désespoir ; depuis combien de temps le rouquin ignorait les messages de cet inconnu? depuis plusieurs jours... ou peut-être des semaines maintenant. il ne voulait pas lui faire du mal, pas volontairement en tout cas. mais il avait trop peur, à chaque fois qu'il lui écrivait c'était pour lui dire qu'il lui manquait, qu'il ressentait ce genre de choses qu'il s'est toujours interdit. luan n'en veut pas spécialement, des relations aussi proches... surtout que tout va beaucoup trop vite à son goût, il n'a vu cet homme qu'une fois... il avait un peu trop bu et il avait fini par s'offrir à lui, si faible. c'était un homme riche, avec un nom connu, une entreprise... un homme quasiment marié de surcroît. il n'avait rien prévu. et pourtant, le plus âgé était entrain de tomber amoureux de lui? après l'avoir vu une seule fois?

il relisait ses derniers messages, passant sa main sur son front. trop tard. il sentait la détresse dans ses mots, et l'idée de rendre aussi mal quelqu'un lui était juste invivable. le coréen était bien différent des autres. ses mots n'invitaient en rien à quelque chose de sexuel ; il le considérait autrement, et quelque part c'est ce qui l'avait touché. juste pour ça, il était déjà devant la porte de l'appartement luxueux de l'avocat. c'était la nuit, il n'y aurait personne pour le voir se pointer ici, pour créer des problèmes et il était sûr de l'y trouver. il prit une inspiration, et frappait à la porte. il devait être franc, lui faire comprendre qu'il n'y aurait plus rien. pour une fois il voulait assumer, ne plus culpabiliser et ne plus répéter ses erreurs du passé. salut., disait-il avec sa voix faible et timide, tout en détournant le regard lorsqu'il ouvre la porte. le brun avait l'air vraiment fatigué, déprimé. ce qui poussa luan à s'en vouloir, se mordant la lèvre inférieure en tirant sur la manche de sa veste.

Tard, il était trop tard et rien n’allait. Il était encore en train de travailler sur ce foutu dossier et il n’en pouvait plus. Des mois qu’il était dessus, tout ça pour quoi ?
Il ne dormait presque plus, pas plus de six heures par nuit, et ça encore c’est quand il était chanceux, le plus souvent son temps de sommeil ne dépassait pas les trois quatre heures. Il passait tout son temps à travailler, principalement sur cette affaire mais ce n’était pas la seule qu’il devait gérer. Le premier jour du procès avait eut lieu et cela s'était passé de manière catastrophique. Il devait absolument trouvé un élément qui retournerait la situation en sa faveur au risque de subir une seconde humiliation.
Cette journée l'avait incroyablement fatigué, bien plus qu'habituellement. Posé dans son fauteuil, verre à la main, il repensait à son coup de vendredi soir qui avait été une incroyable déception, et à son tiny boy qui ne lui avait toujours pas répondu. Il se l’était promis, si cette fois ce dernier ne répondait pas il abandonnerait, mais il ne pouvait se résoudre à arrêter de penser à lui.

Il entendit quelques coups à la porte, surpris en regardant sa montre et constatant l’heure tardive il se demandait si sa fatigue ne lui jouait pas des tours. Les coups furent répéter et cette fois il se leva pour voir qui osait le déranger à une heure si avancé de la nuit. Il espérait au moins que ce ne serait pas une de ses précédentes conquêtes qui revenait le voir désespérément le suppliant d’entamer une relation, comme ça lui était déjà arrivé beaucoup trop de fois à son goût. Non, ce soir il n’avait pas la force pour ça, pas la force pour gérer ce genre de situation sans devenir impolie ou désagréable. Malheureuement il ne voyait pas d’autre possibilité, sa meilleure amie lui aurait envoyé un message et il avait déjà vérifié il n’en avait aucun.
Quelle ne fut pas alors sa surpris en voyant en face de lui, le jeune homme dont il s’était épris en ouvrant sa porte. Il ne pensait jamais le revoir, surtout après n’avoir reçu aucune réponse pendant plusieurs semaines. Il voulait être sur qu’il ne rêvait pas, et en étant presque pas maître de ses mouvements il le prit dans ses bras sans laisser au rouquin le choix de se reculer. Il murmura alors le sourire aux lèvres, tu es venu.

perplexe ; il s'était attendu à tout sauf à ça. une remontrance, un regard dur, un air abasourdi par son culot de se pointer devant chez lui alors qu'il l'ignore depuis un moment déjà. mais non. au lieu de ça, il avait l'air plutôt content de voir le petit rouquin... et il l'avait prit dans ses bras, ce qui avait fait faire les yeux tout rond au plus jeune qui s'attendait d'avantage à une gifle, à une pique bien salée qu'à un geste tendre d'affection. il le laisse faire, après tout, lui aussi ça lui fait du bien. et ça n’insinuait rien, pas vrai? il avait fini par relever la tête vers le plus grand, pour l'observer un petit instant de ses yeux brillants. tu veux bien me lâcher...? je suis venu ici en étant discret... si tes voisins te voient comme ça, ils vont se poser des questions..., disait-il en le poussant doucement en arrière pour se séparer de ses grands bras, de son étreinte.

sans trop demander son avis, il passe la porte et rentre chez lui. son appartement était un peu sombre et très mal rangé, comme s'il avait été envahi par des affaires d'un seul coup et qu'il ne s'en sortait plus. il devait avoir beaucoup trop de travail, en même temps ça se voyait sur son visage, les cernes bleutées sous ses grands yeux n'étant qu'une preuve parmi d'autres. mais là, tous les deux, ils devaient discuter, mettre les choses au clair, pour qu'au final ils soient sur la même longueur d'ondes. il prend la direction du canapé, un des seuls endroits de son salon où il n'y avait pas de feuille volantes éparpillées... c'était assez dégagé pour s'asseoir. je suis venu pour te dire que tu- ..., commençait-il. mais pas le temps de finir sa phrase, interrompu par quelque chose d'inattendu...

Il laissait le plus jeune s'écarter, surpris de ce qu'il venait de faire. Il restait là dans le couloir de son immeuble écoutant à peine ce que le plus jeune lui disait, un peu abasourdi par ses propres mouvements. Ça ne lui arrivait presque jamais de faire quelque chose sans y avoir réfléchis avant, mais là pour une quelconque raison son corps avait bougé de lui-même. Le rouquin réveillait en lui des choses qu'il s'était obligé à oublier. La seule fois où il s'était autorisé à ressentir ce genre de sentiments ça avait fait mal, trop mal.
Il restait passif, les bras le long du corps, le regard légèrement dans le vide remarquant à peine que le rouquin rentrait chez lui. Il se rappelait du seul qu'il avait aimé, celui qu'il croyait l'amour de sa vie il y a de ça quelques années. Il fallait qu'il se reprenne, c'était du passé maintenant.
Il se souvient que son appartement était dans un état monstre et rentra le plus vite possible, ayant honte que le plus petit soit témoin d'un tel désastre. Des feuilles traînaient un peu partout, des tasses de café et des emballages de nourriture se succédaient sur la table basse. Il essaya de ranger au mieux, ramassant au moins ce qui jonchait le sol et jetant ce qui devait jeté.

Il jetait quelques coups d’œil au jeune homme qui s'était installé sur le canapé. Il alla le rejoindre et s'assied à côté de lui. Il devait probablement être en train de lui parlait puisqu'il voyait ses lèvres bouger mais il ne l'écoutait pas plus que tout à l'heure. Il voulait l'embrasser, mais pas de manière violente et rêche comme il en avait l'habitude, non là il voulait que ça soit tendre, il voulait que ça soit beau.
Il passa tendrement sa main dans ses cheveux et s'arrêta sur sa nuque. Le jeune homme à la chevelure orangé avait arrêté de parler et le fixait désormais. Il le regardait dans les yeux tout en s'approchant doucement de ses lèvres puis l'embrassa avec une incroyable délicatesse. Il n'éprouvait aucun désir sexuel envers le plus jeune, juste de la tendresse, une énorme tendresse, et un peu d'amour aussi. Il ne ressentait que ce désir profond de devoir le protéger.
Il ferma les yeux et pris conscience de chacun de ses mouvements, de chaque détail. Les lèvres du plus jeune avait un goût sucré, ses lèvres étaient fines mais pas trop, juste comme il faut. Après quelques secondes, il se recula lentement, posa sa main sur sa joue et dit affectueusement; tu parlais trop..

surprise ; ses lèvres s'étaient alors retrouvées contre les siennes, sans même qu'il ne l'ai vu s'approcher. un baiser doux, mature, et fais de sentiments positifs. ses doigts sur sa nuque, le rouquin se surprend à frisonner et à poser ses mains sur les joues de l'aîné. il répond à demi à ce baiser, qui le met plus mal à l'aise qu'autre chose et qui confirme plus ou moins ses craintes. il ne voulait pas qu'il ressente ce genre de choses pour lui, il ne voulait surtout pas qu'on s'attache à lui ; il était persuadé qu'il allait lui pourrir l'existence... et lui causer énormément de tord. cet homme, en face de lui, est un avocat renommé, quelqu'un qui, selon les rumeurs, doit se marier. oui, luan avait tapé son nom dans la barre de recherche de son navigateur internet, il a trouvé des dizaines d'articles parlant en bien de lui, le glorifiant. il ne voulait pas ruiner sa carrière et détruire sa famille.

il se reculait doucement, presque à regret, se reculant un peu. il attrape ses mains pour qu'il arrête de le toucher. il le repousse alors en douceur, il ne veut pas qu'il le prenne mal, qu'il souffre. il baisse ses yeux de poupin, ne pouvant pas soutenir son regard, ses grands yeux brillaient et son teint se réchauffait à mesure que le temps s'écoule et qu'il le regarde. et le rouquin se sent mal de devoir lui faire entendre que tout ce qu'ils ont vécu n'a duré qu'une nuit... et qu'il ne durera pas plus. écoute hojun... arrêtes. je suis venu te dire d'arrêter de te faire du mal... d'arrêter de m'aimer. je suis un garçon, je suis aussi trop jeune... et tu vas te marier., disait-il avec sa petite voix, un peu timide. il osait finalement relever les yeux vers lui pour lui prouver qu'il était sérieux. ne ruine pas ta carrière et ne déçoit pas pour un garçon comme moi., ajoutait-il en se redressant. c'était tout ce qu'il avait à dire. c'était fait, il voulait juste s'en aller, vite... très loin. sans se retourner.

Cette fois il écoutait, et il avait parfaitement entendu ce que le rouquin venait de lui dire. Il mit quelques temps à assimiler ce qu'il venait de se passer. Quand il avait sentis le plus jeune prendre de la distance il savait que ça n'augurerait rien de bon mais il ne s'attendait pas à.. ça. Un refus catégorique. Il se doutait que tout n'allait pas aller comme il le souhaitait, mais il espérait au moins un peu plus que rien et ca serait mentir que de dire que ça ne lui avait pas fait un peu mal.
Il sentit le plus jeune se lever pour partir et mit quelques secondes à se saisir de cette information. Il fut prit d'une légère panique se rappelant la douleur de sa précédente relation et fut tenté de ne rien faire et de le laisser partir comme il l'avait déjà fait auparavant. Sauf que cette fois il n'abandonnerait pas et ne commettrait pas la même erreur. Cette fois, il arriverait à exprimer ce qu'il désirait. Il se leva brusquement et saisit doucement le poignet du plus jeune. Non, aujourd'hui il ne s’enfuirait pas.

Il incitait le plus jeune à se rasseoir ce qui ne l'enchantait visiblement pas. Ils restèrent alors debout et Hojun mit ses deux mains sur les joues du plus petit afin de capter son attention. Il plongea ses yeux dans les siens pour lui attester de la sincérité de ses paroles. Je ne sais pas où tu as entendu que j'allai me marier, mais je n'ait aucunement l'intention d'épouser qui se soit. Seul mes parents souhaitent que je me marie, ils sont au courant de mon homosexualité et ont probablement annoncé ce mariage aux médias seulement pour m'inciter à céder. Néanmoins ni moi, ni la femme qui m'est promise ne voulons prendre part à ce mariage.
Il se rapprochait au fur et à mesure du rouquin et le trouvait de plus en plus adorable face à son regard timide. Il continuait son discours avec tendresse tout en caressant sa petite joue gauche.
Ensuite tiny boy, il insista sur le mot, ma carrière c'est mon problème, mes soucis, tu ne devrais pas te soucier de ce genre chose. Il sourit, j'ai bien envie de ruiner ma carrière pour un garçon comme toi mais rassure toi ça ne sera pas le cas. Ma carrière c'est mon boulot, mes compétences, mon talent. Les relations que j'entretiens n'ont pas à influencer sur mon métier. je suis doué et jamais personne ne m'a reproché quoi que ce soit. Alors ne t'inquiète pas pour ça..
Leurs visages étaient désormais à seulement quelques centimètres, Hojun lorgna quelques secondes sur les lèvres qui se trouvait face à lui mais se recula légèrement sentant que le jeune homme était mal à l'aise. Alors avec une bienveillance extrême il prit le petit rouquin dans ses bras et lui caressa les cheveux, encore une fois.

regrets ; il venait tout juste de penser qu'il aurait peut-être mieux fait de rester chez lui, de l'ignorer. avoir voulu lui dire les choses en face, c'était bien plus dur qu'il ne le pensait. certes, le coréen aurait souffert, et il aurait pensé que le rouquin n'était qu'un lâche... mais c'était si facile de prendre la position du fuyant, de celui qui n'assume jamais rien... il avait juste voulu, pour une fois faire autrement... et il le regrettait parce qu'il savait qu'il n'était définitivement pas doué pour jouer un sans cœur, et il s'en veut. il se mordille la lèvre inférieure, laissant ses yeux brillants observer le visage de son pair. il écoute bien ce qu'il lui dit, mais il reste persuadé que c'est une mauvaise chose. que tout ses arguments, même s'ils tiennent la route, ne sont qu'une vision idyllique, quelque chose d'irréalisable. de toute façon, luan ne s'est jamais senti prêt pour quelque chose d'une telle envergure, il ne veut pas être aussi important pour quelqu'un. il passe alors sa main dans ses cheveux après un moment de réflexion. peu importe, hojun. je ne suis pas prêt à être dans une relation... encore moins avec un homme beaucoup plus vieux que moi. tu as des responsabilités, une famille et un avenir... je ne veux pas gâcher tout ça., disait-il, tentant de maintenir sa voix la plus froide possible en ne le regardant plus. il tournait la tête, fixant la porte d'entrée ; il voulait fuir.

il finit par le regarder à nouveau quand il s'exprime une fois de plus. il l'écoute et le scrute mais il ne réagit pas. il le sent bien s'approcher et chercher à le toucher, pas de façon louche encore une fois ; tout ses gestes sont bienveillants. mais ça le gêne, il ne veut pas qu'il agisse ainsi. il préférerait qu'il lui hurle dessus, qu'il le chasse de chez lui et qu'il le maudisse. ça serait tellement plus simple. il y aura des rumeurs, et les rumeurs ça peut détruire des carrières ; peu importe comment tu es bon dans ce que tu fais. et je refuse d'être la source de ces rumeurs..., disait-il en le voyant se reculer. il le savait à présent : il allait vraiment devoir lui briser le cœur s'il voulait qu'il comprenne. mal à l'aise à nouveau à l'idée d'être aussi méchant, il se racle la gorge. il n'est pas vraiment naturel, il le sait, ça sonne même un peu faux. écoute... toi et moi... c'était juste pour un soir. arrête de me harceler... arrête de te rendre malade. j'étais juste venu te dire ça. oublie-moi., disait-il en se redressant à nouveau. il se fige l'espace d'un instant, dos à lui. il n'ose pas le regarder pour voir sa réaction. il le sait, il sonne faux mais il a été dur, c'est ce qui compte, non? il n'en est pas sûr, mais il tente déjà un pas vers la sortie.

Une chute, le vide, puis un retour violent à la réalité, beaucoup trop violent. C'est ce qu'il avait ressenti en entendant le rouquin parler. Il se dégoûtait. Il s'était rendu compte qu'il reproduisait exactement le même schéma que ceux qui toquaient à sa porte en pleine nuit. Au final qu'est ce qui le différenciait de ceux qui venaient lui suppliant une dernière étreinte. Il était gêné, très, trop gêné. Il s'en voulait de lui avoir fait subir un tel désagrément. Même si il avait senti que le plus jeune n'était pas totalement sincère dans son discours, il y avait une part de vérité. Il avait plus ou moins envoyé bien trop de messages, et en plus de ça il l'avait embrassé et touché sans son consentement. Il avait l'habitude de faire du rentre dedans mais ce n'est absolument comme ça qu'il voulait procéder avec le jeune homme. Il avait honte de son comportement. Il avait succombé à ses sentiments et ses désirs de la pire manière qui soit. Il ne savait pas quoi faire, comment réagir. Lui qui était habituellement excellent dans ce tout qu'il entreprenait, là il était complètement perdu. Est ce qu'il devait s'excuser ? Le laisser partir comme il l'avait demandé ? Il ne savait pas pourquoi il était tant attaché à ce garçon aux cheveux couleur orangé mais il avait atteint un point de non retour au niveau des sentiments qu'il ressentait pour lui.

Il se risqua à poser sa main sur l'épaule sur la main du plus petit alors ce se dernier se dirigeait vers la sortie, puis l'enleva en une fraction de seconde se rappelant de ses paroles. Le rouquin se retourna lentement visiblement agacé par la situation ce qui le déstabilisa encore plus. Il le regardait, cherchant ses mots, ne sachant pas par où commencer. Euh.. je.. Il passa la main dans ses cheveux nerveusement. Écoute moi..Je voulais au moins m'excuser pour ce que j'ai pu te faire subir, les messages tout ça. Voyant que le garçon l'écoutait il continua dans sa lancée même si il ne savait pas vraiment ce qu'il voulait dire. J'avais pas l'intention de te faire subir une pression pareil, tout ce que je voulais c'était apprendre à te connaître, pas commencer une relation.. La dernière fois tu étais tellement.., juste tellement.. je sais pas, mais ça a fait vibrer mon cœur et au fil du temps je me suis mis à penser à toi de plus en plus souvent. Alors je te demande pas d'accepter mais tout ce que je voudrai c'est faire ta connaissance, sans aucune arrière-pensées, j'aimerai au moins juste savoir ton prénom. Il semblait vraiment désespéré.

peu importe comment il retournait la situation dans sa tête, il se trouvait réellement cruel. à dire vrai, d'habitude il ignorerait les messages et bloquerait le numéro, simplement. mais luan avait du mal à s'avouer que ça avait pu être différent avec quelqu'un en une seule nuit. et il ne s'autorisait évidemment pas à penser qu'il pouvait vivre quelque chose de beau avec quelqu'un ; cette idée de ressentir des choses puissantes, et de se faire abandonner plus tard, que ce soit volontairement ou non, l'effrayait. alors il s'interdisait la plupart des émotions, pensant bien faire. mais il s'était à nouveau retourné pour l'écouter, son regard devenant plus doux à chaque fois que le plus vieux terminait une phrase. lui aussi il se laissait juste emporter par les émotions.. il réagissait différemment mais c'était la même chose pour lui que pour luan, un trop plein d'émotions qu'il avait besoin de dévoiler, alors que le chinois lui, faisait tout l'inverser : tout enfouir et fuir. il comprenait son point de vue et lorsqu'il caressait ses cheveux, il attrapait doucement son poignet sans retirer sa main. j'ai pas subi, j'aurais pu te bloquer et passer à autre chose... mais... j'aime juste pas savoir que j'ai fait du mal à quelqu'un d'aussi gentil que toi. tu mérites pas ça..., disait-il avant de se reculer un peu.

il hésitait à nouveau. il n'avait pas envie que ça dérape, parce qu'il le savait ; ça pouvait arriver. luan n'était pas très stable et les petites attentions, à chaque fois ça pouvait le mener à avoir envie d'un peu plus... jusqu'à ne plus pouvoir reculer. quelle faiblesse d'ailleurs. être autant en manque d'attention, il ne le supportait plus. je m'appelle luan. juste luan..., disait-il alors qu'il s'asseyait à nouveau sur le petit fauteuil, en face du coréen qu'il guidait lui aussi pour s'asseoir, restant quand même à une petite distance. il torturait ses doigts de ses petites dents, un peu nerveux. il n'avait pas l'habitude de sympathiser et de parler avec les gens qui avaient couché avec lui, du moins pas les derniers en date et ceux qu'il avait voulu éviter. maintenant que tu sais mon prénom.... tu veux .... savoir autre chose..? je vais rester une heure pour discuter... mais pas plus... tu dois avoir du travail et moi je dois dormir... j'ai des examens la semaine prochaine..., disait-il avec maladresse. il faisait un effort incommensurable pour lui parler.

Consterné. Surpris. Il ne savait pas comment réagir face au doux contact que lui procurait les doigts de Luan sur son poignet. Il ne comprenait pas comment le comportement du rouquin avait pu changer en si peu de temps. Il ne comprenait pas pourquoi non plus, alors que lui se dégoûtait.
Il voyait dans ses yeux l'infime gentillesse et douceur du rouquin envers lui et ca le retourna. Cette douceur qu'il ne s'autorisait qu'à montrer à si peu de personne, lui il en avait le droit. Il n'avait pas les mots pour exprimer ce qu'il ressentait actuellement. Il se sentait defaillir encore plus pour le plus jeune, et il pourrait presque répondre à tout ce qu'il lui demandait. Il se sentait privilégié et spécial et ca faisait longtemps qu'il n'avait plus ressenti ça.
Il se laissa entrainer sur le canapé ne pouvant décrocher son regard des yeux du rouquin. Ces yeux, qui au final exprimaient tellement, et il aurait du s'en rendre compte avant. Malgré la gentillesse qu'il y voyait, il pouvait entre apercevoir le malaise et la détresse avec laquelle Luan effectuait ses gestes. Il se sentait vraiment honteux du comportement qu'il avait pu avoir à son égard et se jura que ca n'arriverait plus jamais. Non lui ce qu'il voulait c'était rendre heureux le plus jeune, sauf que là, c'était lui qui le comblait de bonheur suite aux paroles qu'il avait prononcé. Malgré le comportement honteux qu'il avait eut Luan acceptait de lui parler et d'en apprendre plus sur lui. Et il connaissait enfin son prénom. Luan. C'était doux et rêche à la fois. Ca lui correspondait juste tellement bien.

Hojun ne pouvait s'empêcher de sourire et d'être heureux lorsque le rouquin lui demanda si il voulait en savoir plus sur lui. Il avait tellement de question à lui poser, tellemnt de choses qu'il voulait savoir. notamment ce qui l'avait amener à vouloir fuir les autres. Il n'était pas dupe, il savait que le comportement de Luan n'était pas anodin, et il voulait l'aider. Mais ça, ça serait pour plus tard. Pour l'instant il lui poserait des questions plus simples, plus légères. En parlant d'examen, tu es dans quelles études ? Et quelle université ? Et tu as quelle âge ?