elle s’ennuie. à en crever même. la jeune femme pousse un grand râle bruyant traduisant l’état dans lequel elle se trouve. elle s’enfonce toujours un peu plus dans un fauteuil. la tête presque au niveau des accoudoirs. elle doit faire un affreux constat. les vacances ça craint parfois. le château s’est vidée pour la semaine. alors qu’elle doit rester à poudlard tout ça parce que ses parents ont décidés de partir voir sa famille en corée. reste à l’école, tu l’aimes tellement. triste vie qu’est la sienne. les rageux diront qu’elle n’a aucune patience. tout ça parce que nous en sommes qu’au deuxième jour de congé. mais il faut la comprendre. tous ses amis sont retournés dans leur famille. plus un seul kwon à l’horizon. la laissant seule avec loïs et quelques figurants. et c’est franchement bizarre pour elle se retrouver seule avec lui. surtout depuis cette fois où il était tombé par accident dans le lac noir. ressortant des eaux sombres avec une chemise blanche collée à son torse. dévoilant une musculature qu’on ne saurait deviner. un épisode fâcheux qui avait eu un drôle d’effet sur l’adolescente en fleur qu’elle est. elle déglutie en se remémorant l’image de l’allemand humide. avant de se relever de son fauteuil. presque horrifiée par ce qui lui passe par la tête. les vacances s’annoncent compliquées.
finalement elle décide de quitter la salle commune des serdaigles pour aller faire un tour dans le château. taille le bout de gras pendant un moment avec les fantômes de deux cavaliers qu’elle croise. malheureusement parler étrier et heaume ne l’amuse pas longtemps. mais elle les laisse tout de même se venter de leurs exploits à des joutes ayant eu lieu quelques siècle plus tôt. feignant même l’admiration à certains moments. pour faire mousser les deux fantômes et espérer trouver une occupation. pourtant rien n’y fait et après quelques « oh » « ah c’est passionnant » la jeune femme leur fausse compagnie. elle pense même à aller faire piquer une tête dans la salle de bain des préfets. c’est aeyeon qui l’invite certains week-end à venir squatter l’immense bains que quatre élèves se partagent. alors que les autres s’entassent dans les douches des dortoirs. une honte. en plus il y a souvent mimi geignarde. elle est un peu chiante mais aecha aime bien la foutre en rogne en disant en soutenant qu’elle a plus de seins qu’elle. seulement il est peut être un peu tôt pour aller prendre un bain. arf. rien ne lui convient. et aecha continue d’airer dans les couloirs.
et puis elle repense à la pierre qu’elle a trouvé la veille dans les alentours du château. un truc de dingue. et que ce serait bête de pas faire profiter de sa trouvaille. il suffit juste d’espérer que loïs ne porte pas de chemise et qu’il reste bien sec. c’est lui ou mimi. autant dire que le choix est vite fait. « loïs ! » elle l’appelle quand elle trouve enfin le garçon. « il faut que je te raconte ce qu’il m’est arrivé hier. j’ai vu ma grand-tante bok joo. »

Ces vacances étaient enfin un soulagement. Enfin seul. Loin de tous ces clampins incapable de faire des potions et autres sortilèges correctement. C’était aussi l’occasion pour aller feuilleter deux ou trois livres sans avoir à se battre pour de la place à la bibliothèque. Puis pendant les vacances,la plupart des poufsouffle rentraient chez eux pour manger des œufs en chocolat ce qui toi te laissait l’occasion d’être gâté un peu plus par les Elfes de Maisons. Faut dire que les Elfes de Maisons ils appréciaient pas forcément les serpentards alors parfois c’était compliqué d’obtenir quelque chose d’eux. Hormis Wendy. Ouais. Wendy. La plus gentille. Elle était mignonne comme Elfe. Et elle au moins elle te donnait plus d’œufs en chocolat chaque année. Mais pour le moment l’œuf qui t’intéressait était celui de poule trouvé près du lac. T’avais entendu quelques info là-dessus. Concernant les œufs de poules, et concernant les serpents alors tu devrais faire un peu plus de recherches là-dessus cette semaine. Ça serait l’occasion pour toi d’en apprendre plus et de montrer ta science lors du prochain cours de potions ou de soins aux créatures magiques bien que le prof ne te supporte pas. Après tout, niveaux animaux, tu étais quand même mieux calé que ce bon à rien de Hakkrid.

Attablé dans la grande salle, tu continues donc de lire ton livre trouvé dans le rayon des animaux magiques. Est-ce que t’avais le droit ? Non. Est-ce qu’on t’avais vu ? Presque. Mais pas assez. Pas ta faute si les serpents c’était vu comme des méchants animaux. Tournant une nouvelle page, tout en croquant alors dans une tartelette à la citrouille meringuée, voilà qu’on t’interpelle. Tu tournes la tête pour la voir. Elle. Pas n’importe qui. Juste, elle. Aecha. Tu l’aimais bien Aecha. Très gentille mais un peu trop têtue. Très belle mais un peu trop moldue aussi. Mais tu l’appréciais quand même. T’avais presque oublié qu’elle aussi restait là pour les vacances. « Oh… ta grand-tante ? » tu refermes rapidement ton livre et te redresses, réajustant un peu ton pull. Qu’est-ce que ça peut bien te faire qu’elle ait vu sa grande-tante ? « Tu l’as vu où ? Je veux dire…Elle est venue te voir ici ? Elle a le droit ? » demandes-tu, en te grattant alors machinalement le coude. Encore ces symptômes à la con.

quelque chose d’incroyable était arrivé la veille. en effet, aecha avait put voir l’une de ses grand-tantes. et si l’information semblait anodine pour d’autres, pour elle c’était loin d’être le cas. parce que grand-tante bokjoo était morte alors qu’elle n’était encore une enfant. bien avant qu’elle ne reçoive sa lettre pour poudlard ainsi que l’existence des sorciers. un paquet de temps donc. et elle ne rêvait pas. c’était bien cette tante un peu rondelette qu’elle avait toujours trouvée un peu effrayante. une version asiatique de la tante qui pique. celle qui avait une coupole de bonbons qu’elle proposait aux enfants mais à l’intérieur il n’y avait que du réglisse et des pastilles à la menthe extra-fortes. une personne peut appréciable en somme. encore moins avec le teint blafard et cet air…morte. tout cela au détour d’un sentier alors qu’elle se promenait aux alentours de l’école. une petite pierre différente des autres. polie et en forme de losange. loin d’être un caillou anodin. à se demander même ce que ce petit objet travaillé pouvait bien faire au milieu des graviers. c’est une fois la pierre en main que bok joo avait fait son apparition. glaçant le sang de sa descendante. complètement dépassée par sa découverte. et bien loin de se douter qu’elle venait de mettre la main sur l’une des trois reliques de la mort. aecha n’avait pas voulu rester trop longtemps en possession d’un pareil artefact. peu sereine d’avoir dans sa chambre une pierre qui semblait faire apparaitre les morts. aussi elle c’était empressée d’aller dissimuler sa trouvaille. à l’abris dans un écrin en velours qu’elle avait ensuite glissé dans le tronc creux d’un grand arbre sur les rives du lac noir. trop peu d’élèves étaient présent sur le campus pour que l’un d’entre eux ne découvre sa cachette. et elle était retournée passer la soirée dans l’enceinte du château. comme si de rien n’était.
à se demander comme elle avait put oublier un truc aussi gros. et commencer son deuxième jour de vacance à s’ennuyer alors qu’elle avait mis la main sur une fucking pierre qui faisait apparaitre les morts le jour d’avant ! aecha, think different. c’est comme ça qu’elle se retrouve devant loïs. l’air complètement ahurie à lui dire qu’hier elle avait vu un membre de sa famille. elle secoue la tête à ses questions. et vient s’assoir sur le banc à côté de lui. « elle est morte loïs. » dit-elle en ouvrant de grands yeux. elle vient poser ses mains sur les épaules du garçon pour être sûre d’avoir toute son attention. « et chez les moldus c’est pas normal de soudainement voir sa grand-tante décédée il y a une dizaine d’années. » elle prend une pause. pour digérer sa folle aventure. remettre ses idées en place. et pourquoi pas essayer de mettre de l’ordre dans ses pensées pour rendre clarifier les choses. qu’enfin loïs la comprenne. « il y avait cette pierre. pas un caillou normal tu vois. une pierre taillée par l’homme. pas un truc naturel. je l’ai ramassée et là pouf. grand-tante bokjoo. c’était pas comme les fantômes du château mais c’était pas humain non plus. » plus elle parle et plus elle a l’impression d’être folle. dans ces moments-là elle a l’impression de sa part moldu pragmatique la regarde de l’extérieur. et la juge. et franchement il y a de quoi. parce que même dans le monde des sorciers des cailloux qui font apparaitre les morts ça s’achète sur le chemin de traverse. « j’ai caché la pierre. mais c’était trop bizarre. c’est vraiment possible tu crois ? c’est pas moi qui suis folle ? »

« Well…chez les sorciers non plus c’est pas très normal de voir des gens décédés si ça peut te rassurer…a moins que… » Et te voilà coupé par les paroles de la Serdaigle. Tu l’écoutes. Elle te raconte tout ce qu’elle a vu, et même en détail. Plus elle parle, plus ça te démange le coude. Tu vas finir par chopper de l’eczecrouille si ça continue. « Tu veux pas plutôt me la montrer, cette pierre ? Plutôt qu’en faire son effigie ? Krooky m’a déjà parlé d’un objet magique qui montre ce qu’on a de plus précieux… mais je ne me rappelle pas que ça ait parlé d’une quelconque pierre » Puis encore fallait-il que sa grande tante lui ait été précieuse. Déterminé, tu ranges donc tes affaires dans ton sac avant d’invitant alors la moldue à se lever. « Au moins ça nous donnera un truc intéressant à chercher cette semaine. D’autres chassent des œufs en chocolat. Toi c’est les pierres » ajoutes-tu, esquissant un peu ton sourire.

Après avoir englouti ton dernier morceau de tartelette à la citrouille meringuée tu sors alors de la Grande Salle, saluant le Baron-Sanglant au moment où ce dernier passe la porte d’entrée de la salle. « Quand on reviendra il faudra que j’aille à la volière. Si jamais tu veux envoyer du courrier je demanderais à Algus de faire un détour par chez toi »  Sortant donc finalement de l’enceinte tu suis la demoiselle, esperant ne pas croiser la route de Hakkrid. Un peu trop bizarre ce géant. Enfin ce demi-géant. « J’espère que t’as pas caché ton truc sous le Saule-Cogneur sinon on va finir à Ste-Mangouste, t’en es consciente ? Même Günther le Violent se ferait battre à plate couture devant un arbre pareil »  Ouais les cachettes sous les arbres tu connaissais bien. C’était ce que tu faisais depuis tout petit. C’était aussi comme ça que tu avais découvert ton premier serpent, lui et sa famille, en train de vagabonder dans ton jardin.

Ça la rassure que Loïs la croit. Il est pas idiot – enfin ça dépend pour quoi mais là n’est pas la question, ce garçon. Mais bon, y a de quoi être septique en entendant l’histoire d’Aecha. De pierre magique qui fait apparaître les morts. Le monde des sorciers a beau être plein de mystères et de ressources, ce n’est pas non plus la cour des miracles. Il faudrait être au moins à moitié fou pour avoir envie de faire revenir sa grand-tante. Personne n’a envie de ressusciter une ajuma. A moins qu’on aime se faire tapoter les fesses et qu’on soit déjà marié. Et Aecha avait bien observé son aïeule, aussi flippante soit elle et elle était sûre qu’elle aurait fini par lui poser les questions fatidiques. Est-ce que tu es mariée ? un petit-copain alors ? Et tes études ? Tu travailles bien à l’école ? « Il devait pas parler de la même chose. Parce que ma grand-tante Bokjoo est loin d’être ce que j’ai de plus précieux. » Elle se lève pour suivre le garçon vers la sortie. Une chose est sûre, elle ne va pas s’ennuyer cet après-midi. Et c’est important pour elle. Parce que l’ennuie est la pire des tortures. « On est bouddhiste dans la famille, j’ai jamais fêté Pâques. C’est pervers comme concept, cacher du chocolat dans son jardin pour ensuite envoyer les enfants chercher. En France ils font la même chose avec les cochons et les truffes. » Et voilà qu’elle imagine une horde d’enfants avec un nez de cochon en train de flairer le sol à la recherche de leurs œufs en chocolat. Et ça l’amuse beaucoup.

Elle salue elle aussi le Baron Sanglant lorsqu’ils sortent de la grande salle. Pas le plus facile avec qui avoir une discussion mais l’un des plus intéressant du château. Elle remercie Loïs pour sa proposition. Mais à priori elle ne devrait pas avoir besoin de ses services. Enfin pas de ceux de son hibou. Elle lève les yeux au ciel. Il faut toujours qu’il la prenne pour une idiote. A croire qu’elle ne réfléchit jamais. « Non Loïs. » Dit-elle d’un ton las. « Aucun élève n’est assez bête pour approcher de prêt le saule-cogneur. Je serais déjà à l’hôpital si c’était le cas. Je vais vraiment finir par croire que tu me prends pour une arriérée. »  Elle soupire. Toujours aussi vexant ce garçon, à vouloir jouer à monsieur je-sais-tout-j’étale-mes-connaissances. « Je l’ai cachée sur les rives du lac noir. Suis-moi au lieu de dire n’importe quoi. » Elle lui emboite le pas et marche dans les couloirs en direction de la sortie de l’école. Même qu’on pourrait croire qu’elle fait la gueule sur le chemin qui les mène au lac.

Elle les emmène jusqu’à un arbre mort assez loin du château. Il faut marcher un petit moment pour y arriver. Elle plonge sa main dans le tronc creux pour en ressortir un petit écrin de velours pourpre. A l’intérieur se cache son intrigante découverte.

Tu soupires et lève les yeux au ciel. Elle peut être légèrement agaçante quand elle s’y met Aecha. A croire qu’on ne peut rien lui dire sans qu’elle se sente rabaissée. Et faut croire que l’humour ce n’est pas son fort non plus, pas aujourd’hui en tout cas. Si tu étais de mauvais poil tu l’aurais certainement abandonnée après cette vieille réflexion. Mais sa découverte t’intéresserait beaucoup trop pour lâcher l’affaire. Après tout, avec tout ce qui s’était passé ces dernières décennies, avec toutes les légendes qu’il y avait sur les pierres et autre artefacts tu ne pouvais pas ne pas vérifier. Au pire du pire, elle passerait pour une folle. Mais au mieux, elle aurait peut-être en main quelque chose de précieux. M’enfin, comme t’avais dit Krooky, si on pouvait avoir des visions à travers certains objets, peut-être que celui de Aecha fonctionnait aussi. « Ecoute…Je dis pas que t’es une arriérée où je ne sais pas quoi, je dis juste que peut-être t’y as pas pensé. C’est fou ce que tu peux voir le mal partout ! Puis je te rappelle que…bref, montre-moi cette fichue pierre » Tu ne préfères pas finir ta phrase. Tu risques d’être méchant, et t’as pas forcément envie de la blesser. Pas aujourd’hui. A quoi ça servirait de lui rappeler qu’elle était née moldue et qu’elle ne pouvait pas forcément tout savoir du monde magique. Elle croyait quoi ? Qu’on pouvait tout connaître en un claquement de doigts ?

Après plusieurs minutes de marche nous voilà en train de longer le lac noir. Fameux lac dans lequel j’ai finis par accident il y a quelques semaines, et autant dire que si c’était marrant pour mes potes, ça ne l’était pas pour moi. Ça se voyait qu’ils ne se doutaient certainement pas de ce qui se cachait à l’intérieur. Lors de mes soirées lycanthropes j’avais eu l’occasion de m’y désaltéré plusieurs fois, et autant vous dire que ce que j’y voyais apparaître parfois était effrayant. Du genre les cheveux d’un être de l’eau dépassant pendant que j’urinai contre un tronc d’arbre. « T’as l’air d’aimer cet endroit… » dis-tu à la Serdaigle concernant le lac, tandis qu’elle était en train de récupérer ce fameux objet. Marrant. On aurait presque dit l’arbre contre lequel  tu avais uriné précédemment. Mais peut-être s’agissait-il d’un autre de la même espèce tout simplement. « Je peux voir ? » demandes-tu à Aecha au moment où elle dévoile la fameuse pierre. Elle avait raison sur toute la ligne en terme de description. « Donc…ce que tu m’as dit c’est que t’as pris ce caillou dans ta main et que t’as vu ta tante morte c’est ça ? » Tu arques un sourcil, un peu perplexe face à la situation. Si ce n’était que toi tu serais allé directement en parler à ton elfe de maison. Mais voilà, connaissant Aecha, elle te ferait sûrement jurer de ne jamais rien dire concernant cette pièce. Encore étonnant qu’elle ne t’ait pas proposé de serment inviolable.  Peut-être bien parce qu’il fallait un témoin et qu’elle n’en avait pas trouvé digne de ce nom.

Après avoir examiné la pierre posée dans la main de la née-moldue, tu attrapes l’espèce de caillou poli dans ta main et la rapproche de tes yeux afin de mieux l’ausculter. « ça ressemble presque à un bézoard de luxe… ou a un gros diamant… » Tu serres la pierre dans ta main et ferme les yeux un instant avant de rouvrir les yeux, croyant pouvoir y voir quelque chose ensuite. Mais rien. Rien a part Aecha en face de moi. Tu joues alors avec le caillou dans ta main,tout en restant concentré, les sourcils froncés « Donc ta tante elle est apparue soudainement comme çaAAAAAAAAAAAAAH ! » à peine les yeux ouverts que tu jettes la pierre par terre soudainement, persuadé d’avoir vu une ombre juste à côté de Aecha. « Oh nom d’un dragon ! j’ai vu un truc… juste à côté de toi ! » Tu te retournes par instinct et te remets à crier, gardant la bouche grande ouverte face à ce que tu vois, les yeux écarquillés. « MAMAN ? » Tu te retournes vers Aecha puis vers ta "mère", abassourdi « Tu peux voir ma mère ? Maman ?? Vous...tu...oh bordel »

elle hausse les épaules en regardant autour d’eux. est-ce qu’elle aime cet endroit ? oui surement. elle s’est jamais trop posé la question. elle trouve surtout ça super frustrant que le lac noir grouille de créatures magiques qui rendent la baignade inenvisageable, alors que c’est la seule étendue d’eau des alentours. frustrant de voir toute cette eau briller quand il commence à faire beau. mais il faudrait être fou pour vouloir faire trempette dans là-dedans. c’est un coup à se faire embarquer dans le fond ou à chopper une de leur maladie magique bizarre. « un ami moldu me trainait tous les week-ends à la piscine, j’imagine que ça me manque. » c’est pas spécialement son truc la natation mais on s’habituait à faire trempette régulièrement. surtout quand on a pas le droit d’approcher une baignoire de toute l’année. enfin si parfois aecha y arrivait quand elle faisait les yeux doux à aeyeon pour squatter la salle de bain des préfets. mais ça n’arrive pas aussi souvent que la jeune femme le voudrait.

mais on s’en fout de tout ça. il y a plus important pour le moment. il y a cette pierre étrange qu’elle a trouvé et qui semble faire apparaître les morts. en tout cas aecha croit bien que c’est du à ça. parce que sa grande tante n’est pas revenue après qu’elle ai caché la pierre. elle hoche la tête avant de tendre le bras pour lui montrer sa précieuse trouvaille. un caillou magique, c’est sûr. « ouais. je trouvais ça bizarre qu’elle ait atterrie par terre. et pendant que je la regardait POUF. grande tante bokjoo était là. » elle a conscience que son histoire ne ressemble à rien mais elle est pas totalement folle. pas autant que certains nés sorciers le pensent. aecha lève le bras en direction du garçon comme pour l’inciter à la prendre. qu’il essaie et il verra bien qu’elle ne dit pas n’importe quoi.

elle observe avec attention loïs qui triture la pierre. il y a intérêt à ce que ça fonctionne parce que sinon va la traiter de tarée et l’envoyer faire un séjour à sainte mangouste. et aecha est persuadée d’être en pleine possession de ses moyens. parce que franchement quitte à être folle autant avoir des hallucinations plus sympas qu’une vieille tante décédée et à peine plus aimable qu’un cadavre de son vivant. non franchement, aecha est persuadée qu’elle saurait faire preuve de plus de créativité si elle perdait la tête un de ces jours. bon peut-être bien qu’elle commence à s’inquiéter en se rendant compte que ça n’a pas l’air de marcher. elle peut pas être folle et désespérer au point d’imaginer sa grand-tante, non ? elle a envie de sauter de joie quand loïs se met soudainement à crier. ça c’est quelqu’un qui panique en voyant un mort. la voilà rassurée. c’est bizarre comme sentiment mais ça fait du bien.

ok finalement elle s’en veut un peu quand le garçon commence à appeler sa mère. « je vois rien loïs. » elle se pince la lèvre en réalisant que sa maman est morte et qu’elle n’aurait jamais put l’imaginer. « mais je veux bien te croire que tu la vois. » elle s’approche un peu de lui. il a l’air plus surpris que bouleversé. alors qu’elle serait surement déjà en boule sur le sol si elle avait perdu sa mère et qu’elle la voyait sortir de nulle part.