une soirée calme comme tu n'en avais plus l'habitude, t'es postée dans l'arrière-salle en attendant de trouver ta proie pour ce soir, du moins le pigeon qui fera monter les enchères suffisamment hautes pour avoir l'espoir de passer un moment dans tes bras. et pour l'instant, personne ne semblait faire l'affaire et tu devais bien l'avouer, tu en étais soulagée. yo han était de sortie ce soir, sûrement pour aller régler des affaires professionnelles ailleurs, et ça se voyait que son influence avait quitté les lieux. tu jettes un regard en biais à l'homme qui tente d'attirer ton attention, le menton que tu lèves et le regard hautain que tu lui adresses transmettent parfaitement le message que tu veux adresser. t'es pas d'humeur actuellement pour un plan de drague, peu importe si ton adversaire était mignon ou pas, ce qui pour lui – le pauvre il devait pas avoir de bol – n'était pas vraiment le cas. pas ton style de mec.  tu attrapes une nouvelle flûte de champagne, tes lèvres rouges que tu viens planter dans le liquide, tu fronces légèrement le nez, ce n'était pas ta boisson préférée mais elle servira bien ce soir pour te faire passer le temps et te réhydrater au passage. tes pensées qui se tournent vers l'unique présence que tu aurais aimé avoir ce soir, mais c'était bien trop beau, il ne viendrait pas. ça faisait un bout de temps qu'il ne venait plus. la déception que tu caches derrière un masque impassible, tes yeux bruns qui observent la pièce à la recherche de quelque chose, de quelqu'un pour contrer ta solitude. même les autres filles ce soir ne faisaient pas le poids face à ce trou dans ta poitrine, à ce besoin d'avoir cette personnage à tes côtés. depuis quand te manquait-il de cette façon ? tu lâches un soupir en passant une main dans tes mèches brunes, il fallait que tu penses à autre chose, tu n'avais pas besoin de ressasser tout ça, ça ne mènera à rien de bon. relevant la tête, tu croises le regard familier d'une jeune femme, tu devrais pas être surprise de la voir ici, mais il fallait bien l'avouer, ces derniers temps elle n'était pas celle qui avait fait le plus acte de présence dans l'établissement. « khaliyan ? » tu te lèves pour aller à sa rencontre, ta robe noir qui ondule avec tes mouvements. « ça fait longtemps que tu n'es pas venue. » ou en tout cas que tu ne l'avais pas vu, avec les partiels à l'université tu avais demandé à pouvoir t'absenter. « tu cherches yo han ? » tu demandes, ta tête basculant légèrement sur le côté.
 

Khaliyan lisse sa tenue en se regardant dans le miroir. Elle soupire et ajoute une pointe de maquillage. Ce soir elle était de permanence à la fleur blanche. Elle n’avait pas envie d’y aller. Non pour dire vrai elle n’avait plus envie de rien. Sa vie semblait s’être éclaté en un million de poussière et Khaliyan n’était pas certaine de savoir comment tout gérer. Découvrir l’existence d’une sœur, voir l’homme de sa vie, le perdre, le retrouver, ne pas savoir l’atteindre … Srey avait l’impression de sombrer dans un tourbillon qui lui donnait la nausée. Elle n’était pas certaine de savoir pas où commencer, ni même ce qu’elle devait penser de tout ça. Tout ce qu’elle savait c’était que Yohan lui manquait. Qu’elle avait des tonnes de questions à poser à son oncle qui semblait aussi fuyant et évasif depuis qu’elle avait abordé la question de cette sœur, de ce double, de cette jumelle … dans quel genre de comédie dramatique était tombée. Srey n’était pas certaine de vouloir être l’actrice principal de ce mauvais film et ses lèvres se pincèrent à cette idée. Tout cela lui semblait bien ridicule. Elle soupire et se recule doucement. Ça irait pour ce soir … Elle passe une main dans ses cheveux et se met en route pour rejoindre le club. Accès privé et entrée discrète. Elle monte rapidement à l’étage, avise de l’état du club et se serre un verre. Tout dans ce bureau lui rappelle Yohan. Il lui rappelle surtout à quel point il lui manque. Elle soupire, encore, à nouveau, comme toujours, et s’assoit sur le bord du bureau pour boire son verre. Où est-il ? Elle le savait. Que faisait-il ? Elle le savait aussi. Pourtant, rien ne pouvait combler ce manque omniprésent qu’elle ressentant en son absence. Elle le voulait tellement. Mais on ne pouvait pas toujours avoir ce qu’on voulait dans la vie. Elle serre les dents et ouvre la porte du bureau pour descendre. Elle observe la foule, repère ses filles et s’assure de leur sécurité avant d’aviser Nara au bar. Hautaine et audacieuse comme toujours. Srey ne le dirait pas, mais de voir un visage familier lui faisait du bien. Elle descendit les dernières marches et marcha à travers la foule pour rejoindre la jeune femme. Néanmoins elle ne put s’empêcher d’être agacée par sa question pourtant anodine et sans arrière-pensée. « Ma vie ne se résume pas à Yohan. » Siffle-t-elle malgré elle. Mensonge. Mauvaise journée. Mauvaise question. Elle ferme les yeux et fait signe au serveur de lui apporter un verre. Fait chier. Elle soupire, encore et souffle « Excuse-moi. C’était juste pas la question à poser. » Elle boit son verre cul sec et ajoute « Toi par contre tu sembles chercher quelqu’un. » fit-elle remarquer. « Et pas un client. » Elle esquisse un petit sourire entendu avant d’ajouter « Et je suis venue la semaine dernière, je me fais juste discrète. Viens suis moi. » dit-elle sans chercher à savoir si la jeune femme voulait travailler ou non ce soir. Mais Khaliyan connaissait suffisamment Nara pour savoir qu’il y avait des soirs où elle ne voulait rien. Elle dépose son verre sur le comptoir et grimpe à l’étage pour les emmener dans le bureau de Yohan, le sien aussi au passage, tout comme le bureau de Il Kwon. 

 

tu noies ton ennuis dans la boisson, ce n'était qu'une solution temporaire mais au moins ça endormirait tes sens et tes pensées et l'espace d'un moment, tu cesseras de penser à ce qui te rend maussade. t'as pas envie de te dire que c'est parce qu'il te manque, parce que ça signifiait plus que ce que tu ne voulais bien te l'avouer. ça aurait dû rester purement physique, il venait ici en tant que client, vous faisiez vos affaires, et puis il partait. voilà point final. tu ne devrais pas être là, les yeux se posant régulièrement sur l'entrée avec l'infime espoir de le voir passer les portes. t'étais ridicule, pour un peu on dirait une adolescente qui ne sait pas gérer son crush. le verre que tu finis d'un coup de tête que tu bascules en arrière avant de commander une nouvelle boisson, tu vois au regard du barman qu'il est pas forcément partant mais c'est pas comme si tu lui laisses le choix, ce soir tu n'étais pas d'humeur, ton regard fermé et tes lèvres pincées le montraient suffisamment. ton attention qui se porte finalement sur la nouvelle venue, la surprise passagère qui traverse ton regard alors qu'elle vient se planter à tes côtés, ses mots qui t'arrachent un regard acéré à son encontre. tu ne montres pas les dents, nara, mais tu n'aimais pas le ton que khaliyan avait employé. « pas la peine de sortir les griffes, ce n'est pas ce que je sous-entendais. » tu rétorques assez sèchement. khaliyan avait beau être ta supérieure – au même titre que yo han ou il kwon – mais ça ne voulait pas dire que tu te laissais faire non plus. tes épaules qui se détendent légèrement quand elle reprend la parole, tu baisses à nouveau ta garde alors que ton regard brun ne la quitte pas. tu voulais lui répondre mais elle te coupe dans ta lancée, ses mots qui t'arrachent une vague d'émotion indéchiffrable, tu sais pas exactement ce que tu ressentais. étais-tu si lisible que ça ? tu te mords l'intérieur de la joue, ne sachant pas quoi lui répondre, comme si tu refusais toujours de t'avouer la vérité à toi-même. que khaliyan s'en soit rendue compte également, ça t’embêtait. mais quand elle te demande de la suivre, tu te vois pas lui dire non, t'avais besoin de bouger, tu voulais pas rester là, ce soir tu n'avais pas envie de ça. suivant la jeune femme jusqu'aux bureaux à l'étage, tu observes la pièce avec attention. « dure journée ? » tu finis par demander, tes doigts qui frôlent un des fauteuils. « ou dure semaine ? » khaliyan ne se confiait jamais, mais tu avais appris à observer, t'étais comme ça. elle ne t'avait pas fait monter ici pour rien.
 

Srey prends soin de ne pas répliquer à la jeune femme car son ton lui déplait plus que fortement. Si Srey était ce genre de garce qui utilisait son pouvoir à mauvaise escient elle aurait très certainement passé ses nerfs sur Na Ra en l’envoyant vers un client de force. Mais ce n’était ni dans sa politique, ni dans sa logique d’agir ainsi. Elle se contenta de lui lancer un regard noir et l’entraina à l’étage. Après tout elle restait la boss et si ça n’avait pas été Na Ra bon nombre aurait goûté à sa colère. Elle avait dû, plus que Il Kwon et Yohan, faire ses preuves auprès des membres du clan. Elle avait pourtant grandi parmi eux et chacun savait qu’elle était l’héritière mais ça n’empêchait pas certain de déprécier son travail injustement, pour l’unique raison qu’elle était une femme.  Elle détestait ce monde de macho, mais appréciait malgré tout leur honneur et leur valeur. Pour certains bien entendu. Le plus grand nombre lui montrait le respect que son rang lui incombait, et la plupart ne cherchait pas à la défendre ni à la protéger car il savait que Srey était capable de le faire seule, pourtant beaucoup d’entre eux n’hésiteraient à se mettre en travers de la trajectoire d’une balle si cette dernière venait à toucher la jeune femme. Elle était précieuse mais loin d’être délicate et fragile. C’était là toute la différence. Pourtant quand Srey déambulait parmi les siens, parmi les clients ou lorsqu’elle s’enfermait dans le bureau avec Nara, rien de tout ça se faisait ressentir. Bien au contraire. Elle semblait douce et étrangère à ce milieu. Elle prend place derrière le bureau et avise des dossiers qui attendaient qu’on les traite. Elle les repousse, la motivation la quittant avant même qu’elle n’ait commencé. « Dure année. » conclut-elle. Il est vrai que ces derniers mois avaient été douloureux pour la jeune femme qui semblait totalement perdu. Entre Yohan, cette sœur qu’elle s’était découverte, et le clan à faire tourner sous le commandement de son oncle, Srey avait du mal à organiser ses pensées. Elle souffrait tellement que la douleur avait fini par devenir familière et qu’elle avait appris à vivre avec, comme on apprend à vivre avec un compagnon d’infortune. Elle esquisse toutefois un petit sourire avant de s’enfoncer dans son fauteuil, fatiguée de tout ça mais ne voulant pas le montrer. « Tu as faim ? Je peux faire monter un truc. » dit-elle avant de poser son regard acier (remplie d’une certaine affection) sur la jeune femme « Et tu vas me raconter pourquoi tu n’as pas envie de bosser ce soir. A cause de qui. » le dernier mot était surement le plus important et ce n’était son jugement ni même forcing que la jeune femme lui avait soufflé ça. Si Na Ra ne voulait pas en parler Srey respecterait son choix, après tout elle était la reine pour esquiver les questions. 


 

tu savais que tu aurais dû baisser le regard, ou bien faire semblant de t'intéresser un tant soit peu à ce qu'il se passait ce soir, d'aller chercher un client ou d'attendre que l'on t'appelle. mais ton humeur négative de ce soir devait être plus visible que tu ne l'aurais pensé, parce que personne n'avait encore osé t'approcher. tu avais surpris quelques regards, certains intentions mais l'expression de ton visage avait dû être suffisamment noire pour leur faire changer d'avis. mais khaliyan était ta patronne, les garçons n'étaient pas là ce soir, elle seule régnait en maîtresse sur la maison close, c'est pour cette raison que tu abaisses légèrement les armes, suivant la jeune femme là où elle voudrait bien te mener, et quand tu vois que vous vous dirigiez vers le bureau, tu hésites un instant. peut-être que tu avais dépassé les limites, après tout ce n'était pas tous les jours que tu entrais dans la pièce, généralement c'était plutôt mauvais signe. tu ne dis rien, laissant le silence se faire pesant alors que tu observes la pièce d'un œil curieux, tu ne peux pas t'en empêcher jusqu'à ce qu'une simple question finisse par glisser entre tes lèvres. tes yeux sombres que tu poses sur la demoiselle, tu ne t'attendais pas à ce qu'elle te répondre, bien que khaliyan reste évasive, ne dévoilant rien des pensées qui devaient lui traverser l'esprit. mais ça te suffit à toi. tu n'avais pas besoin qu'elle se perde en explications, hochant la tête légèrement tu traverses la pièce pour venir t'appuyer sur le canapé qui se trouvait là, tu lâches en un soupir en passant une main dans tes boucles brunes. « non ça va, t'en fais pas mais si tu as envie de quelque chose, vas-y. » tu réponds avant qu'un infime grondement s'échappe involontairement de ton ventre, tu sens tes joues s'enflammer tandis que tu te racles la gorge pour cacher ta gêne. bon ok tu avais peut-être plus bu que mangé ce soir. « finalement, si tu veux prendre quelque chose pour deux. » tu marmonnes du bout des lèvres. et la question ultime, celle sûrement pour laquelle khaliyan t'avait fait monter ici ce soir, tu restes silencieuse comme figée dans le temps, tes doigts jouant nerveusement avec l'accoudoir du canapé. « pourquoi tu penses qu'il y a un garçon là-dessous khaliyan ? » tu finis par répondre, ta voix trahissant lamentablement ton inconfort. tu étais pitoyable, ne pouvant même pas garder contenance alors qu'elle te fixait de son regard d'acier.
 

« Bien. » souffle Khaliyan en décrochant le téléphone avant d’entendre les gargouillements dans le ventre de Na Ra et d’afficher un sourire amusé. Elle lève son regard vers la jeune femme et acquiesce avant de passer commande, en précisant que c’était urgent, juste pour taquiner la jeune femme assise en face d’elle. Elle raccroche et s’enfonce dans son fauteuil en croisant les mains sur son ventre en fixant la jeune femme « Probablement parce que je n’ai jamais mentionné ou fait allusion à un homme, mais simplement à une personne. Et deuxièmement … » elle marque une pause avant d’ajouter « parce que tu bafouilles un peu, tu rougies et tes sourcils se froncent comme la coupable que tu es. » fière de ses déductions et surtout amusée de la réaction de la jeune femme. Elle plante son menton dans la paume de sa main arquant un sourcil remplie de sous-entendu. Les hommes. Ce n’était pas le sujet de prédilection de Khaliyan. Elle n’avait jamais eu de petit ami, n’aimant qu’un seul homme dans sa vie qui lui avait brisé le cœur plus de fois qu’elle n’arrive à s’en souvenir. Elle n’avait jamais même eu de relation qui l’impliquait dans du flirt. Sauf avec Yohan, mais Yohan était … c’était Yohan. Son éternel bourreau des cœurs qui ne cessait de lui arracher des larmes et de l’espérance de vie. Pour ce dernier point Srey en était certaine. Elle se demande dans quel genre d’histoire Na Ra s’était embarqué mais au vu de son métier et de la réalité Srey ne pouvait que deviner l’étendu de la complexité de la situation. Une prostituée qui tombe amoureuse d’un homme. Qu’elle idée saugrenue. Le bonheur n’était pas réellement envisagé pour les gens comme eux. Srey n’était pas une femme qui vendait son corps, mais sa vie se résumait au clan et qu’elle puisse un jour vouloir d’une vie différente lui était impensable. Elle ne pourrait jamais quitter son clan et disparaitre pour recommencer à 0. Elle n’était qu’au début de sa vie et pourtant tout lui semblait tout tracé. Il n’y avait que sa relation avec Yohan qui pourrait la sortir de sa cage dorée mais … à la pensée du garçon ses lèvres fines se pincent d’agacement et d’inquiétude. Srey détestait Yohan aussi fort qu’elle en était éperdument amoureuse et cette dualité la tuait tous les jours un peu plus. Elle passe une main dans ses cheveux, penser à Yohan (chose qu’elle faisait à 90% de son temps) la rendait fébrile et elle détestait cette sensation. Elle n’était pas capable de tirer un trait sur lui, et aujourd’hui au vu du désastre de leur relation, elle n’était pas non plus capable de tout lui pardonner et d’aller vers lui. Elle ne supportait pas l’idée qu’il puisse lui donner le mauvais rôle, mais elle ne supportait pas non plus l’idée qu’il puisse se détruire. Sa nuit avec Il Kwon n’aurait été qu’un détonateur, elle le savait, et elle sacrifierait sa vie pour sauver Yohan mais le garçon l’entrainerait vers le fond sans même s’en soucier … c’est après tout un tourbillon de pensées qui ne dura pourtant qu’une seconde que Srey souffla alors « Et il n’y a qu’un homme pour nous torturer ainsi … chaque problème à sa solution, sauf quand ça concerne un homme … » 


 

tu t'étais laissée avoir beaucoup trop facilement, l'esprit perdue, perturbé par cette absence qui a pris trop d'importance alors que cela n'aurait jamais dû se passer ainsi. il n'aurait jamais dû devenir aussi essentiel. cette pensée qui te fait grimacer alors que ton attention est de nouveau attirée par khaliyan, ses mots qui te font pincer les lèvres, serrer les dents avant de lever les yeux au ciel, ton mécanisme de défense qui s'active en quelque sorte. elle n'avait pourtant pas tord dans ce qu'elle disait, à aucun moment elle n'avait fait allusion à un garçon, et tu t'étais trahie toute seule comme une débutante. tes yeux sombres qui se fixent sur elle, l'obscurité à l’intérieur de ces derniers se fait encore plus profonde, tu sentis comme un goût amer dans la gorge qui monte, tu n'aimais pas ça, ce n'était pas une part de toi-même que tu étais prête à admettre, que tu ais été aussi faible pour ouvrir ton cœur à un client. jie lun n'aurait dû être que ça, un client... ton esprit te crie, mais ton cœur avait un tout autre discours. « c'est idiot. » tu te contentes de répondre, bras toujours croisés contre ton corps. tu avais toujours voulu garder ton travail et ta vie sentimentale séparés, tout simplement parce que cela te semblait impossible de trouver la personne qui accepterait cette part obscure de ta vie. qui aurait envie de partager la vie, de tomber amoureux de quelqu'un qui avait fait de son corps son outil de travail, partageant les draps d'inconnus en échange de quelques billets ? personne. tu étais souillée, nara. ton corps autant que ton âme, vérité brûlante, douloureuse alors que l'inconfort laisse place à une colère sourde à laquelle se mélange une souffrance silencieuse. « il n'aurait jamais dû revenir, encore et encore. » tu rejetais la faute sur lui, c'était tellement plus facile que de t’avouer que tu avais été la première à trahir cette promesse. pourquoi jie lun ressentirait-il les mêmes émotions que toi de toute manière ? tu n'étais qu'une prostituée. « je me sens conne si tu savais. les sentiments, le besoin de le voir, putain ça n'aurait jamais dû arriver. » tu en dis plus que tu aurais voulu, mais c'était comme si ton esprit en avait besoin pour trouver la paix, tu t'en voulais de l'avoir laissé entrer entre dans son cœur de cette façon. tu étais en colère contre lui, mais principalement contre toi. « t'as pas besoin de jouer à la psy tu sais, t'as autre chose à faire que de m'entendre me plaindre pour un coup de cœur. » tu continue en plantant ton menton dans la paume de ta main, lâchant un soupir avant de grogner, cette histoire te prenait trop la tête alors que ça aurait dû être simple. il était un client, tu devais le considérer uniquement comme tel.