behind the scene

miciel

✻✻✻ Miso appréciait presque la façon dont il défendait Jun. Elle aurait aimé pouvoir lui rendre aussi sa liberté mais le monde ne fonctionnait pas ainsi. Jun était un soldat comme il pouvait le dire, et le fait qu’il soit un être humain avant tout ne pouvait malheureusement pas être pris en compte. Pourtant Miso le couvait beaucoup plus que les autres. Peut-être parce qu’il lui faisait penser à elle à son arrivée. Mais surtout parce qu’il était lié à ce clan sans qu’il ne puisse en sortir. Il faisait partie de la lignée des héritiers. Il n’avait ni à se salir les mains, ni à faire le sale boulot, mais sa présence serait quémandée. Souvent. Mais rien qui ne puisse gâcher son parcours. Il avait cette liberté … bien que son choix faisait doucement rire les hommes du clan qui le jugeait, de par sa décision, indigne d’être fils du clan. Miso pouvait les comprendre, qu’on le choisisse ou que ce soit par notre sang, on jurait fidélité au clan. On donnerait sa vie pour le clan. Alors de voir Jun choisir une autre voie c’était une insulte … Fort heureusement le père de Jun avait suffisamment de pouvoir pour les faire taire et laisser son fils faire. Parce qu’il savait qu’à sa mort, et à la mort de son frère ainé, Jun reprendrait le clan. Qu’il avait pour lors, de longues années de réussite devant lui. Peut-être même qu’il n’aurait jamais à reprendre ce clan … enfin, cette branche importante que son père gérait. Miso avait été désigné pour le surveiller, peut-être parce qu’elle était l’une des rares femmes du clan, qu’elle n’était pas beaucoup plus vieille que lui et qu’elle lui ferait office de mère. Elle avait accepté ce rôle, elle l’avait formé, avec les meilleures, et Jun derrière son petit air angélique de chérubin maladroit savait manier une arme et se battre comme n’importe quel homme du clan. Elle savait qu’il avait du potentiel et ne comprenait pas cette envie qu’il avait de vivre de sa musique. Mais Jun l’avait décidé et elle se devait de l’accompagner. Elle n’était pas à l’aise dans le monde commun Miso, elle n’en avait pas les codes, et elle paraissait toujours étrange. Elle écouta Aciel avec attention et souriait en coin. Vraiment, ils avaient le même rôle. Elle dans le monde obscur, et lui dans le monde de la lumière. Elle croisa les bras et souffla « Tu parles d’une chose que tu ne peux pas comprendre Aciel, parce que tu ne sais pas tout. » elle marque une pause et le jauge savoir s’il pouvait décemment être digne de confiance. Elle aviserait avec le temps. « Jun aurait besoin d’un garde du corps. Son père est un homme de pouvoir et beaucoup de gens ne voient pas d’un bon œil qu’il s’adonne à cette … exercice. » dit-elle avec respect néanmoins. Elle ne jugeait en rien la musique, ni ce travail. Mais ainsi elle voulait lui faire comprendre le dédain que portait certains hommes à cette passion du gosse. « C’est mon rôle de veiller sur lui. Il n’est pas un soldat, mais il a des responsabilités et si tu l’acceptes dans ton agence c’est en toute connaissance de cause. Ce n’est pas un ultimatum ou une menace … » précise-t-elle « Mais je préfère être un minimum transparente avec toi pour que tu puisses avoir pleine conscience dans quoi tu t’embarques avec Jun. Je ne veux pas briser ses rêves mais je ne veux pas non plus qu’il vive un faux espoir. Il est doué. Il est fait pour ça. » Pour une fois qu’elle était sincère. Elle jeta un regard au-dessus de son épaule et souffla « Il ne trainera jamais dans ce genre d’histoire. » dit-elle avec son petit nez retroussé comme si elle était offusquée, mais seulement de l’idée qu’un héritier puisse faire ces bassesses. Elle s’était amusée de le voir copier ses phrases, bien que si cela avait été un autre elle l’aurait sûrement rabaissé. Elle le fixa et prit un ton résolu pour clore le débat. « A la carrière de Jun. » car si Aciel n’acceptait pas cette fois Jun se verrait contraint de tout abandonner. On ne pouvait pas trop en demander au clan. C’était la limite que ce soit, ils ne franchiront pas. Ils pourront, Aciel et elle, ajouter des petites lignes plus tard. 

© LOYALS.