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Le mélange des odeurs
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Le mélange des odeurs | Jeu 11 Avr - 23:16 Citer EditerSupprimer
Le mélange des odeurs
ft. Doo Leap
Mi Ok s’habitue petit à petit peu à cette nouvelle vie. Elle commence à prendre des initiatives qu’elle n’aurait jamais osé il y a peu. Elle a un peu marre de toujours dépendre de quelqu’un. Seule Kala peut avoir cette place sans gêner la jeune femme.
Aujourd’hui, elle s’est fixé comme objectif d’aller se quérir des provisions pour le repas de midi. Généralement, sa mère l’accompagnait pour ce genre de courses. Son handicap et son coréen hésitant l’avait toujours mis en difficulté. Maintenant, elle connaissait le trajet, enfin plutôt Kala, et son coréen était correcte pour cette futilité.
Revenant gaiement de sa mission, qui est un franc succès en passant, elle s’arrête brusquement. Une odeur familière titille ses narines. Un parfum sucré embaume l’air. Les freesias sont de sortie. Mi Ok a toujours aimé ces fleurs. Leur parfum est peut-être fort de trop près pour le nez sensible de l’aveugle. Mais cette odeur fruitée et sucrée l’a toujours mise de bonne humeur. Un bouquet de ces fleurs dans une pièce de la maison et la jeune femme rayonnait toute la journée, c’est ce que disent toujours ses parents.
Se retournant pour reprendre son chemin, elle est bousculée brutalement pour un poids humain. S’agrippant à n’importe quoi pour ne pas tomber, elle se rattrape de justesse à une veste vu la matière sous ses doigts.
Une odeur de terre ou plutôt d’humus se dégage de cette personne. Cela réveille quelques souvenirs de forêt à notre jeune aveugle. Un frisson d’envie parcours tout son corps.
A la place d’entendre des excuses, elle sent un liquide visqueux sur ses jambes accompagné d’un bruit de régurgitation. Vu l’odeur qui s’en dégage, cela n’est pas que de l’eau. Le parfum des freesias n’arrivent même pas à camoufler se désagrément.
Un bruit de chute se fait entendre, suivi d’un : Oh merde ! peu gracieux.
— Est-ce que vous allez bien ? ose se risquer Mi Ok ?
Aujourd’hui, elle s’est fixé comme objectif d’aller se quérir des provisions pour le repas de midi. Généralement, sa mère l’accompagnait pour ce genre de courses. Son handicap et son coréen hésitant l’avait toujours mis en difficulté. Maintenant, elle connaissait le trajet, enfin plutôt Kala, et son coréen était correcte pour cette futilité.
Revenant gaiement de sa mission, qui est un franc succès en passant, elle s’arrête brusquement. Une odeur familière titille ses narines. Un parfum sucré embaume l’air. Les freesias sont de sortie. Mi Ok a toujours aimé ces fleurs. Leur parfum est peut-être fort de trop près pour le nez sensible de l’aveugle. Mais cette odeur fruitée et sucrée l’a toujours mise de bonne humeur. Un bouquet de ces fleurs dans une pièce de la maison et la jeune femme rayonnait toute la journée, c’est ce que disent toujours ses parents.
Se retournant pour reprendre son chemin, elle est bousculée brutalement pour un poids humain. S’agrippant à n’importe quoi pour ne pas tomber, elle se rattrape de justesse à une veste vu la matière sous ses doigts.
Une odeur de terre ou plutôt d’humus se dégage de cette personne. Cela réveille quelques souvenirs de forêt à notre jeune aveugle. Un frisson d’envie parcours tout son corps.
A la place d’entendre des excuses, elle sent un liquide visqueux sur ses jambes accompagné d’un bruit de régurgitation. Vu l’odeur qui s’en dégage, cela n’est pas que de l’eau. Le parfum des freesias n’arrivent même pas à camoufler se désagrément.
Un bruit de chute se fait entendre, suivi d’un : Oh merde ! peu gracieux.
— Est-ce que vous allez bien ? ose se risquer Mi Ok ?
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Re: Le mélange des odeurs | Ven 12 Avr - 11:34 Citer EditerSupprimer
Le mélange des odeurs
ft. Mi Ok
Le matin a pointé son nez depuis longtemps mais les danseurs ne veulent pas quitter le sol crasseux de la boîte de nuit. Leap est là, dans un coin, les yeux vitreux. Elle ne sait plus quand elle est arrivée, ne sait plus grand-chose en fait. Une forte crise d'amnésie l'a prise en plein milieu de la nuit, son crâne est enfermé dans un étau de souffrance. Un verre d'eau dans la main, elle se concentre pour se rappeler la silhouette du jeune homme qui avait pris un instant pour s'inquiéter de son état mais il a déjà dû repartir. Elle se lève péniblement, se dirige vers le vestiaire et enfile sa grande parka cachant sa tenue légère et la protégeant du froid matinal. Sa main passe machinalement dans sa poche où elle attrape une petite boite : sa médication. Comme une droguée, elle avale la petite pilule dans un tremblement, pourvu que la douleur parte, pourvu qu'elle parte. Mais son corps est trop imbibé d'alcool. La lumière dehors l'aveugle, elle marche avec peine, tête baissée.
Un chien, puis une forte pression. Elle a bousculé quelqu'un à force de regarder ses pieds pour voir si elle arrivait à les faire passer l'un devant l'autre sans trop tituber. La demoiselle s'accroche à elle ce qui a pour effet de la déséquilibré. Un fort vertige lui prend, c'est trop pour son estomac affaiblit par le manque de sommeil et le mélange douteux entre alcools divers et anti-douleurs. Au début, elle se rend à peine compte qu'elle est en train de se purger sur les jambes de l'inconnue. Au sol, elle contemple les dégâts. Ce n'est pas très joli. Un très peu gracieux "Oh merde." lui échappe. Ses yeux essayaient de s'habituer à la lumière aveuglante du soleil, elle regarde la jeune femme s'inquiéter pour elle. Puis le chien. Puis à nouveau la jeune femme. Je viens de faire quelque chose de très immorale là je pense. La culpabilité l'envahit, une claque, un retour à la réalité très brusque, les larmes lui montent aux yeux et elle se mord la lèvre. Je suis un déchet. Elle essaye de formuler des mots d'une voix faible mais ceux-ci ne viennent pas correctement.
"Je... Pa... Dé... Ah. Hum.. Vous... Je suis trop naze, excusez-moi." soupire-t-elle de sa voix rauque. Elle attrape son écharpe et entreprend d'essuyer les jambes de la jeune femme. Leap aimerait exprimer sa reconnaissance envers cette inconnue qui malgré la substance peu agréable qui vient d’atterrir sur ses vêtements se soucie d'elle, elle aimerait lui demander comment se racheter mais elle se contente de respirer avec force, essayant de contenir les larmes aux bords de ses yeux. Elle ne serait en état de formuler deux phrases cohérentes, elle veut rentrer chez elle. A-t-elle seulement un endroit où rentrer ? Des gens qui l'attendent ? Elle ne s'en souvient plus.
Un chien, puis une forte pression. Elle a bousculé quelqu'un à force de regarder ses pieds pour voir si elle arrivait à les faire passer l'un devant l'autre sans trop tituber. La demoiselle s'accroche à elle ce qui a pour effet de la déséquilibré. Un fort vertige lui prend, c'est trop pour son estomac affaiblit par le manque de sommeil et le mélange douteux entre alcools divers et anti-douleurs. Au début, elle se rend à peine compte qu'elle est en train de se purger sur les jambes de l'inconnue. Au sol, elle contemple les dégâts. Ce n'est pas très joli. Un très peu gracieux "Oh merde." lui échappe. Ses yeux essayaient de s'habituer à la lumière aveuglante du soleil, elle regarde la jeune femme s'inquiéter pour elle. Puis le chien. Puis à nouveau la jeune femme. Je viens de faire quelque chose de très immorale là je pense. La culpabilité l'envahit, une claque, un retour à la réalité très brusque, les larmes lui montent aux yeux et elle se mord la lèvre. Je suis un déchet. Elle essaye de formuler des mots d'une voix faible mais ceux-ci ne viennent pas correctement.
"Je... Pa... Dé... Ah. Hum.. Vous... Je suis trop naze, excusez-moi." soupire-t-elle de sa voix rauque. Elle attrape son écharpe et entreprend d'essuyer les jambes de la jeune femme. Leap aimerait exprimer sa reconnaissance envers cette inconnue qui malgré la substance peu agréable qui vient d’atterrir sur ses vêtements se soucie d'elle, elle aimerait lui demander comment se racheter mais elle se contente de respirer avec force, essayant de contenir les larmes aux bords de ses yeux. Elle ne serait en état de formuler deux phrases cohérentes, elle veut rentrer chez elle. A-t-elle seulement un endroit où rentrer ? Des gens qui l'attendent ? Elle ne s'en souvient plus.
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Re: Le mélange des odeurs | Dim 14 Avr - 2:34 Citer EditerSupprimer
Le mélange des odeurs
ft. Doo Leap
À la voix aiguë, Mi Ok peut enfin se dire que l’inconnu est une femme. Une identité se dessine peu à peu. Toutes sensations, odeurs ou autres permettent à la jeune aveugle de s’imaginer peu à peu son interlocuteur. Elle reste donc ouverte à tous ses sens encore actifs pour ne rien perdre.
Bien que pour cette femme, sa première impression est l’odeur d’humus, celle du vomis sur ses jambes la remplace assez vite. Encore heureux qu’elle ne sera sûrement pas amenée à revoir cette dame. Mi Ok garderait alors en tête ce désagrément pour l’identifier. Ce n’est jamais une bonne idée comme première impression lors d’une relation à plus long terme.
Pour l’heure, la détresse de la dame est palpable pour les sens en alerte de l’aveugle. Son bafouillage en est une preuve. Malgré l’état d’ivresse, Mi Ok sent une certaine lucidité qui fait réaliser à l’inconnue sa maladresse. Mais pendant qu’elle essuie maladroitement les jambes de Mi Ok, celle-ci perçoit une pointe de tristesse.
Je dois les collectionner !
Sa rencontre avec un certain jeune homme à l’aura lugubre hante encore ses songes. Depuis cette rencontre, Mi Ok avait croisé d’autres personnes avec une tristesse enfuie qui leur colle aux basques. Enfin, bref, chacun est différent avec sa propre histoire. Et puis, en quoi ça la regarde ? C’est la vie de chacun, ils la mènent comme ils le désirent. De quel droit elle peut s’initier ?
La gêne lui monte aux joues.
— Pas besoin de vous exciter à essuyer. Je ne suis pas loin de chez moi, reprend Mi Ok d’une voix mal à l’aise.
Elle recule d’un pas. De toute manière, elle ne peut voir les dégâts sur son pantalon ou ses chaussures. Seule la sensation d’un liquide chaud peut attester de l’étendue, et de ce qu’elle sent, la jeune femme ne peut effacer ses méfaits aussi facilement.
Se penchant sur l’inconnue, la jeune aveugle ose quand même demander de sa voix timide : « Et vous, comment allez-vous ? Est-ce que ça va aller pour rentrer chez vous ? ». Vu dans l’état où elle doit se trouver, seule le retour chez elle était possible. Mais, en est-elle encore capable ?
Un coup brusque au niveau d’une des mains de Mi Ok lui rappelle la présence de son canidé. Kala ne s’impatiente pas, elle veut juste rappeler les priorités à sa maîtresse.
Bien que pour cette femme, sa première impression est l’odeur d’humus, celle du vomis sur ses jambes la remplace assez vite. Encore heureux qu’elle ne sera sûrement pas amenée à revoir cette dame. Mi Ok garderait alors en tête ce désagrément pour l’identifier. Ce n’est jamais une bonne idée comme première impression lors d’une relation à plus long terme.
Pour l’heure, la détresse de la dame est palpable pour les sens en alerte de l’aveugle. Son bafouillage en est une preuve. Malgré l’état d’ivresse, Mi Ok sent une certaine lucidité qui fait réaliser à l’inconnue sa maladresse. Mais pendant qu’elle essuie maladroitement les jambes de Mi Ok, celle-ci perçoit une pointe de tristesse.
Je dois les collectionner !
Sa rencontre avec un certain jeune homme à l’aura lugubre hante encore ses songes. Depuis cette rencontre, Mi Ok avait croisé d’autres personnes avec une tristesse enfuie qui leur colle aux basques. Enfin, bref, chacun est différent avec sa propre histoire. Et puis, en quoi ça la regarde ? C’est la vie de chacun, ils la mènent comme ils le désirent. De quel droit elle peut s’initier ?
La gêne lui monte aux joues.
— Pas besoin de vous exciter à essuyer. Je ne suis pas loin de chez moi, reprend Mi Ok d’une voix mal à l’aise.
Elle recule d’un pas. De toute manière, elle ne peut voir les dégâts sur son pantalon ou ses chaussures. Seule la sensation d’un liquide chaud peut attester de l’étendue, et de ce qu’elle sent, la jeune femme ne peut effacer ses méfaits aussi facilement.
Se penchant sur l’inconnue, la jeune aveugle ose quand même demander de sa voix timide : « Et vous, comment allez-vous ? Est-ce que ça va aller pour rentrer chez vous ? ». Vu dans l’état où elle doit se trouver, seule le retour chez elle était possible. Mais, en est-elle encore capable ?
Un coup brusque au niveau d’une des mains de Mi Ok lui rappelle la présence de son canidé. Kala ne s’impatiente pas, elle veut juste rappeler les priorités à sa maîtresse.
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Re: Le mélange des odeurs | Lun 29 Avr - 22:01 Citer EditerSupprimer
Le mélange des odeurs
ft. Mi Ok
Un souvenir lui revint tandis qu'elle tentait d'essuyer la bile qu'elle a jeté sur les jambes de la pauvre inconnue. Un jeune homme qui frappa à sa porte au beau milieu de la nuit et qui jetta un contenu similaire sur son paillasson. Donc, elle a un chez elle. Et ce garçon ? Le connaît-elle ? Est-ce son frère ? Il lui parait plus jeune. Elle arrivait encore à se rappeler sa préférence pour les filles et ne pas le confondre pour son mari dans sa mémoire embrouillée. Un endroit où rentrer mais quelle en est l'adresse ? Par où partir ? Elle se concentra, ferma les yeux, l'odeur s'intensifia. Immonde, putride, forte. Elle eu encore envie de vomir. Déglutir, se retenir. Pas question d'arroser une seconde fois la jeune femme qui a pris la patience de ne pas s'énerver et de s'inquiéter de son état.
Cette dernière lui intima d’arrêter ce geste destiné à redonner un peu de dignité à la pauvre victime. Elle lui expliqua qu’elle n’habite pas loin. La chance. se mit à penser Leap Elle au moins, elle sait où rentrer. Ce qui était loin d’être son cas. La demoiselle avait beau lui avoir demandé si elle y arriverait, la seule réponse que pouvait lui fournir la trentenaire était un long soupir. Elle se prit la tête entre les mains, inspira.
« Noooon… Je n’arrive pas à m’en rappeler... » gémit-elle d’une voix plaintive.
Un mouvement à ses côtés attira son attention. Un chien. Un gros chien qu’elle avait déjà remarqué mais qu’elle aurait très bien pu prendre pour peluche tellement il ne bougeait pas. Son visage s’éclaira. Un sourire de gamine perça son expression de douleur. Un son, une voix plus qu’aigue sortit naturellement de sa gorge :
« Ouuuuuuh !! Qu’il est mignooooon !! » s’exclama-t-elle et sans demander la permission à sa maîtresse elle commença à frotter vigoureusement la tête du pauvre canidé qui très docile ne se plaignait pas, accompagnant chaque bouille écrasée par une série de petits cris mignons et de compliments stupides "Oh oui ! Beau chien ! Oh oui oui ! Gentil chien !" Elle n’a pas vraiment conscience que son comportement est particulièrement déplacé dans cette situation incongrue. Mais elle n’a pas non plus très envie que l’inconnue s’en aille, elle se sent seule et bien plus perdue dans le flou de ces pensées que cette aveugle dans la grande Séoul.
Elle en a conscience, elle ne peut pas lui demander de rester et de l’aider mais si elle s’en va, la fêtarde se retrouvera encore à dormir sur le trottoir jusqu’à ce que l’alcool se dissipe et que ses pensées s’éclaircissent à nouveau. Prisonnière de son amnésie. De sa condition, de la vie qu’elle a tenté de mener diligemment mais qui lui rappellera sans cesse que c’est dans la crasse du sol qu’elle est née et qu’elle doit rester. Encore, elle est encore par terre, ne trouvant pas la force de se relever, caressant contre son gré un pauvre chien d’aveugle qui ne lui a rien demandé et qui la mordrait bien si cela lui était permis.
« C’est un golden retriever c’est ça ? » demanda-t-elle pour détourner l’attention de la jeune femme de son envie de rentrer chez elle pour se débarrasser du vomi qu’elle avait sur les jambes.
Les chiens, dociles, entraînés, ça lui rappelait l’armée. Une pointe d’amertume se logea dans son cœur. Elle s’en rendait rarement compte mais son ancien métier lui manquait horriblement...
Cette dernière lui intima d’arrêter ce geste destiné à redonner un peu de dignité à la pauvre victime. Elle lui expliqua qu’elle n’habite pas loin. La chance. se mit à penser Leap Elle au moins, elle sait où rentrer. Ce qui était loin d’être son cas. La demoiselle avait beau lui avoir demandé si elle y arriverait, la seule réponse que pouvait lui fournir la trentenaire était un long soupir. Elle se prit la tête entre les mains, inspira.
« Noooon… Je n’arrive pas à m’en rappeler... » gémit-elle d’une voix plaintive.
Un mouvement à ses côtés attira son attention. Un chien. Un gros chien qu’elle avait déjà remarqué mais qu’elle aurait très bien pu prendre pour peluche tellement il ne bougeait pas. Son visage s’éclaira. Un sourire de gamine perça son expression de douleur. Un son, une voix plus qu’aigue sortit naturellement de sa gorge :
« Ouuuuuuh !! Qu’il est mignooooon !! » s’exclama-t-elle et sans demander la permission à sa maîtresse elle commença à frotter vigoureusement la tête du pauvre canidé qui très docile ne se plaignait pas, accompagnant chaque bouille écrasée par une série de petits cris mignons et de compliments stupides "Oh oui ! Beau chien ! Oh oui oui ! Gentil chien !" Elle n’a pas vraiment conscience que son comportement est particulièrement déplacé dans cette situation incongrue. Mais elle n’a pas non plus très envie que l’inconnue s’en aille, elle se sent seule et bien plus perdue dans le flou de ces pensées que cette aveugle dans la grande Séoul.
Elle en a conscience, elle ne peut pas lui demander de rester et de l’aider mais si elle s’en va, la fêtarde se retrouvera encore à dormir sur le trottoir jusqu’à ce que l’alcool se dissipe et que ses pensées s’éclaircissent à nouveau. Prisonnière de son amnésie. De sa condition, de la vie qu’elle a tenté de mener diligemment mais qui lui rappellera sans cesse que c’est dans la crasse du sol qu’elle est née et qu’elle doit rester. Encore, elle est encore par terre, ne trouvant pas la force de se relever, caressant contre son gré un pauvre chien d’aveugle qui ne lui a rien demandé et qui la mordrait bien si cela lui était permis.
« C’est un golden retriever c’est ça ? » demanda-t-elle pour détourner l’attention de la jeune femme de son envie de rentrer chez elle pour se débarrasser du vomi qu’elle avait sur les jambes.
Les chiens, dociles, entraînés, ça lui rappelait l’armée. Une pointe d’amertume se logea dans son cœur. Elle s’en rendait rarement compte mais son ancien métier lui manquait horriblement...
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Re: Le mélange des odeurs | Dim 12 Mai - 9:44 Citer EditerSupprimer
Le mélange des odeurs
ft. Doo Leap
— Noooon… Je n’arrive pas à m’en rappeler..., entend Mi Ok.
À ce moment-là, la jeune aveugle sent toute la détresse de son interlocutrice. Elle est donc aussi loin dans l’alcool pour ne pas se souvenir, pense Mi Ok. Que vais-je faire ? Je ne vais quand même pas la laisser ainsi ?
Plongée dans ses pensées, elle réalise trop tard ce que s’apprête à commettre la soûlarde. Un « Attendez ! » reste coincé dans sa gorge. Trop tard, le mal est fait.
Malgré la docilité de Kala, Mi Ok la connaissait par cœur pour comprendre que celle-ci se sent déstabilisée. Pendant ses heures de travail, elle n’aime pas être distraite par ses moments de tendresse. Et par habitude, tous les chiens-guide ne doivent être ainsi déranger pendant leur travail. C’est une règle d’or pour ne pas avoir de mauvaises blagues.
La chienne porte en ce moment son gilet mais comme une écervelée, Mi Ok n’a toujours pas changé les explications en coréen. Le français n’est pas utile dans cette ville. Ça lui apprendra !
Une angoisse grandit en Mi Ok. Elle n’est pas encore assez sûr d’elle pour arriver chez elle sans l’aide de Kala. Il reste encore des traversées de routes dont la chienne est indispensable.
Plus la jeune femme est affectueuse avec Kala, plus Mi Ok sent l’attention de sa chienne se dissiper. Le mal est fait, c’est déjà trop tard !
— C’est un golden retriever c’est ça ?
La question sort du mutisme l’aveugle. Elle n’arrive toujours pas à comprendre pourquoi elle n’a pas arrêté plus tôt la jeune femme ? Son cerveau avait dû encore se mettre en mode « Panique, on ne bouge plus ! ». Qu’elle s’en veut !
— Oui, est-ce que vous pouvez arrêter de la caresser ?
La question semble surprendre la fêtarde. Elle ne doit pas voir où est le mal. Et Kala est tellement calme qu’elle ne représente aucun danger. L’aveugle se doit d’éclairer sa lanterne :
— Il n’est jamais conseillé de caresser un chien guide en plein travail !
À ce moment-là, la jeune aveugle sent toute la détresse de son interlocutrice. Elle est donc aussi loin dans l’alcool pour ne pas se souvenir, pense Mi Ok. Que vais-je faire ? Je ne vais quand même pas la laisser ainsi ?
Plongée dans ses pensées, elle réalise trop tard ce que s’apprête à commettre la soûlarde. Un « Attendez ! » reste coincé dans sa gorge. Trop tard, le mal est fait.
Malgré la docilité de Kala, Mi Ok la connaissait par cœur pour comprendre que celle-ci se sent déstabilisée. Pendant ses heures de travail, elle n’aime pas être distraite par ses moments de tendresse. Et par habitude, tous les chiens-guide ne doivent être ainsi déranger pendant leur travail. C’est une règle d’or pour ne pas avoir de mauvaises blagues.
La chienne porte en ce moment son gilet mais comme une écervelée, Mi Ok n’a toujours pas changé les explications en coréen. Le français n’est pas utile dans cette ville. Ça lui apprendra !
Une angoisse grandit en Mi Ok. Elle n’est pas encore assez sûr d’elle pour arriver chez elle sans l’aide de Kala. Il reste encore des traversées de routes dont la chienne est indispensable.
Plus la jeune femme est affectueuse avec Kala, plus Mi Ok sent l’attention de sa chienne se dissiper. Le mal est fait, c’est déjà trop tard !
— C’est un golden retriever c’est ça ?
La question sort du mutisme l’aveugle. Elle n’arrive toujours pas à comprendre pourquoi elle n’a pas arrêté plus tôt la jeune femme ? Son cerveau avait dû encore se mettre en mode « Panique, on ne bouge plus ! ». Qu’elle s’en veut !
— Oui, est-ce que vous pouvez arrêter de la caresser ?
La question semble surprendre la fêtarde. Elle ne doit pas voir où est le mal. Et Kala est tellement calme qu’elle ne représente aucun danger. L’aveugle se doit d’éclairer sa lanterne :
— Il n’est jamais conseillé de caresser un chien guide en plein travail !
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Re: Le mélange des odeurs | Mer 29 Mai - 19:08 Citer EditerSupprimer
Le mélange des odeurs
ft. Mi Ok
Surprise. Elle retire sa main de la tête du toutou. Elle comprend par le ton de sa propriétaire qu'elle vient de faire quelque chose de grave, très grave dans sa petite tête alcoolisée. Le remord la prend soudainement. Elle se sent débile, nulle, un déchet, une merde sur le trottoir dans laquelle les passants trébuchent, qui reste collé, qui pue. Les larmes lui montent aux yeux, cette fichue sensibilité qui la reprend.
"Je.. je" beagye-t-elle. Allez Leap. Tu peux au moins faire une phrase correcte non ? "Je suis sincèrement désolée. Mon dieu... Je.. Je ne savais pas.. Je..."
Elle trouve la force de se remettre peu à peu sur ses deux pieds. Se relevant tant bien que mal, ses mains cherchant un faible appui sur ses cuisses. Stupide, idiote, irrattrapable. Un véritable cas. L'envie de se mettre en boule dans le coin entre ces deux murs, ce lieu d'ombre, et tel un chat, y mourir discrètement sans que personne ne la remarque. On retrouverait son corps quelques jours plus tard, ayant déjà entamé le processus de décomposition. Dans sa mémoire atrophiée des plaies béantes, des vers, des carnassiers, des mouches sur des yeux ouverts lui viennent. Qu'est-ce que sont que ces étranges visions ? Elle est sûre qu'il ne s'agit pas d'un rêve mais de souvenirs. Horribles affreux. Elle voudrait les faire disparaître. Elle se met à pleurer silencieusement, espérant que ses larmes emporteront avec elles ces terribles images. Elle voudrait se crever les yeux pour ne plus les voir mais c'est derrière ses paupières que sont dessinées ses scènes d'un autre temps. Comment avait-elle fait pour les supporter ? Comment avait-elle réussi à rester saine d'esprit toutes ces années ? Pourquoi l'était-elle devenue quand cette torture c'était arrêté ? Un monstre, elle n'était qu'un monstre. Et même aux yeux de cette aveugle elle ne devait ressembler qu'à la boue rouge des égouts de son village natale.
"Je suis qu'un boulet pour vous. J'aimerais me rattraper mais je vais faire qu'empirer les choses parce que c'est ce que je fais toujours alors euh... Je suis désolée et puis je vous invite à continuer votre chemin. Adieu mademoiselle." déclara-t-elle.
Elle resta plantée sur le trottoir, les yeux fixés sur la bouche d'égout.
"Je.. je" beagye-t-elle. Allez Leap. Tu peux au moins faire une phrase correcte non ? "Je suis sincèrement désolée. Mon dieu... Je.. Je ne savais pas.. Je..."
Elle trouve la force de se remettre peu à peu sur ses deux pieds. Se relevant tant bien que mal, ses mains cherchant un faible appui sur ses cuisses. Stupide, idiote, irrattrapable. Un véritable cas. L'envie de se mettre en boule dans le coin entre ces deux murs, ce lieu d'ombre, et tel un chat, y mourir discrètement sans que personne ne la remarque. On retrouverait son corps quelques jours plus tard, ayant déjà entamé le processus de décomposition. Dans sa mémoire atrophiée des plaies béantes, des vers, des carnassiers, des mouches sur des yeux ouverts lui viennent. Qu'est-ce que sont que ces étranges visions ? Elle est sûre qu'il ne s'agit pas d'un rêve mais de souvenirs. Horribles affreux. Elle voudrait les faire disparaître. Elle se met à pleurer silencieusement, espérant que ses larmes emporteront avec elles ces terribles images. Elle voudrait se crever les yeux pour ne plus les voir mais c'est derrière ses paupières que sont dessinées ses scènes d'un autre temps. Comment avait-elle fait pour les supporter ? Comment avait-elle réussi à rester saine d'esprit toutes ces années ? Pourquoi l'était-elle devenue quand cette torture c'était arrêté ? Un monstre, elle n'était qu'un monstre. Et même aux yeux de cette aveugle elle ne devait ressembler qu'à la boue rouge des égouts de son village natale.
"Je suis qu'un boulet pour vous. J'aimerais me rattraper mais je vais faire qu'empirer les choses parce que c'est ce que je fais toujours alors euh... Je suis désolée et puis je vous invite à continuer votre chemin. Adieu mademoiselle." déclara-t-elle.
Elle resta plantée sur le trottoir, les yeux fixés sur la bouche d'égout.
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Re: Le mélange des odeurs | Dim 2 Juin - 12:29 Citer EditerSupprimer
Le mélange des odeurs
ft. Doo Leap
— Je suis qu'un boulet pour vous. J'aimerais me rattraper mais je vais faire qu'empirer les choses parce que c'est ce que je fais toujours alors euh... Je suis désolée et puis je vous invite à continuer votre chemin. Adieu mademoiselle.
La tirade perturbe Mi Ok. Il y a tant de détresse dans la voix de la jeune femme. Figée, la métisse ne sait que faire. Partagée entre l’envie de rentrer chez elle et aider cette pauvre âme, elle stagne dans ses mouvements.
Mi Ok sent bien que sa remarque avait blessé la jeune femme. Elle doit manquer cruellement d’affection. Le contact de la chienne avait calmé quelque peu le tourment de son cœur. La jeune musicienne avait une mauvaise habitude de ne laisser aucune personne en détresse sur le côté. Surtout ceux ignorés de tous. Mi Ok avait compris bien des années avant qu’elle avait une facilité à percer le secret du cœur des gens. Son père lui avait dit que ça arrivait quand on perdait un des cinq sens. Les autres se développaient et la personne était plus sensible à certains changements.
Kala à ses pieds, Mi Ok tend sa main cherchant une matière physique. Tâtant désespérément, sa main n’arrête pas de brasser le vide. Je suis pourtant sûre qu’elle se trouve quelque part part-ici. Fronçant des sourcils sous l’effort, une forme au contour flou racrapotée à la teinte rouille se dévoile. Dirigeant sa paume vers elle, Mi Ok sent une chaleur dégagée par la matière qu’elle vient d’agripper.
Un sanglot discret se fait entendre. Sa détresse est immense. Mais je n’en suis pas la cause. Que faire ? Réfléchissant à une solution, Mi Ok se sent complètement submergée pour une émotion qui ne lui appartient pas. Une peur mélangée à une angoisse parsemée par une mixture de solitude et de tristesse immense. Tout son corps se paralyse manquant même de respirer.
Chancelant sur ses frêles jambes, elle se rattrape à l’ossature solide de la jeune femme. Respirant profondément, elle doit s’éloigner de ces sentiments oppressants. Ils ne sont pas les siens, ce n’est pas à elle de les supporter pour soulager sa propriétaire. Mais, Mi Ok peut faire autre chose pour l’aider.
Reprenant de la vigueur, elle plonge ses yeux vides dans les prunelles de la soûlarde. D’un ton de voix sérieuse avec une pointe de tendresse, elle lui dit :
— Si vous voulez tant m’aider, alors prêter moi vos yeux pour me ramener chez moi. Cela réparera votre erreur !
Pour finir, elle lui sourit en dévoilant légèrement la rang droite de ses dents de porcelaine.
La tirade perturbe Mi Ok. Il y a tant de détresse dans la voix de la jeune femme. Figée, la métisse ne sait que faire. Partagée entre l’envie de rentrer chez elle et aider cette pauvre âme, elle stagne dans ses mouvements.
Mi Ok sent bien que sa remarque avait blessé la jeune femme. Elle doit manquer cruellement d’affection. Le contact de la chienne avait calmé quelque peu le tourment de son cœur. La jeune musicienne avait une mauvaise habitude de ne laisser aucune personne en détresse sur le côté. Surtout ceux ignorés de tous. Mi Ok avait compris bien des années avant qu’elle avait une facilité à percer le secret du cœur des gens. Son père lui avait dit que ça arrivait quand on perdait un des cinq sens. Les autres se développaient et la personne était plus sensible à certains changements.
Kala à ses pieds, Mi Ok tend sa main cherchant une matière physique. Tâtant désespérément, sa main n’arrête pas de brasser le vide. Je suis pourtant sûre qu’elle se trouve quelque part part-ici. Fronçant des sourcils sous l’effort, une forme au contour flou racrapotée à la teinte rouille se dévoile. Dirigeant sa paume vers elle, Mi Ok sent une chaleur dégagée par la matière qu’elle vient d’agripper.
Un sanglot discret se fait entendre. Sa détresse est immense. Mais je n’en suis pas la cause. Que faire ? Réfléchissant à une solution, Mi Ok se sent complètement submergée pour une émotion qui ne lui appartient pas. Une peur mélangée à une angoisse parsemée par une mixture de solitude et de tristesse immense. Tout son corps se paralyse manquant même de respirer.
Chancelant sur ses frêles jambes, elle se rattrape à l’ossature solide de la jeune femme. Respirant profondément, elle doit s’éloigner de ces sentiments oppressants. Ils ne sont pas les siens, ce n’est pas à elle de les supporter pour soulager sa propriétaire. Mais, Mi Ok peut faire autre chose pour l’aider.
Reprenant de la vigueur, elle plonge ses yeux vides dans les prunelles de la soûlarde. D’un ton de voix sérieuse avec une pointe de tendresse, elle lui dit :
— Si vous voulez tant m’aider, alors prêter moi vos yeux pour me ramener chez moi. Cela réparera votre erreur !
Pour finir, elle lui sourit en dévoilant légèrement la rang droite de ses dents de porcelaine.
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Re: Le mélange des odeurs | Sam 22 Juin - 14:44 Citer EditerSupprimer
Le mélange des odeurs
ft. Mi Ok
Une mission. On lui donnait une mission. Une raison d’être utile. Une raison à son existence. Elle était faite pour servir. Elle l’avait fait pendant tellement d’années. Sacrifier sa santé mentale et son corps pour protéger ceux des autres. Maintenant qu’elle avait tout donné, elle se retrouvait jeter dans la gueule du loup. Dans cette société qui ne l’avait jamais accepté, loin de sa vraie famille : l’armée. Enfin, ce qu’elle avait cru être sa famille. Il avait suffi qu’elle ne lui soit plus utile, déficiente, pour qu’on l’en jette en lui demandant de ne plus jamais y remettre les pieds. On lui offrait une petite somme pour ses bons services rendues. Au moins, dans son cœur, dans les lettres qu’elle recevait, ses anciens compagnons étaient encore tout près d’elle. Mais si loin. Et elle, elle se sentait si seule. Orpheline, à nouveau. Inutile. Elle se sentait comme une bonne à rien. Pourrissant sa vie et celles des autres, elle qui avait pour habitude de remettre un sourire sur le visage d’inconnus. Sécher les pleurs des femmes et des enfants, conforter les fils, les maris. Les protéger. Ça lui faisait mal, si mal. Elle avait perdu sa raison de vivre, ce qui faisait battre chaque parcelle de son corps, de sa peau. C’était insupportable. Les bons souvenirs ne restaient plus dans sa mémoire atrophiée. Tout ce qu’elle pouvait voir c’était le feu, le sang, les armes, les balles, la souffrance, les morts. La terreur. Ses erreurs.
Se haïr, se détester. Essayer de se tuer à petit feu à coup d’une mauvaise combinaison d’alcool et de médicaments. Noyer son cerveau dans ses substances. Elle aurait bien voulu qu’il s’arrête tout simplement. Elle aurait bien aimé ne pas se remettre de son opération. Morte au combat, pour la patrie. Mais son déshonneur et son malheur avait été scellée au moment où elle avait rouvert les yeux, une douleur lancinante dans la jambe malgré les fortes doses de morphine qu’on lui avait administré.
Une mission. La jeune inconnue lui donnait une mission. Une raison d’exister. Se sentir utile. Un sourire se dessina sur son visage.
« Bien sûr ! » s’écria-t-elle.
Elle se posta à côté de la jeune femme, lui indiquant qu’elle lui offrait son bras pour la guider. Mais arriverait-elle seulement à remplir cette mission sans trébucher ? Les muscles de sa jambe commençaient à se paralyser. Elle en avait trop demandé à son corps brisé.
« Dites moi juste où vous habitez, je vous promets de vous mener à bon port mademoiselle… Mademoiselle ? »
Erreur fatale Doo Leap ! Vous ne connaissez pas tous les détails de la tâche qui vous a été assigné ? Cela pourrait vous coûter très cher ! Mais ses commissures ne redescendaient pas.
Décidément, la lueur étrange des yeux si clairs de cette aveugle avait un pouvoir bien étrange...
Se haïr, se détester. Essayer de se tuer à petit feu à coup d’une mauvaise combinaison d’alcool et de médicaments. Noyer son cerveau dans ses substances. Elle aurait bien voulu qu’il s’arrête tout simplement. Elle aurait bien aimé ne pas se remettre de son opération. Morte au combat, pour la patrie. Mais son déshonneur et son malheur avait été scellée au moment où elle avait rouvert les yeux, une douleur lancinante dans la jambe malgré les fortes doses de morphine qu’on lui avait administré.
Une mission. La jeune inconnue lui donnait une mission. Une raison d’exister. Se sentir utile. Un sourire se dessina sur son visage.
« Bien sûr ! » s’écria-t-elle.
Elle se posta à côté de la jeune femme, lui indiquant qu’elle lui offrait son bras pour la guider. Mais arriverait-elle seulement à remplir cette mission sans trébucher ? Les muscles de sa jambe commençaient à se paralyser. Elle en avait trop demandé à son corps brisé.
« Dites moi juste où vous habitez, je vous promets de vous mener à bon port mademoiselle… Mademoiselle ? »
Erreur fatale Doo Leap ! Vous ne connaissez pas tous les détails de la tâche qui vous a été assigné ? Cela pourrait vous coûter très cher ! Mais ses commissures ne redescendaient pas.
Décidément, la lueur étrange des yeux si clairs de cette aveugle avait un pouvoir bien étrange...
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Re: Le mélange des odeurs | Dim 23 Juin - 0:07 Citer EditerSupprimer
Le mélange des odeurs
ft. Doo Leap
Tel un enfant qu’au autorise à avoir l’objet de sa convoitise, la soûlarde se relève d’un bond, surprenant Mi Ok qui ne s’attend pas autant de vigueur d’une personne aussi imbibée. Elle lui présente son bras. L’aveugle l’agrippe sans réserve.
— Dites moi juste où vous habitez, je vous promets de vous mener à bon port mademoiselle… Mademoiselle ?
Mi Ok sourit devant l’entrain de la jeune femme. Elle sent bien que sa détresse est toujours présente mais l’idée de la mission qu’on lui insigne permet de l’oublier un instant.
Donnant la direction à suivre, le trio hétéroclite commence à se mettre en route. Mi Ok ne sait plus qui doit aider qui. Entre elle qui ignore où elle se trouve et la jeune femme qui s’appuie sur elle pour garder son équilibre, elles font la paire.
Kala à ses pieds suit sans broncher. Presque désolée de ne pouvoir aider sa maîtresse dans la tâche qui est la sienne.
Sentant la joie de la jeune femme, Mi Ok ne sait quel sujet aborder pour briser le silence qui s’installe. Elle ne veut pas démolir par une question quelconque sa gaité fraichement retrouvée. La nervosité gagne la jeune aveugle. Voulant bien faire, elle se trouve dans une impasse.
La chaleur que transmet le corps de la soûlarde par le biais de la main de la musicienne stupéfie celle-ci. Elle avait l’habitude du contact humain mais, celui-ci est particulier.
Elle est en manque mais elle demande qu’à en donner. Je me demande bien ce qui a fait qu’elle en est arrivée là dans sa vie. Elle n’a pas l’air d’une si mauvaise personne...
Tout en continuant leur route, Mi Ok commence à apprécier la jeune femme. Même si aucun mot n’est échangé à part des futilités pour la direction, elle dégage quelque chose qui réconforte l’aveugle malgré le flot de détresse. Elle perçoit une flamme insoupçonnée dans son être. Celle-ci ne demande qu’à être alimentée pour grandir.
Cette sensation ramène en la jeune femme une question depuis toujours écartée de sa conscience : Est-ce normale de ressentir autant sur les gens ? Son père la rassurait toujours en prônant son manque de la vue mais, le doute avait toujours emprisonné son cœur. Avait-il raison ? Ou y avait-il une autre explication ?
Éloignant pour la nième fois le dilemme de son esprit, Mi Ok demande à la jeune femme :
— Pourquoi aimez-vous tant les chiens ?
— Dites moi juste où vous habitez, je vous promets de vous mener à bon port mademoiselle… Mademoiselle ?
Mi Ok sourit devant l’entrain de la jeune femme. Elle sent bien que sa détresse est toujours présente mais l’idée de la mission qu’on lui insigne permet de l’oublier un instant.
Donnant la direction à suivre, le trio hétéroclite commence à se mettre en route. Mi Ok ne sait plus qui doit aider qui. Entre elle qui ignore où elle se trouve et la jeune femme qui s’appuie sur elle pour garder son équilibre, elles font la paire.
Kala à ses pieds suit sans broncher. Presque désolée de ne pouvoir aider sa maîtresse dans la tâche qui est la sienne.
Sentant la joie de la jeune femme, Mi Ok ne sait quel sujet aborder pour briser le silence qui s’installe. Elle ne veut pas démolir par une question quelconque sa gaité fraichement retrouvée. La nervosité gagne la jeune aveugle. Voulant bien faire, elle se trouve dans une impasse.
La chaleur que transmet le corps de la soûlarde par le biais de la main de la musicienne stupéfie celle-ci. Elle avait l’habitude du contact humain mais, celui-ci est particulier.
Elle est en manque mais elle demande qu’à en donner. Je me demande bien ce qui a fait qu’elle en est arrivée là dans sa vie. Elle n’a pas l’air d’une si mauvaise personne...
Tout en continuant leur route, Mi Ok commence à apprécier la jeune femme. Même si aucun mot n’est échangé à part des futilités pour la direction, elle dégage quelque chose qui réconforte l’aveugle malgré le flot de détresse. Elle perçoit une flamme insoupçonnée dans son être. Celle-ci ne demande qu’à être alimentée pour grandir.
Cette sensation ramène en la jeune femme une question depuis toujours écartée de sa conscience : Est-ce normale de ressentir autant sur les gens ? Son père la rassurait toujours en prônant son manque de la vue mais, le doute avait toujours emprisonné son cœur. Avait-il raison ? Ou y avait-il une autre explication ?
Éloignant pour la nième fois le dilemme de son esprit, Mi Ok demande à la jeune femme :
— Pourquoi aimez-vous tant les chiens ?
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Re: Le mélange des odeurs | Mer 17 Juil - 19:19 Citer EditerSupprimer
Le mélange des odeurs
ft. Mi Ok
Ses yeux tombaient. La fatigue lui faisait comme un cercle opprimant sa tête. Ses muscles n’avaient pas appréciés ce combo de trop peu de sommeil, médicaments et alcools, ni son cœur. En y repensant, elle finirait sûrement par mourir d’une crise cardiaque avant ses quarante ans. Ce n’est pas comme si on allait beaucoup la pleurer, elle n’avait aucun proche à proprement parler, juste des amis et des anciens camarades bien habitués à voir les leurs tomber. Pas de femme à désoler, pas d’enfants délaissés, pas de parents à attrister. Ce n’était pas à cette demoiselle dont elle venait d’arroser les jambes qu’elle allait manquer. Alors pourquoi lutter ? Pourquoi arrêter tous ses excès, elle voulait profiter de la vie d’une manière ou d’une autre. Et au fond elle savait qu’elle n’en profiterait jamais ainsi, si elle buvait autant c’était surtout pour oublier. Car elle survivait déjà assez difficilement sans de terribles souvenirs qui pourraient venir l’assaillir autre part que dans ses rêves ; et elle s’assurait déjà que ses nuits soient assez courtes pour ne pas avoir à les supporter trop longtemps. Pourquoi continuer à vivre ? Parce qu’elle ne se voyait pas se jeter dans la rivière Han ou sous la première voiture qui passait, ce n’était pas des manières de combattante. On mourrait dans l’honneur ou par un terrible hasard de la vie. Alors s’empoisonnait-elle lentement, on ferait passer cela par un accident. Pourquoi continuer ? Elle venait de lui en donner une raison cette aveugle. On lui faisait comprendre qu’elle était encore utile dans ce monde, qu’elle pouvait aider les autres à défaut de ne pas pouvoir se sauver.
Une énergie nouvelle s’empara d’elle balayant ses symptômes et sa fatigue. Sa jambe blessée oublia sa douleur, remarchant comme au bon vieux temps. Comme si sa cicatrice devenait celle d’une chute à vélo. Elle se posta à côté de la jeune femme et lui offrit son bras pour qu’elle puisse la guider. Elle ne savait absolument pas où aller mais entre le chien déstabilisée et Doo Leap bourrée peut-être arriveraient elles à arriver à destination ? Un frisson la parcourut au contact de la chaleur humaine de l’aveugle – dont elle ne pensait même pas à demander le prénom – contre sa peau refroidit par la rosée du matin et le manque de force de son corps. Elle dégageait une impression singulière pour sûr, un courant différent, comme de l’électricité qui s’invita dans les veines et nerfs de la vétérane et remonta jusqu’à son cerveau lui apportant enfin un peu de clarté, lui ouvrant les yeux sur le monde qui l’entourait. Il faisait beau. Les rues étaient calmes et étaient emplies de cette magie que procurait les premières heures ensommeillées de la journée. Des sons de petits oiseaux de ville, de brouhaha et de la circulation plus loin lui parvinrent enfin et n’attaquèrent pas son crâne pour une fois. Les paroles de la jeune femme aussi.
« Je ne sais pas si j’aime tellement les chiens mais à l’armée, j’en ai beaucoup fréquenté. On dit souvent que le chien est le meilleur ami de l’homme, je n’en ai jamais eu personnellement donc je ne suis pas sûre… Mais ce que je sais, c’est que j’en ai vu plus d’un sauver des vies parfois en échange de la leur et pour ça, je ne peux que les admirer et les respecter. Ce sont de bons camarades. » déblatéra-t-elle se laissant emporter quelque peu dans ses souvenirs. Elle ne pouvait qu’être attendri et reconnaissante en voyant ces canidés, ils lui avaient rendus bien trop de service pour qu’elle ne leur rende pas. Elles avaient commencés à marcher dans la direction d’où était venue la femme et son chien. Elle s’arrêta au premier carrefour.
« Nous sommes à un croisement, vous pouvez m’indiquer la route ? Ou même votre adresse si j’ai encore un peu de batterie je devrais pouvoir programmer un GPS... » proposa-t-elle, n’ayant jamais été guide d’aveugle et ne sachant absolument pas comment s’y prendre.
En parlant de GPS, elle ne pensa même pas au fait que son adresse y était enregistrée et qu’elle pouvait sûrement retrouver le chemin de sa maison ainsi. Tel un personnage de jeu vidéo, elle avait annulé sa première mission pour se concentrer sur la nouvelle.
Une énergie nouvelle s’empara d’elle balayant ses symptômes et sa fatigue. Sa jambe blessée oublia sa douleur, remarchant comme au bon vieux temps. Comme si sa cicatrice devenait celle d’une chute à vélo. Elle se posta à côté de la jeune femme et lui offrit son bras pour qu’elle puisse la guider. Elle ne savait absolument pas où aller mais entre le chien déstabilisée et Doo Leap bourrée peut-être arriveraient elles à arriver à destination ? Un frisson la parcourut au contact de la chaleur humaine de l’aveugle – dont elle ne pensait même pas à demander le prénom – contre sa peau refroidit par la rosée du matin et le manque de force de son corps. Elle dégageait une impression singulière pour sûr, un courant différent, comme de l’électricité qui s’invita dans les veines et nerfs de la vétérane et remonta jusqu’à son cerveau lui apportant enfin un peu de clarté, lui ouvrant les yeux sur le monde qui l’entourait. Il faisait beau. Les rues étaient calmes et étaient emplies de cette magie que procurait les premières heures ensommeillées de la journée. Des sons de petits oiseaux de ville, de brouhaha et de la circulation plus loin lui parvinrent enfin et n’attaquèrent pas son crâne pour une fois. Les paroles de la jeune femme aussi.
« Je ne sais pas si j’aime tellement les chiens mais à l’armée, j’en ai beaucoup fréquenté. On dit souvent que le chien est le meilleur ami de l’homme, je n’en ai jamais eu personnellement donc je ne suis pas sûre… Mais ce que je sais, c’est que j’en ai vu plus d’un sauver des vies parfois en échange de la leur et pour ça, je ne peux que les admirer et les respecter. Ce sont de bons camarades. » déblatéra-t-elle se laissant emporter quelque peu dans ses souvenirs. Elle ne pouvait qu’être attendri et reconnaissante en voyant ces canidés, ils lui avaient rendus bien trop de service pour qu’elle ne leur rende pas. Elles avaient commencés à marcher dans la direction d’où était venue la femme et son chien. Elle s’arrêta au premier carrefour.
« Nous sommes à un croisement, vous pouvez m’indiquer la route ? Ou même votre adresse si j’ai encore un peu de batterie je devrais pouvoir programmer un GPS... » proposa-t-elle, n’ayant jamais été guide d’aveugle et ne sachant absolument pas comment s’y prendre.
En parlant de GPS, elle ne pensa même pas au fait que son adresse y était enregistrée et qu’elle pouvait sûrement retrouver le chemin de sa maison ainsi. Tel un personnage de jeu vidéo, elle avait annulé sa première mission pour se concentrer sur la nouvelle.
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