Mon Nah n'est pas une fille bien compliquée à cerner. On pourrait croire que ses sourires brillants et chaleureux ne sont que des pièges, que ses mots doux et sa gentillesse sont des leurres, des mirages, mais tout cela est faux. Vous connaissez l'adage What you see is what you get ? Et bien, Mon Nah s'identifierait plutôt bien à ces mots. Toute cette bonté n'est pas fausse ou superficielle, elle ne se transforme pas en vipère dés que les autres ont le dos tourné. Adorable, aimable, un véritable rayon de soleil, tout comme son jumeau, que personne ne peut détester. Enfin, à part les gros durs qui sont en excès de testostérones, et encore. Même les motards se confient à elle, de temps en temps, lorsqu'ils boivent un café et qu'elle est à, coté d'eux. Des fois, c'est gênant d'ailleurs, que les inconnus viennent lui parler comme ça, alors qu'elle ne sait rien d'eux et inversement. Mais elle a ce don particulier pour écouter les malheurs des autres, et réconforter en disant les mots qu'il faut. Elle est très passionnée pour son métier de mannequinat, qu'elle a commencée très jeune grâce à ses parents d'ailleurs. La vidéo du show ou elle est apparu circule encore sur le net, si on cherche bien, mais comme a bien changée depuis, peu la reconnaissent. La plupart de ses proches sont au courant de sa maladie, qui est en vérité une tumeur au cerveau. Pour l'instant, elle n'en est qu'à un stade primitif, rien de grave en somme. Malheureusement, son état s'aggrave rapidement, et il lui arrive d'adopter des comportements étranges, ou d'être plus maladroite qu'elle ne l'a jamais été. Mon Nah ne se cache pas de sa maladie : elle n'en est pas fière, mais, elle n'en a pas honte non plus. Ce n'est pas comme si elle pouvait y faire quelque chose, après tout. L'association "The Walking Dead" ou elle travaille en tant que bénévole l'a nommée membre du mois cette année, et elle en a été très heureuse. Elle est inséparable de son frère : ou qu'il aille, généralement, elle n'est pas loin derrière. Elle remarque bien qu'il a de plus en plus d'accidents, mais cela ne l'interloque pas plus que ça. Bien qu'elle ait passé toute son enfance entourée d'équipes médicales, elle n'en garde aucun regrets : en effet, cela lui a permis de faire d'excellentes rencontres, comme celle de Naoji, ce garçon malade qu'elle côtoie depuis sa plus tendre enfance à l'hôpital. Avec son frère, elle forme un duo affreusement mielleux qui peut remonter le moral ou au contraire le mettre au zéro absolu. Parce que d'accord, la positive attitude c'est bien, mais il faut en consommer avec modération. Comme Mun Nih, elle a tendance à s'accrocher comme un koala aux gens, qu'elle les connaisse ou pas, ce qui peut parfois conduire à des malentendus. Contrairement à son jumeau, qui a tendance à s'évader spirituellement et à rêvasser, Mon Nah est très attentive à tout ce qu'elle fait, et se concentre toujours beaucoup lors de ses séances photo, ou rien qu'à l'hôpital, lorsque les médecins évoquent sa maladie et ses conséquences sur son organisme. Il lui arrive, quelques rares fois, d'avoir le cœur lourd, mais elle ne verse jamais de larmes, parce qu'elle considère qu'il y a des gens bien plus malheureux qu'elle.

La famille Mo a accueillie deux petits rayons de soleil en même temps : les jumeaux Mon Nah et Mun Nih. Leur mère avait des tendances étranges à cette époque-là, on peut voir le rendu sur leurs deux prénoms. Malgré le fait qu'ils soient nés à la même heure, à la minute et seconde près, les deux se battent continuellement pour savoir qui est l'aîné dans la famille. Enfin, se battre est un bien grand mot : ils se contentent de redoubler d'attention l'un envers l'autre, pour donner l'impression d'être le plus grand. Dés leur plus jeune âge, les deux petits ont été couverts d'amour, que ce soit de leurs parents ou de leur entourage : les voisins venaient les saluer exprès le matin, à l'école, ils étaient toujours délégués de classe juste parce qu'ils étaient mignons et gentils, et même les caïds ne leur résistaient pas. C'est surement cette attitude du monde entier envers eux qui a permis aux deux enfants de devenir aussi agréables par la suite. Plus Mon Nah grandissait, et plus sa beauté s'épanouissait: sa mère fut la première à le remarquer, et après en avoir débattu avec son mari, elle décida de l'inscrire à une émission de jeunes talents. Là-bas, il y avait de tout : de la danse, du chant. Mon Nah ne se rappelle pas très bien de cette période-là, il y avait là-bas trop de visages inconnus à son goût. Grâce à ce show qui se fait vieux aujourd'hui, et qui n'existe même plus, à part dans les archives du net, la petite fille est devenue célèbre, et sa mère l'a inscrite dans le mannequinat à ses 7 ans. Comme son père était styliste et sa mère mannequin, Mon Nah fut très vite plongée dans le bain. Il fallait bien quelqu'un pour faire perdurer l'affaire familiale. Et puis, Mon Nah aimait faire des photoshoots. Parce qu'à coté de sa popularité, il y avait son plus gros secret : celui d'une maladie fatale, qui la toucha à la naissance. Si elle n'était pas aux photoshoots, elle était à l'hôpital, soit pour des examens quotidiens, soit juste pour un traitement test. La petite fille a été diagnostiquée d'une tumeur au cerveau à la naissance : le docteur avait expliqué que cela lui venait de ses deux parents, dont les gênes malades s'étaient concentrés sur un des deux jumeaux, soit elle. On pourrait croire qu'elle est triste, mais ce n'est pas le cas : pour le moment, elle ne saisit pas vraiment qu'elle ne vivra pas longtemps. Et puis, même si elle est toujours à l'hôpital, elle y a fait des rencontres dorées, comme celle avec Naoji, le petit garçon atteint d'une insuffisance cardiaque. Elle s'est tout de même fait des amis, et leurs sourires lui suffit. Aujourd'hui, sa maladie prend une pente dangereuse, entraînant des effets secondaires sérieux. A coté de ça, son frère Mun Nih a de plus en plus d'accidents, comme si il cherchait à en finir avec sa propre vie. Mon Nah essaie de l'aider, mais ce n'est pas comme si c'était si facile.