L'anniversaire de Hye mi approchait à grand pas et Mei ne parvenait pas le moins du monde à trouver le cadeau parfait. Difficile à leurs âges de savoir ce que l'autre veut, surtout sa jeune sœur qui était parfois difficile à cerner, mais c'est ce qui faisait tout son charme. Voilà la raison pour laquelle toutes deux se devaient se retrouver aujourd'hui au centre commercial, à la recherche de ce qui ferait plaisir à la plus jeune. Le métier de la blonde lui demandait beaucoup, quand elle n'avait pas à arrêter des criminels, elle devait faire de la paperasse - ce qu'elle détestait d'ailleurs le plus dans son boulot, mais pas le choix. Le métier de la blonde lui demandait beaucoup, quand elle n'avait pas à arrêter des criminels, elle devait faire de la paperasse - ce qu'elle détestait d'ailleurs le plus dans son boulot, mais pas le choix. Voilà quelques minutes qu'elle était assise sur un banc installé à l'intérieur des grandes galeries, dans l'attente de sa sœur qui, pour une fois se faisait désirer. En général, c'était tout l'inverse, Mei traînait et on l'attendait.

Un coup d’œil sur l'heure de son téléphone lui indiqua que Hye mi avait un petit quart d'heure de retard, étrange. Ça commençait à inquiéter légèrement la coréenne qui ne pouvait s'empêcher de toujours veiller sur ses sœurs comme une vraie mère poule. Même avec leur troisième sœur, qui se comportait d'une manière exaspérante aux yeux de la plus vieille ne parvenait pas à la décourager de toujours les protéger. Son téléphone toujours en main, Mei s’apprêtait à composer le numéro de la retardataire, mais un petit tapotement sur son épaule l'en dissuada. Tout sourire, elle se retourna face à sa petite sœur et l'enlaça avec énergie. « Hye mi ! Comment tu vas ma puce ? » Elle mit fin à leur étreinte et planta son regard dans celui de la plus jeune, le sourire toujours aux lèvres. « Alors comme ça, tu as décidé de me faire attendre aujourd'hui ? C'est pour te venger de toutes les fois où j'ai été en retard avoues. » Peut-être était-ce bien la vérité, Mei n'en savait rien, mais taquiner sa sœur était toujours aussi amusant. Les années avaient beau défiler certaines choses ne se perdaient jamais.

janggok mei FT. @janggok hye mi

Il est très rare de rêver de sa propre mort. En général, on rêve que l’on est menacé ou sur le point de mourir mais se voir mourir est peu fréquent. Tous les scénarios sont possibles car il existe des milliers de façons de mourir.

Rêver de sa propre mort pour Sigmund Freud est le signe d’une culpabilité profonde. Le rêveur se fait payer en mourant une faute qu’il est sûr d’avoir commise. C’est le signe d’un travail d’élaboration psychique à faire d’urgence pour que cette culpabilité puisse advenir à la conscience et aider le sujet à sortir d’une position de victime ou de coupable. Pour cela, il lui faudra accepter d’affronter son inconscient et d’en sortir plus mature. Le rêve de sa propre mort renvoie au personnage de Thésée dans la mythologie grecque qui dû affronter le Minotaure au cœur du labyrinthe. Le Minotaure, ce monstre terrible, représente la mort et les puissances refoulées de l’inconscient et de la libido. On peut même dire que Ariane et son fameux fil sont les représentations symboliques de la psychanalyse et de la cure analytique. Intéressant, n'est-ce pas ?

J'en suis, à chaque fois, paralysée. Je me vois en haut d'un immeuble, face à un homme que je ne connais pas. Il me dit que tout ira bien, qu'il me croit, qu'il souhaite m'aider et que je dois saisir sa main. Je veux hurler qu'il me ment, comme tous les autres avant lui. Mais je finis par dire toute autre chose. Merci de me croire. L'instant d'après, je me laisse tomber dans le vide. J'entends son hurlement. Il m'appelle comme si nous nous connaissions. Je me réveille, alors, totalement angoissée !

- Je dois arrêter de me faire du mal, je dois arrêter ces cauchemars... Me dis-je, à voix basse, perdue dans mes pensées.

Je sors alors de ma rêverie passagère pour regarder le dos et les cheveux de ma grande soeur. Je tapote, alors, son épaule afin de lui annoncer ma présence. Elle me prend, très rapidement, contre elle et je souris, lui rendant son étreinte par la même occasion. Telle que je la connais, elle devait sans aucun doute commencer à s'inquiéter. Mais elle me connait. Elle sait très bien que puisque cette journée a été planifié pour mon anniversaire par elle-même, en personne, je ne pouvais, tout simplement pas, décommander.

Je me souviens que quand j'étais petite, ma mère me disait que j'étais un morceau de ciel bleu qui était venu au monde parce que mon père et elle s'aimaient énormément. Ce n'est que plus tard que j'ai compris que ce n'était pas tout à fait vrai. La plupart des bébés ne sont que des coïncidences. Je veux dire qu'au ciel, il y a des milliers d'âmes qui se promènent à la recherche de corps où habiter. Et là, sur la Terre, deux personnes s'accouplent, enfin dîtes le comme vous voulez, et BAM coïncidence. Oh bien sûr, on entend toujours un tas d'histoires sur la façon dont les gens ont planifié leur petite famille parfaite, mais la vérité c'est que la plupart des bébés sont le résultat de soirées bien arrosées et de manque de contraception. Ce sont des accidents. Seuls les gens qui ont des difficultés à faire des bébés, planifient leurs arrivés. Mais moi, je ne suis pas une coïncidence. J'ai été conçue pour une raison bien particulière. L'infidélité a réuni les oeufs de ma mère et le sperme de mon père pour créer une combinaison spécifique de gènes. Il a fait ça pour sauver la vie de ma soeur. Je parle, bien entendu, de ma grande soeur. C'est ce que je me dis, oui. Sans ça, elle n'aurait jamais eu de petite soeur comme moi. Je me demande parfois ce qui se serait passé si Mei n'avait pas été là. Je serais probablement toujours dans le ciel à attendre d'être attachée à un corps en bas, sur Terre. Mais coïncidence ou pas, je suis ici. Et j'en suis heureuse.

- Tu as deviné ! Dis-je avec mon petit sourire rempli de malice. Alors, qu'as-tu prévu pour ma souffrance du jour ?

janggok hye mi FT. @janggok mei