where is it ? (wu-yeong)
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where is it ? (wu-yeong) | Lun 28 Jan - 17:26 Citer EditerSupprimer
dix minutes que tu cherches en vain ta carte d’étudiant. tu pensais l’avoir rangé à sa place dans ton portefeuille, mais tu ne la retrouves plus. tu pousses un soupir alors que tu défais pour la tu ne sais plus combien de fois, ton sac de cours à sa recherche. tout y passe. tu ouvres tous tes livres, tous tes cahiers, tout ce que tu as sous les yeux pour remettre la main dessus. tu regardes même dans ton sac, pour voir s’il n’y a pas une couture qui a lâché et qu’elle s’est glissé dans la doublure. « qu’est-ce que j’en ai fait ? » te demandes-tu en t’asseyant devant le bordel que tu as mis sur la table que tu utilises pour bosser à la bibliothèque. d’ordinaire, elle est toujours maculée et bien rangée, mais là tout le contenu de ton sac est sur le bois et tu n’as aucune intention pour le moment de ranger. tu prends ta tête dans tes mains et tu pousses un nouveau soupir. tu essaies de refaire ton chemin de la journée en repensant aux endroits où tu aurais pu la perdre. mais ça ne te ressemble pas de perdre tes affaires. tu es toujours très minutieux et tu sais toujours où se trouve tes affaires. mais aujourd’hui, ce n’est pas le cas. aujourd’hui, tu es dans la tourmente parce que tu as perdu ta carte étudiante. tu te souviens l’avoir sorti pour des photocopies. peut-être qu’elle se trouve là-bas. après tout, ça ne coûte rien d’essayer. tu te lèves et te diriges vers les photocopieuses dans l’espoir de la voir mais en vain également. c’est vide et personne autour de toi ne semble l’avoir vu. tu retournes à l’entrée de la bibliothèque pour demander si quelqu’un l’a ramené. mais encore une fois tu repars bredouilles. tu finis par retourner près de tes affaires et tu t’assieds à nouveau, complètement dépité. qu’est-ce que t’en as foutu ? où tu l’as mise ? tu as beau refaire ta journée, tu ne vois pas où tu aurais pu la perdre. peut-être en prenant de l’argent pour t’acheter à boire tout à l’heure ? mais tu l’aurais vu tomber non ? ça ne coûte rien d’aller vérifier. tu commences donc à ranger tes affaires, cherchant une nouvelle fois, en cas que tu aies oublié deux pages collées l’une à l’autre. cette histoire te prend la tête et tu n’iras pas mieux tant que tu ne l’auras pas récupéré.
© patr.onus
where is it ?
dix minutes que tu cherches en vain ta carte d’étudiant. tu pensais l’avoir rangé à sa place dans ton portefeuille, mais tu ne la retrouves plus. tu pousses un soupir alors que tu défais pour la tu ne sais plus combien de fois, ton sac de cours à sa recherche. tout y passe. tu ouvres tous tes livres, tous tes cahiers, tout ce que tu as sous les yeux pour remettre la main dessus. tu regardes même dans ton sac, pour voir s’il n’y a pas une couture qui a lâché et qu’elle s’est glissé dans la doublure. « qu’est-ce que j’en ai fait ? » te demandes-tu en t’asseyant devant le bordel que tu as mis sur la table que tu utilises pour bosser à la bibliothèque. d’ordinaire, elle est toujours maculée et bien rangée, mais là tout le contenu de ton sac est sur le bois et tu n’as aucune intention pour le moment de ranger. tu prends ta tête dans tes mains et tu pousses un nouveau soupir. tu essaies de refaire ton chemin de la journée en repensant aux endroits où tu aurais pu la perdre. mais ça ne te ressemble pas de perdre tes affaires. tu es toujours très minutieux et tu sais toujours où se trouve tes affaires. mais aujourd’hui, ce n’est pas le cas. aujourd’hui, tu es dans la tourmente parce que tu as perdu ta carte étudiante. tu te souviens l’avoir sorti pour des photocopies. peut-être qu’elle se trouve là-bas. après tout, ça ne coûte rien d’essayer. tu te lèves et te diriges vers les photocopieuses dans l’espoir de la voir mais en vain également. c’est vide et personne autour de toi ne semble l’avoir vu. tu retournes à l’entrée de la bibliothèque pour demander si quelqu’un l’a ramené. mais encore une fois tu repars bredouilles. tu finis par retourner près de tes affaires et tu t’assieds à nouveau, complètement dépité. qu’est-ce que t’en as foutu ? où tu l’as mise ? tu as beau refaire ta journée, tu ne vois pas où tu aurais pu la perdre. peut-être en prenant de l’argent pour t’acheter à boire tout à l’heure ? mais tu l’aurais vu tomber non ? ça ne coûte rien d’aller vérifier. tu commences donc à ranger tes affaires, cherchant une nouvelle fois, en cas que tu aies oublié deux pages collées l’une à l’autre. cette histoire te prend la tête et tu n’iras pas mieux tant que tu ne l’auras pas récupéré.
ft. Park Wu-Yeong
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Re: where is it ? (wu-yeong) | Ven 8 Mar - 19:37 Citer EditerSupprimer
Le silence qui règne tout autour de moi m'apaise. Je regarde le paysage s'offrant à ma vue et en profite bien plus qu'à l'accoutumée. Le vide dans les couloirs est une denrée rare. Pouvoir être seul. Contempler et profiter de cette solitude est monnaie courante pour moi. Même si je dois bien avouer que bon nombre de personnes me trouvent étrange à cause de cela. En temps normal, tout nous pousse à vivre en groupe. Et ce, depuis la toute petite enfance. On nous fait croire que sans les autres, nous ne sommes rien. Je ne suis pas certain du bien-fondé de cette vision de l’humain. Je crois même que se soumettre à ce diktat nous empêche de grandir en sagesse, d’accéder à la Conscience. Notre Conscience. Jamais seul, nous sommes sous dépendance. En prison. Je déteste cette sensation. Alors que, pourtant, nous avons des ressources intérieures impressionnantes. Tous. Sans exception.
Pour moi, la clé du bonheur est, au contraire, d’apprendre, avant tout, à vivre seul. Libre. Libre de porter son propre destin. D’en faire ce que bon nous semble, de le partager avec qui nous le désirons et, pourquoi pas, de ne pas le partager. Je suis le seul à me connaître réellement, sans fard. Le seul à croire suffisamment en moi et à pouvoir faire quelque chose pour moi. Personne ne sait pour moi.
Une fois que l’on a touché à sa solitude, l’on peut vivre en couple ou seul, peu importe. Si je suis sûr de pouvoir vivre sans l’autre, la force est en moi. Je ne crains pas la séparation d’avec l’autre. Je ne lutte pas. Je n’ai peur de rien. J’aime. Savoir que je peux vivre seul me permettra aussi de savoir prendre sur moi, de m’assumer, de tenir bon au lieu d’accabler l’autre, de le peiner ou d’exercer mon emprise sur lui. Apprendre la solitude est l’épreuve majeure de l’existence humaine.
Une épreuve est une chance de découvertes, d’explorations, de questionnements. Le niveau de difficulté de l’épreuve est fonction du changement profond en cours. L’épreuve développe le courage, la patience, la force, l’endurance, la bienveillance, l’humilité. L’épreuve dépouille. L’homme intérieur s’accroit d’autant plus que la difficulté de l’épreuve est grande. Ainsi, affronter sa solitude revient à aborder sa peur de la mort mais aussi de sa propre puissance. Dans le silence, on peut se préparer à son destin de mortel. Cela nous permet de mieux apprécier la Vie, l’Amour. Connaissant la solitude, on vit avec courage, lucidité et attention. Je suis unique, irremplaçable et d’un grand prix. Je deviens acteur de mon histoire. La voix de ma liberté.
Personne ne peut dire ce qui est bon pour moi. Savoir vivre seul est un barrage contre la manipulation mentale, la récupération sectaire, le phénomène de mode. Cela nous renvoie à notre jugement personnel, notre intuition, notre esprit critique. Je suis responsable. Responsable de tout ce qui m’arrive.
Comme Henri Gougaud le disait si bien :
« Il y a beaucoup d’histoires qui racontent l’aventure d’hommes qui partent en quête de l’Eldorado, et qui ne trouvent rien.
Ils reviennent vaincus, et à l’arrivée ils trouvent quelqu’un qui leur dit, ou ils comprennent d’une manière ou d’une autre, que ce qu’ils cherchaient était en eux-mêmes.
On peut se dire : « il aurait pu s’éviter le voyage».
Mais non. On ne peut pas s’éviter le voyage. Il faut le faire quand même.»
Et suivant ce bel exemple, je prends les choses en main et décide de me créer une nouvelle épreuve. Une nouvelle opportunité. En étant responsable de ce qui adviendra par la suite. C'est en pensant, de cette manière, que mon courage fut assez grand pour récupérer et garder la carte d'étudiant d'un inconnu. Et que mes doigts viennent à la serrer tandis que je me mets en quête de retrouver cette personne. Je pris même la parole pour demander à deux, trois, personnes que je croise en chemin s'ils reconnaissent le nom inscrit sur cette toute petite carte. Jusqu'à ce que l'on me guide avec précision à l'endroit où je pourrais retrouver ce garçon. Que va-t-il se passer une fois que je le lui aurais rendu ?
© patr.onus
where is it ?
Le silence qui règne tout autour de moi m'apaise. Je regarde le paysage s'offrant à ma vue et en profite bien plus qu'à l'accoutumée. Le vide dans les couloirs est une denrée rare. Pouvoir être seul. Contempler et profiter de cette solitude est monnaie courante pour moi. Même si je dois bien avouer que bon nombre de personnes me trouvent étrange à cause de cela. En temps normal, tout nous pousse à vivre en groupe. Et ce, depuis la toute petite enfance. On nous fait croire que sans les autres, nous ne sommes rien. Je ne suis pas certain du bien-fondé de cette vision de l’humain. Je crois même que se soumettre à ce diktat nous empêche de grandir en sagesse, d’accéder à la Conscience. Notre Conscience. Jamais seul, nous sommes sous dépendance. En prison. Je déteste cette sensation. Alors que, pourtant, nous avons des ressources intérieures impressionnantes. Tous. Sans exception.
Pour moi, la clé du bonheur est, au contraire, d’apprendre, avant tout, à vivre seul. Libre. Libre de porter son propre destin. D’en faire ce que bon nous semble, de le partager avec qui nous le désirons et, pourquoi pas, de ne pas le partager. Je suis le seul à me connaître réellement, sans fard. Le seul à croire suffisamment en moi et à pouvoir faire quelque chose pour moi. Personne ne sait pour moi.
Une fois que l’on a touché à sa solitude, l’on peut vivre en couple ou seul, peu importe. Si je suis sûr de pouvoir vivre sans l’autre, la force est en moi. Je ne crains pas la séparation d’avec l’autre. Je ne lutte pas. Je n’ai peur de rien. J’aime. Savoir que je peux vivre seul me permettra aussi de savoir prendre sur moi, de m’assumer, de tenir bon au lieu d’accabler l’autre, de le peiner ou d’exercer mon emprise sur lui. Apprendre la solitude est l’épreuve majeure de l’existence humaine.
Une épreuve est une chance de découvertes, d’explorations, de questionnements. Le niveau de difficulté de l’épreuve est fonction du changement profond en cours. L’épreuve développe le courage, la patience, la force, l’endurance, la bienveillance, l’humilité. L’épreuve dépouille. L’homme intérieur s’accroit d’autant plus que la difficulté de l’épreuve est grande. Ainsi, affronter sa solitude revient à aborder sa peur de la mort mais aussi de sa propre puissance. Dans le silence, on peut se préparer à son destin de mortel. Cela nous permet de mieux apprécier la Vie, l’Amour. Connaissant la solitude, on vit avec courage, lucidité et attention. Je suis unique, irremplaçable et d’un grand prix. Je deviens acteur de mon histoire. La voix de ma liberté.
Personne ne peut dire ce qui est bon pour moi. Savoir vivre seul est un barrage contre la manipulation mentale, la récupération sectaire, le phénomène de mode. Cela nous renvoie à notre jugement personnel, notre intuition, notre esprit critique. Je suis responsable. Responsable de tout ce qui m’arrive.
Comme Henri Gougaud le disait si bien :
« Il y a beaucoup d’histoires qui racontent l’aventure d’hommes qui partent en quête de l’Eldorado, et qui ne trouvent rien.
Ils reviennent vaincus, et à l’arrivée ils trouvent quelqu’un qui leur dit, ou ils comprennent d’une manière ou d’une autre, que ce qu’ils cherchaient était en eux-mêmes.
On peut se dire : « il aurait pu s’éviter le voyage».
Mais non. On ne peut pas s’éviter le voyage. Il faut le faire quand même.»
Et suivant ce bel exemple, je prends les choses en main et décide de me créer une nouvelle épreuve. Une nouvelle opportunité. En étant responsable de ce qui adviendra par la suite. C'est en pensant, de cette manière, que mon courage fut assez grand pour récupérer et garder la carte d'étudiant d'un inconnu. Et que mes doigts viennent à la serrer tandis que je me mets en quête de retrouver cette personne. Je pris même la parole pour demander à deux, trois, personnes que je croise en chemin s'ils reconnaissent le nom inscrit sur cette toute petite carte. Jusqu'à ce que l'on me guide avec précision à l'endroit où je pourrais retrouver ce garçon. Que va-t-il se passer une fois que je le lui aurais rendu ?
ft. Eom Seeley