outfit + Mes mains tremblaient sur mon téléphone portable. Je ne savais pas quoi dire quoi penser. Le fait était que j’étais complètement perdu. C’était encore arrivé, encore une fois. Décidément, le karma était une vraie salope avec moi. Enfin dans le fond est-ce que je ne le méritais pas ? Probablement. Le fait était que j’avais fait n’importe quoi. J’en avais conscience. Mes sentiments étaient un gros bordel. Il y avait eu Sang Ae, Sang Ae qui m’avait largement comprendre il y avait de cela quelques mois que je n’étais qu’un ami à ses yeux. Et moi ? Moi j’avais joué le jeu en lui renvoyant la pareille. restons amis. Restons dans cette friendzone. Puis il y avait eu Jinhwan. Jinhwan qui m’avait confié un secret très important de sa vie, j’avais flippé de m’attacher à lui, surtout après Sang Ae, mais le fait était que j’avais décidé de lui laisser sa chance. Et lui aussi. Lui aussi m’avait fait le coup. Je ne savais pas s’il avait flippé ou s’il s’était foutu de moi. Le fait était qu’il m’avait fait comprendre ça n’avait été qu’un amusement pour lui. Et à côté, Jae Hyuk, ma vegeance, celui que je devais faire tomber pour moi. Je savais que tout ça m’arrivait parce que j’étais un connard. Dans le fond. Je méritais. Je méritais tout.

Alors dans un capharnaüm, je lui avais envoyé un message à Lui. LUI. Mon point stable. Ma genèse. Celui qui avait tant compté pour moi, sans jamais vraiment compter, justement. Au final il n’y avait que des non-dits. Pourtant m’éloigner de lui m’avait été impossible, il avait trop compté, justement. J’avais besoin de lui. Luan. Réponse au sms, rendez-vous au même endroit qu'il avait dit. Les douce habitudes rassurantes. J’avais pris la direction de sa maison, je le connaissais par cœur à force. Le fait était que j'aurais pu aller chez Luan en fermant les yeux. J'étais passé par derrière. C'était notre habitude à nous. C'était le passage que personne ne connaissait, personne d'autre que nous en tout cas. C'était notre méthode pour que nos parents ne sachent pas, que ça reste entre nous. Je l'avais attendu dehors juste derrière le cabanon. Et quand sa bouille apparut, c’est encore tremblant que je l'attrapais pour le serrer contre moi, penché sur lui je posais ma tête sur son épaule. Je craquais. Je craquais complètement. Je n’en pouvais plus. Et pour une fois je me montrais fragile, faible, dans un véritable état de détresse. luan, j’ai… j’ai besoin de toi, je l’avais dit tout bas, de ce ton hésitant qui ne me ressemblait tellement pas. mais j’avais besoin de lui, plus que jamais. Je m’accrochais à lui comme une bouée de sauvetage. A lui qui était là depuis le début.

outfit + je passais mon week-end comme d'habitude à la maison familiale. en ce moment c'était un peu le désordre dans ma tête ces derniers temps, je devais aider mon père avec ses soucis à l'entreprise et aussi terminer de préparer l'anniversaire de la mort de maman. c'était éprouvant de subir les réflexions et remarques désobligeante sur les rumeurs qui me concernent depuis quelques temps de celui qui me servait encore de père, et qui de toute façon était bien moins placé que moi pour parler. il allait épouser une gamine de mon âge par pur intérêt financiers et tout le monde le savait dans la communauté aristocratique.... Et moi, je trouvais ça pathétique. Mais j'avais autre chose à penser, honorer la mémoire de ma mère, la cérémonie était dans trois jours mais on avait déjà commencé à recevoir des fleurs de la part des quelques proches qui se souviennent encore d'elle. J'étais comme toujours seul à la maison, avec les domestiques de mon père. J'étais même en train de mettre un peu d'eau dans les pots pour que les fleurs ne s'abîment pas et ne fanent pas avant le jour j lorsque mon téléphone vibra dans la poche arrière de mon pantalon. C'était... Minsang? Étrange, il ne me parlait pas si souvent que ça, et quand il le faisait c'était toujours lorsqu'il avait quelque chose d'important à dire ; il n'était pas méchant, c'était juste sa façon d'être et j'en avais l'habitude. C'est pour ça que son message me laissait perplexe, ça n'avait pas l'air d'aller.

Il allait venir ici? Heureusement qu'il n'y avait personne... Mais je me doutais qu'il passerait quand même par le petit passage secret qu'on empreintait toujours avant... Avant quand nous étions... Proche? J'avais du mal à me l'avouer mais plus le temps passe et nous éloigne de cette période et plus je me rend compte que ce que je ressentais pour lui était... Certainement de l'amour. Il était même mon premier amour, si on y réfléchissait bien. Sans réfléchir un seconde de plus, e posais alors la bouteille d'eau que je tenais pour abreuver les plantes, attrapant ma petite veste. Je ne voulais pas qu'on me pose des questions, alors j'étais sorti dehors discrètement par la porte de derrière. Il faisait un peu froid le soir, ou alors c'était juste moi, ma veste n'était pas de trop... j'entendais du bruit et je me dirigeait derrière le cabanon du jardin, le retrouvant là, l'air vraiment abattu. je m'approchais encore pour le saluer mais avant d'avoir le temps de prononcer quoi que ce soit, il s'était rué vers moi, me serrant contre lui. je clignais des yeux, pas du tout habitué à le voir ainsi, passant mes bras autour de lui pour le réconforter. minsang...? qu'est-ce qui s'est passé...? tu... tu pleures?. J'étais vraiment inquiet, ça ne lui ressemblait pas.

outfit + Je craquais. Complètement. Tout ça. C’était trop pour moi. Même si dans le fond je savais que je le méritais. Je savais que je ne pouvais en vouloir qu’à moi-même. Dans le fond ce n’était que le karma qui me pourrissait de chercher autant à me venger auprès de Jae Hyuk. Mais je m’en foutais, je ne comptais pas m’arrêter de si tôt, c’était même pour moi une nouvelle motivation. Personne en vue, je pouvais me permettre d’être la pire des ordures et d’en arriver à des extrêmes sans que personne n’en soit blessé. Mais pourtant, ce que m’avait fait Jin Hwan ? J’avais clairement souffert. Plus que je ne l’aurais voulu. J’avais commencé à m’attacher à lui, à vraiment l’apprécier. Sincèrement. Le fait était qu’il m’avait fait probablement pire que Sang Ae. Pire que cette friendzone. M’avouer qu’il s’était simplement amusé. Utilisé, comme un gigolo. Pour qui m’avait-il pris ? Le fuck boy local ? Désolé mais ce n’était pas mon cas. Le pire ? c’était que je n’arrivais même pas à savoir si je lui en voulais ou pas. Si j’arrivais à le détester ou pas. Imbécile de Min Sang.

Et dans tout ce bordel. Luan. Dans ce bordel, toujours lui. La vie nous avait séparé. Plus j’y repensais et plus je me demandais pourquoi je l’avais laissé s'éloigner de moi. Il y avait de cela quelques années nous avions vécu tellement de choses. Des moments qu’on aurait pu offrir à personne. Je l’avais aidé quand personne n’avait été là. luan, il avait été spécial pour moi. il était toujours spécial. et il était probable qu’il serait toujours spécial. alors que pour la première depuis un petit moment j’avais repris ce passage que nous étions les seuls à connaître, drôle de sentiment qui envahissait mon torse. la mélancolie ? Comment pouvais-je savoir. C’était un tel bordel dans ma tête. J’avais attendu, patiemment. Jusqu’à le voir. Et que tout semble s’arrêter. Tous les bruits qui envahissaient mon crâne. Je l’avais attiré contre moi, le serrant plus fort que de raison. Comme s’il avait été la seule personne de cet univers à pouvoir me maintenir en seul morceau. Pourtant je n’arrivais pas à empêcher mes mains de trembler. Moi arrivait si bien à me maîtriser, là je n’y arrivais plus. Raison de plus devant Luan avec qui j’arrivais à moi-même, vraiment moi-même, sans mes défenses, sans mes artifices. A sa question je secouais la tête simplement, négation notée mes yeux étaient humides, clairement. Je ne pleure pas... Pourtant les larmes roulaient sur son épaule et un sanglot discret s’échappe de mes lippes. Enfin… si…. non… merde. J’enfouissais un peu mon visage contre son épaule, avant de venir le caler dans son cou. Sa peau frôlait mes lèvres de temps à autre, et ravivant le souvenir du goût de cette dernière contre ma langue. Tu crois que je suis une mauvaise personne Luan ? question simple, et pourtant efficace. Seul lui pouvait me répondre. Lui qui m’avait connu comme personne. Lui qui m’avait vu comme personne. Lui que j’avais aimé sans l’assume. Lui qui rendait encore mon palpitant si faible.

outfit + mes mains dans son dos, je tapotais doucement pour le réconforter du mieux que je pouvais. j'avais bien senti que quelque chose de grave s'était passé, je mesurais mes pensées car je ne l'avais tout bonnement jamais vu aller aussi mal. pour moi, minsang était la personne la plus courageuse sur cette planète, et le voir être aussi affecté me déchirait le cœur. ma main sur son dos remonte progressivement jusqu'à sa nuque pour glisser le bout de mes phalanges dans ses cheveux. je ne disais rien l'espace de quelques minutes, laissant sa question en suspens ; il avait clairement besoin d'évacuer, de vider son sac... de pleurer un bon coup. et j'étais l'épaule sur laquelle il avait choisi de sécher ses perles salées. je sors de ma poche mon mouchoir en tissu encore non utilisé, le lui glissant dans la main pour qu'il sèche ses larmes. minsang... pleure si tu as besoin de pleurer... ne te retiens pas, pour une fois..., disais-je avec ma voix naturellement douce. sans m'en rendre compte, j'agissais par instinct dirigé par mes inquiétudes. je me reculais un peu pour voir son visage, et essuyer une de ses larmes de mon pouce avant de poser un baiser sur son front. je prenais sa main dans la mienne doucement, reposant sa tête sur mon épaule encore quelques minutes. j'attendais qu'il se calme un peu en tapotant à un rythme répétitif son dos.

lorsqu'il semblait arrêter de pleurer progressivement, je me reculais à nouveau, serrant sa main alors que la seconde venait attraper le mouchoir qu'il tenait pour essuyer ses yeux. tu es très loin d'être une mauvaise personne, minsang... pour moi tu le sais déjà, tu es comme un modèle., disais-je en essayant de capter son regard. j'affiche un faible sourire pour essayer de lui réchauffer le cœur. il fallait que je plaisante comme d'habitude pour au moins lui remettre du baume au cœur, pour qu'il ne soit plus aussi triste. tu te rappelles que je t'appelais "maître" au lycée? tu l'es toujours. viens entre ! ton serviteur préféré va te faire un chocolat chaud... et tu vas me raconter ce qu'il s'est passé, mh?, disais-je finalement en venant poser un baiser sur sa joue. j'attrapais son poignet entre mes doigts fins pour le tirer vers la grande villa. je le faisais entrer chez moi, et à la lumière je voyais enfin l'étendu des dégâts... il était méconnaissable. sa main dans la mienne pour le guider jusqu'à ma chambre en me faufilant pour qu'on ne se fasse pas repérer par des domestiques de mon père.. j'étais totalement dévoué, et une fois la porte de ma chambre fermée, je lui retirais sa veste pour qu'il n'ai pas à le faire et je me penchais pour lui retirer ses chaussures ; je restais silencieux par respect. je le fais finalement s'asseoir sur mon lit, restant debout devant lui, passant ma main dans ses cheveux. qui t'a mis dans un état pareil.. minsang?, ajoutais-je, plus je le voyais aller aussi mal plus je m'énervais intérieurement. j'allais massacrer la personne qui lui avait fait du mal.

outfit + Lui, je revenais toujours lui. Luan. Après tout ce temps à ce connaître à se fréquenter. Après tout ce que nous avions vécu au lycée, nous étions pourtant indéniablement éloignés lui et moi. Sans savoir pourquoi. Pourtant avait-il simplement quitté mes pensées ? Non. J’avais essayé tant bien que mal de fuir mes sentiments. Les entraînements m’y avaient aidé et j’avouais avoir cédé pour quelques gars, mais c’était plutôt rare, je n’étais toujours pas un queutard ou une sorte de fuck boy, c’était plus qu’évident. Pourtant l’oublier m’avait été impossible. Et a chaque fois, nous revenions l’un vers l’autre. Une nécessité, un besoin vital qui nous faisait tomber dans cette répétition constante de ce cycle, encore et encore. Sans jamais s’avouer le besoin de l’un pour l'autre. La peur qui bloquait les entrailles. Le souvenirs de ces sentiments qui avaient été jadis, mais n’étaient-ils pas encore là, ronflant au plus profond de nos subconscient ? Probable que si. Car rien n’est plus marquant que le premier amour, et pour moi, il a eu le visage de Luan.

Son mouchoirs entre mes doigts, je le serai laissant un spasme secouer mes épaules, laissant sortir ce que j’avais trop accumulé. Jin Hwan. Sang Ae. Mais si ce n’était que ça. La frustration de ne pas être moi. Celle de ne pas diriger ma vie. Ou l'ignorance et le manque constant de reconnaissance et de simple affection de mes parents. Bref, tout ça qui se mélangeait, tout ce que je gardais sur moi qui ressortais et me plongeais dans un état de mental breakdown affligeant. Et bien sûr, c’était sur son épaule que je me lâchais. Je le laissais faire, je le laissais me redresser pour essuyer mes larmes. En fait j’ai simplement d’être hors du temps et engourdi à la fois. Ses lèvres sur mon front, sa main dans la mienne. JE n’étais qu’un gros bébé à cet instant. Je reposais la tête sur son épaule, me laissant calmer par les gestes si affectueux de mon … ex ? Je me calmais, laissant mes larmes se tarir, mon regard se posant sur lui alors qu’il essuyais encore mes joues. Et mon coeur se serra face à un telle délicatesse. Et ses paroles ? Elles me rappelaient toutes ces fois où il m’avait dit me trouver si fort, si solide. La personne la plus forte qu’il n’avait jamais rencontré qu’il me disait à l’époque. Enfin là, je ne payais pas vraiment de mine pour le coup. Il me souriait, il avait même essayé de me faire sourire et ça avait marché, il se traça une demie-seconde pendant laquelle j’oubliais quelques instants tout ce qui m’entourait, ne me concentrant que sur son visage. Silencieux quand il poser ses lèvres sur ma joue, je le suivis sans rien dire.

A notre habitude, je le suivis sans faire de bruit de dans sa chambre, évitant les domestiques. Je serrais sa main comme pour me rassurer. Une fois entré je levais la tête en l’air, comme avant, comme si rien n’avait changé. Et pourtant c’était le cas… enfin je ne savais pas trop à cet instant, j’étais juste complètement perdu. Je réalisais à peine quand il vint enlever mon blouson en jean et mes chaussures. Je me rapprochais doucement d’un état catatonique. Une fois assis sur son lit, je levais mon regard vers lui. je devais faire tellement pitié à voir. je secouais tristement la tête. Ce n’est plus important Luan, je soupirais avant de venir passer mes bras autour de sa taille pour l’attirer une nouvelle fois contre moi. Je posais ma joue contre son ventre comme un enfant trop demandeur d’attention. Je ne devrais plus m’attacher à personne… c’est…. trop douloureux. Le fait était que les deux seules personnes à qui je m'étais vraiment attaché m’avaient juste fait souffrir. Il n’y avait eu que lui. Lui et lui seul qui n’avaient pas entaillé mon coeur. Lui était toujours là, même si en soit notre couple n’avait jamais vraiment existé non plus. Tristement je relevais la tête vers le chinois avant de dire tout bas. T’aurais pas un truc plus…. fort que du chocolat chaud. Je veux… oublier, j’ai trop de choses à oublier, moi qui demandais de boire ? Comme un alcoolo ? Voilà qui n’était pas digne de ma diet, mais je m’en moquais, plus rien n’était vraiment important ce soir. Du moins si, une seule personne était importante, c’était Luan. Bien plus que je ne l’aurais jamais soupçonné.

outfit + je ne savais pas réellement pourquoi j'étais en train d'agir de cette façon avec lui, c'était instinctif, je n'avais pas réfléchi. mais le voir dans un tel état, juste l'imaginer pleurer... ce n'était pas quelque chose que je pensais réellement possible. j'avais été prit au dépourvu, et dans des moments comme ça, je perdais mes moyens et je pouvais agir d'une façon totalement inattendue, oubliant de porter mes masques et mes facettes l'espace d'un instant. mes bras bougeaient d'eux mêmes et je voulais lui rendre la pareille, lui redonner le sourire comme toute ces fois où il avait été là pour moi dans le passé. il était si spécial, il était le seul à me soutenir quand ma mère s'en est allée pour toujours, et il était le seul à me faire sentir bien, à m'aider à oublier tout ce qui était si difficile. mes meilleurs instants, c'était sans nul doutes tout ceux passés avec minsang ; on ne s'était tout simplement jamais disputé... on était juste deux idiots qui se sont égarés et qui sont allés se faire du mal, se blesser dans les bras des autres. une fois en sécurité à l'abris de regards indiscrets dans ma chambre, je continuais de le materner, de le guider. je voulais juste être là pour lui, lui alléger un peu sa peine. si c'est important minsang... tu gardes toujours tout en toi... et tu m'as toujours forcé à parler quand ça n'allait pas. sur le coup je t'en voulais parce que c'était dur... mais après ça allait mieux., disais-je en le laissant m'enlacer et poser sa tête contre mon ventre.

je glissais mes doigts dans ses cheveux, restant silencieux quelques minutes. j'insistais mais je ne voulais pas non plus le contraindre, le forcer. il savait mieux que quiconque comment je fonctionnais. je ne relevais pas sa seconde phrase car elle résonnait un peu trop souvent dans ma petite tête de rouquin... j'étais bien du genre à dire une chose pareille, avec mon côté solitaire j'aurais été vraiment déplacé de dire quelque chose, de le contredire. j'avais baissé la tête pour le regarder en entendant encore sa voix résonner, et je tirais une petite moue.... boire après une déception ce n'était jamais une bonne chose mais... je n'étais pas vraiment bien placé pour dire quoi que ce soit encore une fois... j'avais passé une soirée d'enfer il n'y a que quelques semaines de cela. il doit y avoir de la bière et du vin mais... tu devrais... pas boire..., disais-je avec une grande hésitation à finir ma phrase. je savais qu'il allait sans doute froncer les sourcils, et me trouver un argument en béton que je ne pourrais pas esquiver... mais je tentais quand même de le dissuader. je vais aller voir... installes-toi. tu passes la nuit ici, il est hors de question que je te laisse sortir dans un état pareil. tu ferais même peur aux monstres avec tes yeux gonflés., disais-je avec un petit rire taquin, ma voix prenant le ton de la plaisanterie en frottant mes phalanges contre son crâne pour le faire me lâcher. je me reculais. au moins il ne pleurait plus, et semblait se calmer. je lui fais un petit signe de main pour lui dire que je reviens vite, ouvrant ma porte doucement pour quitter la pièce et aller voir dans la cuisine, redescendant les escaliers calmement.

outfit + Ma joue contre son ventre je me laissais complètement bercé par les douces attentions de celui qui avait tant compté pour moi par le passé. Et qui comptait toujours beaucoup pour moi, sinon je ne serai pas à me comporter comme un bébé geignard à cet instant. Je ne serai pas là à me montrer si faible. Parce que je n’acceptais pas de flancher. Je n’avais jamais été faible de ma vie. C’était la rude discipline que ma mère m’avait imposé et ce depuis la plus tendre enfance. Pas de place pour la faiblesse. Un rigueur d’acier pour ne jamais se laisser aller. Pourtant là, Luan était la seule personne qui me voyait comme ça. Le seul qui avait ce droit là. Ma voix est tremblante, j’arrivais à ce stade où je ne pouvais plus supporter tout ça. Ce type, je commençais à bien l’aimer, j’ai fait la connerie de m’attacher et il s’est barré en disant qu’il s’était juste amusé, juste amusé, après ce qu’on s’était dit. Au final ce connard n’avait fait que ce foutre de ma gueule. En vrai c’était peut-être faux, mais ça me faisait moins mal de me dire qu’il s’était juste foutu de moi. Au final il n’y avait que Luan qui ne m’avait jamais blessé. Mon pilier, ma stabilité, mon ancre dans cet univers de dingue.

Mes bras se ressérèrent autour de lui je ne devais plus m’attacher. Le fait était que tous les gars après lui ? Ils n’avaient fait que du mal.Tous ceux à qui je m’étais attachés n’avaient été que des conneries, erreurs sur erreurs. Je voulais juste oublier ce soir, oublier jusqu’à même mon existence elle-même, juste pour arrêter la douleur quelques instants. Je fronçai quelques instants les sourcils avant de regard mon “ex” avec des grands yeux tristes. Je sais bien que je devrais, mais j’en ai marre de faire ce que je devrais faire Luan, parce que jusqu’à maintenant ça ne faisait que m’éloigner de la personne que j’étais. Et merde j’avais le droit de me mettre une grosse murge pour une fois. Je lâchais le chinois en continuant de le regarder. Faire peur, je voulais protester, mais j’avais plus assez d’énergie pour le faire alors j’avais simplement sourire, bien tristement, je me forçai parce que lui souriait.

Je restais assis sur son lit. Je le regardais s’éloigner et sortir de la chambre. J’avais fini par me relever, toujours en rond. Stressé, je ne savais pas pourquoi. C’était ridicule de réagir comme ça, mais j’avais besoin de lui là et ça simple absence me faisait angoisser. Je marchais tendant l’oreille pour guetter son retour. Le temps m’avait semblé terriblement long. pendant quelques instants je fus tenté de sortir pour le rejoindre, avant de me rappeler que je ne pouvais pas. Luan m’avait dit de m’installer pour dormir, mais j’étais juste incapable de faire quoique ce soit avant son retour. Alors anxieux je vins me ronger l’ongle du pouce, ruinant par la même occasion ma parfaite manucure. Et à peine je vis la porte bouger, je m’étais précipité sur Luan l’attirant contre moi, tremblant légèrement, je peinais à prononcer simplement. Ne...pars… plus. Je m'étais penché pour enfouir mon visage dans son cou, humant son odeur, je ne voulais plus le lâcher. J’avais trop besoin de lui.