sombre


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when your past follows you (wu-yeong)

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when your past follows you (wu-yeong) | Sam 12 Jan - 19:24
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when your past follows you
park wu-yeong

tu montes les chaussettes que tu as acheté il y a quelques jours, sur tes cuisses en les ajustant correctement. tu lisses les plis de ta jupe et te regardes dans le miroir. tu as opté pour une perruque noire et un maquillage assez discret. aujourd’hui, tu ne veux pas réellement qu’on te remarque. tu veux juste te promener dans la foule sans que chaque regard se pose sur toi. pourtant, tu sais déjà que ça va être le cas, parce que pour une « fille » tu es grand, trop grand. tu attires le regard sans même le vouloir. alors, tu veux essayer de ne pas trop le faire. c’est pour cette raison que ta tenue n’est pas trop extravagante parce que tu veux te promener sans que la plupart des gens ne te regardent. tu remets une mèche de cheveux en place et tu souris à ton reflet. tu es satisfait de ce que tu vois. c’est rare que ça arrive et quand c’est le cas, tu es contant. tu as réussi ton maquillage et grâce au contouring tu ressembles plus à une fille que lorsque tu n’as rien sur le visage. tu attrapes une écharpe pour la mettre autour de ton cou et tu enfiles ton manteau avant de refaire un tour sur toi-même. parfait ! tu peux sortir. et c’est ce que tu fais, tu te faufiles en dehors du dortoir après avoir vérifier que personne n’était dans les parages et tu prends la direction de séoul et de son quartier le plus huppé : gangnam. tu déambules dans les rues à la recherche d’un bar pour te poser et peut-être boire un peu et trouver quelqu’un avec qui rentrer. tu n’es pas forcément le genre à coucher avec n’importe qui, mais de temps en temps ça ne fait pas de mal. tu pourrais rappeler moon, mais tu n’as pas envie qu’il pense que tu es accro et que tu es en manque ou un truc dans le genre. tu veux pas être le plan cul en chien qui a des besoins importants. et puis, soyons honnêtes, il a mieux à faire que de s’occuper de toi. minsang ? tu sais pas vraiment, c’est trop mélangé dans ta tête ce que tu ressens pour lui. t’as apprécié sa compagnie, et tu en redemanderas peut-être mais tu n’as pas envie de te prendre la tête avec des sentiments que tu ne comprends pas. du coup, ce n’est pas lui que tu iras voir parce que tu ne sais réellement pas ce que tu ressens pour lui et que tu n’as pas envie de t’y pencher. pas maintenant. pourtant, tu sais que tu devras le faire à un moment, parce que ce n’était pas bien pour toi comme pour lui de ne pas avoir de mots sur votre relation. mais ce n’était pas à l’ordre du jour, pas aujourd’hui. tu es tellement perdu dans tes pensées que tu ne te rends pas compte que tu bouscules quelqu’un. aussitôt tu te penches pour t’excuser. « pardon, je ne regardais pas où j’allais. » tu te redresses pour faire face à la personne dans laquelle tu es entrée et tu te figes. il s’agit de wu-yeong un mec que tu connaissais quand tu étais encore à busan et que tu étais encore jinah et pas jinhwan. tu détournes aussitôt les yeux pour qu’il n’ait pas plus de temps pour te reconnaitre et tu te décales pour t’échapper. tu ne veux pas qu’il te reconnaisse. tu as laissé ton passé loin derrière toi et il était hors de question qu’il te revienne en pleine gueule. tu fais donc quelques pas en espérant, même en priant des dieux auxquels tu ne croyais pas d’entendre ce que tu avais à dire et de ne pas le laisser se rendre compte de qui tu étais.

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Re: when your past follows you (wu-yeong) | Lun 14 Jan - 12:08
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when your past follows you
eun jin hwan

Une nouvelle journée commence. Un livre, ouvert, à la main. Comme à mon habitude, je me promène dans les rues sans vraiment faire attention à ce qui se passe autour de moi. J'ai pris cette attitude depuis très longtemps, maintenant. Regarder le monde qui m'entoure n'a jamais été bon, pour moi. Cela m'a toujours attiré beaucoup d'ennuis. Je me réfugie alors dans mes histoires et dans ma religion. Lire me fait du bien. J'ai comme une présence, avec moi, lorsque je lis ainsi en public. Les textes qui font face à mon regard me permettent d'avancer et d'être à l'aise en société. Sans eux je serais perdu. Je pourrais, même, presque développer une phobie sociale. Cela pourrait, même, devenir maladif au point de ne fréquenter plus personne jusqu'à ma disparation totale et définitive. Mais je me bats contre ces démons de mon passé. Pour ma mère. Ma famille. Et aussi pour moi-même. Car je ne veux pas être seul. La solitude me pèse depuis tellement d'années maintenant. Même si être accompagné me terrifie, je me dois de me faire violence. Ainsi va la vie.

Voilà le temps de partir, sans avoir personne à mes côtés. Sans savoir où aller. Je ne sais pas quoi construire, ni quoi penser de mon comportement. Voilà le temps de vomir devant autant de visages. Je ne sais plus leur parler et cela me rend malade. Véritablement malade. Alors je baisse, de nouveau, les yeux et me calme en lisant quelques lignes supplémentaires. De vue extérieure, je dois être étrange mais cela m'importe peu. Tant que personne ne vienne me ridiculiser ou me frapper en public, paraître étrange ne me dérange pas. Je ne sais même plus aimer. J'ai toujours trop cru en l'homme et voilà que ça s'est retourné contre moi. Facile. Je devrais peut-être suivre l'idée de mon père. Prendre un carnet et y écrire ce que je n'ai jamais supporté. Mon angoisse. Mon chagrin. Personne ne meurt sans se vider, d'après lui. Un aboiement suivi d'un grognement me fait, tout à coup, sursauter. Je suis passé un peu trop près d'un chien attaché qui ne semble pas aimer le contact rapproché. Je le regarde alors, triste pour lui. Compréhensif aussi. Mais très vite un homme vient le rejoindre et je ne m'attarde pas plus longtemps. Je ne veux pas de problèmes. Simplement pour avoir regarder son chien. Cela pourrait arriver. Non ?

Une vieille fille alcoolique vient, ensuite, me voir. Elle me demande si nous pouvons nous voir tous les soirs. Elle souhaiterait m'inspecter les tripes. Ma déglutition devient, tout à coup, difficile. Je décline la proposition, de la façon la plus polie que je connaisse et commence à m'éloigner. Elle ne semble pas se vexer et je souffle, alors, de soulagement. Quelle personne saine d'esprit demande à un public totalement inconnu de pouvoir leur inspecter les tripes ? Elle doit très certainement avoir des problèmes neurologiques. Aucune réponse supplémentaire ne me vient. Alors c'est sans doute ça. Je l'entends rire derrière moi et me retourne. Elle semble s'amuser à faire peur et je soupire. Elle mériterait de l'aide mais alors que je me perdais dans mes bonnes intentions, quelqu'un me rentra dedans. Je fis alors tomber mon livre. Je me retourne face à... la jeune demoiselle qui se trouve face à moi. Elle s'excuse et je ramasse, alors, mon livre.

- Je ne regardais pas non plus, c'est de ma faute !

Je tentais de la rassurer en lui offrant un de mes petits sourires mais elle évita mon regard. Qu'est-ce qu'il se passe avec elle ? C'est moi ou... elle semble mal à l'aise tout à coup ? Est-ce ma faute ? Qu'ais-je fais pour la mettre dans un état pareil ? Je m'en voulais. Je n'avais pas les réponses à mes interrogations mais je me sentais coupable. Alors qu'elle se décalait pour pouvoir me fuir, sans doute, je me suis mis à la regarder plus en détails. Et un détail, justement, me frappa. Je crois la connaître. Oui, j'en suis presque certain. Et si je ne me trompe pas, c'est cette raison précise qui fait qu'elle n'est pas à l'aise en ma compagnie. Je ne sais pas quoi faire. M'excuser une nouvelle fois et partir ? J'aimerais lui parler, pourtant. Savoir comment elle va. Comment il va. Je l'aimais bien. Mais peut-être n'était-ce pas réciproque ?

- Je suis terriblement désolé, je veillerais à ne plus vous rentrer dedans de la sorte. Veuillez me pardonner et passez une bonne journée ! dis-je en m'inclinant plusieurs fois de suite.

Désormais, c'était moi. Je suis bien plus que mal à l'aise et cela me faisait presque trembler. Ne pas savoir comment me comporter face à du public et encore plus face à une connaissance de mon passé est l'une de mes plus grandes peurs. Et voilà que je la vis en direct. Avec une pression soudaine et une grosse boule au ventre. Si l'alcoolique venait inspecter mes tripes, maintenant, elle en serait dégoûtée à coup sûr. Autant feindre l'ignorance. Si elle ne veut pas me parler, je dois respecter sa décision. Et ne surtout pas m'imposer. Ce que je veux passe après ce qu'elle souhaite. Ce qu'il souhaite. Je restais donc incliné, dans l'attente qu'elle s'en aille. Je ne savais pas quoi faire d'autre. Encore une fois, je dois paraître étrange.

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Re: when your past follows you (wu-yeong) | Dim 17 Fév - 19:08
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park wu-yeong

s’habiller en fille était avant quelque chose que tu n’avais pas fait par choix. c’était parce que ta mère était malade, parce qu’elle ne supportait pas la perte de ta jumelle. alors, tu avais endossé sa vie, ses vêtements pour ta mère. mais maintenant que tu étais débarrassé de cette contrainte, que tu pouvais être toi-même sans devoir jouer le rôle de jinah, tu te retrouvais encore à porter des vêtements féminins. mais ce n’était pas de ta faute. tu avais vécu treize ans comme une fille, tu ne pouvais pas tout faire disparaitre d’un coup. tu te sentais bien dans des vêtements féminins et c’est pour cette raison que tu continuais de porter ces vêtements. tu te sentais plus à l’aise, plus toi-même, même si tu n’étais pas une fille. tu sortais d’ailleurs bien souvent habillé avec des vêtements féminins parce que tu en avais envie et aujourd’hui c’était le cas. tu as besoin de t’aérer l’esprit et de faire le point sur tes pensées. tu as toujours en tête ce que vous avez fait avec minsang et ça te torturait l’esprit plus que tu ne le voulais. tu lui avais dit que tu te travestissais et il l’avait bien pris, mieux que tu ne l’aurais pensé. sauf que ça t’effrayait parce que tu ne savais pas quels étaient tes sentiments pour lui. tu ne voulais pas avoir de sentiments pour quelqu’un pour te rendre compte après qu’il allait te lâcher parce qu’il n’acceptait pas du tout le fait que tu aimais te promener comme une fille. parce que si minsang avait accepté si facilement le fait que tu le faisais, c’était parce qu’il n’avait pas vu réellement à quoi tu ressemblais quand tu t’habillais ainsi. tu avais peur qu’il rencontre nana parce que ça reviendrait à faire en sorte que ton secret soit encore plus officiel que maintenant et surtout plus réel pour lui. tu pousses un soupir alors que tu continues de marcher dans la rue, cherchant à t’enfuir de tes pensées et de tout ce qui entoure minsang. sauf que tu percutes quelqu’un et tu t’excuses platement. c’est dans tes habitudes d’être si distrait. tu es maladroit bien souvent parce que tu ne fais pas attention. et aujourd’hui encore c’est le cas. tu n’as pas fait attention et tu es entré dans cette personne. cependant, quand tu lèves la tête, ton regard rencontre celui d’un ancien ami, de quelqu’un que tu appréciais et qui appréciait jinah : wooyeong. un fantôme de ton passé, passé que tu aurais aimé ne jamais revoir. tu avais pris la fuite de busan vers séoul sans avertir personne et sans dire à personne qui tu étais réellement. wooyeong faisait parti des gens que tu avais laissé derrière toi et que tu ne comptais pas revoir, jamais. sauf que là, tu le revoyais et il n’avait pas semblé te reconnaitre. alors, tu fuis son regard, essayant de ne pas le croiser pour qu’il ne te reconnaisse pas. sauf que tu sens son regard sur toi, inquisiteur. ça te met mal à l’aise mais tu n’oses pas lui dire. wooyeong reprend la parole et tu relèves la tête vers lui pour le voir s’incliner plusieurs fois comme s’il avait fait quelque chose de mal. ton regard se pose sur le sol et tu devines la forme d’un marque page. tu te baisses pour le ramasser et tu lui tends. « tu as fait tomber ça… » dis-tu en rougissant légèrement. tu attends qu’il relève la tête et tu souris un peu. « wooyeong ? » lances-tu comme si tu te questionnais réellement alors que tu savais très bien qui il était. tu pourrais lui demander ce qu’il fait là, pourquoi il est là. mais tu n’as pas le courage. tu voudrais juste qu’il te dise que ce n’est pas lui.

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Re: when your past follows you (wu-yeong) | Jeu 7 Mar - 22:15
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eun jin hwan

Le passé nous rattrape toujours. Drôle la vie parfois, on croit que ce qui appartient au passé doit rester au loin mais je crois que, avec du recul, peu importe le moment ou le temps qui passe, il arrive toujours un moment ou quand on s'y attend le moins, le passé refait surface. Cette journée ressemblait à toutes les autres à deux détails près. Le premier détail est que j’ai percuté une personne en pleine rue. Quelqu’un avec qui j’avais passé du temps et que j'avais quitté sans un mot par la suite. Le deuxième détail est le début de conversation entre nous. Il semble m'avoir reconnu, finalement. Le passé fait parti de nous qu'on le veuille ou non. Comment le surmonter quand il revient de plus belle pour nous hanter ? Les éclats de bonheur ont disparus. Il ne reste plus que le désespoir. La haine, le mépris, et la peur. Il y a deux solutions : Le fuir ou l'affronter. Notre passé nous rattrape toujours parce qu'il est le reflet de ce que nous sommes devenus. Le fondement de notre personnalité. Les actes du passé peuvent remonter à tout moment car je crois que rien ne s'efface et il prend souvent le pas sur notre présent pour définir notre futur. Passé et présent se confondent souvent car ils sont reliés entre eux pour tisser notre avenir. Le passé est souvent déterminant pour le présent qui veut se faire avenir. Alors en un sens, oui, il est plus rapide car déjà accompli, il se fait aussi présent que le temps présent et détermine souvent notre avenir. Passé, présent et futur ne sont souvent qu'une représentation, une symbolique. Une montre je crois, en est un bel exemple. Et je décide de vivre le moment présent.

- Je suis enchanté de te retrouver ! me contentais-je, seulement, de lui répondre. Comment vas-tu ?

Je lui souris. Amicalement. La vie est brève, et les occasions perdues ne se retrouvent jamais. Je ne peux passer à côté de cette opportunité.

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Re: when your past follows you (wu-yeong) | 
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