premier round ♢ ahhh, le souci d'être bordélique. ne plus s'y retrouver dans ses propres affaires, c'est le quotidien de yury. il était pourtant persuadé d'avoir emmené ses clés usb contenant toutes ses instrus avec lui, à croire qu'elles étaient restés dans sa chambre chez les gumihos. d'où sa présence ici. après quelques temps de recherche, il parvient finalement à poser la main dessus. il avait bien peur de les avoir perdu, ce qui n'aurait pas été impossible. ce n'est pas comme si cela ne lui était jamais arrivé, comment être réellement étonné, lorsqu'on voit à quel point il peut se montrer bordélique et n'avoir que très peu d'organisation ? en tout cas, en ce qui concerne les biens matériaux. toujours vêtu de sa veste en cuir sur les épaules, yury récupère son casque de moto, ainsi que son sac à dos où il vient d'y ranger ses clés. ni une ni deux, il se remet en route vers l'extérieur, il sort du dortoir, s'apprêtant à grimper rapidement sur sa moto pour repartir chez lui. mais ça, c'est avant qu'il aperçoit une silhouette féminine, assise sur sa moto. il fronce les sourcils, regardant à droite, puis à gauche, avant de s'avancer vers elle. s'il s'attendait à ça ? pas vraiment. lorsqu'on connaît yury, on sait à quel point il aime sa moto, et qu'il peut même, être pas mal embêtant à ce propos. pas au point d'imaginer le pire, en voyant la jeune femme assise sur cette dernière, après tout, elle n'a rien fait de mal. une fois à sa hauteur, yury l'interpelle, de manière à ce qu'elle se tourne vers lui: « hey, » commence t-il, décrochant un sourire. il ne veut pas la mettre mal à l'aise, ni quoi que ce soit. « c'est ma moto. » annonce t-il, levant son casque vers le haut afin de lui indiquer, lui faisant ainsi comprendre qu'il compte bientôt reprendre la route. peut-être qu'elle pensait ne pas avoir à tomber face au conducteur, et qu'elle voulait simplement s'asseoir quelque part.. oui oui, on le sait, yury peut se montrer assez embêtant lorsque ça concerne sa moto, mais jusqu'à preuve du contraire, elle n'a rien fait de mal.

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premier round ♢ un long soupire s’extirpe d’entre ses lèvres quand elle aperçoit le dernier message de son père. le simple fait qu’elle y lise le nom de sa belle mère lui suffit à rouler des yeux. évidemment que s’ils devaient manger ensemble, elle serait là. impossible pour elle de faire quelque chose avec son père sans que celle qu’elle aime appeler “la gourdasse” soit là. c’est bien ça qui la fait lever les yeux au ciel. elle aimerait pouvoir être avec son géniteur sans avoir à se coltiner la femme qui lui sert de copine. sans répondre au message, elle range son téléphone dans sa poche soupirant à nouveau en imaginant qu’elle va devoir supporter sa belle mère d’ici quelques minutes. vraiment, elle a beau chercher, elle ne trouve rien à cette femme. tout chez elle la rend désagréable, son rire, son attitude, sa façon de lui parler, sa manière de faire avec son père. tout. absolument tout l’énerve. c’est simple, pour elle c’est toujours difficile de ne pas soupirer devant elle tant elle l’agace. kim enfile son casque en attendant avant de mettre sa musique trois fois trop fort comme à son habitude. elle se coupe du monde durant quelques minutes comme pour se préparer à ce qu’elle va devoir endurer. un court instant, elle ferme les yeux le temps pour elle d’apprécier les sons violents qui passent ses oreilles. les minutes passent et vient le silence d’entre deux chansons, elle réouvre les yeux quand elle entend une voix lui parler. elle se tourne apercevant un jeune homme --sûrement un étudiant-- qui lui parle. kim retire son casque, le dévisage sans comprendre de quoi il lui parle. « quoi? » lâche-t-elle n’ayant rien entendu de ce qu’il a pu lui dire. le jeune homme lui fait comprendre qu’elle a les fesses posées sur sa moto. kim baisse les yeux vers son casque avant de le regarder à nouveau dans les yeux. « et alors? t’es pressé? on vient me chercher dans cinq minutes. » répond-elle sans tact et sans se dire qu’elle le gêne pour partir. la petite n’est pas d’humeur à se bouger pour les autres.

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premier round ♢ une indifférence totale. yury s’attendait à une toute autre réaction de sa part. en tout cas, il ne s’attendait pas à la voir aussi… réticente. il n’a définitivement pas été méchant, mais il comprend bien vite que la jeune femme ne souhaite en aucun cas bouger de sa moto, pire encore, qu’elle s’en fiche totalement. oui, c’est vrai, yury peut se montrer agaçant quand cela concerne son véhicule à deux roues, mais pour être tout à fait honnête avec vous, voir cette jeune inconnue sur sa moto ne le dérangeait pas tant que ça – outre le fait qu'il doit s'en aller. elle n’avait rien fait de mal et sa moto a l'air intacte, après tout, mais sa manière de lui répondre lui fait aussitôt froncer les sourcils. inutile de vous préciser que son sourire a désormais totalement disparu. il baisse finalement sa main, qui maintient toujours son casque, alors que sa langue vient s'appuyer sur sa joue de lassitude. encore une fois, il estime ne pas avoir été méchant avec elle, et surtout, ne pas lui avoir donné cette impression. alors pourquoi réagit-elle ainsi à son égard ? il n'aurait pas été contre lui offrir sa moto le temps d'un instant, ni même d'attendre avec elle, mais pour le coup, la manière dont elle s'est adressé à lui ne lui a pas réellement plu. « j'pense pas avoir été désagréable avec toi, alors j'peux savoir pourquoi tu m'envoies chier ? » demande t-il, d'un ton étrangement calme mais tout de même piquant. il ne peut s’empêcher de lui faire comprendre que son comportement l’agace assez. il ne s'attendait clairement pas à cette attitude, encore une fois, ce n'est pas comme si yury avait voulu provoquer ce genre de réaction. « qu'on vienne te chercher dans cinq minutes, ou pas. c'est pas mon problème. » yury n'est pas du genre à se prendre la tête, ni même à se faire des ennemis, de par son chill légendaire et son côté sociable, seulement, il n'aime pas avoir cette impression d'être traité de cette manière, et souhaite lui faire comprendre.

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premier round ♢ elle est pas d’humeur, kim. elle a pas envie de supporter sa belle-mère. pas envie de supporter les gens en général. envie de rien. alors c’est pas étonnant de la voir envoyer bouler le jeune homme qui lui parle. il est même pas méchant avec elle. pas impoli. pas agressif. rien de ce qu’il dit pourrait l’énerver. et pourtant, il en faut pas plus pour qu’elle se montre froide. bien déterminée à lui montrer qu’elle a pas envie de bouger son cul de là. la voilà, la peste. quand elle le veut, elle peut l’être. une vraie chieuse. prête à tout pour montrer au monde qu’elle est pas d’humeur. elle se gêne pas pour lui faire comprendre qu’elle bougera pas. sans gêne, elle se permet de lui dire qu’il a qu’à patienter. culottée la gamine. elle se contrefout du fait qu’il a besoin de sa moto dans l’immédiat. elle se fout pas mal de savoir qu’elle pourrait l’empêcher de partir. elle a tout sauf envie de se montrer sympa. ce garçon paye pour tout ce qu'elle ressent et qu'elle n'arrive pas à exprimer. sauf que, ce qu’elle a pas imaginer, c’est qu’il lui réponde. et quand elle l’entend parler, elle se tourne vers lui. le regard froid qu’elle lui lance montre à quel point sa réponse lui plait pas. « moi je t’envoie chier? » la voilà étonné d’entendre ça. elle l’envoie chier? elle croit rêver. pas consciente de sa froideur, elle comprend encore moins ce qu’il sous entend. elle estime avoir été gentille avec lui. c’est toujours ça avec elle. jamais consciente de ce qu’elle peut dire. toujours surprise par les réactions qu’elle pense exagérer. les paroles qui suivent l’aide pas à se calmer. ce type se permet de lui répondre comme ça. à elle. elle veut rire. lâcher un rire qui se voudrait sarcastique mais elle n’en a même pas envie. « mon coco, j’espère que tu plaisantes? non parce que si tu crois qu’en me parlant comme ça, je vais me bouger de ton tas de ferrailles, tu te fous le doigt dans l’oeil. » elle prit la peine de s’installer un peu plus confortablement sur le véhicule. provocatrice, remueuse de merde, elle joue avec les nerfs du plus vieux comme lui joue avec les siens --sans le vouloir--. au fond, ça lui fait plus de bien qu’autre chose de faire chier ce type. une impression de lâcher sa frustration sur quelqu’un.

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premier round ♢ regardez-les. deux étudiants qui commencent à se chamailler sans raison apparente. seulement voilà, yury n'a pas été méchant avec elle. il prend même le temps de lui répéter... mais ça sera la dernière fois, parce qu'il semblerait bien que cette fille souhaite rester sur ses positions ─ et le prendre de haut par la même occasion. évidemment, qu'elle l'envoie chier, et c'est bien ce qui le dérange. même pour ça, les deux ne sont pas d'accord. yury ne la lâche pas du regard, il ne se laisse pas déstabiliser par ce mépris qu'elle semble ressentir à son égard. cependant, la suite de ses paroles lui font hausser les sourcils. vraiment ? premièrement, il ne fait que lui répondre de la même manière. deuxièmement, elle ne compte pas partir, troisièmement, elle se permet de le provoquer en prenant place confortablement sur son bijou, et pour couronner le tout... un tas de ferraille... sérieusement ? « t'es bien contente de l'avoir mon tas de ferrailles quand il s'agit d'poser ton cul dessus. » quelle audace. il a bien compris, qu'elle ne comptait pas partir d'ici... à part lui tenir tête, il ne sait pas trop quoi faire. mais ça tombe bien, c'est ce qu'il compte faire. « bah écoute, moi non plus je bougerai pas d'ici. » annonce t-il, déposant son casque de moto au sol, montrant bien sa détermination. ça pourrait être un peu long... mais il ne lâchera pas l'affaire. il s'accoude alors sur le guidon de sa moto, non sans lancer un rapide regard sur son véhicule, afin de vérifier qu'il soit encore en bon état. comprenez bien que sa confiance envers cette fille descend en flèche, maintenant... « c'est ma tronche qui te revient pas ? » demande t-il, non sans montrer son absence d'intérêt face à la réponse qu'il va recevoir. mais il ne s'en cache pas, et sa question a pour but de le lui faire comprendre : il trouve cette situation ridicule, et sa réaction d'autant plus. mais ne le serait-ce pas également de sa part, de marcher dans son jeu ? probablement.

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premier round ♢ chamailleries futiles qu’elle a elle-même commencer. la gamine pourrait s’en excuser, pourrait se sentir coupable d’agir aussi bêtement mais que dalle. tête baissée, elle en rajoute une couche. s’amuse avec les nerfs du plus vieux. sa mauvaise humeur elle la crache à son visage. faut pas la faire chier la gosse, encore moins quand elle est pas d’humeur. ça, yury le sait pas, il en est victime. ou presque, puisqu’il se défend, se laisse pas traiter comme un chien. kim devait bien l’avouer, elle l’imaginait pas lui répondre comme ça si bien que, pour elle, la situation devient un peu plus agaçante pour elle. soudaine impression de faire face à un caniche qui lui jappe dessus. elle le toise quand il parle si mal de son fessier poser sur son tas de boue. la gamine garde le silence. avant de lui japper dessus aussitôt qu’il l’ouvre. « je m’en fous, c’est pas moi qu’ça emmerde. » elle croise les bras, se ferme à toute discussion avec cet abruti. c’est sa moto, c’est lui qui voulait partir, c’est elle qui l’en empêche et rien que pour ça, elle va rester bien confortablement assise là. du moins jusqu’à l’arrivée de son père qui commence à se faire attendre, ce qui ne l’aide pas à se calmer. un silence de courte durée et voilà que l’autre idiot l’ouvre à nouveau. soupire. roulement des yeux. elle tourne la tête en sa direction le toise à nouveau. « si j’te dis oui, tu m’fous la paix? » lâche-t-elle sans espoir qu’il lui foute la paix. elle a bien comprit qu’elle allait devoir le supporter jusqu’à l’arrivée de son père. la prochaine fois, elle ira s’asseoir ailleurs pour éviter d’être emmerder par des mecs aussi débiles que lui....

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premier round ♢ il faut que ça tombe sur lui... tout ce qu'il veut, yury, c'est rentrer chez lui. ni plus, ni moins. il a bien compris le manège de la jeune étudiante: jouer avec ses nerfs, avec sa patience aussi, pour une raison qui lui échappe. alors oui, c'est peut-être finalement sa tronche qui ne lui revient pas, en réalité, il n'a pas d'autre explication à tout ça. cette fille, il ne l'a jamais vu auparavant, si on lui avouait à l'instant qu'il s'agissait d'une renarde, il en rigolerait sûrement, sans croire une seule seconde à cette information. mais non, yury ne la connait pas, il ne sait rien d'elle, il ne lui a rien fait de mal non plus, donc sa manière de s'adresser à lui ne lui plaît pas, et il le fait savoir. il se retient bien de souffler, au moment où elle lui répond. mais qu'est-ce qu'elle cherche ? il n'est pas idiot, il a compris qu'elle restait ici pour l'emmerder, évidemment. chose qui ne l'aurait pas réellement embêté, si elle avait été plus agréable avec lui, hors, ça n'a pas été le cas. alors oui, yury cherche simplement à partir, et ne plus s'embêter avec ça, mais si elle veut jouer, il jouera lui aussi. il restera là, il ne lâchera pas l'affaire. lorsque la jeune femme répond à sa question, roulant des yeux, montrant bien son agacement face à sa présence ici, yury la fixe durant quelques secondes. elle le prend de haut, s'amuse avec lui et sa patience, elle s'en fout royalement de tout ce qu'il peut dire. assez pour donner la patience à yury de ne pas lâcher l'affaire, elle veut qu'il lui foute la paix, et lui, veut la même chose. « j'ai une meilleure idée qui nous conviendrait à tous les deux. » reprend t-il, une pointe d'ironie dans le ton de sa voix. une meilleure idée ? non, plutôt la seule solution.. mais soit. « tu me rends ma moto pour que je puisse me casser d'ici, et c'est réglé. » ça serait tout de même la meilleure chose à faire. ils ne se comprennent pas, ils risquent de se prendre la tête jusqu'à être séparé. autant s'ignorer, dès maintenant. yury se trouve dans un état bien plus apathique tant la vision des choses de cette fille le dépasse. elle a clairement envie qu'il lui foute la paix, et ça tombe bien, yury souhaite la même chose. récupérer sa moto, et partir d'ici.

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premier round ♢ c’est peut-être la cinquième fois qu’elle soupire aussi fort. elle se gêne pas pour montrer à ce gars qu’il l’emmerde. et surtout, qu’elle a rien à se reprocher. elle voulait juste attendre la voiture de son père tranquillement, sans qu’on vienne la faire chier.à croire que c’était trop demandé. alors oui, elle lâche sa frustration et sa colère sur ce jeune homme qui ne veut rien d’autre que retrouver sa moto pour rentrer chez lui. les choses prennent une ampleur qui n’a pas lieu d’être et elle se retrouve presque à le bouder sans vouloir lever ses fesses du véhicule. ça plait pas à l’étudiant qui lui fait comprendre qu’elle a juste à lui rendre sa moto pour que l’histoire soit réglée. elle se tourne vers lui, le regarde à nouveau d’un regard qui n’annonce rien de bon quand on la connaît. elle paraît soudainement plus gentille. elle lui offre un sourire --forcé mais un sourire quand même--. au loin, elle croit reconnaître le moteur de l’audi de son père, le timing est parfait. elle bondit de la moto, s’approche du jeune homme presque comme une panthère prête à lui sauter à la gorge. son sourire est toujours là plus sincère que précédemment. la manoeuvre n’est là que pour laisser le temps à son père d’arriver à sa hauteur. pendant un instant, elle le fixe de ses yeux marrons perçants, s’il avait été à son goût elle l’aurait probablement embrassé rien que pour le distraire un peu plus. mais ce n’est pas le cas, il n’est en rien son genre de mec, elle se contente de jouer la fausse séductrice pour le déstabiliser --peut-être?--. et puis, le ronronnement de la audi arrive tout près, assez pour qu’elle puisse faire ce qu’elle a à faire. elle se recule, garde le même sourire, plonge la main dans sa poche pour y sortir ses clés. ensuite, elle les lui montre dans l’espoir que la suite de l’histoire se dessine dans la tête de son interlocuteur. la voiture de son père est à seulement quelques mètres maintenant, elle baisse donc la main vers le réservoir de la moto et, d’un sec, raye la carrosserie. « ça te fera un souvenir. » qu’elle lui lâche ensuite avec un sourire fier et puis, sans rien attendre de sa part, elle s’en va vers la voiture de son père qui s’est arrêtée non loin d’elle. « allez, salut le naze ! » qu’elle lui lance lui tournant le dos sans même jeter un coup d’oeil à sa réaction qu’elle imagine mémorable. elle s’engouffre dans la voiture, claque la porte et observe le jeune homme derrière la vitre alors que le véhicule démarre laissant le jeune homme sans voix face à ce qu’il vient de se produire devant ses yeux.

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