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Après un rendez-vous professionnel des plus excitants et exténuants, il est temps pour moi de rejoindre mon appartement. Or, plus les rayons du soleil se posent sur ma peau, plus il est difficile pour moi d’accepter l’idée d’être coincée entre quatre murs, même temporairement. Par chance, je suis certaine que mon invité de la fin de journée sera du même avis que moi.  Je n’ai pas pu voir Yoon Woo depuis un petit moment et je suppose que ma belle-sœur s’est orientée vers moi en dernier recours. Les horaires de mon mari ne correspondent pas depuis qu’il travaille dans ce restaurant, depuis qu’il s’occupe d’autres femmes certainement plus charmantes que moi. Jetant un coup d’œil vers le parc, je prends un raccourci et les deux jeunes gens sont déjà en bas de l’immeuble quand j’arrive. Esquissant un sourire sincère au plus jeune, la discussion s’avère bien courte.

Attrapant l’enfant par la main, je lui demande ce qu’il souhaite faire pour terminer cette douce après-midi. Nous nous mettons d’accord sur l’activité. Apparemment, il a encore besoin de se défouler, ce qui correspond au programme auquel j’avais songé quelques minutes plus tôt. Oh bien sûr, je n’avais pas prévu de rejoindre le parc pour imiter les sportifs qui viennent habituellement là-bas mais au moins, marcher et prendre l’air. C’est déjà un bon début au lieu de rester assise devant la télévision. Yoon Woo n’est pas du genre à rester en place. Je range mon téléphone dans mon sac à mains et me balade l’esprit tranquille, le menton relevé par une fierté que je n’avais pas ressenti depuis longtemps. Cette journée de travail s’est bien achevée et à vrai dire, j’aurais aimé pouvoir rejoindre mon enfant pour profiter de lui avant que la nuit pointe le bout de son nez.

Au bout de plusieurs mètres, une bonne odeur de sucré enivre l’atmosphère. Je lâche un soupir, connaissant ma faiblesse pour les gaufres. Elles sont la définition même de la perte de calories. Comme si j’étais possédée par un esprit dans un premier temps, je me transforme en véritable pantin tandis que le propriétaire du stand tire les ficelles pour que je vienne à sa hauteur. Il n’insiste même pas pour me pousser à sortir quelques wons de mon portefeuille. Tout ce trafic s’effectue sous les encouragements de l’enfant, bien entendu. « Bonne journée mademoiselle. » dit le commerçant avec un sourire. Quel flatteur, celui-ci. Pourtant, je suis une madame depuis longtemps, mon alliance toujours bien installée sur l’annulaire alors que mon couple bat de plus en plus de l’aile. Je suis quelque peu surprise de voir qu’il puisse m’appeler ainsi alors que le petit est avec moi. A croire que je n’ai définitivement pas la possibilité d’avoir un instinct maternel. Comment le pourrais-je de toute façon ?  « C’est pour toi. Mange doucement, surtout. »

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Jae Sik était de sortie, encore une fois. Ces cours étaient terminés, son entraînement en club annulé, alors le sportif s'ennuyait. Néanmoins, il devait freiner un peu le sport, à cause d'un changement de régime, alors il ne pouvait pas aller courir. Néanmoins, décidé à ne pas rester enfermé, le jeune homme prit sa balle de football dans sa chambre, cria un truc à son colocataire avant de partir vers le parc. Il avait besoin d'exercice, c'était une nécessité dans sa vie, son équilibre.

Le chemin jusqu'au parc, il le parcourut avec un sourire, la balle sous le bras. Une fois arrivé, il prit simplement place dans un carré d'herbe tranquille pour enchaîner divers jongles et tirs. Le sportif cherchait simplement à se vider l'esprit, rien de plus. Le temps, quand il jouait et faisait du sport, il semblait se figer pour lui, avancer pour les autres. Dans ces moment-là, Jae Sik ne voyait plus que ses mouvements et leurs finalités et oubliait le monde qui l'entourait. C'est comme ça qu'il se retrouva à shooté en direction d'un petit garçon qui voulait apparemment jouer avec lui. Il entendit le « ouch » de douleur du p'tit gars et avec un air affolé, il s'approcha de lui et de la femme qui l'accompagnait.

« Mon dieu, je suis désolé, je ne l'avais pas vu... ça va petit ? Tu as mal quelques part ? Je suis désolé madame, je n'avais vraiment pas vu votre fils... »

Le sportif semblait bien piteux à présent, et ce, malgré sa carrure forte et musclée. Il détestait faire mal aux autres, surtout par des violences physiques, alors maintenant que le mal était fait, il s'en voulait profondément. Regardant le petit garçon, il s'assura que tout allait bien pour lui, ce qui semblait être le cas, ne pouvant s'empêcher de soupirer de soulagement en le voyant.

« Je suis sincèrement désolé... Je peux faire quelque choses pour me faire pardonner ? L'emmener manger une glace, au restaurant ? Jouer avec lui ? Je ne voulais pas du tout le blesser, vraiment.... »

Il s'adressait maintenant à la femme qui accompagnait le gamin, sa mère à priori. Il ne voulait pas s'enfuir comme un voleur, trop honteux d'avoir shooté un môme, et ça, même si c'était un accident.

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Une gaufre fraîchement achetée, il est temps pour nous de continuer notre périple. Si le petit garçon suivait mes conseils pour manger la gourmandise, j’ai l’impression qu’il est d’humeur coquin, à faire des bêtises. Comment pourrais-je lui en vouloir ? Le contexte s’y prête à la perfection entre le beau temps, le parc, et ceux qui s’adonnent à des activités et loisirs en tout genre. J’aurais bien aimé amener Yoon Woo dans un cadre sympathique pour immortaliser notre journée mais il est encore un peu trop jeune pour se souvenir de ces moments et je n’ai clairement pas le temps de préparer quoi que ce soit. En plus, il suffit de voir mon regard pour rejoindre la mère et le fils. « Yoon Woo ! » Je l’interpelle quand il s’empresse vers un jeune homme au loin. Apparemment, son envie de frapper la balle est contagieuse. Il en oublierait presque sa gaufre. Accélérant légèrement la cadence, je vois la mésaventure arriver à grands pas mais même en ayant des réflexes exceptionnels, il est déjà trop tard. L’enfant se prend un ballon en pleine face. Ça ne sera ni la première, ni la dernière fois. Je m’approche de lui et me met à sa hauteur. « Ca va Yoon Woo ? » Je glisse ma main sur ses cheveux, lui décalant les mèches qui recouvraient son visage ainsi que ses pleurs étouffés. L’inconnu se confond en excuses. Il aurait pu faire attention. Je manque de souffler. L’erreur est humaine. « Non non, je suis sa tante. » A force de l’entendre dire ou me le faire rappeler, j’ai pris l’habitude faire appliquer les consignes. Mon neveu reprend son souffle peu à peu, ce qui me rassure. « Je pense que c’est la surprise qui l’a impressionné, plus que la douleur. J’espère en tout cas. » Jetant un coup d’œil vers le sportif, j’aperçois à ses pieds la gauche à moitié entamée. « Eh bien, qu’est-ce que tu en penses Yoon Woo ? » Mais cette fois-ci, interdit de courir avant d’avoir fini le goûter. Il relève la tête et finit par esquisser un sourire. « Ah je préfère te voir comme ça mon bonhomme. » Je lui fais un clin d’œil et continue : « Par contre, on va nettoyer ce beau visage. » Je me redresse et regarde de nouveau l’attaquant d’enfants. « Vous savez où se trouve le point d’eau le plus proche ? »

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Jae Sik, il vivait dans son monde quand il faisait du sport, dans un endroit qu'à lui où plus rien n'exsitait. Pour certains c'était la musique, d'autres le dessin. Pour lui, c'était simplement un monde de mouvement, d'énergie qui ne s'arrêtait jamais. Il aimait ça plus que tout. Mais à rester trop dans son monde on finissait par faire des erreurs, par ne plus faire attention à la réalité et à cause de cela, le sportif vit trop tard un petit garçon courir vers lui et se prendre son ballon. Aussitôt inquiet, le grand brun se rapprocha en grandes enjambées du petit et de la femme qui l'accompagnait, ne pouvant cacher son anxiété. Il n'aimait pas vraiment la violence physique et l'idée de faire mal aux autres, alors quand ça tombait sur un gamin en plus...

Désolé, le sportif ne tarda pas à se confondre en excuse, ne pouvant s'empêcher d'esquisser une grimace désolé en comprenant qu'il avait prit la tante pour la mère. Ça ne devait pas être agréable pour la femme en face de lui. Inquiet pour le garçon, il s'accroupit en face de lui, essayant de voir son visage, se morfondant en excuses envers-lui.

« J'espère aussi que ce n'est que la surprise... »

Il s'en voudrait horriblement sinon. Décidé à ne pas laisser le petit comme ça, il se releva, s'adressant à la tante de l'enfant. Pour Jae Sik, s'il pouvait faire quoique ce soit pour racheter sa faute, il fallait qu'il le fasse et il semblerait que ce soit la proposition de glace qui ait été retenue. Avec un hochement de tête, le sportif acquisa, il ne pouvait plus dire non, et ne le voulait pas de toute façon. Rapidement, laissant un peu d'intimité à la famille, il s'éloigna de quelques pas pour récupérer son ballon, avant de revenir vers eux.

« Hum, il y en a pas loin. Je peux vous y emmener si vous voulez, et je lui achèterais de quoi manger, vu que j'ai tué sa gaufre. »

Il le voyait bien, le cadavre du goûter du petit garçon et il le ramassa d'ailleurs. Hors de question que cela puisse pourrir et vandaliser les lieux qu'il aimait tant. D'un geste assuré, il ouvrit la route aux deux autres, se plaçant un peu avant de la jeune tante. Sans pouvoir s'en empêcher, le garçon rouvrit la bouche, une moue désolé et inquiète sur le visage.

« Je suis vraiment désolé... Je n'ai pas fait attention. S'il faut que je donne de l'argent pour des soins, il faut me le dire ! »

Il n'avait qu'une parole Jae Sik, qu'un honneur. Il avait fait une erreur, qui pouvait avoir fait du mal à un petit garçon, alors il comptait bien se racheter.

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Plus de peur que de mal, pour le petit garçon comme pour moi. Garder un enfant est une tâche particulière. Les parents nous laissent à leur charge leur petit être, leur seul et unique merveille dans ce monde. Ainsi, dés que leurs géniteurs nous tournent le dos, les responsabilités nous incombent sans que l'on puisse leur reprocher. Le sportif a été suffisamment respectueux pour présenter ses excuses et s'inquiéter pour l'enfant. Le contraire aurait été étonnant mais nous pouvons être surpris par le comportement de certains, vraiment. Toutefois, je ne pensais pas qu'il insisterait autant pour compenser la perte de son goûter. Ne me sentant pas spécialement à l'aise de choisir, j'aurais été dans tous les cas obligée d'acheter une nouvelle gourmandise à Yoon Woo. Une promesse est une promesse. J'attrape l'enfant par le poignet, qui se remet réellement de ses émotions et gratifie l'inconnu d'un sourire. « Oui, s'il vous plaît. » Je ne connais pas les lieux par cœur bien que ce n'est pas la première fois que je me balade par ici. Si je devais retenir tous les points d'eau présents dans la capitale, je devrais envoyer ma candidature pour avoir un poste auprès de leur administration. Je serais en charge de l'urbanisme, un poste qui me fera gagner certainement plus que ma vente de bijoux et vêtements. Ce travail sera également beaucoup moins passionnant sans vouloir critiquer les employés du dit domaine. Je suis finalement le sportif et me surprends à observer ses proportions. Un plaisir coupable mais si je pouvais le complimenter par les pensées, il est facile de remarquer que le jeune homme fait attention à son corps. Enfin, là n'est pas le sujet. Me frappant intérieurement, il pourrait réveiller mes inquiétudes à un instant. « Ca va aller. Vous n'avez pas un pouvoir de super-héros, une force phénoménale qui pourrait provoquer une commotion cérébrale ? » Je tente d'utiliser l'humour pour dédramatiser la situation. « Vous êtes un professionnel ? » Une simple question posée afin de faire la discussion. « Je dois avouer que je connais que le FC Seoul... » Je ne suis même pas ce qu'on pourrait appeler une novice en sport.

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Jae Sik s'en voulait vraiment d'avoir frapper le petit garçon avec son ballon de foot, et tout cela se traduisait dans ses derniers gestes et ses paroles. S'estimant plus qu'adulte, le sportif avait tenu à racheter un goûter au petit, tant parce que la gaufre à peine manger sur le sol lui avait fait pitié que parce qu'il tenait à remettre un sourire sur les lèvres de l'enfant. Après avoir jeter la gaufre immangeable et ramasser le ballon fauteur de trouble, le futur coach sportif avait prit place à côté du duo tante-nièce, les guidant vers un point d'eau pas trop loin.

Néanmoins encore inquiet pour le petit garçon Jae Sik s'enquit de s'il devait payer pour d'éventuel soin. Il n'y connaissait rien en mômes, et était plus que rapidement mal-à-l'aise avec eux. Mais pour autant, il ne voulait pas risquer qu'il meurt à cause de lui. La réponse de la tante le fit esquisser une grimace penaude, sa main passant dans sa tignasse brune en signe évident de gêne.

"Aux dernières nouvelles, je ne suis qu'un homme encore, et certainement pas le plus fort."

Jae Sik, il était pas le type de garçon a se la péter parce qu'il avait des muscles. Muscles et forces ne voulant rien dire. Surtout quand on savait que taper les autres étaient loin d'être son style. Sauf quand il pétait un câble et ne contrôlait plus sa rage mais ces cas là était rares bien heureusement. Perdu dans ses pensées, le sportif sursauta quand finalement elle lui demanda si il était un pro'. Mais alors de quoi ? La lumière se fit dans l'esprit du garçon quand finalement il compris et un grand sourire rieur naquit sur ses lèvres.

"Non, loin de là. Je suis un étudiant en STAPS à la Yonsei. Le sport en professionnel, c'est loin d'être pour moi."

Mais le commentaire lui faisait étrangement plaisir. Sans se départir de son sourire, il s'arrêta finalement devant une fontaine comme elle lui avait demander, la lui indiquant d'un geste de la main.

"Et après, on va chercher la glace du p'tit gars."

Le sportif adressa un sourire à ce dernier pour le motiver à se rincer, alors que sa tante l'aidait à enlever la terre de ses mains et son crâne. Douloureux rappel du ballon qui avait finit dans son crâne plus tôt.

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Mes lèvres s'étirent dans un fin sourire. J'aurais pu faire la peau à cet inconnu mais celui-ci avait eu la délicatesse de présenter ses excuses, et semblait vraiment inquiet pour l'état de Yoon Woo. Heureusement que je ne suis pas facilement influençable, dans ce cas, je serais en train de courir vers le service d'urgence le plus proche du quartier. Toutefois, la chute n'était pas bien sévère. L'effet de surprise m'avait fait lâcher un cri et c'est certainement la même chose pour mon neveu. Du coup, je tente de mettre à l'aise le sportif en évoquant sa supposée force. " Ah... De toute façon, j'ai jamais vu un super héros tenir un autre discours. " Cacher leur identité, c'est un peu leur façon de vivre. Je me penche vers Yoon Woo pour lui chuchoter: " Et toi ? Tu en penses quoi Yoon Woo ? Il porte une cape la nuit, tu crois ? " Avec tous les films qui diffusent au cinéma ou les livres qu'il peut avoir dans sa bibliothèque, le petit doit sûrement être fan de ces univers, comme tous les gamins de son âge... Tout en avançant vers une fontaine, j'essaye de découvrir l'inconnu dont j'ignore encore le nom soit dit en passant. Il en est de même de son côté pour moi. En effet, après la petite cascade improvisée, je n'ai pas cessé de répéter le prénom de mon neveu. Alors soit il a fait attention, soit le jeune homme s'est également pris un coup sur la tête plus jeune... " Oh. Ca ne vous fait pas envie ? J'étais étudiante à la Yonsei, il y a quelques années en arrière. " Nous arrivons à hauteur de la fontaine à eau. Je porte Yoon Woo pour l'approcher le plus prés possible du robinet et essuie les traces de l'incident. Après quelques minutes de nettoyage intensif (on dirait que je parle d'un programme de lessive, c'est fou), j'affiche un grand sourire quand Yoon Woo dit " Je suis tout propre maintenant ! Je veux bien une glace au chocolat, Monsieur. " Je lève les yeux au ciel, faussement blasée. " Et le mot magique ? " Il se tourne vers le footballeur du dimanche. " S'il vous plaît, Monsieur. "