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J'aurais du m'branler - FT liem

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J'aurais du m'branler - FT liem | Mar 19 Fév - 1:44
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Une nuit. Rien qu'une nuit sans souvenir et tout a basculé dans sa tête. Dans sa logique. Dans sa libido. Un vrai bordel et il ne souvient pas. Il a besoin de savoir pourtant. Il n'y a rien de pire pour un Sang Ae de ne pas savoir. La réponse à l'équation de sa libido. Est-ce qu'il a ce penchant? Pourtant, tous ces mecs qu'il croise dehors, il s'en contrefout, il les mate pas et n'en pas envie. Alors il est où son problème putain. Ça le fout en boule en lui-même, il en peut plus de tous ces jours à tourner en rond quand il n'étudie pas. Même la musique n’apaise pas sa torpeur. Il en a envie, de sexe, de contact. Il se prive en pensant que c'est la solution , que ça va s'effacer. Il a le choix, certaines le convoitent depuis un moment mais il refuse, pour ne pas avoir à se les coltiner après avoir coucher avec. Parce que c'est des malines. Elles te sortent qu'elles sont pas intéressées par une relation sérieuse, et après, elles te courant après en te gueulant qu'elles sont enceintes, ce qui techniquement est impossible, il s'est toujours protégé, et puis il en a eu que deux. Mais l'équation a changé. Il a besoin de se prouver qu'il est hétéro. Tous les Yu sont hétéro, hors de question qu'il fasse exception à la règle. Sans compter qu'il a déjà fait exception dans bien des domaines, donc s'il pouvait éviter de se la jouer un peu plus "bizarre", ce serait bien. Les gay et les bi le frapperait avec ce terme de "bizarre", parce que ça n'a rien de bizarre, chacun est comme il est , mais dans la logique pragmatique de Sang Ae, ce n'est pas logique. Du moins il veut se mentir, c'est mieux. Mieux vaut le déni que d'admettre qu'on bande devant des abdos masculins. Le déni, une spécialité des Yu. Au moins, il en est un pour ça. Ils sont proches, mais il n'a dit à personne ce qui lui ait arrivé ce soir là sous l'effet de la drogue, ça bousillerait toute son image de petit prince parfait. Il a merdé, gravement merdé. Et il se dit qu'il tronche une nana sans identité, contre un peu de tune, ça remettra d’aplomb sa fierté d'hétéro contrarié. C'est pour ça qu'il est devant cet endroit. Maison close qu'ils appellent ça. Tu parles d'un nom. Toutes les maisons sont closes si on part du principe qu'elles ont toutes des portes et des fenêtres. On juge pas ok! Il essaie de se rassurer par des choses rationnelles, qu'il va faire un truc complètement irrationnel. C'est n'importe quoi. Soigner un mal par le mal. Donc l’irrationalité par l’irrationalité.

Un premier pas dedans. Mais pas n'importe comment parce qu'il est couvert de haut en bas. Un lourd jean un peu déchiré, un sweet à capuche large, long et sombre, une casquette qui lui cache la moitié du visage, le reste dissimulé sous un masque bleuté... Des godasses lourdes qui parcourt le peu de trajet pour disparaître totalement de la vue de la rue. Il est dedans. Une musique pas trop dégueu , de l'alcool au bar qui longe la pièce la plus grande, hall de drague, de prémices , de tout ce qu'on veut. Les mains dans les poches, l'odeur du sexe, des parfums abusifs et des crêmes pour corps passe à travers le tissu de son masque et il avale sa salive. Une nana passe devant lui, un peu trop potelée à son gout. Faut dire qu'il est habitué à voir sa jumelle toute fine en permanence. Déformation fraternelle? Ça n'existe pas, mais ici, c'est valable. Ses yeux sombres bifurquent sur une autre silhouette aux seins presque nus, et à la croupe discrète, le regard perçant. Celle là lui plait déjà plus. Il s'appuie à un poteau, se contentant pour le moment de l'observer, quand elle s'approche et lui sourit. Elle ne voit pas à quoi il ressemble et pourtant vu son style, elle sait qu'il est jeune et ça lui plait. Ça pourrait être un psycho, elle n'en a cure. Elle se contente de passer ses doigts manucurés sur le rebord de la capuche qui englobe la tête du nouveau venu, puis dans sa main, et l'attire derrière elle. Objectif , se trouver une chambre avec lui.

Sang Ae se dit que si sa jumelle savait où il est allé et pour quoi faire, elle le tuerait probablement mais il en a besoin. Vraiment. Sinon il va pété un truc à force de ne pas se défrustrer. Et se branler, ça va un moment mais c'est pas aussi efficace. Tout le monde le voit comme sage et réfléchi mais il a besoin de lâcher prise parfois, alors il le fait en secret, pour pas entacher son image. Le couloir est long, mais la moquette abrège le bruit de leur pas. Il observe ses courbes bouger doucement, souplement... comme un balai de phéromones...ça va le tuer, il devrait être aveugle parfois. Ce serait mieux. C'est toujours le visuel qui le flingue. Et vu qu'il est pointilleux, il s'arrête sur chaque détail. Il tourne à un virage et croise un couple... les évite, mais se heurte sans violence à quelqu'un d'autre, manquant de le pousser carrément dans le mur. D'un geste prévenant, à l'opposé de l'image froide qu'il renvoie sous cette apparence, il le retient par le bras. "Par..."  Il n'aurait peut-être pas du. Parce que même si on ne distingue que ses yeux, y'a pas photo sur ce qu'il fixe. Le mec qu'il vient d’empêcher de se vautrer par sa faute. "...don..." En quelques secondes, il est passé du visage avec cette tignasse humide, à ses épaules... et ... putain ok. Il se racle la gorge et le lâche direct, soufflant sous son masque et regardant ailleurs. Non. On a dit non! Une fille putain! Une fille. Il se passe une main sur le visage, l'autre main sur le mur, soufflant de nouveau. Contrôle. Ok. Il regarde devant , sauf que... y'a plus la fille. Il la voit disparaître au fond du couloir. On vient de lui chourer ou il rêve? Oh! Elle était à lui! C'est quoi ce foirage! Plus de fille mais par contre l'autre type est là. Pourquoi tu t'en vas pas toi! C'est peut-être lui qui devrait partir. Oui c'était une très mauvaise idée. Ok la sortie, elle est par où? Tout se ressemble ici. Demi tour et le voilà qui part dans l'idée de s'évader.
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Re: J'aurais du m'branler - FT liem | Mar 19 Fév - 17:11
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J'aurais du m'branler
ft. sang ae
Un longue soirée de travail. Travail que je n’étais même pas obligé de faire. Certains se suaient et pleuraient des larmes de sang avec des boulot qu’ils détestaient. Tout ça pour quoi ? Les factures ? La nourriture ? Voilà tant de choses qui n’étaient que des détails pour moi. Je n’avais jamais à penser à cela. Parce que personne ne m’avait dit que je devais faire toutes ces choses. Uniquement des tâches ingrates que l’on donnait à un comptable. Je n’avais pas besoin de tout ça, car depuis toujours on m’avait élevé bien loin de tout cela, cocooné dans une cage dorée, engraissé dans un monde fait de luxe, prince d’un royaume empli de sujets faibles d’esprits ne cherchant que plus brillant qu’eux pour capter leurs attentions. Si j’avais passé une vie loin de tout travail, pourtant aujourd’hui je travaillais bien par choix. Et dans une tâche censée de pas être rutilante. Vendre son corps, on imaginait bien souvent que cela était un travail par obligation, ce qu’on était obligé de faire les plus désespérés. Moi ce n’était en rien mon cas. Loin de moi l’idée de vendre mon cul dans les rues, la maison close était assez sécurisante, en plus de respirer le luxe à tous les niveaux. Parfait pour moi.

Serviette nouée sur les les hanches, je sortais de la douche. Le dos légèrement endolori, l’eau chaud n’avait rien fait au traitement rude que le client m’avait infligé. Bien que cela restait toujours moins que King. Je me mordis la lèvre inférieure en  repensant à l’homme qui était venu ici pour la première il n’y avait de cela pas si longtemps que ça. Venant à frôler mon épaule par réflexe, touchant cette cicatrice qu’il m’avait laissé. Je devais probablement être fou de penser à ce type. J’étais fou. Je soupirant en me dirigeant vers le miroir, glissant la main dans mes cheveux pour les coiffer en arrière. Je jetais un dernier coup d’oeil la cicatrice de mon épaule avant de terminer de me sécher et de me rhabiller. Un simple jean noir, moulant. J’aurais bien aimé remettre mon peignoir en soie et mon tee-shirt mais le dernier client les avait déchiré dans la bataille. Soit, de toute façon j’avais toujours quelques tenues de rechange pour pallier à ce genre de petit incident. Assez rapidement je sortis de la chambre que j’avais utilisé, le client n’était déjà plus là et avait probablement quitté les lieux, bienheureux d’avoir pu se vider les bourses. Je marchais déjà dans les couloirs pour chercher de quoi me vêtir, bien que cela fusse bien inutile, parce que cette tenue était plus vendeuse, plus aguicheuse. Mais en soit j’aimais porter quelques vêtements qui montrait ce qu’il fallait, tentateur, suggestif, bref de quoi faire fonctionner l’imagination de ce qu’il pouvait se trouver en dessous.

Sauf que dans le trajet, le choc. La rencontre inopportune. Un grand type beaucoup trop emmitouflé qui me rentra dedans. Mon corps se fit si facilement pousser, mais au lieu de tomber dans catastrophe de chute, je sentis une main m’attraper. Un geste bien délicat pour un type habillé comme un malfrat à première vue. Je reste comme un ahuri, levant les yeux vers l’homme dont je n’arrivais pas à discerner, sauf ses yeux. Je restais figé un instant, hébété. Je… merci. Alors que l’homme en face de moi semble resté figé, ses prunelles fixées sur moi, mais détourna bien vite le regard. Je ne pus m’empêcher de sourire en le voyant tourner sur lui. Tu cherches quelque chose, ou quelqu’un mon mignon ? Mais alors l’homme commence à s’en aller. Bien vite je le suivis pour lui retenir la main. Ne pars pas comme un voleur, c’est très malpoli. Je me glissais devant lui, souriant, affable, fort de mes bonnes manières d’enfant bourge, nécessiteux de l’attention de cet inconnu qui semblait si mystérieux. Comme tu m’as aidé, il est de mon devoir de t’offrir quelque chose pour me racheter. Mon index vint se glisser sous le menton de l’inconnu dissimulé sous son masque. Est-ce qu’un verre au bar te ferait plaisir ? Leur champagne est vraiment excellent. Discrètement je me mordis la lèvre inférieure tout en cherchant à capter son regarde sous cette casquette. Tu n’as pas le choix mon mignon je te préviens, je me dois d'insister.
(c) DΛNDELION

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