Jae Sik sifflotait alors qu’il rentrait des cours, heureux de la journée passée. Pour une fois, tout était allé. Il comptait à présent aller à la salle de sport avant de partir bosser à la boîte de nuit, mais il devait déposer ses affaires dans sa chambre avant. Il était donc en train de pénétrer dans l’antre des gumihos quand il se fit attraper par le poignet, durement. Ce fut sûrement la surprise qui l’empêcha de se dégager, alors qu’on l’emmenait vers un recoin du dortoir des renards.

Balancé contre le mur, il ne dit rien, tentant que voir qui l’avait emmené ici et il fut surpris en voyant son vice-président en face de lui. Ça sentait mauvais pour lui, il ne savait pas pourquoi, mais il le pressentait. Ses yeux cherchèrent ceux du garçon en face de lui, pour comprendre ce qu’il se passait, mais tout ce qu’il voyait, c’était de la colère. Une émotion brute, sans mensonges. Mais il ne la comprenait pas, il n’avait, pour ainsi dire, jamais parler avec le garçon en face de lui.

« Euh… Je t’ai fait quelque chose pour que tu me regarde comme si tu allais me casser la figure ? »

Il savait se défendre Jae Sik, il n’était pas inquiet pour cela. C’est juste qu’il était plutôt contre la violence à présent, alors il cherchait à comprendre avant de se laisser entraîner dans une bagarre qui lui semblait inévitable.

Ne jamais tenter le diable

jae sik & kwan sun

Si j’étais remonté ? Oui j’étais clairement remonté comme un coucou mécanique. Et j’avais une très bonne raison. Non parce qu’on se le dise, de manière générale j’étais plutôt quelqu’un de très posé. Foncer dans le tas tête baissée et donner des coups rapidement c’était plus un truc que pourrait faire Jasun. Mais pour le coup, ça avait été assez gros pour me faire sortir de mes gonds. Et pour le coup, j’avais clairement agit comme Jaja aurait pu faire. C’était bien dans ce genre de situation qu’on ne doutait plus du tout du fait qu’on était frères. Je m’étais fait porté pâle aujourd’hui, juste pour rester à la fraternité. Ce n’était pas dans mes habitudes, mais à situation exceptionnelle, méthodes extrêmes. Et pour le coup on était en plein dedans. J’avais gentiment patienté la journée, comme un tigre en cage, attendant l’arrivée de son repas. Et à peine je vis le visage de ma cible que je le choppai par le poignet. Kwon Jae Sik. J’avais bien vu pendant le week-end au ski que ma précieuse petit soeur se comportait bizarrement avec lui et pas bizarrement dans le bon sens. Et après lui avoir posé des tonnes de questions comme le grand frère protecteur que j’étais, j’avais des infos qui m’avaient fait grincé des dents. Sans plus réfléchir de plus je le balançais contre le mur le plus proche avant de le choper au col pour le garder contre. Mon regard était clairement rempli d’une haine que je ne pouvais pas contrôler. J’étais calme, mais j’étais un faux calme. Touchez à mes proches ou poussez moi à bout je pétais une grosse durite. Et là, c’était Jaesik qui se prenait tout dans la gueule et je tremblais parce que je me retenais de lui foutre mon poing dans la tronche. C’est pas qu’une impression Jaesik. Mes doigts se ressérèrent autour de son col alors que je le plaquai un peu plus contre le mur. Mec, j’crois que t’as oublié mon nom de famille. Yu. Yu Kwan Sun. Tu sais, comme Yu Sun Mi. Ma petite sœur. Je fronçai les sourcils avant d’ajouter. T’as cru quoi en venant à Gumiho ? Que ça allait pas se savoir ce que t’as fait à ma p’tite sœur ? On est soudés chez les Yu, tu la touches elle, tu nous touches tous connard. Je levais mon poing avant de le balancer mais ce ne fut pas dans sa face mai juste à côté, mais juste à côté de sa face direct dans le mur. Vas-y je t’écoute, qu’est-ce t’as à dire pour ta défense Jae Sik ?

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@kwon jae sik

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Jae Sik ne savait pas vraiment quoi penser de cette situation. Il savait qu’il pourrait se dégager de la prise du garçon qui le maintenait contre le mur, la main sur le col de son T-Shirt. Mais en même temps il voulait comprendre, comprendre la raison de la haine dans ses yeux. Il n’avait jamais parler au garçon qui lui servait de vice-président. Alors il voulait savoir et ce fut sûrement pour cela qu’il posa la question, sans détour.

La réponse, elle vint d’elle-même, faisant écarquiller les yeux du sportif. Il n’avait jamais fait le rapprochement, Yu étant quand même un nom qu’il croisait de temps à autres. Mais après la surprise de la nouvelle, ce fut comme un coup de poignard, quand son adversaire lui balança son erreur de jeunesse. La seule chose pour laquelle il s’en voulait et qu’il cherchait par tous les moyens à réparer. Les paroles l’affectèrent même plus que le poing qui s’écrasa à côté de son visage. Se faire taper dessus, il s’en fichait. Il guérirait. Mais certaines choses ne peuvent pas guérir, comme les erreurs qu’il a put faire et qui ont affectées les autres. Comme quand il regardait, muet spectateur de la détresse de la petite sœur du garçon en face de lui.

« J’ai rien à dire pour ma défense. J’ai beau m’en vouloir, on ne peut pas changer le passé. »

Les yeux de Jae Sik luisait de regrets, mais il ne mentirait pas. Il n’allait pas chercher à s’inventer des excuses, alors qu’il n’en avait aucunes. Il avait regardé Sun Mi se faire harceler, il l’avait vu souffrir à cause de ceux qui la harcelait et il n’avais jamais, jamais levé le petit doigt pour l’aider. Il était trop occupé à essayer de sauver sa mère des coups de son père pour ça, trop occupé à vivre dans sa bulle de silence pour être vraiment connecté avec la réalité.

Mais il ne mentirait pas et prendrait tous les coups qu’il fallait. Ses actes passés il les assumaient, et ça même s’il se battait contre eux aujourd’hui. Mais ça, Kwan Sun, il avait pas besoin de le savoir.

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Je le foudroyais du regard. Je ne me mettais pas en colère souvent mais quand ça arrivait, c’était vraiment dur de me maîtriser. Et le simple fait qu’il se soit approché de ma petite soeur, c’était un problème. Et ce que j’avais appris sur ce qu’il s’était passé à Ulsan, c’était autre chose, une toute autre histoire et ça me foutait largement en rogne. Alors j’avais chopé Jae Sik Et je lui avais fait comprendre que là, il était dans la merde. Et pas qu’un peu. Et alors que je lui expliquais que Sunmi, c’était ma petite soeur, je vis clairement son visage changer d’expression. Il avait clairement compris que là il était mal. Parce qu’il venait mal se placer avec le vice-président. Mais là il n’était même pas question de présidence. C’était un histoire de famille et ça c’était plus important que tout. J’aurais aimé lui balancer mon poing dans la tronche. Parce que personne ne touchait à un des Yu sans que je foute en rogne. Mais j’étais pas complètement con. Alors j’écrasai mon poing contre le mur d’énervement plutôt que sa sale tronche. Le pire ? Le pire, c’était que cet imbécile n’avait pas cherché à se défendre. Il s’en voulait ? Ca me faisait une belle jambe de le savoir. Parce que j’avais vécu tout ça à Séoul. J’avais vécu des choses pas faciles, on s’était largement foutu de ma gueule. Entre ma famille recomposée pas comme les autres, entre mon physique à l’époque qui était frêle. Et clairement, je ne le souhaitais à personne. Et qu’on se soit foutu de Mimi, et que des connards comme lui auraient pu l’aider, ça me rendait barge. Oui ça change pas le mal que des gens comme toi lui ont fait. Je resserai la prise de mes doigts tremblaient à cause de la rage. Pourtant je voyais bien dans son regard qu’il avait l’air sincère. Pourtant ça n’apaisait en rien ma colère. Je ne savais pas si j’en venais à être en colère contre lui ou contre moi qui n’avait pas connu son existence à cet instant. Et t’es foutu à la laisser en paix hein ? Tu crois pas que t’as déjà assez fait de mal ? Et c’est plus fort que moi, cette fois-ci mon poing je le balançai dans sa tronche, directement sur sa pommette. Tu l’approches pas putain. Tu m’entends ? Je serrai les dents près à lui en coller une autre s’il se mettait à trop bouger l’animal.

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Jae Sik, il ne pensait pas se faire alpaguer par son vice-président en rogne alors qu'il rentrait des cours. Pas plus qu'il ne s'était attendu à cette conversation. Pourtant, elle était bien en train de se dérouler, lui plaqué contre un des murs du dortoir des Gumihos, une main sur le col de son T-Shirt, un visage enragé à une dizaine de centimètres du sien. Non, le garçon n'avait certainement pas prévu toute cette colère et toute cette haine à son encontre.

Pour autant, dès qu'il entendit les griefs de l'autre garçon, il accepta tout. Toute la haine, toute la colère que le regard en face du sien lui renvoyait, il l'accepta. Après tout, Kwan Sun avait raison. Alors sans mentir, sans chercher à détourner les yeux, il expliqua que oui : il avait blessé Sun Mi. Sûrement plus que ces types qui la tabassaient et qui l'affaiblissaient psychologiquement. Parce que lui, il avait regardé. À chaque jour qu'elle passait à souffrir, il avait vu sans jamais intervenir. Même s'il avait vu sans voir, trop plonger dans son monde, il n'avait rien fait. Le sportif avait beau jurer qu'il avait changer, le passé ne pouvait être modifié. Sun Mi porterait toujours cette trace en elle, et il se détestait pour ça.

À la réplique du garçon, Jae Sik ne put empêcher sa mâchoire de se serrer. Il n'était pas comme ses gens. Non, il avait changer. Il n'avait jamais cautionner la souffrance des autres, la violence gratuite, et ça même s'il s'était perdu en chemin. La cicatrice sur son torse, c'était la plus belle preuve qu'il haïssait plus que tout cette idée, cadeau empoisonné de son géniteur.

« Je suis pas comme eux. »

Il n'avait pas pu s'en empêcher, il avait dut ouvrir sa grande gueule. Les paroles avaient beau être sifflées entre ses dents, c'était suffisant pour lui, et pour attiser un peu plus la colère de Kwan Sun. Mais c'était plus fort que Jae Sik. Il était pas un de ses sales types incapables d'évoluer. Il était pas de ses crétins qui frappaient pour le plaisir d'humilier et de faire mal.

Sans broncher, le sportif se prit le poing dans la figure qu'il savait inévitable depuis le début de la conversation plus qu'houleuse. Même si le vice-président parlait plus dans le vide qu'autres choses. Mais il dit une chose, une chose qui énerva le coréen d’habitude si calme. Parce que ça concernait Sun Mi ? Très certainement.

« Je l'approche si j'en ai envie ! Je cherches à la protéger putain ! »

Les yeux de Jae Sik luisaient de colère, alors qu'il dardait son regard sur le frère de Sun Mi. S'il passait du temps à la surveiller de loin, à l'observer c'était juste pour s'assurer que rien, ni personne, ne tenterait de refaire ce que sa bande avait fait à la jeune femme. C'était pour qu'elle vive enfin en paix, et seulement en paix.

« Je suis pas un monstre, ok ?! »

Encore une fois, l'impulsivité du garçon parla à sa place. Même s'il ne cherchait pas à taper sur Kwan Sun, à lui rendre le coup qu'il lui avait donné, parce que ce serait bien inutile, Jae Sik ne voulait pas se laisser faire. Bordel, il voulait juste le bonheur de Sun Mi, juste racheter une erreur pour laquelle il s'en voulait encore. Il ne pouvait pas le comprendre cet abruti ?

LOYALS.
@kwon jae sik