i'm the bad girl

ses pas qui font trembler le sol. son casque sur les oreilles avec une musique bien trop forte. un carton rempli d’affaire. son sac à dos sur le dos. nulle doute là-dessus, kim s’apprête à faire son entrée dans la nouvelle chambre qui lui a été attribuée. son expérience avec l’ancienne s’est mal terminé. faut dire que si elle n’avait pas menacée les occupantes de les donner à manger à ses dobermans, elle n’en serait sûrement pas là. mais tout ça l’importe peu, comme à son habitude, kim s’en fout éperdument. au contraire, tout ça l’arrange, elle n’aura plus à supporter les rires de ces filles qu’elle trouvait particulièrement irritants. au final, elle y gagne ou peut-être que non. on lui a assignée une nouvelle chambre, avec des nouvelles colocataires qui seront probablement aussi insupportables que les précédentes et peut-être même que les choses se termineront de la même façon. mais encore une fois, kim n’y pense pas, elle verra bien au moment où elle fera la connaissance des filles qui partageront sa chambre. en attendant, elle cherche la dites chambre. un coup d’oeil à quelques portes et elle finit par poser ses yeux sur le 4.4. avant d’entrer, elle prend le temps de faire une bulle avec le chewing gum qu’elle a dans la bouche. bulle qui éclate à peine elle pose le coude sur la poignée. du mieux qu’elle peut, elle ouvre la porte la poussant à l’aide de ses rangers. malheureusement, elle y met un peu trop de force et le bois vient claquer contre le mur mais kim n’entend que dalle, sa musique est bien trop forte pour qu’elle se rende compte du bruit qu’elle fait. et même si elle s’en rendait compte, ça ne changerait rien. sur le bureau devant elle, elle dépose son carton pour fermer ensuite la porte. doucement, elle chantonne sa chanson sans savoir qu’elle n’est pas seule. c’est quand elle reprend ses affaires et qu’elle dépose le carton sur le lit qu’elle aperçoit une autre fille dans la pièce. « salut… » lâche-t-elle par politesse en retirant son casque. kim est sauvage, parfois sans gênes mais elle a eut une bonne éducation. « je suis ta nouvelle coloc. » révèle-t-elle en commençant à retirer les affaires de son carton.

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eunae est d'une humeur exécrable. pour quelle raison ? aucune, particulièrement. elle a seulement les nerfs à vifs, mal luné, inutile de vous préciser qu'aujourd'hui, éviter son chemin serait en tout point préférable. lorsqu'elle se trouve dans ce genre d'état, eunae est incapable de faire la part des choses, entre sa mauvaise humeur, et le comportement des autres. incapable de prendre du recul, et de prendre sur elle. non non, tout l'énerve, et elle le fait bien savoir. fort heureusement, la jeune tornade est actuellement dans sa chambre. au moins, elle ne risque pas de faire des victimes sur son passage. allongée sur son lit, elle pianote sur son téléphone, envoyant un énième message à daewon. on peut aisément le deviner au sourire qu'elle aborde, un sourire tendre, presque niais, à chaque fois qu'elle voit son nom affiché sur son écran, en tout cas, il y en a un qui échappe aux dégâts que pourrait causer sa mauvaise humeur. elle écrit, quelques mots, s'enfermant dans cette bulle qu'elle aime tant, avant que cette dernière ne soit littéralement éclaté au moment où on claque la porte. eunae se redresse, les sourcils froncés, elle aperçoit rapidement une jeune femme prendre un peu trop ses aises. qui c'est ? elle fout, quoi, celle-là ? ses yeux se baissent rapidement sur le carton qu'elle porte. la nouvelle colocataire ? oh non, pitié, tout mais pas ça. la jeune yu reste alors toujours aussi silencieuse ─ un miracle, profitons-en. scrutant ses moindres mouvements. la nouvelle finit par la saluer, retirant son casque qui l'avait sûrement empêché d'entendre le boucan qu'elle avait provoqué. elle lui annonce finalement être sa nouvelle colocataire, avant de retirer ses affaires du carton. « et ça t'donne le droit d'claquer les portes ?! tu t'crois où ?! » pas de bonjour, pas de bienvenue, pas de merde. eunae, 1, courtoisie, 0. malgré son caractère un peu difficile, eunae reste tout de même polie.. habituellement, sauf quand elle n'en a pas envie. et aujourd'hui, elle a perdu le peu de patience qu'elle possède en temps normal. chiffonnée que cette fille puisse se croire elle ne sait où, d'avoir été coupé dans sa conversation sms avec daewon, aussi. ça fait beaucoup là. elle soupire, non discrètement, se levant de son lit dans le but d’aller chercher son chargeur de téléphone, sans adresser un regard à la jeune femme.  

i'm the bad girl

bourrine, la gamine. pas bien douée pour la discrétion. se la jouer fine, elle sait pas vraiment s’y prendre. donc quand elle entre dans sa nouvelle chambre, elle pige pas qu’elle est pas seule. qu’elle dérange sûrement avec son metal trois fois trop fort. avec la porte qui se claque si violemment qu’elle fait trembler les murs. pour elle, c’est normal. habitude qu’elle a de faire du bruit partout où elle va. la culture coréenne, c’est pas pour elle. elle c’est une vraie tornade. c’est souvent qu’elle fait hurlé les vieilles coréennes qui la croise. faut dire qu’elle est pas non plus discrète dans son style. quand elle va quelque part, on la repère. dégaine de gothique. rangers. crop top à la limite de l'indécence. et pantalon militaire. on la loupe pas, la gosse. impossible, à moins d’être aveugle. et encore, sans la voir, on l’entend. et sa nouvelle colocataire s’en rend bien vite compte. kim l’a pas vu tout de suite. y’a fallut qu’elle aperçoive sa silhouette dans le coin de l’oeil pour qu’elle daigne retirer son casque et se présenter. sans gêne mais pas dénué de ses bonnes manières. elle s’est faite virée une fois de sa chambre, elle voudrait pas que ça arrive une deuxième fois. sa coloc à même le droit à un sourire. dingue. surréaliste à ce stade-là. mais elle le perd vite quand elle entend la blondinette ouvrir la bouche. ou plutôt quand elle lui jappe dessus comme un chihuahua enragé. c’est la première chose qui lui vient à l’esprit quand elle la voit hurlée comme ça. kim s’arrête. la dévisage. mais c’est qui elle? pense-t-elle, d’un coup. y’en faut pas plus pour qu’elle s’emballe. qu’elle sorte les crocs. pas du genre à réfléchir, encore moins quand on lui parle comme ceci. « comme j’viens de te l’dire, je suis ta nouvelle coloc donc je suis dans ma chambre, là. tu capiche ou les connexions de tes neurones fonctionnent plus sous tes 3kg de fond d’teint? » qu’elle lâche en se tournant vers elle. prête à tenir tête, la gamine. elle a peur de rien, encore moins des petits caniches qui lui jappent dessus. ce genre de fille, elle les croque au p’tit dej entre deux bols de céréales. peut-être qu’elle y va un peu fort avec elle, peut-être qu’elle aurait dû la jouer sympa et s’écraser. non, elle s’écrasera pas devant une gamine qui se la joue princesse discount.