tu t’es encore perdu. tu n’arriveras jamais à te faire à cette faculté. mais bon c’était normal en même temps. tu n’allais jamais en cours. tu séchais parce que ça ne t’intéressait pas. tu n’avais pas de but dans la vie et tu n’avais pas d’idée sur ce que tu allais faire plus tard. alors, te perdre faisait parti de ton quotidien ici. tu pousses un soupir alors que tu ouvres une porte et que tu trouves des toilettes. tu ne remarques pas l’absence d’urinoir et tu entres parce que tu as quand même une envie pressante. tu prends une cabine et tu fais tes besoins. ce n’est que lorsque tu sors de là que tu rencontres le regard d’une fille qui semble totalement surprise de te voir là. « qu’est-ce que tu fais là ? » que tu demandes d’un ton qui n’est en rien agréable. « t’as pas vu que c’était les toilettes des hommes. » et tu ne remarques même pas ton erreur parce que tu es trop focalisé sur le fait qu’une fille est dans les toilettes des hommes. pourtant, c’est toi qui est dans les mauvais. « allez dégage. » encore une fois, tu es agréable et doux. comme tu as l’habitude de l’être.

Rin s'était absentée à la fin de son cours en amphithéâtre, marchant dans les couloirs de Yonsei vers une direction qu'elle ne connaissait que trop bien. C'était presque ridicule à dire mais elle était presque capable de faire le chemin avec les yeux fermés, chose qui prouvait qu'elle était dotée d'un certain sens de l'orientation et qu'elle avait fait trop de fois le trajet pour se tromper ne serait-ce qu'une seule fois. Une fois entrée dans une des cabines, elle y fait ce qu'elle avait à faire avant de sortir pour aller se laver les mains au niveau des lavabos, remarquant la présence d'un individu... Qu'elle ne s'attendait pas à trouver ici. En l'entendant parler, lui qui avait la délicatesse d'un éléphant qui s'écrase sur une vitre, elle ne put s'empêcher de se sentir quelque peu agressée et hausser les sourcils. « C'est à toi que je dois demander ça, surtout, qu'est-ce que tu fais là ? Tu es venu pour regarder les culottes des filles ? » S'il était bourrin, Rin pouvait l'être aussi - même si elle ne pouvait pas aller au contact, son petit corps frêle n'étant pas fait pour le combat. « Tu devrais t'acheter des lunettes, tu sais, tu es dans les toilettes des filles là. Donc c'est à toi de dégager. » Elle actionna simplement le robinet, commençant à se laver les mains en observant ce jeune homme qui osait traîner dans les toilettes des filles.

si tu venais plus souvent en cours, tu saurais où tu es et surtout où aller. mais ce n’est pas le cas. tu ne connais aucun bâtiment et comme tu as une envie pressante, dès que tu trouves des toilettes, tu t’engouffres à l’intérieur. tu ne remarques même pas l’absence d’urinoirs qui t’aurait mis sur la piste que tu n’étais pas dans les bons toilettes et tu fais ce que tu as à faire avant de sortir pour croiser le regard d’une fille que tu n’as jamais vu. comme à ton habitude, tu es un charmant garçon et c’est à coups de « dégage » que tu lui demandes de partir des toilettes des hommes. sauf qu’elle ne semble pas du tout impressionnée. au contraire, elle réplique même et tu la regardes surpris. toi regarder les culottes des filles ? t’avais pas besoin de ce stratagème pour en voir. tu comprends donc pas ce qu’elle te dit et quand elle te dit que tu es dans les toilettes des femmes, tu tournes la tête pour parcourir les environs. et cette fois, tu vois bien qu’il n’y a pas d’urinoir. putain, tu t’es trompé. tu hausses cependant les épaules parce qu’il était hors de question que tu t’excuses et tu lui lances un regard dans le miroir pendant que tu te laves les mains à ses côtés. « et si jamais voulu regarder les culottes des filles, tu ferais quoi ? » que tu demandes arrogant comme toujours avant de détourner les yeux pour chercher de quoi te sécher les mains. « la tienne n’était d’ailleurs pas terrible. enfin, pour ce qu’il y avait à voir surtout. » tu ne lui donnes pas plus de la majorité. elle n’était pas vieille ça se voyait mais elle avait du répondant. tu pourrais presque l’apprécier.

Racaille, racaille... Si Hyun, qui se lavait maintenant les mains près de la jeune demoiselle, avait tout l'air d'être un de ces jeunes hommes qui passe son temps en dehors de l'université et qui ne revient que de temps à autres pour assurer sa scolarité. Enfin, assurer sa scolarité... Prouver qu'il est encore en vie et qu'il est donc encore en attente pour recevoir son diplôme en fin d'année. Même Rin, qui aimait pourtant suivre les concerts de Zeus et tous les fanmeetings dès qu'elle en avait l'occasion, était sûrement plus présente que lui. Mais c'est toujours avec arrogance qu'il avait décidé de répondre, à peine dérangé par ce qu'elle venait de lui apprendre. Son petit regard autour de lui semblait lui avoir fait comprendre son erreur mais... Loin de lui l'envie de s'excuser, à première vue. « Si tu es venu pour regarder les culottes des filles, alors tu es vraiment le pire des pervers. Tu ferais mieux de te trouver une copine, si tu es en manque. » En manque de quoi ? En manque de petites culottes. Rin n'allait pas insinuer qu'il était en manque de quoi que ce soit d'autre, elle qui restait tout de même relativement innocente. « Si tu n'as pas réussi à voir que tu étais dans les toilettes des filles, pour commencer, je doute que tu aies eu un regard assez élaboré pour voir ma culotte. » Elle se retint de tirer la langue en se lavant les mains, laissant le garçon regarder autour de lui pour trouver quelque chose afin de se sécher les mains. « Tu vois ? Déjà, tu n'arrives même pas à trouver le rouleau de sopalin. »

tu ris de la remarque de la jeune femme, tandis que ton regard se pose sur elle. en manque, tu l’étais très certainement, mais clairement pas au point d’entrer dans des toilettes de filles pour mater des culottes. tu n’avais absolument pas à faire ça pour trouver quelqu’un avec qui tu pourrais coucher. alors, qu’elle pense que tu aies besoin d’une copine te faisait rire. « j’ai pas besoin de copine. jveux pas être fidèle qu’à une seule femme quand y en a beaucoup plus dans le monde à satisfaire. » arrogant et sûr de toi, oui tu l’étais. plus qu’elle ne pourrait même l’imaginer. tu savais que tu étais doué au lit. tu l’avais compris bien assez tôt. tu n’étais peut-être pas le meilleur, mais tu refusais de croire qu’une femme ne soit pas satisfaite par toi. ça c’était impensable. la jeune femme à tes côtés reprend la parole et tu hausses les à ses mots. sa culotte ne t’intéressait pas. la propriétaire de cette dernière n’était pas à ton goût. absolument pas même. tu tournes donc la tête à la recherche de quelque chose pour t’essuyer les mains sans trouver et tu fusilles la jeune femme quand elle se fout à nouveau de toi. un sourire mauvais s’affiche sur tes lèvres alors que tu te dépêches de venir t’essuyer sur ses vêtements. « pas la peine de trouver du sopalin, quand j’ai un torchon sous les yeux. » fier de toi, tu lui lances un clin d’œil avant de quitter les lieux. est-ce qu’elle viendra t’engueuler, tu ne sais pas, mais tu as hâte de voir ça, si c'est le cas.

Rin avait beau faire un mètre cinquante cinq et avoir un physique relativement frêle, elle aimait tout de même faire la forte tête. Si elle avait été un chien, elle aurait sans doute été semblable aux chihuahuas, faisant partie des plus petits du lot mais pas prêts à se faire marcher sur les pieds si facilement. Au final, on pouvait dire qu'elle aboyait beaucoup pour pas grand chose... Mais lui dire ça serait sans doute seulement un moyen de l'embêter encore un peu plus et la faire parler encore et encore. En entendant la réponse de Si Hyun, déjà, elle avait presque eu envie de faire rouler ses yeux dans ses orbites. Cet homme était... L'antithèse même de sa vision du prince charmant. Si les membres de Zeus étaient parfaits, lui...  « Je doute que beaucoup de monde puisse réussir à être satisfait d'une quelconque manière avec toi. » Bah quoi ? Elle était trop innocente pour accepter de prendre sa phrase au sens originel. Et puis... Quand Si Hyun se mit à se sécher les mains sur ses vêtements, elle fut à la fois surprise et piquée au vif par son action. Elle ne faisait pas des machines à laver pour rien ! Elle ne voulait pas être couverte de ses microbes et de sa façon de penser qu'elle n'aimait pas ! « Yah ! Tu pouvais prendre les tiens, de vêtements ! » Quand il sortit de la pièce, elle la quitta à son tour en le poursuivant, de ses petites jambes. « Je ne suis ni un morceau de sopalin, ni un torchon, ni un paillasson sur lequel tu peux t'essuyer les pieds ! Tu devrais t'excuser, tu sais ! » Elle croisa ses petits bras sur son buste en fusillant Si Hyun de son regard.

le combat verbal entre toi et la jeune devant toi devient totalement puéril. certes, il n’a jamais volé bien haut et le fait que tu te sois trompé de toilettes n’avait pas aidé. pourtant, même toi, alors que tu es le genre à toujours foncer dans le tas et à t’engueuler avec tout le monde, tu sais que ça ne sert à rien. tu pousses un soupir à ses mots ne répondant rien. t’as l’impression qu’elle est vierge et qu’elle n’a jamais rien fait parce qu’elle ne se rend pas spécialement compte de tes allusions sexuelles plus ou moins voilées. puis ça ne servirait à rien de démontrer par a plus b que tu satisfais toutes les femmes qui sont passées dans ton lit, et plutôt une fois qu’une. la preuve, certaines revenaient et tu savais très bien comment faire pour qu’elles soient folles de toi et de tes performances. mais tu perdrais ton temps à lui expliquer tout ça à la petite fille. à la place tu te laves les mains parce que tu viens de pisser et quand tu vois qu’il n’y a rien pour t’essuyer, ce sont les vêtements de la jeune femme que tu utilises. tu ne te préoccupes même pas de son exclamation de surprise. tu t’en moques totalement et tu sors même des toilettes après avoir fait ça. tu te doutes qu’elle va te suivre et quand c’est le cas tu ne ralentis pas le mouvement, ni même l’augmentes. tu veux quand même lui laisser une petite chance de te rattraper. lorsque c’est fait, un sourire arrogant apparait sur ton visage alors que tu l’écoutes d’une oreille, peu intéressé par ce qu’elle dit. tu passes même la main dans ses cheveux pour la caresser comme si elle était un animal domestique. « je ne m’excuse jamais. » que tu lances, en faisant comprendre à la jeune femme qu’elle devrait arrêter de te chercher parce que tu as fermé la conversation. tu lui caresses à nouveau la tête avant de te décaler pour reprendre ton chemin comme si de rien était.

Si Hyun était un dur, Rin n'avait absolument aucune chose de réellement faire le poids face à lui. Elle espérait souvent avoir assez de répartie pour envoyer de véritables punchlines à ses adversaires mais souvent, ses mots se confondaient et le soufflé de l'excitation retombait aussi vite qu'il était monté. Et puis, le jeune homme semblait avoir décidé du fait que l'échange entre les deux était maintenant terminé et qu'il avait d'autres choses à faire. La jeune fille avait envie de jouer la féroce, elle aussi, mais... Elle manquait terriblement de crédibilité, au premier abord, de ce qu'elle avait pu comprendre jusque là. Avec un peu de chance, même si elle n'allait plus grandir maintenant qu'elle était à sa taille adulte, elle pouvait toujours se rendre plus grande et plus intimidante en utilisant des chaussures à talons. Quand Si Hyun vint ébouriffer ses cheveux comme si elle n'était qu'un simple animal de passage, elle sembla une nouvelle fois offusquée mais... Elle n'obtiendrait rien de plus, elle ne le savait que trop bien. « C'est ça alors, ne t'excuse pas et va-t-en ! Et ne reviens plus dans les toilettes des filles, ou alors je vais te frapper la prochaine fois ! » Les derniers mots furent prononcés moins fort, bien évidemment, mais prononcés quand même. Dans sa haine enfantine, elle se retourna dans un soupir d'exaspération un peu faux, les bras croisés sur son buste, avant de partir pour retourner dans les toilettes des filles et aller se laver les mains de nouveau.

s’il avait vécu dans une autre époque que celle-ci, sihyun aurait très certainement été un prince ou un roi, mais un tyran. parce que vu la façon dont il traitait les autres, ce n’était pas possible qu’il n’ait été qu’un simple roturier, un mec de bas étage. et c’était la pauvre rin qui en faisait les frais aujourd’hui. il s’était trompé de toilettes et n’avait pas admis sa faute. sihyun n’admettait jamais ses erreurs et encore moins ne s’excusait. la jeune gumiho en avait fait la découverte aujourd’hui. il ne s’en cache même pas lui avouant sans pression qu’il ne s’excuserait jamais avant d’ébouriffer ses cheveux comme si elle était un animal et qu’il voulait la caresser. il tourne ensuite les talons et ne peut pas s’empêcher de rire à ce qui sort de la bouche de la jeune femme. elle pense réellement qu’avec sa taille et sa force de microbe, elle allait pouvoir faire quelque chose. « c’est ça. j’ai hâte de voir ça. » et il s’en va, la laissant faire ce qu’elle avait à faire toute seule. sihyun finit par pousser un soupir alors qu’il se dirige vers le dortoir. cette rencontre l’a complètement épuisé. il n’a pas le cœur à aller en cours. encore une fois, c’est un prétexte pour sécher. il n’est pas intéressé par les cours. mais voir une fille comme rin l’a réellement épuisé, parce qu’elle lui a tenu tête alors que la plupart des autres s’écrasent en face de lui. il ne rêve donc que de son lit pour pouvoir s’y allonger tranquillement et dormir.