Deux destins pas banals dans un van surchauffé [Soo Ae & Leap]
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Deux destins pas banals dans un van surchauffé [Soo Ae & Leap] | Ven 8 Mar - 1:50 Citer EditerSupprimer
Deux destins pas banals dans un van surchauffé
DOO LEAP & BANG SOO AE
Son regard se perd dans le miroir embué de la salle de bain. Il vaut peut être mieux qu’elle ne voit que son reflet ainsi, sa tête doit faire sacrément peur. Elle n’a pas su dormir plus de deux heures. Elle a lutté toute la nuit contre ses démons et puis le soldat triomphant et épuisée s’est laissée emportée par les bras de Morphée… Avant que cette fichue alarme ne la réveille pour lui ordonner de retourner mener une nouvelle bataille. C’était son premier jour de travail depuis des mois. Depuis ce que les médecins avaient surnommés « l’accident » comme si ce mot était plus supportable pour son esprit affaibli. Une aube significative se levait. Il y a quelques semaines encore, elle dormait dans la rue affalée sur une demoiselle à peu près autant alcoolisé qu’elle à qui elle avait eu la gentillesse de prêter son manteau. A moitié morte, elles attendaient insoucieusement que le soleil de midi ne finisse par cuire leur peau dénudé et les réveiller. A ce moment là, la fêtarde se rendait compte des dangers qu’elle avait encouru – ou non, dormir aux côtés d’une vétéran à l’avantage d’écarter toute possible mésaventure – et partait sans demander son reste sans même s’assurer qu’elle n’avait pas roupillé à côté d’un cadavre. Leap en profitait pour émerger, faire un brin de toilettes et puis attendre que la nuit ne revienne. Elle n’avait rien à craindre des étoiles séouliennes, elles étaient factices, néonisés, éclairaient ses heures nocturnes d’une aura plus chaleureuse que le soleil qui peinait à percer la couche de poussière. Et puis, par miracle, un plafond avait remplacé le ciel, des rideaux avaient obscurcis son monde. Reprenant une once de stabilité mentale, ses angoisses en avaient profité pour l’envahir à nouveau. Elle peinait à se souvenir de ce qu’elle avait mangé la veille mais déjà venait le temps de repayer la gentillesse de l’homme qui l’hébergeait, la nourrissait, l’habillait. Elle ne pourrait pas être indéfiniment sa poupée de chiffon. Lui aussi devait se reconstruire et elle ralentissait son chemin, elle le savait bien. Laissez l’atrophiée derrière chers camarades, oubliez la solidarité et courez vers votre destin lumineux. Laissez celle qui a fait son temps mourir tranquillement sous le ciel étoilé d’un désert glacial. Ce n’était malheureusement pas les valeurs de l’armée. Voilà pourquoi elle se retrouvait devant ce miroir embué ce matin là. Mais tous deux n’étaient plus de l’armée, ils étaient désormais ce que l’on appelait des gardes du corps.
Elle essuya du revers de la main l’eau qui ruisselait en gouttelettes sur la vitre, déballa le maquillage achetée la veille. Quelles étaient les valeurs de ce corps de métier ? Elle n’en avait aucune idée mais une première piste sensée serait de ne pas faire peur à sa première cliente avec le faciès de zombie qu’elle tentait de recouvrir de fond de teint et de concealer. Des vieux réflexes lui revenaient mais le résultat la décevait énormément. Elle était presque devenue makeup artist à force d’apprendre les bases de cette art à toutes les fillettes de son orphelinat. Tant pis, elle voulait juste avoir l’air présentable. Elle passa un coup de rouge discret sur ses lèvres et décida de ne pas partir dans la rue. Elle enfila un solide jean, un col roulé noir et une veste en cuir dont elle remonta la fermeture. Tenue qui résisterait à un coup de couteau ou le réduirait à ne laisser qu’une égratignure s’il le fallait. Elle enfila une paire de basket que lui avait conseillé son colocataire mais le contact familier manquant de ses boots militaires lui tira une grimace. Elle avala un café pour améliorer son attention et essayer de dissiper quelque peu sa fatigue puis s’énergisa par quelques bonds sur place.
« Allez Leap ! Tu peux le faire ! » hurla-t-elle dans une tentative vaine de se donner un brin d’enthousiasme. Elle soupira, enfonça ses écouteurs dans ses oreilles et partit le pas rapide. Sa première cliente, une espèce de starlette. Des années qu’elle ne suivait plus la press people coréenne et cette jeune femme avait écrit son nom dans les gros titres pendant son absence. La trentenaire n’avait aucune idée de ce qu’elle faisait, ni du prétendu caractère qu’elle donnait aux apparences si prisés par les adolescentes de treize-quatorze ans. Elle s’en ferait son propre avis quand elle la rencontrerait. Mais qu’elle soit un véritable petit ange ou une de ses princesses qui n’ont jamais ouvert une porte et regarde de haut le reste du bas-peuple, elle était avant tout une citoyenne qui méritait d’être protégé. Et ça, l’ex-militaire le comprenait très bien.
Loin du danger des gangs, des armes à feu, des objets tranchants, l’intégrité physique de cette jeune Soo Ae était atteinte d’une drôle de manière. Ce doit être un destin bizarre à vivre. pensa sa futur garde du corps en l’attendant devant la portière de son van garé dans le parking intérieur de son agence. Un amas de vêtements matelassés sombres apparut :l’équipe sortait, entourant la demoiselle dont les frêles membres paraissaient prêts à fondre autour de cette petite marée noire. Sa première mission commençait. Si elle l’acceptait – oui, puisque le contrat était déjà signé – accompagnée avec courtoisie l’Hallyu Goddess en devenir jusqu’à un fanmeeting et s’assurer de sa sécurité quitte à y mettre en jeu son propre corps. Elle le ferait avec bon coeur. La fraîche fleur qui s’approchait d’elle lui tira un sourire naturel. Elle était jolie. Il valait mieux sacrifier le corps abîmé du déchet social qu’elle était plutôt que de ne voir qu’une seule éraflure sur la peau de porcelaine de cette Bang Soo Ae.
Leap fit un pas en avant.
« Mademoiselle Bang ? Je me présente, Doo Leap, je serais en charge de votre sécurité dès à présent. On utilise souvent la formule "prenez bien soin de moi" quand on rencontre quelqu’un mais sachez qu’ici c’est moi qui prendrait soin de vous. Vous n’avez pas à vous soucier de moi. Sur ce... » déclama-t-elle d’un ton militaire et peut être un brin trop autoritaire habituel auquel elle avait ajouté un sourire rassurant. Elle invita l’idol à prendre place dans sa voiture en lui ouvrant la portière et en protégeant sa tête d’un éventuel choc avec sa main gauche. Tout dans son allure criait professionnalisme. Elle n’était pas vraiment là pour se faire une amie, sauf si sa cliente le souhaitait bien sûr.
Elle essuya du revers de la main l’eau qui ruisselait en gouttelettes sur la vitre, déballa le maquillage achetée la veille. Quelles étaient les valeurs de ce corps de métier ? Elle n’en avait aucune idée mais une première piste sensée serait de ne pas faire peur à sa première cliente avec le faciès de zombie qu’elle tentait de recouvrir de fond de teint et de concealer. Des vieux réflexes lui revenaient mais le résultat la décevait énormément. Elle était presque devenue makeup artist à force d’apprendre les bases de cette art à toutes les fillettes de son orphelinat. Tant pis, elle voulait juste avoir l’air présentable. Elle passa un coup de rouge discret sur ses lèvres et décida de ne pas partir dans la rue. Elle enfila un solide jean, un col roulé noir et une veste en cuir dont elle remonta la fermeture. Tenue qui résisterait à un coup de couteau ou le réduirait à ne laisser qu’une égratignure s’il le fallait. Elle enfila une paire de basket que lui avait conseillé son colocataire mais le contact familier manquant de ses boots militaires lui tira une grimace. Elle avala un café pour améliorer son attention et essayer de dissiper quelque peu sa fatigue puis s’énergisa par quelques bonds sur place.
« Allez Leap ! Tu peux le faire ! » hurla-t-elle dans une tentative vaine de se donner un brin d’enthousiasme. Elle soupira, enfonça ses écouteurs dans ses oreilles et partit le pas rapide. Sa première cliente, une espèce de starlette. Des années qu’elle ne suivait plus la press people coréenne et cette jeune femme avait écrit son nom dans les gros titres pendant son absence. La trentenaire n’avait aucune idée de ce qu’elle faisait, ni du prétendu caractère qu’elle donnait aux apparences si prisés par les adolescentes de treize-quatorze ans. Elle s’en ferait son propre avis quand elle la rencontrerait. Mais qu’elle soit un véritable petit ange ou une de ses princesses qui n’ont jamais ouvert une porte et regarde de haut le reste du bas-peuple, elle était avant tout une citoyenne qui méritait d’être protégé. Et ça, l’ex-militaire le comprenait très bien.
Loin du danger des gangs, des armes à feu, des objets tranchants, l’intégrité physique de cette jeune Soo Ae était atteinte d’une drôle de manière. Ce doit être un destin bizarre à vivre. pensa sa futur garde du corps en l’attendant devant la portière de son van garé dans le parking intérieur de son agence. Un amas de vêtements matelassés sombres apparut :l’équipe sortait, entourant la demoiselle dont les frêles membres paraissaient prêts à fondre autour de cette petite marée noire. Sa première mission commençait. Si elle l’acceptait – oui, puisque le contrat était déjà signé – accompagnée avec courtoisie l’Hallyu Goddess en devenir jusqu’à un fanmeeting et s’assurer de sa sécurité quitte à y mettre en jeu son propre corps. Elle le ferait avec bon coeur. La fraîche fleur qui s’approchait d’elle lui tira un sourire naturel. Elle était jolie. Il valait mieux sacrifier le corps abîmé du déchet social qu’elle était plutôt que de ne voir qu’une seule éraflure sur la peau de porcelaine de cette Bang Soo Ae.
Leap fit un pas en avant.
« Mademoiselle Bang ? Je me présente, Doo Leap, je serais en charge de votre sécurité dès à présent. On utilise souvent la formule "prenez bien soin de moi" quand on rencontre quelqu’un mais sachez qu’ici c’est moi qui prendrait soin de vous. Vous n’avez pas à vous soucier de moi. Sur ce... » déclama-t-elle d’un ton militaire et peut être un brin trop autoritaire habituel auquel elle avait ajouté un sourire rassurant. Elle invita l’idol à prendre place dans sa voiture en lui ouvrant la portière et en protégeant sa tête d’un éventuel choc avec sa main gauche. Tout dans son allure criait professionnalisme. Elle n’était pas vraiment là pour se faire une amie, sauf si sa cliente le souhaitait bien sûr.
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Han Seok Won
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Re: Deux destins pas banals dans un van surchauffé [Soo Ae & Leap] | Sam 27 Avr - 18:55 Citer EditerSupprimer
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Deux destins pas banals dans un van surchauffé
DOO LEAP & BANG SOO AE
OOTD ► Soo Ae laissait Woo Ri s’occuper de son maquillage. Discret, naturel, ce qu’elle aimait plus que tout. Si elle pouvait, elle irait sans maquillage mais c’était tout bonnement inconcevable. Un soupire s’échappa de ses lèvres avant de confier ses pensées à son amie. Elle la comprenait parfaitement et Soo Ae était vraiment contente d’avoir pu sympathiser avec elle. Quand la maquilleuse eut terminé, vint le tour de la coiffeuse. Il n’y avait pas grand-chose à faire avec ses cheveux à part les lisser, refaire la raie et c’était tout. Elle aimait ses longs cheveux bruns et elle bataillait toujours avec son agence pour qu’ils n’y touchent pas. Pas question de se les teindre 36 milles fois. Fin prête, la jeune femme quitta son siège et rejoignit son staff qui l’attendait à la porte. Ils se dirigèrent vers la sortie pour rejoindre le parking où l’attendait le van. Elle avait eu vent qu’elle avait un nouveau garde du corps mais on ne lui avait rien précisé de plus. Seulement que l’ancien se permettait de vendre quelques informations à son sujet et que c’était pour ça qu’il avait été viré. Elle espérait que le nouveau soit professionnel jusqu’au bout des ongles. Elle en avait assez de changer constamment. Elle s’y habituait un temps et puis, quelques mois après, voilà qu’une nouvelle tête apparaissait. La chanteuse arriva dans le parking, entourée de tout son staff. Elle avait déjà l’impression d’être entourée de garde du corps. Arrivée près de la voiture, elle fut surprise d’y découvrir une femme mais agréablement. Ce n’était pas le plus fréquent dans ce métier. Elle l’écouta attentivement et ne pipa pas un mot. Elle semblait très droite et militaire, et la jeune femme lui faisait presque un peu peur. Du moins, elle l’intimidait quelque peu. Soo Ae s’exécuta et rentra dans la voiture. Si elle resta silencieuse pendant de longues secondes, elle finit par briser la glace. Certes, elle l'impressionnait mais, peut-être que cette femme, derrière ces allures dures et autoritaires, était douce ? Et puis, après tout, elles allaient se côtoyer régulièrement. Donc pourquoi pas tenter de sympathiser ? « Je ne m’attendais pas à avoir une femme en tant que garde du corps. Je suis agréablement surprise. Vous faîtes depuis longtemps ce travail ? » Questionna-t-elle, lui adressant un sourire, curieuse. Si elle avait su qu’une femme travaillait en tant que garde du corps et ce, depuis longtemps, elle aurait demandé à l’engager bien avant.
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Re: Deux destins pas banals dans un van surchauffé [Soo Ae & Leap] | Jeu 23 Mai - 18:56 Citer EditerSupprimer
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Leap s’installa dans le van de sa cliente en silence. Le véhicule démarra et son regard se fixa sur l’extérieur. Elle observait les alentours, scrutait un possible danger. Au bout de quelques secondes, elle se fit la réflexion qu’elle pouvait sûrement se détendre. Elles n’étaient pas dans un pays en guerre où elles risquaient à tout moment de se retrouver dans une embuscade ou à rouler sur une mine. Ici, c’était la Corée du Sud. L’ex-militaire reporta son attention sur la fameuse Bang Soo Ae qui avait l’air de finalement vouloir amorcer une discussion. Leap l’observa un instant, elle comprenait sa popularité. Qu’est-ce qu’elle était jolie ! La célébrité… Quelque chose qui lui échappait pas mal. Elle n’en voyait pas très bien les avantages, trop de sacrifices et trop peu de vie privée. Elle aimait n’être qu’une inconnue parmi la foule. Mais n’était-ce pas avant tout une manière de se faire de l’argent ? Chacun survivait comme il pouvait dans ce monde. Elle ne risquait pas de juger ce choix de vie qui apportait du bonheur au peuple plutôt que de le terroriser. Mais il y avait les apparences… et la réalité. La trentenaire était quelque peu curieuse de découvrir le vrai visage de cette jeune femme dont elle avait tant de fois vu le visage sur des affiches publicitaires et à la télévision depuis qu’elle était revenue au pays.
« Hum… Pour être honnête avec vous, non, je commence juste. » lui avoua-t-elle.
Pourtant elle en avait protégé des corps ces dix dernières années. Elle ne se voyait pas lui déballer toute sa vie mais ne se voyait pas non plus la laisser sur des sous-entendus et des mensonges. Elle réfléchit un instant et poursuivit. Une petite explication satisferait peut-être la curiosité de l’idole ? Elle avait l’air de s’intéresser à cette femme garde du corps.
« Un ami m’a proposé ce travail il y a quelques semaines et je l’ai accompagné au début… Mais vous êtes mon premier contrat en solitaire. Cette réponse vous convient-elle ? » lui demanda-t-elle avec un sourire poli.
Elle n’avait pas forcément envie de parler plus de sa vie mais pouvait comprendre qu’on lui pose ce genre de questions. D’ailleurs elle y était assez habituée. Il se dégageait de Doo Leap une aura mystérieuse qui intriguait autant qu’elle fascinait.
« Hum… Pour être honnête avec vous, non, je commence juste. » lui avoua-t-elle.
Pourtant elle en avait protégé des corps ces dix dernières années. Elle ne se voyait pas lui déballer toute sa vie mais ne se voyait pas non plus la laisser sur des sous-entendus et des mensonges. Elle réfléchit un instant et poursuivit. Une petite explication satisferait peut-être la curiosité de l’idole ? Elle avait l’air de s’intéresser à cette femme garde du corps.
« Un ami m’a proposé ce travail il y a quelques semaines et je l’ai accompagné au début… Mais vous êtes mon premier contrat en solitaire. Cette réponse vous convient-elle ? » lui demanda-t-elle avec un sourire poli.
Elle n’avait pas forcément envie de parler plus de sa vie mais pouvait comprendre qu’on lui pose ce genre de questions. D’ailleurs elle y était assez habituée. Il se dégageait de Doo Leap une aura mystérieuse qui intriguait autant qu’elle fascinait.
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Re: Deux destins pas banals dans un van surchauffé [Soo Ae & Leap] | Sam 25 Mai - 11:38 Citer EditerSupprimer
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OOTD ► Cette Leap l’impressionnait et l’intimidait un peu. Elle semblait plutôt froide et droite dans ses bottes. Soo Ae l’écouta attentivement et s’exécuta aussitôt. Elle n’avait pas vraiment envie qu’elle lui botte les fesses. Elle s’installa sur le siège et resta silencieuse durant plusieurs longues secondes. La chanteuse hésitait à lancer la conversation. Elle n’avait aucune idée de comment réagirait Leap. Allait-elle l’ignorer ? Lui répondre froidement ? Lui intimer de se taire, qu’elles n’étaient pas là pour devenir copines ? Après tout, elle aurait raison. Elle travaillait, tout comme Soo Ae. Mais était-ce interdit de devenir amies ? Ou du moins, de discuter amicalement ? L’idole se mordilla la lippe avant de se lancer. Elle avait envie d’en savoir plus et sa curiosité prit le dessus. Elle regarda la jeune femme, lui adressa un sourire avant de lui demander si elle travaillait en tant que garde du corps depuis longtemps. Elle fut surprise de voir que c’était la toute première fois. « Oh, je vois. » Souffla-t-elle. En tout cas, elle n’avait pas à s’inquiéter : elle faisait très professionnelle. Soo Ae fronça doucement les sourcils. Si la réponse lui convenait ? Elle n’avait pas à lui convenir. « La réponse n’a pas à me convenir. Je souhaite plutôt avoir la vraie réponse, la vôtre. » Dit-elle en la regardant avant de détourner le regard et d’observer l’extérieur. Cette femme pensait sûrement qu’elle était une de ses pimbêches sans cervelles ou qu'elle jouait un rôle. Mais ce n’était pas le cas. Soo Ae n’essayait pas de sympathiser avec elle par pure politesse. Elle avait vraiment envie d’en savoir plus, d’apprendre à la connaître, elle et son histoire. Elle était comme ça. « Si cela vous dérange de parler de vous, dîtes le simplement s’il vous plaît. Je comprendrais très bien. » Finit-elle par ajouter, regardant Leap un instant avant de tourner de nouveau la tête vers la vitre. L'ambiance était au beau fixe...
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Re: Deux destins pas banals dans un van surchauffé [Soo Ae & Leap] | Mer 17 Juil - 19:12 Citer EditerSupprimer
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Ses yeux s’agrandirent alors qu’elle les détournait de la route pour les poser sur l’élégante jeune femme. Le ton de la voix avait été légèrement haussé, un peu sec, un peu cassant. Qu’avait-elle pu dire qui lui avait déplu ? Elle ne comprenait pas où était son erreur, elle s’était pourtant exprimé plus que correctement imitant la manière dont elle s’adressait autrefois à un supérieur. Mais Bang Soo Ae n’était ni lieutenant ni commandant, elle allait peut être devoir repenser sa façon de s’adresser à ses clients. En tout cas, elle avait du caractère. Et toute femme ne se laissant pas marcher sur les pieds lui plaisait bien. Un petit sourire s’afficha sur son visage. Elle essaya de démêler le quiproquo.
« Je pense qu’il y a un malentendu. J’ai été tout à fait sincère dans mes propos. Mais peut-être que ma manière de parler sonne bizarre à vos oreilles. Veuillez m’excuser, je n’ai pas tellement l’habitude de dialoguer avec des civils. » essaya-t-elle en espérant que le mot civil ne sonnait pas comme une insulte – ce n’était pas son intention – mais encore devait elle faire attention aux choix de ses mots, ne sachant pas trop comment parlaient les gens de la ville. Ayant d’ailleurs un peu oublié son coréen, langue qui ne lui était pas natale malgré le nombre d’années qu’elle l’avait parlé. Il lui arrivait parfois de se réveiller et que ses amnésies influent sur ses capacités linguistiques, elle se retrouvait alors à parler anglais à son colocataire qui la suivait difficilement.
Pas question que sa cliente subisse la même chose. Elle allait faire des efforts, essayer d’imiter ces gens qu’elle rencontrait lors de ses virées nocturnes – ne s’était-elle pas promise le matin même de les limiter quand elle était sous contrat ? - même si l’idée ne lui paraissait pas si bonne, les saoulards n’ayant pas le plus jolie langage. Mais n’ayant aucune idée de quoi ajouter pour relancer une impression de sympathie entre les deux femmes, elle se contenta de lui donner un semblant de sourire emplie de bonnes intentions (elle n’allait pas l’étaler jusqu’aux oreilles, c’était déjà assez inhabituelles que les commissures de ses lèvres se soulèvent).
« Je pense qu’il y a un malentendu. J’ai été tout à fait sincère dans mes propos. Mais peut-être que ma manière de parler sonne bizarre à vos oreilles. Veuillez m’excuser, je n’ai pas tellement l’habitude de dialoguer avec des civils. » essaya-t-elle en espérant que le mot civil ne sonnait pas comme une insulte – ce n’était pas son intention – mais encore devait elle faire attention aux choix de ses mots, ne sachant pas trop comment parlaient les gens de la ville. Ayant d’ailleurs un peu oublié son coréen, langue qui ne lui était pas natale malgré le nombre d’années qu’elle l’avait parlé. Il lui arrivait parfois de se réveiller et que ses amnésies influent sur ses capacités linguistiques, elle se retrouvait alors à parler anglais à son colocataire qui la suivait difficilement.
Pas question que sa cliente subisse la même chose. Elle allait faire des efforts, essayer d’imiter ces gens qu’elle rencontrait lors de ses virées nocturnes – ne s’était-elle pas promise le matin même de les limiter quand elle était sous contrat ? - même si l’idée ne lui paraissait pas si bonne, les saoulards n’ayant pas le plus jolie langage. Mais n’ayant aucune idée de quoi ajouter pour relancer une impression de sympathie entre les deux femmes, elle se contenta de lui donner un semblant de sourire emplie de bonnes intentions (elle n’allait pas l’étaler jusqu’aux oreilles, c’était déjà assez inhabituelles que les commissures de ses lèvres se soulèvent).
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