et elle les entend approcher, entrer dans le restaurant. C’est la fin. Elle repense alors à son père et à sa soeur, si loin d’elle actuellement… Qui ne doivent même pas se douter ce qu’elle est en train de vivre. Elle ne se demande pas pourquoi. Elle se dit que c’est le destin. Que c’est comme ça, on n’y changera rien. Et les plus beaux souvenirs de sa vie lui reviennent alors.
.FLASHBACK.
Elle se revoit quand elle avait 12 ans, frêle, pas bien grande, plutôt maigre, vêtue de son tutu rose et de ses ballerines, ses longs cheveux tirés en un chignon haut. Il y a un mois, elle a perdu sa mère, morte d’une noyade. Ce soir, elle joue son avenir. Son prof de danse classique l’a présenté à des auditions pour entrer à l’école de danse classique de Séoul. Elle a passé 31 jours à s’entraîner jour et nuit pour cette audition, jusqu’à s’écorcher les pieds parfois, mais ça lui permettait de ne pas penser à la perte brutale et douloureuse de sa mère, parce qu’à chaque fois qu’elle y pensait, elle n’arrivait plus à danser. Ce serait mentir de dire qu’elle n’a pas le trac quand elle débarque sur ce parquet face à 5 grands noms du milieu, avec son jupon qui n’est pas des plus beaux, et ses ballerines un peu marquées par les entraînements intensifs. Mais elle a toujours réussi à relativiser dans les situations délicates, même si quand elle est arrivée, les autres prétendantes l’ont regardé de haut et sont moquées d'elle. Sorin, elle se dit que si elle échoue, c’est que son avenir n’est pas là. Alors elle commence à danser, elle se laisse porter par la mélodie du piano de la musique qui lui donne l’inspiration pour réaliser une prestation à couper le souffle. Elle ressemble à un petit cygne, on pourrait croire qu’elle va s’envoler d’une minute à l’autre, et c’est vrai quelque part. Parce qu’à la fin de cette audition et après avoir attendu une heure dans le couloir, la présidente du jury débarque avec les résultats. Toutes les gamines sont intenables, elles sautent sur place mais il n’y a que 8 places, sur une trentaine de participantes. Soso est restée assise dans son coin, le regard rivé au sol. Elle écoute les noms mais le sien ne figure pas sur la liste. C’est perdu pour elle. Elle grimace, elle se dit qu’elle ne s’est pas assez entraînée peut-être. Pourtant, les choses tournent vite en sa faveur quand la présidente du jury ainsi qu'un danseur français arrivent à sa hauteur, expliquant alors au père qu'ils vont présenter la jeune fille au concours d'entrée de l'Opéra Garnier. Pourquoi n'a-t-elle pas été sélectionnée aujourd'hui? Parce que son niveau est trop haut. Tout simplement. L’espace d’une seconde, l’idée de partir pour Paris lui paraissait parfaite, un véritable rêve pour une gamine de son âge. Mais elle redescend rapidement sur Terre: elle ne peut pas laisser son père et sa soeur seuls, ici, à Busan. Elle tourne alors la tête vers son père qui la regarde avec un petit sourire, à la fois fier, à la fois triste. Le temps de la décision est venue.
Le soir-même, Sorin a eu une discussion avec son père quant à ce possible projet, qui lui semblait hors de portée pourtant. « Tu veux y aller oui ou non? » la fillette sèche ses larmes. « Mais… Mais… C’est loin, Paris. » « Et alors? » « Et alors… J’ai peur de te laisser tout seul. » et elle éclate en sanglots. Elle est inconsolable, elle repense au décès de sa mère, à la tristesse immense de son père. Elle ne veut pas le laisser et l’achever. Il se lève de sa chaise et fait le tour pour venir s’accroupir face à sa fille. Il attrape ses petites mains dans les siennes et commence à les serrer. « Sorin, regarde moi. » Elle lève ses yeux larmoyants vers lui. « On ne fait pas des enfants pour les garder en cage. On les fait pour leur permettre de prendre leur envol. » Ses larmes coulent de plus belle. « Si je peux contribuer à cette envolée, alors je le fais. Tu es venue au monde pour devenir une grande personne. Je ne pense pas que ton avenir soit ici. Je crois qu’il est là-bas, parmi les danseurs les plus talentueux. » A vrai dire, il ne l’aide pas trop à calmer son chagrin. Quel père lui arriverait à la cheville, sérieusement? Ils ne roulaient pas sur l’or, parfois, il se sacrifiait pour que ses filles puissent manger. Il a sacrifié bien des choses pour pouvoir payer les jupons et les collants de Sorin. Et aujourd’hui, accepter de partir à Paris, c’est le remercier. Lui prouver qu’il n’a pas fait ces sacrifices pour rien. « On se reverra, hein? Tu viendras me voir à Paris? » demande naïvement Sorin. Son père se met à rire. « Évidemment qu’on se reverra. Je te le promets. »
La dernière fois qu’elle a vu son père aujourd’hui, c’était il y a 5 ans. C’est la vie qui a voulu ça. Faute d’argent, faute de temps, ni elle ni lui n’ont pu se libérer, se rendre disponible l'un pour l'autre et ce soir, elle le regrette amèrement.
Elle revoit son visage d’homme fatigué, marqué par les drames de la vie. Elle voudrait tellement le prendre dans ses bras et lui dire à quel point il lui manque. A quel point elle l’aime. Mais elle n’aura sûrement plus jamais l’occasion de le faire. Elle est tétanisée par la peur, l’odeur du sang lui monte au nez, les cris de douleur des gens résonnent dans ses oreilles. Les bruits de pas s’éloignent, elle entend leur voiture redémarrer et partir en trombe. Ils ne sont plus là. Elle tourne la tête, elle aperçoit ses deux copines qui sont cachées sous une table. L’une d’elle va bien, l’autre moins. Elle saigne du ventre. La coréenne se redresse alors, difficilement certes, elle ignore la douleur insupportable et se hisse jusqu’à ses copines. Clara est tétanisée, elle pleure et les mots qui sortent de sa bouche n’ont aucun sens. Sorin tente de lui parler pour lui faire reprendre conscience. « C’est fini… C’est fini. Ils sont partis. » Clara tourne la tête vers la terrasse, tremblante. La vision lui donne la nausée. « Regarde… » dit-elle à la danseuse, qui déglutit difficilement. Elle ne veut pas regarder, elle a peur de faire face à la connerie humaine. Mais elle le fait quand même, parce qu’elle a besoin de voir l’ampleur de dégâts. Il y a des corps sans vie partout. Il y en a au moins une dizaine. Sorin porte sa main ensanglantée et tremblante à ses lèvres. Dans quel Enfer vit-elle? Est-elle réellement à Paris, la ville lumière? La ville symbole de la liberté d'être? « Ils sont morts… Ils sont tous morts. » pleure Clara. « On devrait être morte nous aussi. » rajoute-t-elle alors que Sorin est plutôt concernée par l’état de leur amie. « Clara, ressaisis-toi! Il faut trouver des survivants. » ordonne fermement Sorin. Elle se tourne vers elle, à 2 mètres seulement, sous une autre table. Et Sorin se jette presque au sol pour arriver à sa hauteur au plus vite. Elle constate les dégâts. Emma a une balle dans le ventre mais elle est consciente. Sorin se traine jusqu’à son sac et y sort son col en laine qu’elle va utiliser pour stopper l’hémorragie de sa meilleure amie. Et c’est ainsi qu’elle lui sauvera la vie. « Tiens bon. Les secours vont arriver… » Un silence. Son ami relève légèrement la tête du sol et porte un regard soudainement apeuré à Sorin. « T… Ton épaule… » Avec tout ça, la coréenne en oubliait presque sa blessure. Elle regarde son chemisier taché, puis secoue la tête. « C’est rien. » Pendant ce temps, Clara parvient à se redresser, ses jambes tremblantes la tenant à peine debout. Elle manque de trébucher à plusieurs reprises, mais elle tient. Elle tient debout pour chercher des survivants et, si possible, leur apporter les premiers secours. L’esprit altruiste de deux étudiantes en médecine.
Ces minutes seront les plus longues de sa vie. Le temps qu’elle a passé à appuyer sur la blessure de son amie n’est pas quantifiable pour elle. Elle ne saurait vous dire combien de temps elles ont attendu l’arrivée des secours. Toute la scène ainsi que la douleur intenable dans son épaule lui ont complètement grillé les neurones. A l’arrivée des secours, Sorin avait perdu connaissance. Une grosse perte de sang, un esprit tourmenté et la trop forte dose d’adrénaline avaient eu raison de sa force mentale et physique. Elle avait retrouvé ses esprits dans l’ambulance, encore stationnée sur les lieux du drame alors qu’un jeune homme était en train de lui faire un bandage sur sa blessure. Ce n’est qu’à l’Hôpital, donc deux bonnes heures après, qu’elle a pu appeler sa soeur en Corée du Sud pour la rassurer. C’est à cet instant qu’elle a estimé qu’il était temps de rentrer à la maison. De reprendre le chemin vers sa famille et ses origines. Quitter ce pays d’adoption qu’elle a tant aimé, c’est vrai. Et qui, malgré cette terrible date du 13 Novembre 2015, gardera toujours toute sa splendeur, sa liberté et sa joie de vivre.
C’est donc cela, la peur, la douleur. Les 7 minutes les plus longues de notre vie. Les 7 minutes où l’on voit notre vie entière défiler sous nos yeux alors que, juste derrière, la mort, tapie dans l’ombre, nous attend.
Ce soir, Sorin est sortie avec ses copines. Un vendredi soir banal, où comme beaucoup de Vendredi avant celui-là, elle a choisi de sortir, de ne pas rester chez elle. De décompresser de sa semaine difficile. Accompagnée de ses deux amies les plus proches, elles ont décidé d’aller boire quelques verres à un bar nommé La Belle Équipe. Jamais elle n’aurait pensé se trouver, un jour dans sa vie, au mauvais endroit au mauvais moment. Elle sirotait tranquillement un cocktail, tapotait sur son téléphone pour montrer la photo d’un mec à ses copines, lorsqu’elle a remarque la voiture des terroristes faire demi tour sur cette rue à sens unique. Sourcils froncés, elle a fixé la voiture pendant quelques secondes, les paroles de ses copines ne parvenaient plus à elle. Et, quand elle a vu les 3 hommes sortir, armés jusqu’aux dents, elle se rappelle avoir poussé son amie à sa gauche pour la faire tomber à terre, en criant « BAISSEZ VOUS! » Son sens de l’observation a sauvé, ce soir là, la vie de ses 2 copines. Même si elles ne s’en sont pas sorties totalement indemne, et Sorin non plus.
Au sol, elle comprend que les balles ont traversé la vitre du restaurant. Et elle comprend que l’une d’elle a terminé sa course dans son épaule. Elle ferme les yeux et serre les dents, des larmes se forment au coin de ses yeux. Son sang commence à se répandre au sol et elle a le réflexe d’appuyer sa main fortement sur la plaie, lui arrachant un gémissement de douleur. Ses cheveux sont mêlés à des morceaux de verre alors qu’elle est au sol, regardant le plafond de ce bar parisien. Puis, elle ferme les yeux. Elle entend encore les rafales de balles qui sont en train d’achever ceux qui agonisaient déjà. Où est-elle, déjà? En France? Ou dans ces pays en guerre? Son esprit est confus, elle entend les râles de ceux qui souffrent. Elle les entend parler dans une langue étrangère, eux, ceux qui viennent de briser un nombre incalculable de vies. Ils viennent de briser la sienne. Elle se retient de gémir de douleur, pourtant, elle a mal. Elle a terriblement mal, Sorin. La balle de kalachnikov a traversé son épaule et elle est en train de perdre beaucoup de sang. Et elle les entend approcher, entrer dans le restaurant. C’est la fin. Elle repense alors à son père et à sa soeur, si loin d’elle actuellement… Qui ne doivent même pas se douter ce qu’elle est en train de vivre. Elle ne se demande pas pourquoi. Elle se dit que c’est le destin. Que c’est comme ça, on n’y changera rien. Et les plus beaux souvenirs de sa vie lui reviennent alors.
.FLASHBACK.
Elle se revoit quand elle avait 12 ans, frêle, pas bien grande, plutôt maigre, vêtue de son tutu rose et de ses ballerines, ses longs cheveux tirés en un chignon haut. Il y a un mois, elle a perdu sa mère, morte d’une noyade. Ce soir, elle joue son avenir. Son prof de danse classique l’a présenté à des auditions pour entrer à l’école de danse classique de Séoul. Elle a passé 31 jours à s’entraîner jour et nuit pour cette audition, jusqu’à s’écorcher les pieds parfois, mais ça lui permettait de ne pas penser à la perte brutale et douloureuse de sa mère, parce qu’à chaque fois qu’elle y pensait, elle n’arrivait plus à danser. Ce serait mentir de dire qu’elle n’a pas le trac quand elle débarque sur ce parquet face à 5 grands noms du milieu, avec son jupon qui n’est pas des plus beaux, et ses ballerines un peu marquées par les entraînements intensifs. Mais elle a toujours réussi à relativiser dans les situations délicates, même si quand elle est arrivée, les autres prétendantes l’ont regardé de haut et sont moquées d'elle. Sorin, elle se dit que si elle échoue, c’est que son avenir n’est pas là. Alors elle commence à danser, elle se laisse porter par la mélodie du piano de la musique qui lui donne l’inspiration pour réaliser une prestation à couper le souffle. Elle ressemble à un petit cygne, on pourrait croire qu’elle va s’envoler d’une minute à l’autre, et c’est vrai quelque part. Parce qu’à la fin de cette audition et après avoir attendu une heure dans le couloir, la présidente du jury débarque avec les résultats. Toutes les gamines sont intenables, elles sautent sur place mais il n’y a que 8 places, sur une trentaine de participantes. Soso est restée assise dans son coin, le regard rivé au sol. Elle écoute les noms mais le sien ne figure pas sur la liste. C’est perdu pour elle. Elle grimace, elle se dit qu’elle ne s’est pas assez entraînée peut-être. Pourtant, les choses tournent vite en sa faveur quand la présidente du jury ainsi qu'un danseur français arrivent à sa hauteur, expliquant alors au père qu'ils vont présenter la jeune fille au concours d'entrée de l'Opéra Garnier. Pourquoi n'a-t-elle pas été sélectionnée aujourd'hui? Parce que son niveau est trop haut. Tout simplement. L’espace d’une seconde, l’idée de partir pour Paris lui paraissait parfaite, un véritable rêve pour une gamine de son âge. Mais elle redescend rapidement sur Terre: elle ne peut pas laisser son père et sa soeur seuls, ici, à Busan. Elle tourne alors la tête vers son père qui la regarde avec un petit sourire, à la fois fier, à la fois triste. Le temps de la décision est venue.
Le soir-même, Sorin a eu une discussion avec son père quant à ce possible projet, qui lui semblait hors de portée pourtant. « Tu veux y aller oui ou non? » la fillette sèche ses larmes. « Mais… Mais… C’est loin, Paris. » « Et alors? » « Et alors… J’ai peur de te laisser tout seul. » et elle éclate en sanglots. Elle est inconsolable, elle repense au décès de sa mère, à la tristesse immense de son père. Elle ne veut pas le laisser et l’achever. Il se lève de sa chaise et fait le tour pour venir s’accroupir face à sa fille. Il attrape ses petites mains dans les siennes et commence à les serrer. « Sorin, regarde moi. » Elle lève ses yeux larmoyants vers lui. « On ne fait pas des enfants pour les garder en cage. On les fait pour leur permettre de prendre leur envol. » Ses larmes coulent de plus belle. « Si je peux contribuer à cette envolée, alors je le fais. Tu es venue au monde pour devenir une grande personne. Je ne pense pas que ton avenir soit ici. Je crois qu’il est là-bas, parmi les danseurs les plus talentueux. » A vrai dire, il ne l’aide pas trop à calmer son chagrin. Quel père lui arriverait à la cheville, sérieusement? Ils ne roulaient pas sur l’or, parfois, il se sacrifiait pour que ses filles puissent manger. Il a sacrifié bien des choses pour pouvoir payer les jupons et les collants de Sorin. Et aujourd’hui, accepter de partir à Paris, c’est le remercier. Lui prouver qu’il n’a pas fait ces sacrifices pour rien. « On se reverra, hein? Tu viendras me voir à Paris? » demande naïvement Sorin. Son père se met à rire. « Évidemment qu’on se reverra. Je te le promets. »
La dernière fois qu’elle a vu son père aujourd’hui, c’était il y a 5 ans. C’est la vie qui a voulu ça. Faute d’argent, faute de temps, ni elle ni lui n’ont pu se libérer, se rendre disponible l'un pour l'autre et ce soir, elle le regrette amèrement.
Elle revoit son visage d’homme fatigué, marqué par les drames de la vie. Elle voudrait tellement le prendre dans ses bras et lui dire à quel point il lui manque. A quel point elle l’aime. Mais elle n’aura sûrement plus jamais l’occasion de le faire. Elle est tétanisée par la peur, l’odeur du sang lui monte au nez, les cris de douleur des gens résonnent dans ses oreilles. Les bruits de pas s’éloignent, elle entend leur voiture redémarrer et partir en trombe. Ils ne sont plus là. Elle tourne la tête, elle aperçoit ses deux copines qui sont cachées sous une table. L’une d’elle va bien, l’autre moins. Elle saigne du ventre. La coréenne se redresse alors, difficilement certes, elle ignore la douleur insupportable et se hisse jusqu’à ses copines. Clara est tétanisée, elle pleure et les mots qui sortent de sa bouche n’ont aucun sens. Sorin tente de lui parler pour lui faire reprendre conscience. « C’est fini… C’est fini. Ils sont partis. » Clara tourne la tête vers la terrasse, tremblante. La vision lui donne la nausée. « Regarde… » dit-elle à la danseuse, qui déglutit difficilement. Elle ne veut pas regarder, elle a peur de faire face à la connerie humaine. Mais elle le fait quand même, parce qu’elle a besoin de voir l’ampleur de dégâts. Il y a des corps sans vie partout. Il y en a au moins une dizaine. Sorin porte sa main ensanglantée et tremblante à ses lèvres. Dans quel Enfer vit-elle? Est-elle réellement à Paris, la ville lumière? La ville symbole de la liberté d'être? « Ils sont morts… Ils sont tous morts. » pleure Clara. « On devrait être morte nous aussi. » rajoute-t-elle alors que Sorin est plutôt concernée par l’état de leur amie. « Clara, ressaisis-toi! Il faut trouver des survivants. » ordonne fermement Sorin. Elle se tourne vers elle, à 2 mètres seulement, sous une autre table. Et Sorin se jette presque au sol pour arriver à sa hauteur au plus vite. Elle constate les dégâts. Emma a une balle dans le ventre mais elle est consciente. Sorin se traine jusqu’à son sac et y sort son col en laine qu’elle va utiliser pour stopper l’hémorragie de sa meilleure amie. Et c’est ainsi qu’elle lui sauvera la vie. « Tiens bon. Les secours vont arriver… » Un silence. Son ami relève légèrement la tête du sol et porte un regard soudainement apeuré à Sorin. « T… Ton épaule… » Avec tout ça, la coréenne en oubliait presque sa blessure. Elle regarde son chemisier taché, puis secoue la tête. « C’est rien. » Pendant ce temps, Clara parvient à se redresser, ses jambes tremblantes la tenant à peine debout. Elle manque de trébucher à plusieurs reprises, mais elle tient. Elle tient debout pour chercher des survivants et, si possible, leur apporter les premiers secours. L’esprit altruiste de deux étudiantes en médecine.
Ces minutes seront les plus longues de sa vie. Le temps qu’elle a passé à appuyer sur la blessure de son amie n’est pas quantifiable pour elle. Elle ne saurait vous dire combien de temps elles ont attendu l’arrivée des secours. Toute la scène ainsi que la douleur intenable dans son épaule lui ont complètement grillé les neurones. A l’arrivée des secours, Sorin avait perdu connaissance. Une grosse perte de sang, un esprit tourmenté et la trop forte dose d’adrénaline avaient eu raison de sa force mentale et physique. Elle avait retrouvé ses esprits dans l’ambulance, encore stationnée sur les lieux du drame alors qu’un jeune homme était en train de lui faire un bandage sur sa blessure. Ce n’est qu’à l’Hôpital, donc deux bonnes heures après, qu’elle a pu appeler sa soeur en Corée du Sud pour la rassurer. C’est à cet instant qu’elle a estimé qu’il était temps de rentrer à la maison. De reprendre le chemin vers sa famille et ses origines. Quitter ce pays d’adoption qu’elle a tant aimé, c’est vrai. Et qui, malgré cette terrible date du 13 Novembre 2015, gardera toujours toute sa splendeur, sa liberté et sa joie de vivre.
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Re: AHN SO RIN ♦ side effects | Sam 5 Jan - 18:20 Citer EditerSupprimer
MINE
Tu sais pas dans quoi tu t’embarques (...)
J’espère que les montages te plairont, je suis pas talentueux en graphisme mais je suis plutôt satisfait
d’ailleurs tu me feras le plaisir de pas trop en dévoiler; c’est pas très sage d’être aussi belle
contente toi d’être prof je me charge du reste, de tout le reste
jtm mamour
Tu sais pas dans quoi tu t’embarques (...)
J’espère que les montages te plairont, je suis pas talentueux en graphisme mais je suis plutôt satisfait
d’ailleurs tu me feras le plaisir de pas trop en dévoiler; c’est pas très sage d’être aussi belle
contente toi d’être prof je me charge du reste, de tout le reste
jtm mamour
Kwon Si Ah
★★★★★ LEGENDARY SHAKER (ADMIN)
Pseudo : little liars (audrey).
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Crédits : sohaline (ava)
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Re: AHN SO RIN ♦ side effects | Sam 5 Jan - 18:23 Citer EditerSupprimer
LA VOILA LA BELLE t
t'es canon ptn
trop de bôté ici, comment le cousin pouvait résister aussi ?
t'es belle
________________________________
t'es canon ptn
trop de bôté ici, comment le cousin pouvait résister aussi ?
t'es belle
— sorry i got lost in your eyes, what were you saying ?
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Re: AHN SO RIN ♦ side effects | Sam 5 Jan - 23:11 Citer EditerSupprimer
eh mamzelle t bonne t'as pas un 06
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