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Doo Leap ~ Jesus lived in a motel room
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Doo Leap ~ Jesus lived in a motel room | Mer 30 Jan - 3:45 Citer EditerSupprimer
Doo Leap
Un tas de lieux, de foyers et aucun qui ne m'attend.
Prénom(s) : | IDENTITY CARD |
Rumeurs d'un ancien temps, ragots de dortoirs et quelques souvenirs bien flous. Leap, prénom dont elle n'apprécie guère la signification, très ironiquement opposée à sa vie, mais dont les quatre lettres gravées à l'encre jusqu'à ce sang qu'elle partage résoudront le plus grand mystère de sa vie. Wolf, une troisième personnalité désormais regrettée. Une femme forte et courageuse. Un corps qui a subi toutes les épreuves de ce monde, une peau adoucie par le sable du Moyen-Orient et des déserts africains ainsi que par la boue salée que laisse les tsunamis tropicaux. Une âme solitaire dont le cri à la lune a fini par lui ramener ses compagnons. Pute, mot qu'elle a entendu bien souvent. Qui la ramène à sa mère. Non, elle n'est pas comme sa génitrice. Quelques traits de ressemblance physique que personne ne peut rapprocher et une naissance dans les égouts de l'humanité, c'est tout ce qu'elle lui a légué. Langages, ô combien de sonorités différentes ont résonné à ses oreilles ses vingt dernières années. Pas vraiment douée pour les études, c'est grâce à son oreille et une grande volonté de s'exprimer qu'elle maîtrise aujourd'hui le coréen et l'anglais qu'elle parle avec un fort accent américain. Le swahili, l'arabe, le créole, le français, le dari, l'hindi, l'ourdou, le russe le vietnamien, le khmer et une pelleté d'autres langues sonnent familièrement à ses oreilles. Fille du monde, abandonnée par sa mère patrie, accueillie de force par le pays du matin calme. Sang mélangé aux origines floues. Leap n'a pas de sentiment national. Mais après avoir parcouru le monde, elle a comprit une chose importante : nous sommes tous les enfants de la Terre. Remarque allant ironiquement avec son ancien surnom de "sang boueux" (que les enfants sont sympathiques entre eux). Dessin et tatouage, son premier moyen d'expression qu'elle redécouvrit à l'armée, notamment auprès de camarades américains, elle s'en passionna. Elle a tatoué la mascotte de son unité sur une partie de son corps que seule des mains féminines soigneusement choisies auront le privilège d'y avoir accès. Rumeurs, si elles étaient légions pendant son adolescence, elle est partie si longtemps et n'ai jamais revenu dans la petite ville coréenne où elle a grandi. Dans la grande Seoul, elle est une âme invisible, longeant les murs, être nocturne. Alors les dires se sont tus. Pourtant, le monde de la nuit ne peut qu'inventer des légendes sur cette femme mystérieuse qui marque au fer rouge les mémoires en un coup de brise. Le serpent boiteux, si sa silhouette fine et gracieuse donne envie de l'attraper, elle se faufile avec agilité à travers les mains gourmandes. Attention, si vous tentez de l'approcher, à ne pas vous faire mordre. Son venin, poison qu'est l'amour et la séduction, est dangereux. Mais quand elle disparaît au loin, elle parait de plus en plus frêle, fragile, cassée à l'image de sa jambe qu'elle traîne avec difficulté. Non, le bois courbé qu'elle trimbale par temps pluvieux n'est pas qu'un accessoire de mode. Perdue, entre antidouleurs, antidépresseurs et mauvais mélange d'alcool, la demoiselle qui n'a toujours eu qu'une partie de sa tête semble n'être plus que l'ombre d'elle-même. Dieu, un des piliers les plus stables de sa vie. Sa croyance. Elle n'en a que faire si les autres chrétiens voient d'un mauvais œil ses actions et son comportement. Ils n'y comprennent pas grand chose. Sa foi est inaltérable. Son plat préféré est le poulet moambe et sa couleur préférée est le bleu. | Ce n'est pas grave si tu ne m'aimes pas, tout le monde n'a pas bon goût. Leap, ces quatre lettres que je te donne signifient chance, richesse, succès. Doo, nom choisi par ta sœur. Doo Leap tu ne seras pas n’importe qui, tu es l’espoir que je porte en ton prénom, tu es la rareté que j’édifie dans ce nom. Tout ça, je le sais bien, c’est du bullshit. Pourquoi devrais-je représenter leur victoire ? Je suis bien loin d’en être une. Âme dépravée. Je longeais encore les murs crasseux de la grande ville avant d’être secouru par un ancien corps que j’ai si souvent protégé. Je ne suis ni intelligente, j’ai obtenu ce papier à la fin du lycée difficilement et ne suis entrée dans aucune université prestigieuse, ni saine d’esprit. Qui suis-je ? Je ne le sais plus très bien. L’importance d’un passé que je ne peux me remémorer correctement influençant ma personnalité, je suis une personne particulièrement imprévisible. Les quelques bribes de souvenirs que j’arrive à rattraper me font suffoquer par leur cruauté. Je les ai vues les horreurs de ce monde, de près, elles ne m’ont pas frôlé ; elles ont explosé en moi. Elles m’ont fauché les jambes, paralysé la tête. Pourquoi est-ce que je continue à me relever ? C’est la seule chose que j’ai appris à faire. Tomber dans la boue, m’en arracher avec effort, mais je n’en reste pas moins sale. Si seulement je n’en avais rien à faire… Quoique, c’est un peu vrai. J’ai toujours su qu’on ne peut réellement compter que sur soi-même. J’en suis devenue très solitaire et indépendante. Ça me va ainsi. Je n’ai pas à me préoccuper d’une quelconque pression sociale ou familiale. Je m’en fiche pas mal, la seule personne que je dois satisfaire c’est moi. Pourtant, je suis aussi loyale et aimante. Mes proches sont plus précieux à mes yeux que ma propre personne. Je les ai défendus au péril de ma vie plus d’une fois. Nous ne partageons peut être pas le même sang mais nous sommes liés par quelque chose de bien plus fort. Pas une simple amitié, une expérience comme nulle autre. Celle de la solidarité. Même s’ils sont loin de moi maintenant. Ils me disaient souvent que j’avais le cœur sur la main, toujours prête à aider les plus démunis. Sûrement parce que, moi aussi, quelqu’un m’a tendu sa main un jour et, grâce à ce simple acte, j’ai eu la possibilité de devenir quelqu’un. J’aurai aimé porter plainte contre mes parents pour m’avoir donné la vie. Je ne suis pas une enfant voulue, je ne suis pas une enfant aimée. Mais puisque j’étais déjà de ce monde alors Il a décidé de me donner une chance. Ce n’était pas facile, je voyais dans leurs yeux que eux aussi auraient préféré que je ne naisse jamais. Mieux ne pas avoir eu de vie que d’avoir la mienne. Dieu a pourtant décidé de m’insuffler la vie alors je crois en une sorte de destin. Malgré les circonstances, je respire parce que j’ai quelque chose à accomplir. Des vies, j’en ai sauvé beaucoup. J’en ai aussi ôté. Maintenant, je me retrouve simple citoyenne. Mon chemin a pris un tournant et je dois encore comprendre la voie que je dois maintenant emprunter. Seulement mes démons intérieurs m’empêchent d’avancer. J'apparais à cette société comme mystérieuse. Je n’aime pas me dévoiler, j’ai l’impression que si je retire une écaille de ma carapace alors on en profitera pour m’enfoncer une épée acérée dans le dos. On m’achèvera et je ne me suis pas battue pour vivre depuis ma naissance pour qu’on m’achève en un coup. Hargneuse, je n’irai pas en enfer seule. Je me battrais encore et toujours; essoufflée, épuisée, à peine vivante, je continuerais de mordre, griffer, avancer. Ils en font des suppositions sur moi mais je ne suis pas si extraordinaire. Je pars avec un flot de mauvais points. J’ai peut-être brillé un jour, mais je ne suis plus qu’une droguée alcoolique dont le corps recherche un peu de plaisir après tout ce qu’il a enduré. Amoureuse, oui je l’ai été. D’une demoiselle. J’aime le corps des femmes, j’aime ses formes, ses défauts, sa fragilité qui en fait sa force. Des sentiments, ça fait bien longtemps que je n’en ai pas eu. Pourtant, derrière mon gilet pare-balle, il y a plus qu’un corps qui veut être caressé, s’y trouve aussi un être qui veut être aimé et pleinement accepté ne serait-ce que par une personne. Une femme patiente qui soignera les plaies infectées une à une et à qui, en retour, je donnerais mon âme. La passion, dans l’entièreté de ses définitions, est ce qui me tient encore debout aujourd’hui. Je dois me reprendre et trouver une bonne raison de chaque matin me réveiller en souriant. Je n’ai plus à endurer ou subsister, je peux vivre désormais. |
Lucky~ Je vous aime~ J'espère que malgré le darkness de ce personnage, vous saurez y trouver la lumière de votre inspiration et ayez envie de rp avec elle~
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Re: Doo Leap ~ Jesus lived in a motel room | Mer 30 Jan - 3:46 Citer EditerSupprimer
Even some demons die angels
Je marche tranquillement, je fais comme si tout allait bien alors qu'en réalité ma chaussette est en train de glisser dans ma chaussure...
Résumé de la séance n°1 avec Leap.
Jeune fille de neuf ans ramenée du Cambodge par l’association coréenne de lutte contre la maltraitance infantile. J’ai pu comprendre qu’ils travaillent avec des organisations américaines et l’UNICEF pour réaliser ce genre d’action. Leap a été prénommée par l’équipe coréenne qui l’a secouru du réseau de prostitution infantile dans lequel elle a passé plusieurs années. La petite ne parle pas un mot mais après quelques examens nous nous sommes rendus compte que son mutisme vient d’un trouble psychologique. Première séance privé entre moi et la petite. Elle n’a pas émis un son. Elle ne connaît pas la langue coréenne. Elle ne semble pas non plus pouvoir lire ou écrire. Très méfiante, elle a commencé par me regarder pendant trente minutes sans rien faire puis, petit à petit, à accepter de prendre les jouets que je lui présentais dans les mains. Elle réagit aux objets les plus simples et sait un peu dessiner. Leap a un retard de développement important et il est nécessaire qu’elle dispose d’un suivi psychologique et médical.
Résumé de la séance n°15 avec Leap.
Les rendez-vous semblent pesant pour elle. Je pense les réduire fortement en conseillant cependant qu’elle voit régulièrement la pédiatre et l’orthophoniste. Si je m’inquiétais de ne la voir jamais pleurer, elle verse maintenant des larmes à chaque séance. Elle sort enfin de l’hôpital aujourd’hui après avoir repris des forces suite à ses opérations gynécologiques. Son rapport à la sexualité sera particulièrement à surveiller, notamment lors de sa puberté. Elle doit s’approprier son corps qui n’a jusque là été considéré que comme un objet. Elle n’a pas l’air d’avoir particulièrement peur des hommes adultes. Elle entre en orphelinat demain, il faudra particulièrement la surveiller pendant les premières semaines puis nous diminuerons les séances.
Résumé de la séance n°27 avec Doo Leap.
Après trois mois à l’orphelinat Leap a fait de gros efforts pour prendre la parole et s’exprimer par quelques mots de coréen. Elle commence à développer de bons rapports sociaux mais les sœurs m’ont fait remarqué qu’elle ment facilement et a des comportements agressifs. De ce qu’elle arrive à m’exprimer, elle paraît confuse et comme étant extérieure à certains événements de sa vie. Une des sœurs lui a donné le nom de Doo, un nom particulièrement rare en Corée. Elle lui a dit de le porter avec fierté et Leap a l’air de beaucoup l’apprécier même si j'ai dû lui expliquer son utilité.
Extrait du journal de Leap, 12 ans. Gribouillis nocturnes après une nuit agitée.
Pièce sombre. Femme, maman ? Petit garçon bien habillé qui part, je pleure. La femme fait peur. Visage, cernes, peau blanche, veines bleus. Elle tient ma main trop fort, je hurle. Je hurle, je hurle… Oublié reste du rêve.
Résumé de la séance n°201 avec Doo Leap.
Leap vit mal le collège, elle préférait étudier à l’orphelinat. Les enfants semblent cruels avec elle même si tous les orphelins ont l’air de subir le même sort. Même chez les sœurs elle se sent exclu à cause de sa mixité. Elle a fugué en prenant de l’argent pour faire un test ADN et prouver que son père est bien coréen. Elle semble désormais vouloir le chercher. Elle prend malgré tout les choses avec beaucoup de recul, elle ne laisse pas les choses l’atteindre si facilement comme avant quand la moindre chose l’irritait. Je pense que le diagnostic d’amnésies partielles et répétitives auquel nous sommes arrivées après des années de thérapie l’aide beaucoup. Elle ne sent plus injustement traité de menteuse et peut se voir comme une adolescente presque normale. Elle travaille beaucoup sur son amnésie et marque dans un journal tous les souvenirs dont elle pense se rappeler mais comme dans beaucoup de cas d’amnésie, elle semble développer beaucoup de faux souvenirs. Je reste malgré tout satisfaite de ses progrès et prévoit de diminuer ses rendez-vous.
Extrait du journal de Leap, 16 ans.
Du sang, du sang. Mon poing ensanglanté après avoir frappé cet imbécile. Si seulement ce n’était pas un rêve… Des gens de l’association qui m'a secouru et amené en Corée sont venus prendre de mes nouvelles. J’ai posé des questions sur ma mère, apparemment elle serait décédée peu après m’avoir vendue. Elle avait le sida. J’ai fait tout un tas de test tellement j’étais flippée mais je n’ai rien. Je ne sais pas comment Woo Sung l’a appris mais désormais j’ai aussi le surnom de « Pestiféré » au lycée. Il est idiot, il peut pas différencier la peste du sida ? En tout cas je suis sûre maintenant que mon rêve sur mon père était faux. Je ne l’ai sûrement jamais vu, on m’a expliqué que ma mère était une prostituée, elle-même ne devait pas savoir qui était mon géniteur.
- Est-ce que vous croyez que la sexualité d’une personne peut être influencé par son passé et ses expériences ? demande timidement la jeune fille à sa psychologue.
- Bien sûr, c’est pour ça que les sexologues existent. Mais… ça dépend de ce que tu entends par sexualité ? répond la vieille dame.
- Je veux dire son orientation sexuelle…
- Ah. Dans ce cas… Je dirais qu’il y a plusieurs écoles. On peut penser que ça a une certaine influence, d’autres disent que c’est scientifique. Mais enfin soyons raisonnable, l’expérience de quelqu’un ne peut réellement changer son orientation, sinon tous les coréens de ce pays seraient hétérosexuels au vu de comment la société perçoit l’homosexualité. Ou alors tous les homosexuels seraient masochistes. Je dirais donc que ça n’a pas de réelle influence. Qu'on est juste ce qu'on est. Mais pourquoi me demander ça ?
- Juste... Comme ça.
Séance n°273 avec Doo Leap.
Je me suis rendue compte que la petite fille était désormais une jeune femme. Je me souviens de la première fois qu’une famille l’avait rejetée, les crises qu’elle avait fait dans mon bureau, me frappant même. La deuxième fois elle avait pleuré en me disant qu’elle ne valait rien. Cette fois-ci elle l’a pris avec beaucoup plus de recul et m’a calmement expliqué qu’elle choisirait elle-même sa famille mais je me demande ce qu’elle voulait dire par là… Je l’ai félicité pour avoir terminé le lycée, elle a fait tant d'efforts pour avoir des résultats convenables. Il y a sept ans elle n’était même pas capable de parler correctement.
Ajouts : Elle s’est engagée dans l’armée. Je ne m’attendais pas à cette réponse là. Je dois fournir des certificats attestant que son état mental est désormais stable. Je crois que cela marque la fin de nos séances, j’en suis émue. Elle est venue me remercier et m’annoncer qu’elle me donnerait des nouvelles de temps en temps.
Lettre de Doo Leap à Mme Kim, psychologue.
Chère Mme La Psy,
Aujourd’hui je suis devenue lieutenant. Je crois que j’ai cloué le bec à tous mes collègues. Non seulement je suis une femme militaire, je suis une métisse asiatique (la réaction de mes collègues américains était hilarante là-dessus, il fallait voir leur tête quand on leur a dit qu’ils allaient être dirigé par une femme coréenne) mais je suis également très jeune. Si je sais bien que je ne suis pas très intelligente et que je n’ai pas une très bonne mémoire (même si mes crises d’amnésie sont terminés depuis bien longtemps malgré que mes souvenirs de jeunesse restent très flous ah ah) je crois que la vie m’a montré que mon dur labeur est récompensé. Et ça me rassure sur la raison de mon existence. Même si quelques remarques ont fusé, j’ai particulièrement aimé la réaction de mon unité. Si je dois me choisir une vraie famille, je les choisirais eux. Je suis fière de porter le casque bleu à leur côté. Voilà, je vous écris les dernières nouvelles, je ne vais pas vous raconter mes opérations et les visions difficiles auxquels je fais face. Je ne veux pas vous inquiéter même si vous savez que j’ai le cœur bien accroché.
Il fait toujours beau et chaud ici, vous devriez venir bronzer un peu ! Votre peau est-elle toujours aussi blanche et dénuée de tatouages ou cicatrices ? On n’en voit peu des peaux comme la vôtre dans l’armée.
Mes amitiés,
Doo Leap.
Séance n°1, patiente Doo Leap, dossier à récupérer auprès de Mme Kim.
Doo Leap semble souffrir d’une amnésie sévère concernant les événements récents mais également plus anciens. Elle semble s’inventer des souvenirs plus heureux. Je ne pense pas que ces symptômes soient particulièrement alarmants, après un tel traumatisme il est normal que la mémoire tente de refouler des souvenirs trop douloureux. L’opération s’est bien passé, elle a déjà commencé les séances de kiné. Au vu de sa détermination je pense qu’elle remarchera très vite. Se méfier de ses possibles réactions quand elle apprendra qu’elle ne pourra pas retrouver une jambe entièrement motrice et par conséquent qu’elle est inapte à retourner dans l’armée.
Séance n°15, patiente Doo Leap.
La patiente a besoin d’un suivi psychologique important en vu des crises amnésiques qui sont réapparus suite à l’attentat et des crises d’anxiété qu’elle a développé. J’ai peur qu’une fois retourné à la civilisation elle ne soit pas capable de s’occuper d’elle-même.
Journal de Doo Leap retrouvé dans des toilettes publics, rêve.
Feu. Coups de feu. Comme la pluie. Sang, du sang. Petite fille dans le fossé, je me rapproche : c’est moi.
- Ça va ? Les vêtements sont à ta taille ? Heureusement que mon ex-femme a oublié quelques fringues.
- Non c’est très bien… Je suis désolée de te déranger comme ça…
- Je préfère que tu envahisses mon appartement à moitié vide que tu restes à vivre dans la rue. Tu sais… moi aussi j’ai connu ce moment de flottement quand j’ai quitté l’armée… C’est normal de s’entraider, camarade. D’ailleurs…
- D’ailleurs ?
- Je serais ravi de voir la fameuse Wolf travailler à nouveau avec moi !
- Ne m’appelle plus comme ça… Un travail ?
- Oui. Garde du corps… Enfin tu peux faire ça temporairement le temps de savoir ce que tu veux vraiment faire de ta vie ! Tu dois pas tellement manquer d’argent mais ça te permettra de te réintégrer à la société tu vois…
- J’y ai un jour été intégré ? Ah, non laisse tes yeux choqués, je plaisante. Ça me paraît bien oui. Pas trop dépaysant. Merci pour tout. J’ai bien raison de te considérer comme un grand-frère.
Nouveau journal à songe de Doo Leap.
Un rêve m’a réveillé cette nuit et je me suis tapée une crise d’angoisse monumentale. Quand je me suis rendormie j’en ai fais un autre… Le même petit garçon bien habillé qui part pendant que je pleure et ma mère qui me serre la main trop fort… Qui est-il ?
Jeune fille de neuf ans ramenée du Cambodge par l’association coréenne de lutte contre la maltraitance infantile. J’ai pu comprendre qu’ils travaillent avec des organisations américaines et l’UNICEF pour réaliser ce genre d’action. Leap a été prénommée par l’équipe coréenne qui l’a secouru du réseau de prostitution infantile dans lequel elle a passé plusieurs années. La petite ne parle pas un mot mais après quelques examens nous nous sommes rendus compte que son mutisme vient d’un trouble psychologique. Première séance privé entre moi et la petite. Elle n’a pas émis un son. Elle ne connaît pas la langue coréenne. Elle ne semble pas non plus pouvoir lire ou écrire. Très méfiante, elle a commencé par me regarder pendant trente minutes sans rien faire puis, petit à petit, à accepter de prendre les jouets que je lui présentais dans les mains. Elle réagit aux objets les plus simples et sait un peu dessiner. Leap a un retard de développement important et il est nécessaire qu’elle dispose d’un suivi psychologique et médical.
Résumé de la séance n°15 avec Leap.
Les rendez-vous semblent pesant pour elle. Je pense les réduire fortement en conseillant cependant qu’elle voit régulièrement la pédiatre et l’orthophoniste. Si je m’inquiétais de ne la voir jamais pleurer, elle verse maintenant des larmes à chaque séance. Elle sort enfin de l’hôpital aujourd’hui après avoir repris des forces suite à ses opérations gynécologiques. Son rapport à la sexualité sera particulièrement à surveiller, notamment lors de sa puberté. Elle doit s’approprier son corps qui n’a jusque là été considéré que comme un objet. Elle n’a pas l’air d’avoir particulièrement peur des hommes adultes. Elle entre en orphelinat demain, il faudra particulièrement la surveiller pendant les premières semaines puis nous diminuerons les séances.
Résumé de la séance n°27 avec Doo Leap.
Après trois mois à l’orphelinat Leap a fait de gros efforts pour prendre la parole et s’exprimer par quelques mots de coréen. Elle commence à développer de bons rapports sociaux mais les sœurs m’ont fait remarqué qu’elle ment facilement et a des comportements agressifs. De ce qu’elle arrive à m’exprimer, elle paraît confuse et comme étant extérieure à certains événements de sa vie. Une des sœurs lui a donné le nom de Doo, un nom particulièrement rare en Corée. Elle lui a dit de le porter avec fierté et Leap a l’air de beaucoup l’apprécier même si j'ai dû lui expliquer son utilité.
Extrait du journal de Leap, 12 ans. Gribouillis nocturnes après une nuit agitée.
Pièce sombre. Femme, maman ? Petit garçon bien habillé qui part, je pleure. La femme fait peur. Visage, cernes, peau blanche, veines bleus. Elle tient ma main trop fort, je hurle. Je hurle, je hurle… Oublié reste du rêve.
Résumé de la séance n°201 avec Doo Leap.
Leap vit mal le collège, elle préférait étudier à l’orphelinat. Les enfants semblent cruels avec elle même si tous les orphelins ont l’air de subir le même sort. Même chez les sœurs elle se sent exclu à cause de sa mixité. Elle a fugué en prenant de l’argent pour faire un test ADN et prouver que son père est bien coréen. Elle semble désormais vouloir le chercher. Elle prend malgré tout les choses avec beaucoup de recul, elle ne laisse pas les choses l’atteindre si facilement comme avant quand la moindre chose l’irritait. Je pense que le diagnostic d’amnésies partielles et répétitives auquel nous sommes arrivées après des années de thérapie l’aide beaucoup. Elle ne sent plus injustement traité de menteuse et peut se voir comme une adolescente presque normale. Elle travaille beaucoup sur son amnésie et marque dans un journal tous les souvenirs dont elle pense se rappeler mais comme dans beaucoup de cas d’amnésie, elle semble développer beaucoup de faux souvenirs. Je reste malgré tout satisfaite de ses progrès et prévoit de diminuer ses rendez-vous.
Extrait du journal de Leap, 16 ans.
Du sang, du sang. Mon poing ensanglanté après avoir frappé cet imbécile. Si seulement ce n’était pas un rêve… Des gens de l’association qui m'a secouru et amené en Corée sont venus prendre de mes nouvelles. J’ai posé des questions sur ma mère, apparemment elle serait décédée peu après m’avoir vendue. Elle avait le sida. J’ai fait tout un tas de test tellement j’étais flippée mais je n’ai rien. Je ne sais pas comment Woo Sung l’a appris mais désormais j’ai aussi le surnom de « Pestiféré » au lycée. Il est idiot, il peut pas différencier la peste du sida ? En tout cas je suis sûre maintenant que mon rêve sur mon père était faux. Je ne l’ai sûrement jamais vu, on m’a expliqué que ma mère était une prostituée, elle-même ne devait pas savoir qui était mon géniteur.
- Est-ce que vous croyez que la sexualité d’une personne peut être influencé par son passé et ses expériences ? demande timidement la jeune fille à sa psychologue.
- Bien sûr, c’est pour ça que les sexologues existent. Mais… ça dépend de ce que tu entends par sexualité ? répond la vieille dame.
- Je veux dire son orientation sexuelle…
- Ah. Dans ce cas… Je dirais qu’il y a plusieurs écoles. On peut penser que ça a une certaine influence, d’autres disent que c’est scientifique. Mais enfin soyons raisonnable, l’expérience de quelqu’un ne peut réellement changer son orientation, sinon tous les coréens de ce pays seraient hétérosexuels au vu de comment la société perçoit l’homosexualité. Ou alors tous les homosexuels seraient masochistes. Je dirais donc que ça n’a pas de réelle influence. Qu'on est juste ce qu'on est. Mais pourquoi me demander ça ?
- Juste... Comme ça.
Séance n°273 avec Doo Leap.
Je me suis rendue compte que la petite fille était désormais une jeune femme. Je me souviens de la première fois qu’une famille l’avait rejetée, les crises qu’elle avait fait dans mon bureau, me frappant même. La deuxième fois elle avait pleuré en me disant qu’elle ne valait rien. Cette fois-ci elle l’a pris avec beaucoup plus de recul et m’a calmement expliqué qu’elle choisirait elle-même sa famille mais je me demande ce qu’elle voulait dire par là… Je l’ai félicité pour avoir terminé le lycée, elle a fait tant d'efforts pour avoir des résultats convenables. Il y a sept ans elle n’était même pas capable de parler correctement.
Ajouts : Elle s’est engagée dans l’armée. Je ne m’attendais pas à cette réponse là. Je dois fournir des certificats attestant que son état mental est désormais stable. Je crois que cela marque la fin de nos séances, j’en suis émue. Elle est venue me remercier et m’annoncer qu’elle me donnerait des nouvelles de temps en temps.
Lettre de Doo Leap à Mme Kim, psychologue.
Chère Mme La Psy,
Aujourd’hui je suis devenue lieutenant. Je crois que j’ai cloué le bec à tous mes collègues. Non seulement je suis une femme militaire, je suis une métisse asiatique (la réaction de mes collègues américains était hilarante là-dessus, il fallait voir leur tête quand on leur a dit qu’ils allaient être dirigé par une femme coréenne) mais je suis également très jeune. Si je sais bien que je ne suis pas très intelligente et que je n’ai pas une très bonne mémoire (même si mes crises d’amnésie sont terminés depuis bien longtemps malgré que mes souvenirs de jeunesse restent très flous ah ah) je crois que la vie m’a montré que mon dur labeur est récompensé. Et ça me rassure sur la raison de mon existence. Même si quelques remarques ont fusé, j’ai particulièrement aimé la réaction de mon unité. Si je dois me choisir une vraie famille, je les choisirais eux. Je suis fière de porter le casque bleu à leur côté. Voilà, je vous écris les dernières nouvelles, je ne vais pas vous raconter mes opérations et les visions difficiles auxquels je fais face. Je ne veux pas vous inquiéter même si vous savez que j’ai le cœur bien accroché.
Il fait toujours beau et chaud ici, vous devriez venir bronzer un peu ! Votre peau est-elle toujours aussi blanche et dénuée de tatouages ou cicatrices ? On n’en voit peu des peaux comme la vôtre dans l’armée.
Mes amitiés,
Doo Leap.
Séance n°1, patiente Doo Leap, dossier à récupérer auprès de Mme Kim.
Doo Leap semble souffrir d’une amnésie sévère concernant les événements récents mais également plus anciens. Elle semble s’inventer des souvenirs plus heureux. Je ne pense pas que ces symptômes soient particulièrement alarmants, après un tel traumatisme il est normal que la mémoire tente de refouler des souvenirs trop douloureux. L’opération s’est bien passé, elle a déjà commencé les séances de kiné. Au vu de sa détermination je pense qu’elle remarchera très vite. Se méfier de ses possibles réactions quand elle apprendra qu’elle ne pourra pas retrouver une jambe entièrement motrice et par conséquent qu’elle est inapte à retourner dans l’armée.
Séance n°15, patiente Doo Leap.
La patiente a besoin d’un suivi psychologique important en vu des crises amnésiques qui sont réapparus suite à l’attentat et des crises d’anxiété qu’elle a développé. J’ai peur qu’une fois retourné à la civilisation elle ne soit pas capable de s’occuper d’elle-même.
Journal de Doo Leap retrouvé dans des toilettes publics, rêve.
Feu. Coups de feu. Comme la pluie. Sang, du sang. Petite fille dans le fossé, je me rapproche : c’est moi.
- Ça va ? Les vêtements sont à ta taille ? Heureusement que mon ex-femme a oublié quelques fringues.
- Non c’est très bien… Je suis désolée de te déranger comme ça…
- Je préfère que tu envahisses mon appartement à moitié vide que tu restes à vivre dans la rue. Tu sais… moi aussi j’ai connu ce moment de flottement quand j’ai quitté l’armée… C’est normal de s’entraider, camarade. D’ailleurs…
- D’ailleurs ?
- Je serais ravi de voir la fameuse Wolf travailler à nouveau avec moi !
- Ne m’appelle plus comme ça… Un travail ?
- Oui. Garde du corps… Enfin tu peux faire ça temporairement le temps de savoir ce que tu veux vraiment faire de ta vie ! Tu dois pas tellement manquer d’argent mais ça te permettra de te réintégrer à la société tu vois…
- J’y ai un jour été intégré ? Ah, non laisse tes yeux choqués, je plaisante. Ça me paraît bien oui. Pas trop dépaysant. Merci pour tout. J’ai bien raison de te considérer comme un grand-frère.
Nouveau journal à songe de Doo Leap.
Un rêve m’a réveillé cette nuit et je me suis tapée une crise d’angoisse monumentale. Quand je me suis rendormie j’en ai fais un autre… Le même petit garçon bien habillé qui part pendant que je pleure et ma mère qui me serre la main trop fort… Qui est-il ?
Han Seok Won
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Pseudo : Hellvia
Célébrité : Park Sung Hoon (ENHYPEN)
Messages : 3365
Âge : 22
Re: Doo Leap ~ Jesus lived in a motel room | Mer 30 Jan - 9:29 Citer EditerSupprimer
rebienvenue
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Re: Doo Leap ~ Jesus lived in a motel room | Mer 30 Jan - 11:21 Citer EditerSupprimer
GAIN
MON DIEU
MY QUEEN
MA REINE
AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH
pardon
rebienvenue
MON DIEU
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AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH
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Re: Doo Leap ~ Jesus lived in a motel room | Mer 30 Jan - 12:14 Citer EditerSupprimer
Rebienvenue madame le suspens Bon courage pour ta fiche
Invité
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Re: Doo Leap ~ Jesus lived in a motel room | Mer 30 Jan - 12:30 Citer EditerSupprimer
JE SUIS OUTREE EXTRÊMEMENT OUTREE ABSOLUMENT OUTREE !!!!!!
re.bon courage pour la fiche.
re.
Invité
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Re: Doo Leap ~ Jesus lived in a motel room | Mer 30 Jan - 14:18 Citer EditerSupprimer
Je crois que Kry est outrée
RE !
Curieuse de voir ce perso que tu vends depuis si longtemps !
RE !
Curieuse de voir ce perso que tu vends depuis si longtemps !
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Re: Doo Leap ~ Jesus lived in a motel room | Mer 30 Jan - 15:01 Citer EditerSupprimer
une femme qui aime les femmes, je dis oui
rebienvenue ici
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Re: Doo Leap ~ Jesus lived in a motel room | Mer 30 Jan - 15:38 Citer EditerSupprimer
rebienvenue
le perso a l'air tellement badass
le perso a l'air tellement badass
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