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1, 2Drugzoned ☂ Jaesang.
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Re: Drugzoned ☂ Jaesang. | Dim 12 Mai - 10:14
#jaeseul
Le peu de lucidité qui lui restait, alors que ses terminaisons nerveuses étaient saturées par la douleur, tentait de lui faire rationnaliser ses pulsions meurtrières. Elle essayait de se rappeler que si présentement elle souffrait, ce n’était pas la faute à Jaesang mais de la sienne car elle a eu l’idée stupide d’y glisser sa main. Il ne l’y avait pas poussé, elle ne pouvait s’en prendre qu’à elle. Depuis le début, elle forçait les choses donc elle ne devait pas s’étonner de ce qui lui arrivait. Pourquoi insister à savoir ce qu’il faisait à tourner autour des toilettes au fond ? Pourquoi s’intéresser à son cas ? Il ne valait pas son temps, ni la peine qu’elle se donnait. Prenant des inspirations profondes, elle tentait de ne pas vouloir sauter au cou de ce dernier même si le fait de le voir paniquer la calmait d’une certaine façon. « Vas-y alors » souffla-t-elle, attendant de le voir disparaître pour s’autoriser à s’asseoir sur le rebord de la baignoire et pousser un long soupire. Elle ne se comprenait pas, vraiment plus. Baissant le regard, dépitée par son propre comportement au final, elle observa alors plus attentivement le sachet sur lequel son pied avait reposé. Son sang ne fit qu’un tour. Si elle tendit le bras pour attraper le sachet plastifié transparent, pas un seul instant le doute ne s’installa dans son esprit sur ce qu’il pouvait en contenir. De la drogue et pas n’importe laquelle, celle qu’on trouvait presque à tous les recoins de l’université entre les mains des plus désespérés. Crimson. Maintenant qu’elle tenait la dernière pièce du puzzle dans le creux de ses mains, elle comprenait enfin les comportements étranges de Jaesang.
Assise, regardant l’eau couler, Yiseul patientait, même lorsqu’elle l’entendait fouler quatre à quatre les marches d’escalier, même lorsqu’il poussa la porte de la salle de bain, elle ne bougea pas. Elle souffrait, mais ce n’était plus la douleur de sa main qui lui occupait l’esprit, mais ce sentiment pesant et inexplicable de déception. Levant le regard vers lui en même temps qu’elle se levait, elle ne dit qu’une chose : « je ne sais pas si je dois m’asseoir ou me lever, mais je pense que cela vaut quelques explications, Lee. Jae. Sang. ». À ces mots, elle leva le sachet sans pour autant lui permettre de lui arracher des mains.
Déception et addiction, triste rime.
#jaeseul
Le peu de lucidité qui lui restait, alors que ses terminaisons nerveuses étaient saturées par la douleur, tentait de lui faire rationnaliser ses pulsions meurtrières. Elle essayait de se rappeler que si présentement elle souffrait, ce n’était pas la faute à Jaesang mais de la sienne car elle a eu l’idée stupide d’y glisser sa main. Il ne l’y avait pas poussé, elle ne pouvait s’en prendre qu’à elle. Depuis le début, elle forçait les choses donc elle ne devait pas s’étonner de ce qui lui arrivait. Pourquoi insister à savoir ce qu’il faisait à tourner autour des toilettes au fond ? Pourquoi s’intéresser à son cas ? Il ne valait pas son temps, ni la peine qu’elle se donnait. Prenant des inspirations profondes, elle tentait de ne pas vouloir sauter au cou de ce dernier même si le fait de le voir paniquer la calmait d’une certaine façon. « Assise, regardant l’eau couler, Yiseul patientait, même lorsqu’elle l’entendait fouler quatre à quatre les marches d’escalier, même lorsqu’il poussa la porte de la salle de bain, elle ne bougea pas. Elle souffrait, mais ce n’était plus la douleur de sa main qui lui occupait l’esprit, mais ce sentiment pesant et inexplicable de déception. Levant le regard vers lui en même temps qu’elle se levait, elle ne dit qu’une chose : «
(c) DΛNDELION
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Re: Drugzoned ☂ Jaesang. | Sam 22 Juin - 16:45
#jaeseul
Mon cœur battait vite. Non, on ne se trouvait pas dans un roman d'amour pour adolescents où le cœur des personnages principaux battait vite parce qu'ils étaient amoureux. Si mon cœur battait vite, ce n'était pas parce que j'étais fou de Yiseul, mais fou de Crimson. Et cette Crimson se trouvait dans ses mains. Je déglutis. Ma tête me fit mal. Seule l'eau coulait dans cette petite pièce, et pourtant, ce bruit obstruait mes pensées. L'eau coulait, coulait, coulait. Comme mes secrets allaient couler, couler, couler. Je serrai les poings. Mes mains tremblaient, mais je n'avais plus besoin de les cacher. Elle savait. C'était trop tard, maintenant. Baissant les yeux, je fis passer une main dans mes cheveux avant de soupirer. Je laissais trôner cet horrible silence tandis que je réfléchissais sur quoi dire. Je n'avais aucune excuse à donner. C'était fini pour moi. Yiseul allait me dénoncer et puis, ce sera fini. Est-ce que cette fois-ci le vieux me sortira de cette situation pour sa putain de réputation ? Ou est-ce qu'il allait me laisser seul dans la merde ? Non, on avait coupé les ponts avec lui. Cette fois, il ne me sauvera pas. Et j'avais pris la décision de revenir dans la merde tout seul. Ne regardant toujours pas Yiseul, je fis plutôt face au lavabo, regardant l'eau couler d'un air absent. Autant être dans la merde jusqu'au bout. « Tu te souviens du jour d'Halloween, au parc d'attraction ? Nos cocktails avaient été infesté de drogue. La drogue a eu un effet tellement fort sur nous ! Mais une personne normale s'en serait remise. Pas moi. » Je croisai les bras avant de continuer, le cœur lourd. J'avais l'impression de me mettre à nu, et je n'aimais pas ça. C'était la première fois que je disais à quelqu'un ce qu'il m'arrivait. J'avais l'impression de devenir fou. J'avais besoin de la Crimson. Mon pied commença à taper le sol sans même que je ne m'en rende compte. « J'ai... J'ai des antécédents avec la drogue. » avouai-je avec la gorge nouée. « J'ai arrêté y'a quelques années. Mais ce genre de merdes, on ne s'en détache jamais. A la seconde où j'ai repris de la drogue, toutes mes anciennes envies ont ressurgi. J'avais besoin de la drogue. » Je fixai désormais le sachet rouge avec une lueur inquiétante. « J'ai besoin de la drogue. Donc j'en prends souvent, maintenant. Ça m'aide pour mon diplôme, en plus. Comme c'est ma dernière année. » Et je levai pour la première fois les yeux sur Yiseul. « Je me fous de ce que tu vas faire de ces informations. Je suis déjà fini de toute manière. Je sais pas pourquoi je persiste à vivre quand la vie ne veut définitivement pas me laisser vivre. » dis-je avec un sourire douloureux. Je tendis ma main, la défiant du regard. « Donne-moi ça, maintenant. » Ce n'était pas comme si quelque chose de bien allait m'arriver. Rien de bien n'était arrivé, dans ma vie.
Déception et addiction, triste rime.
#jaeseul
Mon cœur battait vite. Non, on ne se trouvait pas dans un roman d'amour pour adolescents où le cœur des personnages principaux battait vite parce qu'ils étaient amoureux. Si mon cœur battait vite, ce n'était pas parce que j'étais fou de Yiseul, mais fou de Crimson. Et cette Crimson se trouvait dans ses mains. Je déglutis. Ma tête me fit mal. Seule l'eau coulait dans cette petite pièce, et pourtant, ce bruit obstruait mes pensées. L'eau coulait, coulait, coulait. Comme mes secrets allaient couler, couler, couler. Je serrai les poings. Mes mains tremblaient, mais je n'avais plus besoin de les cacher. Elle savait. C'était trop tard, maintenant. Baissant les yeux, je fis passer une main dans mes cheveux avant de soupirer. Je laissais trôner cet horrible silence tandis que je réfléchissais sur quoi dire. Je n'avais aucune excuse à donner. C'était fini pour moi. Yiseul allait me dénoncer et puis, ce sera fini. Est-ce que cette fois-ci le vieux me sortira de cette situation pour sa putain de réputation ? Ou est-ce qu'il allait me laisser seul dans la merde ? Non, on avait coupé les ponts avec lui. Cette fois, il ne me sauvera pas. Et j'avais pris la décision de revenir dans la merde tout seul. Ne regardant toujours pas Yiseul, je fis plutôt face au lavabo, regardant l'eau couler d'un air absent. Autant être dans la merde jusqu'au bout. « Tu te souviens du jour d'Halloween, au parc d'attraction ? Nos cocktails avaient été infesté de drogue. La drogue a eu un effet tellement fort sur nous ! Mais une personne normale s'en serait remise. Pas moi. » Je croisai les bras avant de continuer, le cœur lourd. J'avais l'impression de me mettre à nu, et je n'aimais pas ça. C'était la première fois que je disais à quelqu'un ce qu'il m'arrivait. J'avais l'impression de devenir fou. J'avais besoin de la Crimson. Mon pied commença à taper le sol sans même que je ne m'en rende compte. « J'ai... J'ai des antécédents avec la drogue. » avouai-je avec la gorge nouée. « J'ai arrêté y'a quelques années. Mais ce genre de merdes, on ne s'en détache jamais. A la seconde où j'ai repris de la drogue, toutes mes anciennes envies ont ressurgi. J'avais besoin de la drogue. » Je fixai désormais le sachet rouge avec une lueur inquiétante. « J'ai besoin de la drogue. Donc j'en prends souvent, maintenant. Ça m'aide pour mon diplôme, en plus. Comme c'est ma dernière année. » Et je levai pour la première fois les yeux sur Yiseul. « Je me fous de ce que tu vas faire de ces informations. Je suis déjà fini de toute manière. Je sais pas pourquoi je persiste à vivre quand la vie ne veut définitivement pas me laisser vivre. » dis-je avec un sourire douloureux. Je tendis ma main, la défiant du regard. « Donne-moi ça, maintenant. » Ce n'était pas comme si quelque chose de bien allait m'arriver. Rien de bien n'était arrivé, dans ma vie.(c) DΛNDELION
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Re: Drugzoned ☂ Jaesang. | Ven 12 Juil - 23:19
#jaeseul
Les jambes croisées, elle l’attendait sans pouvoir réfléchir à ce qu’elle pouvait dire ou faire dès l’instant où il franchirait le seuil de la porte. Plusieurs sentiments la tiraillaient et le plus fort était certainement la déception ainsi que la colère. Pas un seul instant, elle n’avait imaginé que sa curiosité la mènerait à découvrir la Crimson. Jusqu’à présent, elle en avait juste entendu parlé mais jamais consommée – du moins, jamais volontairement et même quand la rumeur courrait que les verres distribués durant la soirée du trente-et-un octobre en contenait, elle préférait penser que ce n’était que l’alcool qui lui avait rendu confuse plutôt que la Crimson. Crimson ou autre, qu’importe son nom, cela restait une drogue. Les effets miraculeux dont recherchaient certains n’étaient qu’éphémères et parfaitement trompeur. Si elle n’en avait jamais vu, elle ne pensait pas un jour en retrouver sur Jaesang. Elle se trompait et quelque part, elle se sentait trahie.
Quand il arriva, elle le mettait devant le fait accompli sans chercher un seul instant à tourner autour du pot. Elle en était incapable de toute façon, à ce jeu-là elle était mauvaise. En lui posant la question, parce qu’elle ne savait pas sincèrement quel genre de réponse elle attendait, elle l’écouta sans l’interrompre. Le visage impassible, le regard rivé sur lui, ne le quittant pas un seul instant tandis que le sien la fuyait clairement. Et pour la seconde fois de la journée, elle fut surprise par celui qu’elle pensait connaître. Des sentiments différents, inconstants émergeaient et disparaissaient aussitôt, confus, étouffants, douloureux. Lorsqu’il leva son regard sur elle, elle n’en fut que plus troublée par la lueur qu’elle lisait, par cet élan de compassion qui la prenait. «Je ne savais pas » murmura-t-elle en baissant un instant le regard, serrant le petit sachet un peu plus fort. « Je l’ignorais » souffla-t-elle d’une voix un peu plus inaudible sans pour autant s’excuser, sans chercher à vouloir se faire pardonner non plus. Apprendre son passé, de cette façon, elle ne s’y attendait pas. Braquant à nouveau son regard sur lui, elle s’apprêta à lever le bras pour lui tendre ce qu’il lui demandait, mais au dernier moment elle se ravisa. Si elle semblait être sur le point de verser des larmes pour lui, son expression se fit soudainement plus dure. « Heol » fit-elle en claquant sa langue contre son palais, « t’as cru que j’allais te donner ça pour que tu continues à te droguer devant moi ? Tu as réellement pensé un instant que j’allais te laisser faire ? Le fait que je l’apprenne n’a pas suffi à te réveiller ? Bon sang, Jaesang… T’es déjà tombé une fois dans cette merde, et tu me demandes de coopérer pour te laisser t’enfoncer davantage ? ». Elle s’essouffle, mais ses pensées fusent, une respiration et elle reprend, « ça ne va pas t’aider cette merde, c’est ta dernière année et tu veux la finir défoncé, c’est ça ? C’est avec ton diplôme en main que tu veux finir à faire une cure de détox ? T’es complètement timbré. Tu peux rêver, jamais je ne te donnerais ça. Jamais. », elle hurle presque son dernier mot.
Déception et addiction, triste rime.
#jaeseul
Les jambes croisées, elle l’attendait sans pouvoir réfléchir à ce qu’elle pouvait dire ou faire dès l’instant où il franchirait le seuil de la porte. Plusieurs sentiments la tiraillaient et le plus fort était certainement la déception ainsi que la colère. Pas un seul instant, elle n’avait imaginé que sa curiosité la mènerait à découvrir la Crimson. Jusqu’à présent, elle en avait juste entendu parlé mais jamais consommée – du moins, jamais volontairement et même quand la rumeur courrait que les verres distribués durant la soirée du trente-et-un octobre en contenait, elle préférait penser que ce n’était que l’alcool qui lui avait rendu confuse plutôt que la Crimson. Crimson ou autre, qu’importe son nom, cela restait une drogue. Les effets miraculeux dont recherchaient certains n’étaient qu’éphémères et parfaitement trompeur. Si elle n’en avait jamais vu, elle ne pensait pas un jour en retrouver sur Jaesang. Elle se trompait et quelque part, elle se sentait trahie.Quand il arriva, elle le mettait devant le fait accompli sans chercher un seul instant à tourner autour du pot. Elle en était incapable de toute façon, à ce jeu-là elle était mauvaise. En lui posant la question, parce qu’elle ne savait pas sincèrement quel genre de réponse elle attendait, elle l’écouta sans l’interrompre. Le visage impassible, le regard rivé sur lui, ne le quittant pas un seul instant tandis que le sien la fuyait clairement. Et pour la seconde fois de la journée, elle fut surprise par celui qu’elle pensait connaître. Des sentiments différents, inconstants émergeaient et disparaissaient aussitôt, confus, étouffants, douloureux. Lorsqu’il leva son regard sur elle, elle n’en fut que plus troublée par la lueur qu’elle lisait, par cet élan de compassion qui la prenait. «
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Re: Drugzoned ☂ Jaesang. | Ven 2 Aoû - 16:37
#jaeseul
J'avais abandonné la vie depuis longtemps. L'idée de vivre heureux était une idée qui me semblait comme un rêve lointain. Je n'avais jamais été heureux, dans ma vie. Même lorsque je me pensais heureux, je ne l'étais pas. Mon enfance avait été sublimement gâchée par mon père. Mon adolescence avait été terriblement gâchée par la drogue, l'alcool, les combats de rue, la misère. Et si je pensais que mon âge adulte sera épargné par ces choses inutiles, la vie m'avait prouvé que non. Non, j'avais prouvé que non, je n'avais pas grandi. J'étais toujours le Jaesang de quatorze ans qui trouvait ça drôle, de se moquer des plus faibles, de se battre avec les autres, de boire des choses interdites et de ne pas être puni pour ça, d'avoir son casier judiciaire toujours aussi vierge. Mature, moi ? Quelle blague. Je n'étais qu'un gosse qui n'avait jamais été heureux et qui souhaitait goûter au bonheur, même si c'était pour de faux. La drogue m'y aidait. Surtout pour la Crimson. Elle rendait les gens heureux. Elle me rendait heureux. Ça me faisait autant de bien que de mal. Je vivais dans un faux univers joyeux mais ça m'allait très bien. J'avais abandonné mon vrai bonheur.
Montrant pour la première fois cette facette de moi, je finis par regarder Yiseul à la fin de mon court récit. Je lui avais épargné tous les détails. Ce n'était pas comme si elle devait savoir tout ce qui m'était arrivé. Elle était partie après que j'aie vraiment commencé à dégénérer. Ce qui m'importait maintenant, c'était de récupérer ma drogue. Je savais qu'elle allait me dénoncer et que cette fois-ci, il n'y aura pas de Papa magique pour enlever cet incident de mon casier. J'allais me retrouver au tribunal, puis en prison. Il n'y avait pas d'autres options. Aujourd'hui venait de sonner ma fin. Alors je n'en avais plus rien à faire. Tout ce que je voulais, c'était de profiter de la Crimson. Ma tête me faisait toujours mal, mes mains tremblaient. Je voulais cette drogue. J'avais besoin de cette drogue.
Si elle semblait bien partie pour me rendre la drogue, elle se ravisa subitement. Je fronçai des sourcils lorsqu'elle claqua sa langue contre son palais. Mordillant ma lèvre inférieure en la regardant, je rangeai mon bras le long de mon corps. Mon cœur battait encore vite. Elle ne voulait pas me rendre la drogue. Je n'étais pas d'accord. J'en avais besoin. J'en avais terriblement besoin. Je m'en foutais d'être un timbré, un défoncé, un gros con.
J'AVAIS BESOIN DE LA DROGUE.
« Je m'en fous complet. » fustigeai-je avec les yeux fulminants. « Rends-moi ça tout de suite. Tu n'es personne pour me donner des leçons. Ce n'est pas comme si tu en as vraiment quelque chose à faire de moi de toute manière, alors qu'est-ce que ça peut te faire que je me drogue ou non ? » Mes mots étaient secs et brusques. Je ne me serais jamais montré ainsi si je n'étais pas en manque. Mais j'avais BESOIN de la drogue. Je devais l'avoir. Je devais l'avaler. Je ne voulais plus souffrir.
Déception et addiction, triste rime.
#jaeseul
J'avais abandonné la vie depuis longtemps. L'idée de vivre heureux était une idée qui me semblait comme un rêve lointain. Je n'avais jamais été heureux, dans ma vie. Même lorsque je me pensais heureux, je ne l'étais pas. Mon enfance avait été sublimement gâchée par mon père. Mon adolescence avait été terriblement gâchée par la drogue, l'alcool, les combats de rue, la misère. Et si je pensais que mon âge adulte sera épargné par ces choses inutiles, la vie m'avait prouvé que non. Non, j'avais prouvé que non, je n'avais pas grandi. J'étais toujours le Jaesang de quatorze ans qui trouvait ça drôle, de se moquer des plus faibles, de se battre avec les autres, de boire des choses interdites et de ne pas être puni pour ça, d'avoir son casier judiciaire toujours aussi vierge. Mature, moi ? Quelle blague. Je n'étais qu'un gosse qui n'avait jamais été heureux et qui souhaitait goûter au bonheur, même si c'était pour de faux. La drogue m'y aidait. Surtout pour la Crimson. Elle rendait les gens heureux. Elle me rendait heureux. Ça me faisait autant de bien que de mal. Je vivais dans un faux univers joyeux mais ça m'allait très bien. J'avais abandonné mon vrai bonheur.Montrant pour la première fois cette facette de moi, je finis par regarder Yiseul à la fin de mon court récit. Je lui avais épargné tous les détails. Ce n'était pas comme si elle devait savoir tout ce qui m'était arrivé. Elle était partie après que j'aie vraiment commencé à dégénérer. Ce qui m'importait maintenant, c'était de récupérer ma drogue. Je savais qu'elle allait me dénoncer et que cette fois-ci, il n'y aura pas de Papa magique pour enlever cet incident de mon casier. J'allais me retrouver au tribunal, puis en prison. Il n'y avait pas d'autres options. Aujourd'hui venait de sonner ma fin. Alors je n'en avais plus rien à faire. Tout ce que je voulais, c'était de profiter de la Crimson. Ma tête me faisait toujours mal, mes mains tremblaient. Je voulais cette drogue. J'avais besoin de cette drogue.
Si elle semblait bien partie pour me rendre la drogue, elle se ravisa subitement. Je fronçai des sourcils lorsqu'elle claqua sa langue contre son palais. Mordillant ma lèvre inférieure en la regardant, je rangeai mon bras le long de mon corps. Mon cœur battait encore vite. Elle ne voulait pas me rendre la drogue. Je n'étais pas d'accord. J'en avais besoin. J'en avais terriblement besoin. Je m'en foutais d'être un timbré, un défoncé, un gros con.
J'AVAIS BESOIN DE LA DROGUE.
« Je m'en fous complet. » fustigeai-je avec les yeux fulminants. « Rends-moi ça tout de suite. Tu n'es personne pour me donner des leçons. Ce n'est pas comme si tu en as vraiment quelque chose à faire de moi de toute manière, alors qu'est-ce que ça peut te faire que je me drogue ou non ? » Mes mots étaient secs et brusques. Je ne me serais jamais montré ainsi si je n'étais pas en manque. Mais j'avais BESOIN de la drogue. Je devais l'avoir. Je devais l'avaler. Je ne voulais plus souffrir.
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Re: Drugzoned ☂ Jaesang. | Lun 14 Oct - 21:47
#jaeseul
Les joues rougies par la colère, les poings serrés au point de laisser des petits croissants de lune ensanglanté sur l’une des paumes et de percer le sachet sur l’autre, Yiseul ne le quittait pas du regard. Même si elle avait la preuve et l’aveu de l’accusé, cela ne l’empêchait pas de ressentir de l’incompréhension. Elle se demandait même si elle ne souffrait pas d’une hallucination aussi bien auditive que visuelle car en quelques mots, il venait tout simplement de briser l’image qu’elle avait de lui. Lui qui avait été la source de ses démons, se révélerait être plus faible, plus sombre et plus tourmenté au point qu’elle n’arrivait pas à le reconnaître. Il n’était pas celui qu’elle avait connu, juste une ombre, un mensonge. Il semblait y avoir erreur sur la personne. Les questions se bousculent, mais celle qui revient ne se résume qu’en un seul mieux : pourquoi ? Elle en avait vu des addicts dans certaines cellules du commissariat, mais jamais elle n’y avait réellement prêté attention, jamais elle se trouvait en proie à une multitude d’interrogation, et surtout, jamais elle ne s’était sentie aussi désemparée. Elle avait presque envie de lui attraper les épaules et le secouer jusqu’à ce qu’il cesse de débiter ces incohérences, mais ce qui l’en empêchait, elle qui se permettait tout, était sa réflexion qu’il venait de lui faire. Des mots alignés qui trahissaient une impatience et colère non plus dissimulée, une phrase qui traduisait une soudaine lucidité.
Il venait de lui sous-entendre que si la souris qu’elle était pouvait danser, c’était bien parce que le chat faisait semblant de fermer l’œil. Elle qui pensait avoir le dessus ne l’avait en vérité pas. Elle ne savait si c’était pas colère qui parlait ou s’il se montrait finalement honnête. Mais surtout, il lui avait posé une colle. Qu’est-ce que cela pouvait lui faire qu’il se drogue ou non ? Il ne représentait rien, un trou noir associé à des souvenirs qu’elle voudrait oublier, à des blessures qui ont laissé des cicatrices à nouveau vive. Cela ne lui faisait rien. Rien. Et pourtant, elle était incapable de le dire. Incapable de lui plaquer la vérité au nez. « Qu’est-ce que ça me fait ? Très bonne question, mais t’as vraiment cru que j’allais te laisser donner ça alors que l’emploi d’une substance illicite est passible d’une peine d’emprisonnement ? Si t’as encore deux neurones connectés correctement, tu devrais savoir que j’aspire à m’inscrire à l’école de poli… »
Une porte s’ouvre et se claque. Certains sango venaient de rentrer. Elle pourrait le dénoncer à tous, mais elle n’allais pas le faire, au lieu de ça, elle jeta le sachet dans la cuvette et appuya sur la chasse d’eau. « ne pense pas t’en sortir. »
Déception et addiction, triste rime.
#jaeseul
Les joues rougies par la colère, les poings serrés au point de laisser des petits croissants de lune ensanglanté sur l’une des paumes et de percer le sachet sur l’autre, Yiseul ne le quittait pas du regard. Même si elle avait la preuve et l’aveu de l’accusé, cela ne l’empêchait pas de ressentir de l’incompréhension. Elle se demandait même si elle ne souffrait pas d’une hallucination aussi bien auditive que visuelle car en quelques mots, il venait tout simplement de briser l’image qu’elle avait de lui. Lui qui avait été la source de ses démons, se révélerait être plus faible, plus sombre et plus tourmenté au point qu’elle n’arrivait pas à le reconnaître. Il n’était pas celui qu’elle avait connu, juste une ombre, un mensonge. Il semblait y avoir erreur sur la personne. Les questions se bousculent, mais celle qui revient ne se résume qu’en un seul mieux : pourquoi ? Elle en avait vu des addicts dans certaines cellules du commissariat, mais jamais elle n’y avait réellement prêté attention, jamais elle se trouvait en proie à une multitude d’interrogation, et surtout, jamais elle ne s’était sentie aussi désemparée. Elle avait presque envie de lui attraper les épaules et le secouer jusqu’à ce qu’il cesse de débiter ces incohérences, mais ce qui l’en empêchait, elle qui se permettait tout, était sa réflexion qu’il venait de lui faire. Des mots alignés qui trahissaient une impatience et colère non plus dissimulée, une phrase qui traduisait une soudaine lucidité. Il venait de lui sous-entendre que si la souris qu’elle était pouvait danser, c’était bien parce que le chat faisait semblant de fermer l’œil. Elle qui pensait avoir le dessus ne l’avait en vérité pas. Elle ne savait si c’était pas colère qui parlait ou s’il se montrait finalement honnête. Mais surtout, il lui avait posé une colle. Qu’est-ce que cela pouvait lui faire qu’il se drogue ou non ? Il ne représentait rien, un trou noir associé à des souvenirs qu’elle voudrait oublier, à des blessures qui ont laissé des cicatrices à nouveau vive. Cela ne lui faisait rien. Rien. Et pourtant, elle était incapable de le dire. Incapable de lui plaquer la vérité au nez. « Qu’est-ce que ça me fait ? Très bonne question, mais t’as vraiment cru que j’allais te laisser donner ça alors que l’emploi d’une substance illicite est passible d’une peine d’emprisonnement ? Si t’as encore deux neurones connectés correctement, tu devrais savoir que j’aspire à m’inscrire à l’école de poli… »
Une porte s’ouvre et se claque. Certains sango venaient de rentrer. Elle pourrait le dénoncer à tous, mais elle n’allais pas le faire, au lieu de ça, elle jeta le sachet dans la cuvette et appuya sur la chasse d’eau. « ne pense pas t’en sortir. »
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