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bae mi ree (+) lights won't find you
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bae mi ree (+) lights won't find you | Mer 20 Fév - 16:52 Citer EditerSupprimer
Bae Mi Ree
Parle moi de ses rêves. Parle-moi de ce qui a brisé son cœur.
IDENTITY CARD |
Il parait que... Anecdotes ◈ Elle n'était pas très friande des jupes et des robes, préférait plutôt porter des jeans ou des shorts en été ◈ elle était une photographe en herbe, elle avait d'ailleurs eu un magnifique appareil réflex pour ses 16 ans de la part de son grand-frère ◈ elle avait appris à jouer du piano dès son plus jeune âge, son père l'avait obligé à continuer et à donner des récitals. Elle était très douée. ◈ elle était toujours en retard à ses cours, même en mettant son réveil 2 heures avant. ◈ elle était réputée à son lycée pour avoir lancé la mode du bandana noir en serre-tête. D'ailleurs, après sa mort, beaucoup de lycéens ont déposé des dessins d'elle dans son casier et tous la représentaient avec le bandana noir. Un symbole. ◈ dans les Majors, c'était celle qui ramassait souvent les victimes du groupe, celle qui les défendait quitte à se mettre à dos ses amis. ◈ les lycéens l'aimaient beaucoup, elle avait un rire communicatif et un sourire rassurant. Elle était très cool malgré la pression que son père lui mettait sur les épaules toute la journée. ◈ Mil lisait beaucoup pendant son temps libre. Elle lisait aussi bien des romans que des comics. ◈ c'était une fille très angoissée malgré ses apparences. La faute à un climat familial plutôt hostile pour elle.◈ elle passait un peu trop de temps devant les séries américaines, au grand damne de son père. ◈ elle avait pour habitude de regarder les épisodes de FRIENDS le soir avant de s'endormir. C'était sa série préférée. Son personnage favori était Chandler. ◈ c'était une très bonne élève à l'école, avec un penchant pour la littérature et les arts. ◈ elle savait faire des origami comme une chef. ◈ elle a essayé de se droguer une fois, influencée par le reste de sa bande de copains. ◈ Miree n'était pas une fana de sport, pourtant, elle était une athlète populaire qui courait le 100m en un temps record. ◈ on dit qu'elle a emporté beaucoup de secrets dans sa tombe. Et nous ne saurons jamais si tout ce qui se disait sur elle était vrai ou non... | Dis nous qui tu es ! « YAAAHHHH!! je vais être en retard! » tu te souviens de cette voix qui lézardait les murs et de cette flèche qui te passait sous le nez à toute vitesse à chaque matin? Cette brunette pas bien grande qui portait toujours un bandana noir et un eastpack avec des méduses dessus? Qui passait son temps à courir parce qu’elle était toujours en retard pour aller en cours? Tu la regardes disparaître au bout du couloir et t’as l’impression que c’était hier encore qu’elle était réelle, que tu pouvais toucher les manches de son cardigan ou sentir l’odeur de son parfum, que c’était pas son fantôme que tu voyais, mais bien elle. T’as l’impression que c’était hier encore qu’elle t’a tendu la main avec un sourire alors que tu étais à terre, humilié par sa bande de potes. Elle t’a relevé, a secoué un peu ta veste d’uniforme et t’a accompagné jusqu’à ta salle de cours en s’excusant de la débilité profonde de ses amis. Elle n’était pas coupable, mais elle était toujours comme ça, à prendre les fautes des autres pour elle et à en assumer la responsabilité. Une fille tellement mature mais puérile à la fois. Quand elle ne voulait pas faire un truc, on le savait. Elle râlait, elle fuyait, et elle gagnait toujours. Tu te souviens de ce jour où Minji, sa meilleure amie, voulait l’emmener de force chez le médecin. Rendez-vous pris et au final, Miree n’y était jamais allée, et ça avait rendu Minji folle de rage. C’est comme avec les Majors. Son meilleur ami a voulu un bon nombre de fois lui arracher le blason de son uniforme mais à la fin, il ne le faisait pas, peut-être parce qu’il était trop faible face à ce sourire pétillant, ou simplement trop attaché à elle. Pourtant, elle leur en a fait des sales coups, et c’est là qu’on trouvait le plus son humanité. Dans son combat contre eux, l’affront qu’elle leur faisait quand elle jugeait une situation injuste et elle ne démordait pas. Plus têtue qu’elle, ça n’existait pas. Mais c’est comme ça que tout le monde tombait sous son charme. Comment ne pas être attaché à Mil quand on la connaissait. Et ses défauts faisaient son charme. Tout le monde aimait l’embêter pour voir ses sourcils se froncer adorablement ou bien la rendre jalouse avec son petit ami. Ohlala, qu’est-ce que ça te faisait rire ces moments là, parce que jalouse, elle l’était et pas qu’un peu. Une fois, elle avait même enfermé une fille dans les toilettes parce qu’elle avait osé inviter son petit-ami au bal de fin d’année. Tout le monde aimait la voir s’énerver et devenir antipathique de la sorte parce que c’était tellement surprenant venant d’elle! Par contre, on aimait moins la voir s’isoler pour laisser passer les tempêtes qu’elle subissait dans sa vie privée. La vie de merde qu’elle avait, le lien effilé qui la retenait à son père, le divorce de ses parents, le départ de sa mère aux Emirats et le manque que ça a entraîné, puis la pression de ses frères aînés qui avaient réussi leur vie avec brillo et qui en attendaient de même d’elle… Tu te souviens du jour où tu l’as surprise en train de pleurer devant son téléphone alors qu’elle était seule dans les vestiaires. Quand elle t’a vu, elle a vite séché ses larmes avant de te sourire gentiment et de te demander si t’allais bien. Un truc de fou, c’était plutôt à toi de lui poser la question à ce moment-là… Tu savais que ça n’allait pas et au lieu de lui poser la question, t’as fait comme si tu n’avais rien vu. Mais d’un côté, tu sais que c’était ce qu’elle voulait. Qu’on ignore ses moments de faiblesse. Qu’on garde d’elle le souvenir de la fille qui rigole sur tout à l’humour décuplé. Et ce mensonge était si beau qu’on y voyait que du feu. On dit que même les Majors ne savaient pas la moitié de ce qu’elle vivait réellement. Par exemple, il paraîtrait que son style boyish aux vestes en jean et baskets était en fait dû à un traumatisme de son père qui voulait faire d’elle un vrai garçon quand elle était petite. Au final, yen a beaucoup qui disent qu’elle se serait envoyée en l’air à cause de l’Enfer qu’il lui faisait vivre. Et putain, c’est injuste, parce qu’elle était vraiment sympa cette fille. Elle méritait pas cet acharnement. De toute façon, c’est toujours ceux qui souffrent le plus qui sont les plus gentils. Et c’est les plus gentils qui partent les premiers. Elle est bien connue celle-là. Alors tu jettes un dernier coup d’oeil au couloir avant de te tourner vers ton casier. Tu l’ouvres et tu y trouves une photo d’elle que t’as accroché. C’était peu de temps avant qu’elle disparaisse. Si tu penses à un suicide, tu te dis que le sourire qu’elle a sur cette photo, et celui qu’elle arborait tous les jours, vous a berné comme des imbéciles. C'est là que tu comprends qu'au final, cette fille, c'était tout un mystère à elle seule. Et tu t’en voudras à vie de ne pas avoir pu lire en elle. |
FAILQUEEN :mamie:
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Re: bae mi ree (+) lights won't find you | Mer 20 Fév - 16:53 Citer EditerSupprimer
It's my life...
et là une petite citation...
Mais la vérité est toute autre.
Penchée au dessus du lavabo, elle fixe sans relâche le petit « + » qui vient de faire effondrer sa vie entière. Mais ce n’est pas suffisant, ça peut être une erreur. Alors elle descend les bouteilles d’eau une par une, elle use les 10 tests qu’elle a acheté et c’est au bout du dixième qu’elle accepte la dure réalité. Bae Mi Ree, 16 ans et célibataire depuis 2 jours, est enceinte. La prise de conscience la fait se vider les tripes dans les toilettes et le bruit interpelle la gouvernante et celle qui a été sa nourrice pendant des années. Elle frappe à la porte, appelle plusieurs fois la lycéenne, mais pas de réponse. Elle se permet d’entrer sans attendre l’autorisation et là, elle comprend, en voyant tous ces tests de grossesse dans le lavabo. Rapidement, elle se dirige vers la jeune femme et l’aide à se relever. « Debout, debout. » Mi Ree la repousse faiblement. « Non, laisse moi. » Des torrents de larmes dévalent ses joues et sa gouvernante s’empresse de les sécher. « Ça va aller, on va aller le dire à votre père. » Mil repousse les mains de sa gouvernante, affichant un air apeuré. « Non mais ça va pas? Tu veux qu’il me tue? Non non non. S’il te plaît, prends moi un rendez-vous à l’hôpital en urgence au service gynécologie. Je vais avorter, et j'irai seule. » dit-elle difficilement alors qu’elle enchaîne les mouchoirs pour sécher ses larmes. Sa gouvernante la fixe, elle ne fait rien, ne s’exécute pas. Mi Ree lui lance un regard et, impatiente, hausse le ton. « Qu’est-ce que t’attends?! » « Je suis désolée, mais je ne peux pas agir dans le dos de votre père. » La brunette comprend qu’elle se retrouve dans une impasse. « Pourquoi? » soupire la lycéenne, désemparée, en s’asseyant sur les toilettes, penchant la tête vers le sol alors que ses mains passent sur son crâne et agrippent ses cheveux longs. « C’est grave ce qui se passe, mademoiselle. Votre père doit savoir. » Et la concernée relève la tête, les yeux brillants et les sourcils froncés. « S'il m'arrive quelque chose... Tu seras la seule coupable. » Mais au final, celle qui a obtenu gain de cause, c’est la gouvernante. 30 minutes après, Mi Ree était en bas, dans le bureau de son père.
______
« Monte dans ce jet. » lui ordonne son père en la poussant vers le jet privé garé sur la piste de l’aéroport, qui attendait déjà la demoiselle. Il fait nuit, il est presque minuit, et Mi Ree est inconsolable. Elle sort d’une après-midi entière passée à l’hôpital, à passer des examens pour sa grossesse. Il en est sorti qu’elle avait fait un déni de grossesse, et qu’elle était enceinte de 5 mois révolus, elle entamait le 6ème mois. « Non! » répond-elle en revenant vers son père qui la pousse à nouveau avec plus de force. « MONTE! J’ai appelé ta mère, elle t’attendra à l’aéroport de Dubaï. » Elle se plie en deux sous la force de son désarroi et de ses sanglots. Ce qu’elle vit actuellement est un traumatisme pur et dur. « Je veux pas… » et elle revient vers son père mais elle n’a plus la force de luter. Elle refuse de partir et de quitter le pays. Elle veut rester là, avec les Majors, avec Sanghyun. Elle veut les retrouver, se réveiller dans son lit et se dire que tout ça n’était qu’un cauchemar, mais ça ne se passera pas comme ça. Les gardes du corps de son père forment une barrière qu’elle ne franchira pas. Elle est déjà considérée comme exclue, exilée. Elle les regarde former cette ligne avec dégoût: elle se sent trahie. Mi Ree comprend à ce moment-là que la politique a eu raison de son père et de leur famille entière. Elle revoit le visage de tous ses meilleurs amis un à un et elle ne peut retenir ses larmes. Qu’est-ce qu’ils diront? Elle n’a même pas eu le temps de leur dire adieu… « Il est hors de question que tu restes ici. Je ne peux pas gâcher ma chance à cause de toi. » Sa chance, c’est d’être dans le gouvernement du nouveau président, et il ne veut pas que son nom soit rattaché à celui de sa fille de 16 ans qui s’est retrouvée enceinte jusqu’aux dents et avec un gosse sur les bras. « Tu vas leur dire quoi à tous? Que j’étais enceinte?! » Son père secoue la tête plusieurs fois. « Je leur dirai que tu es morte, puisque c’est le cas à mes yeux. » Sa bouche s’entrouvre. Elle a du mal à croire ce qu’elle vient d’entendre… Et ces mots, pour toujours, résonneront dans sa tête. « Disparais. Et ne reviens plus jamais. » Ainsi son coeur s’éteint, au même moment où la Mi Ree que tout le monde a connu jusque là s’éteint. Pendant quelques secondes, elle baisse les yeux vers son ventre et elle maudit ce foutu bébé qui est en train de gâcher sa vie entière. Elle est en sanglots, elle ne parvient pas à se calmer, et elle entend les moteurs du jet derrière qui démarrent. Ok. Elle acquiesce plusieurs fois, comprenant que son père ne changera pas d’avis de toute façon, il a pris sa décision, il renie sa seule fille et c’est un adieu qu’ils sont en train de se dire. Elle adresse un dernier regard à son père, puis fait demi tour et marche jusqu’au jet, un pas après l’autre. Un pas. Son meilleur ami. Celui qui a toujours été là pour elle, celui avec qui elle a entretenu des liens compliqués parfois mais avec qui elle finissait toujours par se réconcilier. Deux pas. Minji, sa soeur, sa meilleure amie. Son double. Jamais l’une sans l’autre. Qu’est-ce qu’elle dira, qu’est-ce qu’elle pensera? Trois pas. Changmin, son jumeau d’une autre vie. Elle aimerait tant le prendre dans ses bras et lui adresser un dernier au revoir, lui dire que tout rentrera dans l’ordre. Quatre pas. Sanghyun. Les larmes coulent sur ses joues. Elle a tout gâché. Elle n’aurait jamais dû l’abandonner. Elle donnerait tout ce qu’elle a pour se réfugier dans ses bras et passer encore plein de jours à ses côtés, à l’aimer au grand jour et emmerder ceux qui étaient contre leur relation. Elle arrête de marcher et lève la tête vers le jet. Ses mains se lèvent et passent derrière sa tête. Elle vient décrocher son bandana noir et le regarde longuement dans ses mains, avant de se tourner vers son père qui est toujours là. Mi Ree marche jusqu’à lui et lui tend alors son bandana. Son symbole. « C’est la dernière chose que je te demande. Après ça, tu n’entendras plus jamais parler de moi. » Il la fixe, ses yeux sont larmoyants. « Je veux que tu le donnes à Sanghyun. Promet moi que tu le feras. » Puisqu’elle sera morte à ses yeux, autant qu’il garde ce souvenir d’elle. Il y a son odeur dessus aussi, il ne pourra pas l’oublier. Et son père se saisit du bandana, acquiesçant. « D’accord. Je te le promets. » Sur un dernier regard, elle tourne enfin les talons, et grimpe dans ce jet. Disparaissant pour toujours.
_______
Qui aurait cru qu’elle perde les eaux le jour où elle décide de faire des cookies à son beau-père? Quand elle y repense, elle ne peut s’empêcher de sourire. En tout cas, Sayan est venu au monde le 10 Février 2017 à 21h43 après de longues heures de travail. S’il y a quelques mois de ça, elle maudissait l’existence de ce bébé, le jour de sa naissance l’avait faite complètement changer d’avis. 2kg800 et la santé fragilisée à cause de la grossesse compliquée de sa mère qui avait connu une dépression. Il n’était pas bien gros mais elle avait fait le job, elle l’avait porté, et elle allait rendre une famille heureuse. Les sages femmes lui avaient demandé si elle voulait le voir… Et Mi Ree a accepté. Ça n’a pas duré longtemps, elle a simplement glissé son index dans sa petite main avant de verser des larmes de joie. C’était le plus beau moment de sa vie, pas un mot ne suffisait pour décrire ce qu’elle ressentait à cet instant. Quelle fierté d’avoir accompli le plus beau rôle d’une femme à presque 17 ans. Bien sûr, au moment où elle voit le bébé, elle ne peut s’empêcher de penser au père, resté à des milliers de kilomètres d’elle et qui la croit sûrement morte à l’heure qu’il est, alors qu’elle vient de mettre au monde leur enfant. Certes, leur enfant pas voulu, mais leur enfant quand même. Elle regarde les sages femmes emporter le nourrisson et ce sont maintenant des larmes de tristesse qui coulent sur ses joues. Après avoir passé 8 mois ensemble, à partager le même corps, voilà qu’ils sont désormais séparés. Elle ne le sentira plus bouger sous son ventre, elle ne s’amusera plus à lui parler les nuits où il décidait de ne pas la laisser dormir. Mais ce sont des souvenirs qu’elle garderait dans un coin bien gardé de son coeur, et qu’elle chérirait pour le restant de ses jours.
Après ça, rentrer en Corée n’était même pas envisagé. Elle voulait rester à Dubai, près de Sayan et de sa famille adoptive, garder un oeil sur lui même si elle savait qu’elle ne pourrait pas revenir sur sa décision. Elle était bien ici, elle retrouvait goût à la vie, elle oubliait peu à peu le traumatisme que son père lui a fait vivre il y a 2 ans maintenant. Mais c’est une discussion sérieuse avec sa mère qui l’a faite revenir sur sa décision. « Pourquoi tu le laisses gagner? » Sa mère tournait la cuillère dans son café alors que Miree faisait de même, assise face à elle dans la cuisine de leur magnifique villa. « De quoi tu parles? » Sa mère pousse un soupir de déception en levant les yeux vers elle. « Ton père. Pourquoi tu le laisses gagner comme ça? » Mais la jeune femme n’aime pas parler de ça, alors elle secoue la tête. « Maman, on a dit qu’on en parlait plus. » « Miree, il a foutu ta vie en l’air. T’étais heureuse là-bas, t’avais toutes les personnes qu’il te fallait à tes côtés. Tu peux pas me dire qu’ils te manquent pas. » « Bien sûr qu’ils me manquent, ils me manquent horriblement. Mais je suis morte pour eux, tu le comprends? » Elle tape la tasse sur la table et lance un regard perçant à sa fille. « Et donc tu veux laisser les personnes qui comptent le plus dans ta vie dans ce terrible mensonge? Tu ne les estimes pas assez pour vouloir leur dire la vérité? » Elle baisse la tête et repense à eux… Les paroles de sa mère ne manquent pas de sens, elle a raison dans ce qu’elle dit et Mil le sait. Ce qui lui manque, c’est du courage. Du courage pour rentrer au pays, affronter un par un ceux qu’elle a abandonné de force et surtout, du courage pour affronter son père. Et résister à tout ce qu’il tentera pour la faire repartir.
Mais c’est l’amour qui la fera rester et tenir bon. L’amour triomphe toujours, de toute façon.
Penchée au dessus du lavabo, elle fixe sans relâche le petit « + » qui vient de faire effondrer sa vie entière. Mais ce n’est pas suffisant, ça peut être une erreur. Alors elle descend les bouteilles d’eau une par une, elle use les 10 tests qu’elle a acheté et c’est au bout du dixième qu’elle accepte la dure réalité. Bae Mi Ree, 16 ans et célibataire depuis 2 jours, est enceinte. La prise de conscience la fait se vider les tripes dans les toilettes et le bruit interpelle la gouvernante et celle qui a été sa nourrice pendant des années. Elle frappe à la porte, appelle plusieurs fois la lycéenne, mais pas de réponse. Elle se permet d’entrer sans attendre l’autorisation et là, elle comprend, en voyant tous ces tests de grossesse dans le lavabo. Rapidement, elle se dirige vers la jeune femme et l’aide à se relever. « Debout, debout. » Mi Ree la repousse faiblement. « Non, laisse moi. » Des torrents de larmes dévalent ses joues et sa gouvernante s’empresse de les sécher. « Ça va aller, on va aller le dire à votre père. » Mil repousse les mains de sa gouvernante, affichant un air apeuré. « Non mais ça va pas? Tu veux qu’il me tue? Non non non. S’il te plaît, prends moi un rendez-vous à l’hôpital en urgence au service gynécologie. Je vais avorter, et j'irai seule. » dit-elle difficilement alors qu’elle enchaîne les mouchoirs pour sécher ses larmes. Sa gouvernante la fixe, elle ne fait rien, ne s’exécute pas. Mi Ree lui lance un regard et, impatiente, hausse le ton. « Qu’est-ce que t’attends?! » « Je suis désolée, mais je ne peux pas agir dans le dos de votre père. » La brunette comprend qu’elle se retrouve dans une impasse. « Pourquoi? » soupire la lycéenne, désemparée, en s’asseyant sur les toilettes, penchant la tête vers le sol alors que ses mains passent sur son crâne et agrippent ses cheveux longs. « C’est grave ce qui se passe, mademoiselle. Votre père doit savoir. » Et la concernée relève la tête, les yeux brillants et les sourcils froncés. « S'il m'arrive quelque chose... Tu seras la seule coupable. » Mais au final, celle qui a obtenu gain de cause, c’est la gouvernante. 30 minutes après, Mi Ree était en bas, dans le bureau de son père.
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« Monte dans ce jet. » lui ordonne son père en la poussant vers le jet privé garé sur la piste de l’aéroport, qui attendait déjà la demoiselle. Il fait nuit, il est presque minuit, et Mi Ree est inconsolable. Elle sort d’une après-midi entière passée à l’hôpital, à passer des examens pour sa grossesse. Il en est sorti qu’elle avait fait un déni de grossesse, et qu’elle était enceinte de 5 mois révolus, elle entamait le 6ème mois. « Non! » répond-elle en revenant vers son père qui la pousse à nouveau avec plus de force. « MONTE! J’ai appelé ta mère, elle t’attendra à l’aéroport de Dubaï. » Elle se plie en deux sous la force de son désarroi et de ses sanglots. Ce qu’elle vit actuellement est un traumatisme pur et dur. « Je veux pas… » et elle revient vers son père mais elle n’a plus la force de luter. Elle refuse de partir et de quitter le pays. Elle veut rester là, avec les Majors, avec Sanghyun. Elle veut les retrouver, se réveiller dans son lit et se dire que tout ça n’était qu’un cauchemar, mais ça ne se passera pas comme ça. Les gardes du corps de son père forment une barrière qu’elle ne franchira pas. Elle est déjà considérée comme exclue, exilée. Elle les regarde former cette ligne avec dégoût: elle se sent trahie. Mi Ree comprend à ce moment-là que la politique a eu raison de son père et de leur famille entière. Elle revoit le visage de tous ses meilleurs amis un à un et elle ne peut retenir ses larmes. Qu’est-ce qu’ils diront? Elle n’a même pas eu le temps de leur dire adieu… « Il est hors de question que tu restes ici. Je ne peux pas gâcher ma chance à cause de toi. » Sa chance, c’est d’être dans le gouvernement du nouveau président, et il ne veut pas que son nom soit rattaché à celui de sa fille de 16 ans qui s’est retrouvée enceinte jusqu’aux dents et avec un gosse sur les bras. « Tu vas leur dire quoi à tous? Que j’étais enceinte?! » Son père secoue la tête plusieurs fois. « Je leur dirai que tu es morte, puisque c’est le cas à mes yeux. » Sa bouche s’entrouvre. Elle a du mal à croire ce qu’elle vient d’entendre… Et ces mots, pour toujours, résonneront dans sa tête. « Disparais. Et ne reviens plus jamais. » Ainsi son coeur s’éteint, au même moment où la Mi Ree que tout le monde a connu jusque là s’éteint. Pendant quelques secondes, elle baisse les yeux vers son ventre et elle maudit ce foutu bébé qui est en train de gâcher sa vie entière. Elle est en sanglots, elle ne parvient pas à se calmer, et elle entend les moteurs du jet derrière qui démarrent. Ok. Elle acquiesce plusieurs fois, comprenant que son père ne changera pas d’avis de toute façon, il a pris sa décision, il renie sa seule fille et c’est un adieu qu’ils sont en train de se dire. Elle adresse un dernier regard à son père, puis fait demi tour et marche jusqu’au jet, un pas après l’autre. Un pas. Son meilleur ami. Celui qui a toujours été là pour elle, celui avec qui elle a entretenu des liens compliqués parfois mais avec qui elle finissait toujours par se réconcilier. Deux pas. Minji, sa soeur, sa meilleure amie. Son double. Jamais l’une sans l’autre. Qu’est-ce qu’elle dira, qu’est-ce qu’elle pensera? Trois pas. Changmin, son jumeau d’une autre vie. Elle aimerait tant le prendre dans ses bras et lui adresser un dernier au revoir, lui dire que tout rentrera dans l’ordre. Quatre pas. Sanghyun. Les larmes coulent sur ses joues. Elle a tout gâché. Elle n’aurait jamais dû l’abandonner. Elle donnerait tout ce qu’elle a pour se réfugier dans ses bras et passer encore plein de jours à ses côtés, à l’aimer au grand jour et emmerder ceux qui étaient contre leur relation. Elle arrête de marcher et lève la tête vers le jet. Ses mains se lèvent et passent derrière sa tête. Elle vient décrocher son bandana noir et le regarde longuement dans ses mains, avant de se tourner vers son père qui est toujours là. Mi Ree marche jusqu’à lui et lui tend alors son bandana. Son symbole. « C’est la dernière chose que je te demande. Après ça, tu n’entendras plus jamais parler de moi. » Il la fixe, ses yeux sont larmoyants. « Je veux que tu le donnes à Sanghyun. Promet moi que tu le feras. » Puisqu’elle sera morte à ses yeux, autant qu’il garde ce souvenir d’elle. Il y a son odeur dessus aussi, il ne pourra pas l’oublier. Et son père se saisit du bandana, acquiesçant. « D’accord. Je te le promets. » Sur un dernier regard, elle tourne enfin les talons, et grimpe dans ce jet. Disparaissant pour toujours.
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Qui aurait cru qu’elle perde les eaux le jour où elle décide de faire des cookies à son beau-père? Quand elle y repense, elle ne peut s’empêcher de sourire. En tout cas, Sayan est venu au monde le 10 Février 2017 à 21h43 après de longues heures de travail. S’il y a quelques mois de ça, elle maudissait l’existence de ce bébé, le jour de sa naissance l’avait faite complètement changer d’avis. 2kg800 et la santé fragilisée à cause de la grossesse compliquée de sa mère qui avait connu une dépression. Il n’était pas bien gros mais elle avait fait le job, elle l’avait porté, et elle allait rendre une famille heureuse. Les sages femmes lui avaient demandé si elle voulait le voir… Et Mi Ree a accepté. Ça n’a pas duré longtemps, elle a simplement glissé son index dans sa petite main avant de verser des larmes de joie. C’était le plus beau moment de sa vie, pas un mot ne suffisait pour décrire ce qu’elle ressentait à cet instant. Quelle fierté d’avoir accompli le plus beau rôle d’une femme à presque 17 ans. Bien sûr, au moment où elle voit le bébé, elle ne peut s’empêcher de penser au père, resté à des milliers de kilomètres d’elle et qui la croit sûrement morte à l’heure qu’il est, alors qu’elle vient de mettre au monde leur enfant. Certes, leur enfant pas voulu, mais leur enfant quand même. Elle regarde les sages femmes emporter le nourrisson et ce sont maintenant des larmes de tristesse qui coulent sur ses joues. Après avoir passé 8 mois ensemble, à partager le même corps, voilà qu’ils sont désormais séparés. Elle ne le sentira plus bouger sous son ventre, elle ne s’amusera plus à lui parler les nuits où il décidait de ne pas la laisser dormir. Mais ce sont des souvenirs qu’elle garderait dans un coin bien gardé de son coeur, et qu’elle chérirait pour le restant de ses jours.
Après ça, rentrer en Corée n’était même pas envisagé. Elle voulait rester à Dubai, près de Sayan et de sa famille adoptive, garder un oeil sur lui même si elle savait qu’elle ne pourrait pas revenir sur sa décision. Elle était bien ici, elle retrouvait goût à la vie, elle oubliait peu à peu le traumatisme que son père lui a fait vivre il y a 2 ans maintenant. Mais c’est une discussion sérieuse avec sa mère qui l’a faite revenir sur sa décision. « Pourquoi tu le laisses gagner? » Sa mère tournait la cuillère dans son café alors que Miree faisait de même, assise face à elle dans la cuisine de leur magnifique villa. « De quoi tu parles? » Sa mère pousse un soupir de déception en levant les yeux vers elle. « Ton père. Pourquoi tu le laisses gagner comme ça? » Mais la jeune femme n’aime pas parler de ça, alors elle secoue la tête. « Maman, on a dit qu’on en parlait plus. » « Miree, il a foutu ta vie en l’air. T’étais heureuse là-bas, t’avais toutes les personnes qu’il te fallait à tes côtés. Tu peux pas me dire qu’ils te manquent pas. » « Bien sûr qu’ils me manquent, ils me manquent horriblement. Mais je suis morte pour eux, tu le comprends? » Elle tape la tasse sur la table et lance un regard perçant à sa fille. « Et donc tu veux laisser les personnes qui comptent le plus dans ta vie dans ce terrible mensonge? Tu ne les estimes pas assez pour vouloir leur dire la vérité? » Elle baisse la tête et repense à eux… Les paroles de sa mère ne manquent pas de sens, elle a raison dans ce qu’elle dit et Mil le sait. Ce qui lui manque, c’est du courage. Du courage pour rentrer au pays, affronter un par un ceux qu’elle a abandonné de force et surtout, du courage pour affronter son père. Et résister à tout ce qu’il tentera pour la faire repartir.
Mais c’est l’amour qui la fera rester et tenir bon. L’amour triomphe toujours, de toute façon.
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Re: bae mi ree (+) lights won't find you | Mer 20 Fév - 16:54 Citer EditerSupprimer
fini le fail ?
sale faible.
nique ta race.
sale faible.
nique ta race.
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Re: bae mi ree (+) lights won't find you | Mer 20 Fév - 16:55 Citer EditerSupprimer
MA FEMME ! MINE A MOI PERSONNE TOUCHE !
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Re: bae mi ree (+) lights won't find you | Mer 20 Fév - 16:55 Citer EditerSupprimer
REBIENVENUE ICI AVEC CETTE BOWTÉ
JE VEUX EN SAVOIR PLUUUUUUUUUUUUUUUS
Bon courage en tout cas
Love sur tes fesses
JE VEUX EN SAVOIR PLUUUUUUUUUUUUUUUS
Bon courage en tout cas
Love sur tes fesses
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Re: bae mi ree (+) lights won't find you | Mer 20 Fév - 16:57 Citer EditerSupprimer
prends soin de mon bff okay
puis bon t'es bonne tu sais
(jtm )
puis bon t'es bonne tu sais
(jtm )
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Re: bae mi ree (+) lights won't find you | Mer 20 Fév - 17:24 Citer EditerSupprimer
Je savais que cette avalanche de Mina dans ta TL était prémonitoire
Rebienvenueeee
C'est chouette, on va pouvoir monter un baby club
Les razmokets
Rebienvenueeee
C'est chouette, on va pouvoir monter un baby club
Les razmokets
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Re: bae mi ree (+) lights won't find you | Mer 20 Fév - 17:25 Citer EditerSupprimer
re toi et cette beauté
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