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Un bordel de vie ~ [Leap & Ella]
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Un bordel de vie ~ [Leap & Ella] | Mar 30 Avr - 18:23
Leap et Ella
Les cartons, à peine ouverts, jonchaient le sol et s’empilaient le long des murs de son nouveau chez-soi. Le seul qu’elle n’ai eu en plusieurs années. Une satisfaction certaine se lisait sur le sourire que portait son visage. Un soda à la main – pas question de boire aujourd’hui - en petite tenue, shorty et caraco en soie blanche, elle défaisait le peu d’affaires qu’elle avait accumulé en trente ans de vie. Un tas de bibelots ramenés de pays lointains et bien souvent ensablés. Des photos, un équipement militaire usé qu’elle n’avait pas eu le courage de mettre à la décharge et qu’elle avait retapé pour qu’il s’adapte au confort d’un intérieur citadin. Elle manquait de meubles, aussi avec quelques planches et des clous s’étaient formés des petits meubles de fortunes habillés des souvenirs matériels venus du monde entier. Tout ce bordel devait être organisé pour ne pas donner l’impression qu’elle n’était qu’une acheteuse impulsive et qu’elle ne savait pas se débarrasser de vieilles affaires. Avec sa mémoire à trou, des preuves palpables de sa vie passé étaient ce qu’elle avait de plus cher. Ils étaient thérapeutiques.
Une table, un sofa et une télé installée plus tard, elle crevait d’envie de commencer à entreposer cette collection de petits instruments curieux dont elle ne saurait jamais joué. Mais, le temps n’était pas encore venu, il valait mieux qu’elle commença à préparer sa chambre histoire de ne pas dormir sur le canapé le soir venu. Elle s’arrêta un instant, tout cela lui donnait un certain tournis. Il y avait trop… trop toujours beaucoup trop que le maigre sac poubelles qu’elle se trimballait orpheline ou que le sac militaire qui avait laissé un grand vide à ses épaules maintenant qu’il reposait dans un de ses cartons. Son corps s’étendit sur le sol, elle fixa le plafond. Elle sortit un vieux magnétophone et joua sa cassette préférée, The Doors, The End. Elle ferma les yeux un instant et se sentit partir…
Diiiiing dong...
Le bruit de la sonnette la réveilla d’un coup. Non… Il n’aurait pas trouvé sa nouvelle adresse quand même ? Quoique il fut encore trop tôt pour que le jeune homme ne se soit noyé dans l’alcool, elle préféra prendre ses précautions. Doucement, elle ouvrit la porte, s’attendant à ce qu’un corps masculin s’écroule sur son paillasson mais… Dans l’encadrure de la porte, une très jolie jeune femme planta son regard dans le sien.
« Vous êtes… ? » avança prudemment Leap, surprise par la visite de cette inconnue.
Se connaissaient-elles ? Elle maudit une nouvelle fois sa mémoire. Il pourrait très bien s’agir de sa voisine comme d’un ancien plan d’un soir… Aucun moyen de vérifier. Elle s'écarta encore d'un pas, n'ouvrant pas trop l’entrebâillement de sa porte dans l'espoir d'éviter une possible gifle. Ce ne serait pas la première fois...
Un bordel de vie.
Leap et Ella
Les cartons, à peine ouverts, jonchaient le sol et s’empilaient le long des murs de son nouveau chez-soi. Le seul qu’elle n’ai eu en plusieurs années. Une satisfaction certaine se lisait sur le sourire que portait son visage. Un soda à la main – pas question de boire aujourd’hui - en petite tenue, shorty et caraco en soie blanche, elle défaisait le peu d’affaires qu’elle avait accumulé en trente ans de vie. Un tas de bibelots ramenés de pays lointains et bien souvent ensablés. Des photos, un équipement militaire usé qu’elle n’avait pas eu le courage de mettre à la décharge et qu’elle avait retapé pour qu’il s’adapte au confort d’un intérieur citadin. Elle manquait de meubles, aussi avec quelques planches et des clous s’étaient formés des petits meubles de fortunes habillés des souvenirs matériels venus du monde entier. Tout ce bordel devait être organisé pour ne pas donner l’impression qu’elle n’était qu’une acheteuse impulsive et qu’elle ne savait pas se débarrasser de vieilles affaires. Avec sa mémoire à trou, des preuves palpables de sa vie passé étaient ce qu’elle avait de plus cher. Ils étaient thérapeutiques. Une table, un sofa et une télé installée plus tard, elle crevait d’envie de commencer à entreposer cette collection de petits instruments curieux dont elle ne saurait jamais joué. Mais, le temps n’était pas encore venu, il valait mieux qu’elle commença à préparer sa chambre histoire de ne pas dormir sur le canapé le soir venu. Elle s’arrêta un instant, tout cela lui donnait un certain tournis. Il y avait trop… trop toujours beaucoup trop que le maigre sac poubelles qu’elle se trimballait orpheline ou que le sac militaire qui avait laissé un grand vide à ses épaules maintenant qu’il reposait dans un de ses cartons. Son corps s’étendit sur le sol, elle fixa le plafond. Elle sortit un vieux magnétophone et joua sa cassette préférée, The Doors, The End. Elle ferma les yeux un instant et se sentit partir…
Diiiiing dong...
Le bruit de la sonnette la réveilla d’un coup. Non… Il n’aurait pas trouvé sa nouvelle adresse quand même ? Quoique il fut encore trop tôt pour que le jeune homme ne se soit noyé dans l’alcool, elle préféra prendre ses précautions. Doucement, elle ouvrit la porte, s’attendant à ce qu’un corps masculin s’écroule sur son paillasson mais… Dans l’encadrure de la porte, une très jolie jeune femme planta son regard dans le sien.
« Vous êtes… ? » avança prudemment Leap, surprise par la visite de cette inconnue.
Se connaissaient-elles ? Elle maudit une nouvelle fois sa mémoire. Il pourrait très bien s’agir de sa voisine comme d’un ancien plan d’un soir… Aucun moyen de vérifier. Elle s'écarta encore d'un pas, n'ouvrant pas trop l’entrebâillement de sa porte dans l'espoir d'éviter une possible gifle. Ce ne serait pas la première fois...
(c) DΛNDELION
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Re: Un bordel de vie ~ [Leap & Ella] | Mar 7 Mai - 22:15
Leap et Ella
Eau bleue claire. Je la regarde couler sur moi avant de fermer les yeux et de profiter de cette douche revigorante. Un peu comme si elle était une marée haute. Elle est venue et m'a amené à l'endroit précis où je souhaitais être. Près de lui. Et je pourrais la continuer encore et encore, la poursuivre encore et encore. Et ne plus en finir. Mais toute bonne chose a une fin. Les cieux s'assombrissent, les courants m'ont à nouveau balayés. Le retour à la réalité est quelque peu brutal. Toujours sous cette douche mais seule. Il me manque tant. Je me dis, alors, qu'il est juste parti. Dans des cris silencieux et des rêves les plus fous, je n'ai jamais rêvé de cela. Jusqu'à ce que je le rencontre. Cet amour est bon. Mais cet amour est mauvais, également. Cet amour est une vie d'entre les morts. Ses mains devraient laisser aller et cet amour me reviendra, alors. Je suis à un tournant de ma vie. Je lutte dans la nuit pour quelqu'un de nouveau, pour un avenir que j'espère radieux. Et je pourrais continuer d'y croire encore et encore, à en perdre la raison encore et encore. Les lanternes allumées, dehors, vacillent dans mon esprit. Je subis presque ce qu'on peut appeler une perte d'adhérence sur des navires en perdition.
Mais elle est arrivée, juste à temps. Ma sauveuse de cette journée solitaire. Je m'étais habillée, après cette douche bien méritée, et j'étais allée jusqu'à elle. Même si sa découverte et sa vue m'ont rendues quelque peu perplexe. Et elle a décidé de m'offrir sa bienveilance et sa compagnie, pour l'occasion en m'ouvrant, ne serait-ce qu'un peu, sa porte d'entrée. J' ai accepté, sans trop de difficultés. Je voulais tant l'apprécier. Est-ce que ce sera toujours d'actualité, après les premiers mots échangés ? Mais alors que je penche ma tête pour mieux la voir, je repense encore à cet homme. L'homme de ma vie. Cet amour. Qui est si bon. Cet amour. Qui est tellement mauvais. Je n'arrête pas de me le répéter. Pourquoi est-il mauvais ? Car je ne peux plus m'en défaire. Cet amour a laissé une marque permanente en moi. Cet amour brille dans le noir. Dans la nuit, surtout. Et le temps d'un instant, je crois le sentir juste à côté de moi. Son baiser, ma joue. Son sourire, mon fantôme. Je pourrais presque tomber à genoux tellement ces souvenirs me bouleversent. Mais encore une fois, cette nouvelle rencontre arrive juste à temps pour me sortir de ma rêverie et me plonger dans l'instant qui nous attend, toutes les deux.
- Bonjour, je m'appelle Moe Ella. Je suis enchantée de vous rencontrer mais aussi désolée d'arriver à l'improviste, comme ça, devant chez vous. J'espère ne pas vous déranger ?! dis-je, en me pinçant, un peu, la lèvre inférieure. Pour tout vous dire, je suis actuellement en septième année de Journalisme et je me suis spécialisée dans les documentaires. Je dois d'ailleurs en faire un pour mes études et je recherchais des vétérans de l'armée. Lorsque j'ai su qu'une femme en était une et qu'elle habitait non loin de chez moi, j'ai cru au destin ! Ajoutais-je en riant un peu. L'association des vétérans m'a fourni votre adresse... Finis-je par dire, en espérant ne pas recevoir une porte fermée pour réponse.
Un bordel de vie.
Leap et Ella
Eau bleue claire. Je la regarde couler sur moi avant de fermer les yeux et de profiter de cette douche revigorante. Un peu comme si elle était une marée haute. Elle est venue et m'a amené à l'endroit précis où je souhaitais être. Près de lui. Et je pourrais la continuer encore et encore, la poursuivre encore et encore. Et ne plus en finir. Mais toute bonne chose a une fin. Les cieux s'assombrissent, les courants m'ont à nouveau balayés. Le retour à la réalité est quelque peu brutal. Toujours sous cette douche mais seule. Il me manque tant. Je me dis, alors, qu'il est juste parti. Dans des cris silencieux et des rêves les plus fous, je n'ai jamais rêvé de cela. Jusqu'à ce que je le rencontre. Cet amour est bon. Mais cet amour est mauvais, également. Cet amour est une vie d'entre les morts. Ses mains devraient laisser aller et cet amour me reviendra, alors. Je suis à un tournant de ma vie. Je lutte dans la nuit pour quelqu'un de nouveau, pour un avenir que j'espère radieux. Et je pourrais continuer d'y croire encore et encore, à en perdre la raison encore et encore. Les lanternes allumées, dehors, vacillent dans mon esprit. Je subis presque ce qu'on peut appeler une perte d'adhérence sur des navires en perdition.Mais elle est arrivée, juste à temps. Ma sauveuse de cette journée solitaire. Je m'étais habillée, après cette douche bien méritée, et j'étais allée jusqu'à elle. Même si sa découverte et sa vue m'ont rendues quelque peu perplexe. Et elle a décidé de m'offrir sa bienveilance et sa compagnie, pour l'occasion en m'ouvrant, ne serait-ce qu'un peu, sa porte d'entrée. J' ai accepté, sans trop de difficultés. Je voulais tant l'apprécier. Est-ce que ce sera toujours d'actualité, après les premiers mots échangés ? Mais alors que je penche ma tête pour mieux la voir, je repense encore à cet homme. L'homme de ma vie. Cet amour. Qui est si bon. Cet amour. Qui est tellement mauvais. Je n'arrête pas de me le répéter. Pourquoi est-il mauvais ? Car je ne peux plus m'en défaire. Cet amour a laissé une marque permanente en moi. Cet amour brille dans le noir. Dans la nuit, surtout. Et le temps d'un instant, je crois le sentir juste à côté de moi. Son baiser, ma joue. Son sourire, mon fantôme. Je pourrais presque tomber à genoux tellement ces souvenirs me bouleversent. Mais encore une fois, cette nouvelle rencontre arrive juste à temps pour me sortir de ma rêverie et me plonger dans l'instant qui nous attend, toutes les deux.
- Bonjour, je m'appelle Moe Ella. Je suis enchantée de vous rencontrer mais aussi désolée d'arriver à l'improviste, comme ça, devant chez vous. J'espère ne pas vous déranger ?! dis-je, en me pinçant, un peu, la lèvre inférieure. Pour tout vous dire, je suis actuellement en septième année de Journalisme et je me suis spécialisée dans les documentaires. Je dois d'ailleurs en faire un pour mes études et je recherchais des vétérans de l'armée. Lorsque j'ai su qu'une femme en était une et qu'elle habitait non loin de chez moi, j'ai cru au destin ! Ajoutais-je en riant un peu. L'association des vétérans m'a fourni votre adresse... Finis-je par dire, en espérant ne pas recevoir une porte fermée pour réponse.
(c) DΛNDELION
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Re: Un bordel de vie ~ [Leap & Ella] | Dim 26 Mai - 16:32
Leap et Ella
Leap regarda la jeune femme et peu à peu sentit ses muscles se paralyser au fur et à mesure qu’elle assimilait ses paroles et qu’elle en comprenait les conséquences. Un fond blanc dans ses oreilles. Elle pouvait encore l’entendre mais sa voix était feutrée, comme si elle n’écoutait plus qu’un écho. Son regard resta fixé sur la prénommée Ella. Une jolie jeune femme, quelque chose de plutôt rassurant dans les traits de son visage mais son esprit malade la vit immédiatement comme un danger. Elle avait peur des flashs, des visions qu’elle repoussait depuis bien trop longtemps. Elle était pâle, des sueurs froides lui parcouraient l’échine. Au bout de quelques instants, elle se permit enfin de déglutir et de répondre à l’inconnue. Elle avait l’air perdu, ne sachant pas trop que dire, que faire, ne pouvant même plus fixer ses pupilles sur quelque chose de concret.
« Hum… D’accord. Attendez... » lui demanda-t-elle.
Elle se trouvait en petite tenue, elle chercha autour d’elle et attrapa un long gilet qui pendait à son porte-manteau. Toujours aussi paumée, elle se retourna vers la jeune femme en ouvrant cette fois tout à fait sa porte.
« Je vous en pris, entrez… Désolée, je suis en plein emménagement alors c’est le bazar. » s’excusa-t-elle.
Elle ne savait pas quoi faire de la présence de la journaliste en herbe. Elle voulait l’aider pour son projet, étant sûrement l’un de ses seuls sujets d’étude. Cependant, elle en avait peur. Si les questions qu’elle allait poser allaient faire remonter des instants qu’elle préférait garder enfouie car trop douloureux, trop difficilement supportables. Et puis, elle ne savait même pas si elle allait être en capacité de se souvenir de quoi que ce soit. La trentenaire tendit une paire de chaussons à son invitée et la guida jusqu’à son espace cuisine où elle déplia un deuxième tabouret, n’ayant pas encore eu le luxe de s’acheter de véritables chaises. Un sourire, à la fois timide et polie, s’installa enfin dans son expression troublée.
« Je ne suis pas sûre de vous être d’une grande aide mais je veux bien essayer… Vous voulez quelque chose à boire ? Je dois avoir du thé et du café. » lui proposa-t-elle en se dirigeant vers sa bouilloire pour faire chauffer de l’eau.
Ils sont rapides à l’association... Elle était partie leur déclarer son nouveau logement l’avant-veille, clés à peine remises entre ses mains. Son idée était de ne pas plus déranger son ancien colocataire, logeur et ami avec son courrier, d’avoir l’esprit tranquille. Mais voilà que débarquait cette Moe Ella et son documentaire qui risquait de déranger le calme amnésique qui régnait dans sa tête atrophiée.
Un bordel de vie.
Leap et Ella
Leap regarda la jeune femme et peu à peu sentit ses muscles se paralyser au fur et à mesure qu’elle assimilait ses paroles et qu’elle en comprenait les conséquences. Un fond blanc dans ses oreilles. Elle pouvait encore l’entendre mais sa voix était feutrée, comme si elle n’écoutait plus qu’un écho. Son regard resta fixé sur la prénommée Ella. Une jolie jeune femme, quelque chose de plutôt rassurant dans les traits de son visage mais son esprit malade la vit immédiatement comme un danger. Elle avait peur des flashs, des visions qu’elle repoussait depuis bien trop longtemps. Elle était pâle, des sueurs froides lui parcouraient l’échine. Au bout de quelques instants, elle se permit enfin de déglutir et de répondre à l’inconnue. Elle avait l’air perdu, ne sachant pas trop que dire, que faire, ne pouvant même plus fixer ses pupilles sur quelque chose de concret.« Hum… D’accord. Attendez... » lui demanda-t-elle.
Elle se trouvait en petite tenue, elle chercha autour d’elle et attrapa un long gilet qui pendait à son porte-manteau. Toujours aussi paumée, elle se retourna vers la jeune femme en ouvrant cette fois tout à fait sa porte.
« Je vous en pris, entrez… Désolée, je suis en plein emménagement alors c’est le bazar. » s’excusa-t-elle.
Elle ne savait pas quoi faire de la présence de la journaliste en herbe. Elle voulait l’aider pour son projet, étant sûrement l’un de ses seuls sujets d’étude. Cependant, elle en avait peur. Si les questions qu’elle allait poser allaient faire remonter des instants qu’elle préférait garder enfouie car trop douloureux, trop difficilement supportables. Et puis, elle ne savait même pas si elle allait être en capacité de se souvenir de quoi que ce soit. La trentenaire tendit une paire de chaussons à son invitée et la guida jusqu’à son espace cuisine où elle déplia un deuxième tabouret, n’ayant pas encore eu le luxe de s’acheter de véritables chaises. Un sourire, à la fois timide et polie, s’installa enfin dans son expression troublée.
« Je ne suis pas sûre de vous être d’une grande aide mais je veux bien essayer… Vous voulez quelque chose à boire ? Je dois avoir du thé et du café. » lui proposa-t-elle en se dirigeant vers sa bouilloire pour faire chauffer de l’eau.
Ils sont rapides à l’association... Elle était partie leur déclarer son nouveau logement l’avant-veille, clés à peine remises entre ses mains. Son idée était de ne pas plus déranger son ancien colocataire, logeur et ami avec son courrier, d’avoir l’esprit tranquille. Mais voilà que débarquait cette Moe Ella et son documentaire qui risquait de déranger le calme amnésique qui régnait dans sa tête atrophiée.
(c) DΛNDELION
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Re: Un bordel de vie ~ [Leap & Ella] | Jeu 13 Juin - 22:25
Leap et Ella
Les yeux de cette femme trahissent son malaise. Je me sens, alors, plus mal que je ne l'étais. L'ais-je dérangé et perturbé, à ce point ? J'aurais voulu m'excuser et la laisser tranquille mais je restais là, à la fixer bêtement. J'analysais son comportement, voulant comprendre comment et pourquoi elle était ainsi. Serait-ce la faute de son passé ? Elle travaillait pour l'armée, après tout. Ce serait presque normal. Je me sentais coupable. Horrible, même. Car c'était moi qui la mettait dans cet état. Moi et personne d'autre. Je dois, sans doute, réveiller en elle de douloureux souvenirs. Et si, au contraire, je la perturbais car elle ne se souvenait de rien ? Je l'ai lu. Cela arrive bien plus qu'on ne le croit. En effet, j'ai effectué quelques recherches pour mon sujet. La mémoire a tendance à s’effacer avec le temps, c’est pourquoi il est plus que jamais important d’entretenir la flamme du souvenir. Des évènements douloureux peuvent aussi avoir cet effet.
Vivre en paix est une chance aujourd’hui et dans ce monde trop d’enfants ne savent pas encore ce qu’est que jouer sous un ciel sans bombes. Pourtant, sur ces ruines encore fumantes, s’est forgé un humanisme nouveau, un espoir pour les générations futures, la volonté de reconstruire un monde nouveau, une nouvelle Terre. Des cris et des larmes. Est donc monté vers les cieux un regard neuf porté sur l’avenir. Mais nous devrons être vigilants, retenir les vieux démons de la guerre, exorciser la part de mal contenue en chaque être humain et découvrir la force extraordinaire de l’Amour. Que le sacrifice de ceux qui tombés, civils et militaires, ne soit pas vain, sachons honorer leur mémoire et que leurs noms inscrits sur le marbre de notre passé nous rappelle sans cesse à quoi et à qui nous devons, aujourd’hui, cette chance d’être en paix.
Quelques phrases que je compte noter et inclure au sein de mon documentaire. Je suis certaine que si je lui fais lire mes notes, mes mots et mes sentiments lui feront assez d'effet pour chasser tous ses doutes. Mais avant même que je puisse dire ou faire quoi que ce soit, je la vis m'inviter à l'intérieur. J'enfile, alors, très rapidement les chaussons qu'elle me prête et la suis jusqu'à sa cuisine. Je suis assez surprise de l'état général de cette maison. Mais c'est loin d'être une critique. Bien au contraire. Aussi étrange que cela puisse paraître, je me sens bien ici. Tiens, la voilà qui me propose à boire et un siège où prendre place. J'accepte volontiers en essayant de ne pas montrer mon dégoût lorsqu'elle me propose du café.
- Je vais prendre une tasse de thé, s'il vous plaît ! Dis-je, en lui souriant.
Un bordel de vie.
Leap et Ella
Les yeux de cette femme trahissent son malaise. Je me sens, alors, plus mal que je ne l'étais. L'ais-je dérangé et perturbé, à ce point ? J'aurais voulu m'excuser et la laisser tranquille mais je restais là, à la fixer bêtement. J'analysais son comportement, voulant comprendre comment et pourquoi elle était ainsi. Serait-ce la faute de son passé ? Elle travaillait pour l'armée, après tout. Ce serait presque normal. Je me sentais coupable. Horrible, même. Car c'était moi qui la mettait dans cet état. Moi et personne d'autre. Je dois, sans doute, réveiller en elle de douloureux souvenirs. Et si, au contraire, je la perturbais car elle ne se souvenait de rien ? Je l'ai lu. Cela arrive bien plus qu'on ne le croit. En effet, j'ai effectué quelques recherches pour mon sujet. La mémoire a tendance à s’effacer avec le temps, c’est pourquoi il est plus que jamais important d’entretenir la flamme du souvenir. Des évènements douloureux peuvent aussi avoir cet effet.Vivre en paix est une chance aujourd’hui et dans ce monde trop d’enfants ne savent pas encore ce qu’est que jouer sous un ciel sans bombes. Pourtant, sur ces ruines encore fumantes, s’est forgé un humanisme nouveau, un espoir pour les générations futures, la volonté de reconstruire un monde nouveau, une nouvelle Terre. Des cris et des larmes. Est donc monté vers les cieux un regard neuf porté sur l’avenir. Mais nous devrons être vigilants, retenir les vieux démons de la guerre, exorciser la part de mal contenue en chaque être humain et découvrir la force extraordinaire de l’Amour. Que le sacrifice de ceux qui tombés, civils et militaires, ne soit pas vain, sachons honorer leur mémoire et que leurs noms inscrits sur le marbre de notre passé nous rappelle sans cesse à quoi et à qui nous devons, aujourd’hui, cette chance d’être en paix.
Quelques phrases que je compte noter et inclure au sein de mon documentaire. Je suis certaine que si je lui fais lire mes notes, mes mots et mes sentiments lui feront assez d'effet pour chasser tous ses doutes. Mais avant même que je puisse dire ou faire quoi que ce soit, je la vis m'inviter à l'intérieur. J'enfile, alors, très rapidement les chaussons qu'elle me prête et la suis jusqu'à sa cuisine. Je suis assez surprise de l'état général de cette maison. Mais c'est loin d'être une critique. Bien au contraire. Aussi étrange que cela puisse paraître, je me sens bien ici. Tiens, la voilà qui me propose à boire et un siège où prendre place. J'accepte volontiers en essayant de ne pas montrer mon dégoût lorsqu'elle me propose du café.
- Je vais prendre une tasse de thé, s'il vous plaît ! Dis-je, en lui souriant.
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