OOTD + Elle avait essayé. Promis, elle avait tenté de se passer de cette substance addictive qui avait quitté sa chambre dès que Ji Ho l'avait trouvée là. Pendant un moment, elle n'avait eu l'impression que d'être une ombre de ce qu'elle était réellement, trop habituée à ce simulacre d'elle-même avec lequel elle avait vécu pendant quelques mois. Devant le miroir, soudainement, elle avait eu l'impression de ne simplement plus être la même, d'avoir perdu toutes ces qualités qui pouvaient pourtant la rendre si aimée. Quand les heures dans la journée retombaient à vingt-quatre et qu'au moins huit de ces dernières devaient être consacrées au sommeil... Tout semblait juste... Étrange. La vie redevenait plate et déprimante, rythmée par les cours dont le sens semblait simplement se perdre dans les pensées omniprésentes de Rin.
Rien n'allait plus, en somme. Toute la petite vie fraîchement aménagée de la jeune demoiselle avait disparu au profit d'un monde qui lui semblait morne et terne, sans la folie de ce que la crimson avait pu lui apporter. Le manque rendait ses journées difficiles, au final. La fatigue qui retombait, le sourire qui ne remontait plus sur ses lèvres que pour faire semblant d'aller bien. Pour ses garçons préférés, ceux qu'elle supportait depuis leurs débuts, Rin avait voulu être forte et pouvoir surmonter l'épreuve toute seule, mais la montagne à gravir était juste trop haute. Alors, elle s'était faite discrète, en récupérant les billets économisés dans son porte-feuille. Elle avait tout caché dans son manteau, puis sous son matelas. Toutes ces petites pilules rouges qui faisaient trembler ses mains rien qu'à les voir.
« Non, je ne suis pas bizarre... J... Je crois que je suis tombée malade... » Malade. Malade parce qu'elle avait avalé tant de pilules d'un coup, sans réellement y réfléchir, en une seule gorgée. Et quelques heures plus tard, elle était là, tremblant comme une feuille dans la tribune de l'amphithéâtre, son cœur battant à cent à l'heure. Elle le sentait dangereusement palpiter dans son buste, comme lorsqu'elle était avec Ji Ho. Elle bougea un peu dans son siège, dans un espoir de pouvoir réussir à sortir de l'amphithéâtre dans une certaine discrétion pour pouvoir vomir le contenu de son estomac pourtant presque vide, seulement rempli d'eau et de pilules.
Et ce fut un échec. Elle eut un violent haut le cœur, se levant de son siège avant de rendre une partie de ce qu'elle avait dans son estomac, de l'eau rougeâtre et de la bile, titubant pour sortir de sa rangée. Près des marches. Elle cogna le bord de la rangée, posant étrangement le pied sur la marche avant que ses yeux ne tournent dans le vide. Il ne fallut qu'un instant avant qu'elle se mettre à dévaler la nuée de marches, roulant et se cognant contre chaque marche sans entendre les cris des autres élèves dans l'amphithéâtre. Cessant finalement d'être ballotée dans les escaliers, inconsciente, au bas des marches.
« Monsieur Yeo Raon ? Ici l'hôpital central de la Digital City. Votre jeune sœur, Yeo Rin, vient d'arriver aux urgences. Nous avons besoin de votre présence ici, s'il vous plaît. »
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bad girl, down | feat. Yeo Raon | Jeu 16 Mai - 0:04 Citer EditerSupprimer
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Re: bad girl, down | feat. Yeo Raon | Dim 26 Mai - 15:45 Citer EditerSupprimer
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OOTD + « Monsieur Yeo Raon ? Ici l'hôpital central de la Digital City. Votre jeune sœur, Yeo Rin, vient d'arriver aux urgences. Nous avons besoin de votre présence ici, s'il vous plaît. » C’est fou comme certaines situations pouvaient donner l’impression de se répéter dans une vie. Sans que ce ne soit les mêmes, il avait l’impression que c’était bien les mêmes mots qu’il avait entendu de la part de son caporal à l’armée quelques années auparavant. « Deuxième classe Yeo ! L’hôpital de l’Université de Séoul a appelé, votre père s’y trouve, vous avez la soirée pour vous y rendre et nous informer de la situation. Repos soldat. » Il en avait la nausée à se souvenir de tout ça mais surtout à imaginer ce qui avait pu arriver à Rin. Sa main tremblait tellement qu’il finit par lâcher son téléphone, et le bruit que l’appareil fît en tombant sur son bureau le sortit de sa torpeur.
Le cœur du coréen s’agitait dans sa poitrine, il aurait voulu en savoir plus, il aurait voulu savoir à quel point il devait avoir peur, s’il devait se préparer au pire. C’était horrible, mais Raon était tellement habitué au pire qu’immédiatement son cerveau se faisait les pires films. Sans prendre le temps de se saisir de plus que son téléphone et son portefeuille, l’assistant d’administration s’excusa auprès de ses supérieurs, justifiant une urgence familiale qu’il n’expliqua pas plus en détail tout comme il ne prit pas le temps de savoir si son absence poserait problème ou non. Ses sœurs étaient sa seule priorité.
Il ne saurait expliquer comment il était arrivé dans le métro, il était passé en mode pilote automatique. Rongé par l’inquiétude, il avait hésité à prévenir Rian et Risae avant de se raviser, il ne les préviendrait que lorsqu’il en saurait plus. Les minutes semblaient s’étendre, elles s’écoulaient bien plus lentement qu’elles ne le devraient. Et lorsque Raon arriva enfin à l’arrêt de métro de l’hôpital, il avait tellement maltraité son téléphone portable qu’un des coins était irrémédiablement griffé. C’est quatre à quatre qu’il monta les marches de l’hôpital et c’est en courant qu’il arriva au bureau d’accueil. S’il avait eu encore de l’humour à ce moment-là, il aurait pu se dire que tout ça faisait très drama, mais ce n’était pas le moment. L’assistante médicale à l’accueil mit quelques secondes à trouver le dossier de Rin, secondes encore bien trop longues. « Ah oui Yeo Rin... Elle nous a été amené par les secours après une chute dans les escaliers de l’université. » Elle marqua une pause et fronça les sourcils. « Vous devriez parler avec le médecin qui s’occupe d’elle. En attendant, je vous invite à rester avec elle. » Et après qu’elle lui ait indiquer où trouver la benjamine Yeo, Raon prit la direction, un nœud dans la gorge et toujours une horrible nausée qui lui collait au ventre. Enfin, il arriva près de la chambre de Rin, s’il pouvait appeler cet espace ainsi. Le cœur battant, il tira le rideau pour retrouver sa petite sœur, angoissé à ne pas savoir quelle vision l’attendait.
Le cœur du coréen s’agitait dans sa poitrine, il aurait voulu en savoir plus, il aurait voulu savoir à quel point il devait avoir peur, s’il devait se préparer au pire. C’était horrible, mais Raon était tellement habitué au pire qu’immédiatement son cerveau se faisait les pires films. Sans prendre le temps de se saisir de plus que son téléphone et son portefeuille, l’assistant d’administration s’excusa auprès de ses supérieurs, justifiant une urgence familiale qu’il n’expliqua pas plus en détail tout comme il ne prit pas le temps de savoir si son absence poserait problème ou non. Ses sœurs étaient sa seule priorité.
Il ne saurait expliquer comment il était arrivé dans le métro, il était passé en mode pilote automatique. Rongé par l’inquiétude, il avait hésité à prévenir Rian et Risae avant de se raviser, il ne les préviendrait que lorsqu’il en saurait plus. Les minutes semblaient s’étendre, elles s’écoulaient bien plus lentement qu’elles ne le devraient. Et lorsque Raon arriva enfin à l’arrêt de métro de l’hôpital, il avait tellement maltraité son téléphone portable qu’un des coins était irrémédiablement griffé. C’est quatre à quatre qu’il monta les marches de l’hôpital et c’est en courant qu’il arriva au bureau d’accueil. S’il avait eu encore de l’humour à ce moment-là, il aurait pu se dire que tout ça faisait très drama, mais ce n’était pas le moment. L’assistante médicale à l’accueil mit quelques secondes à trouver le dossier de Rin, secondes encore bien trop longues. « Ah oui Yeo Rin... Elle nous a été amené par les secours après une chute dans les escaliers de l’université. » Elle marqua une pause et fronça les sourcils. « Vous devriez parler avec le médecin qui s’occupe d’elle. En attendant, je vous invite à rester avec elle. » Et après qu’elle lui ait indiquer où trouver la benjamine Yeo, Raon prit la direction, un nœud dans la gorge et toujours une horrible nausée qui lui collait au ventre. Enfin, il arriva près de la chambre de Rin, s’il pouvait appeler cet espace ainsi. Le cœur battant, il tira le rideau pour retrouver sa petite sœur, angoissé à ne pas savoir quelle vision l’attendait.
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Re: bad girl, down | feat. Yeo Raon | Sam 20 Juil - 2:23 Citer EditerSupprimer
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OOTD + Une fois tous les escaliers de l'amphithéâtre dévalés, Rin était parfaitement inconsciente. Inconsciente des dangers qu'elle continuait de prendre en consommant cette drogue malgré le fait qu'elle ait pu arrêter pendant quelques jours, tout simplement inconsciente, ayant sombré dans des profondeurs dont elle ne parvenait pas à se soustraire, trop faible pour réussir à simplement rouvrir les yeux et épousseter ses vêtements comme si de rien n'était, comme si ce n'était qu'une petite chute.
Elle s'était laissé ballotter sans un mot, sans un mouvement, se contentant de laisser les secours à l'université, puis les médecins à l'hôpital, prendre soin d'elle et parler pour lui demander ce qui venait de se passer. Muette. Elle n'avait pas voulu en dire un mot, au tout début, renfermée dans une sorte de mutisme où elle s'était contentée de secouer la tête quand on lui demandait des informations, réfractaire à l'idée de la discussion. Mais la mention de la crimson, qu'ils ne connaissaient que trop bien ici, avait réussi à doucement délier sa langue. Ils savaient très bien que la crimson était liée à tout ça, alors il ne servait à rien de mentir. Alors qu'ils désinfectaient la plaie qu'elle avait au front, après sa chute dans les escaliers, elle s'était mise à parler.
Cela n'avait pas été facile, mais leur diagnostic était le bon. Elle se droguait, elle avait été en manque, elle avait frôlé l'overdose et avait eu une grande chance. Dans ces escaliers, elle aurait presque pu se tuer, mais elle avait simplement une plaie à la tête qui ne demandait rien de sérieux et quelques contusions. Une fois seule dans sa chambre, elle se doutait bien du fait que quelqu'un allait prévenir son frère... Et elle commença à réfléchir avec les larmes aux yeux, se nichant sous le drap du lit. Comment pouvait-elle simplement lui expliquer tout ce qui s'était passé ?... Il allait sûrement s'énerver. Il allait être déçu. Mais elle devait assumer ses actes... Ou au moins... Elle devait essayer de les assumer.
Dès qu'elle entendit des bruits de pas, qui n'étaient autre que ceux de son frère même si elle ne le savait pas encore, elle se cacha un peu mieux sous le drap à la manière d'une enfant et se tourna vers la fenêtre, pour être sûre qu'elle ne serait pas immédiatement visible une fois le rideau derrière elle tiré. Et une fois le rideau tiré, elle attendit un instant avant de doucement rouler sur le dos dans le lit, honteuse, abaissant le drap pour qu'on puisse voir son visage. Reconnaissant son frère, elle détourna le regard et mordilla doucement sa lèvre, honteuse. « Raon... J'espère que t'étais pas en train de faire quelque chose d'important et que je ne te fais pas perdre ton temps. »
Lui dire immédiatement la vérité ? Elle ne se sentait pas de le faire. Elle savait que si elle lui disait... Il allait forcément être très déçu... Alors elle esquissa un léger sourire, clairement mal à l'aise, passant brièvement une main sur la compresse qui était sur son front. « J'ai glissé dans les escaliers à l'université, dans l'amphithéâtre, et j'ai tout dévalé comme une grosse pas douée. »
Elle s'était laissé ballotter sans un mot, sans un mouvement, se contentant de laisser les secours à l'université, puis les médecins à l'hôpital, prendre soin d'elle et parler pour lui demander ce qui venait de se passer. Muette. Elle n'avait pas voulu en dire un mot, au tout début, renfermée dans une sorte de mutisme où elle s'était contentée de secouer la tête quand on lui demandait des informations, réfractaire à l'idée de la discussion. Mais la mention de la crimson, qu'ils ne connaissaient que trop bien ici, avait réussi à doucement délier sa langue. Ils savaient très bien que la crimson était liée à tout ça, alors il ne servait à rien de mentir. Alors qu'ils désinfectaient la plaie qu'elle avait au front, après sa chute dans les escaliers, elle s'était mise à parler.
Cela n'avait pas été facile, mais leur diagnostic était le bon. Elle se droguait, elle avait été en manque, elle avait frôlé l'overdose et avait eu une grande chance. Dans ces escaliers, elle aurait presque pu se tuer, mais elle avait simplement une plaie à la tête qui ne demandait rien de sérieux et quelques contusions. Une fois seule dans sa chambre, elle se doutait bien du fait que quelqu'un allait prévenir son frère... Et elle commença à réfléchir avec les larmes aux yeux, se nichant sous le drap du lit. Comment pouvait-elle simplement lui expliquer tout ce qui s'était passé ?... Il allait sûrement s'énerver. Il allait être déçu. Mais elle devait assumer ses actes... Ou au moins... Elle devait essayer de les assumer.
Dès qu'elle entendit des bruits de pas, qui n'étaient autre que ceux de son frère même si elle ne le savait pas encore, elle se cacha un peu mieux sous le drap à la manière d'une enfant et se tourna vers la fenêtre, pour être sûre qu'elle ne serait pas immédiatement visible une fois le rideau derrière elle tiré. Et une fois le rideau tiré, elle attendit un instant avant de doucement rouler sur le dos dans le lit, honteuse, abaissant le drap pour qu'on puisse voir son visage. Reconnaissant son frère, elle détourna le regard et mordilla doucement sa lèvre, honteuse. « Raon... J'espère que t'étais pas en train de faire quelque chose d'important et que je ne te fais pas perdre ton temps. »
Lui dire immédiatement la vérité ? Elle ne se sentait pas de le faire. Elle savait que si elle lui disait... Il allait forcément être très déçu... Alors elle esquissa un léger sourire, clairement mal à l'aise, passant brièvement une main sur la compresse qui était sur son front. « J'ai glissé dans les escaliers à l'université, dans l'amphithéâtre, et j'ai tout dévalé comme une grosse pas douée. »
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Re: bad girl, down | feat. Yeo Raon | Ven 23 Aoû - 19:15 Citer EditerSupprimer
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OOTD + Raon détestait les impressions de déjà-vu au quotidien, mais cette impression de déjà-vu qu’avait déclenché l’appel de l’hôpital était la pire de toutes. Il avait clairement senti son cœur s’arrêter, et la bile remonter dans sa gorge. Si son corps n’avait pas su comment agir, il serait resté sur place les bras ballants, et aurait peut-être succombé à sa nausée. Mais son corps avait réagi grâce à l’adrénaline, et rapidement il s’était mis en route le cœur battant et avec tous les pires scénarios se jouant en boucle dans sa tête.
Les hôpitaux réveillaient une telle angoisse en lui. Il savait que c’était compliqué dans une vie de ne jamais y venir ou y revenir, mais s’il avait pu signer un pacte avec qui que ce soit, une des clauses aurait été de ne jamais revenir dans un tel endroit. A défaut, la gorge nouée il avait demandé où se trouvait sa sœur, et c’était une Rin qui lui tournait le dos qui l’avait accueilli dans son semblant de chambre. Le visage tuméfié de la benjamine Yeo lui serra le cœur. Ses angoisses étaient légèrement apaisées, mais pas son émotion en la voyant dans cet état. Il se demandait vraiment ce qu’il s’était passé, il savait juste que ses blessures n’étaient apparemment pas dramatiques, c’était déjà ça.
« Je t’ai réveillé ? » Bizarrement c’était sa première inquiétude en la voyant se retourner pour croiser son regard, qu’elle ne soutint pas longtemps d’ailleurs. Il s’avança pour venir s’asseoir sur la chaise (tout à fait inconfortable) qui se tenait près du lit. Il poussa un léger soupir en entendant la source des inquiétudes de Rin. « Ne t’en fais pas pour ça. » Il tenta de lui adresser un sourire rassurant malgré le nœud qui lui nouait la gorge, et vint serrer la main frêle (depuis quand l’était-elle autant d’ailleurs ?) de l’étudiante dans la sienne. Ce geste était autant pour le rassurer lui que la rassurer elle.
Fronçant les sourcils, Raon écouta le récit qu’elle lui fît de sa chute, détestant l’image de poupée désarticulée qui lui vint en tête. « T’as toujours été une casse-cou mais là tu te dépasses. » Essaya-t-il de dire en plaisantant, mais n’y parvint pas vraiment. « T’as de la chance de n’avoir rien de cassé. » Malgré lui, il ne pouvait s’empêcher ce ton réprobateur, mais il avait eu tellement peur. « Ils ont fini de te faire passer tous tes examens ? Ils ont vérifié ta tête ? » Demanda-t-il en avisant le pansement sur son front qu’elle avait légèrement touché, avait-elle mal ? Avait-elle besoin de surveillance ? Et quoi si elle était, en réalité, blessée davantage qu’ils ne le pensaient ? Raon poussa un nouveau soupir pour essayer de calmer ces angoisses qui ne le mèneraient à rien, et reporta son attention sur le visage pâle et amoché de sa petite sœur. « Je dois parler à ton médecin lorsqu’il passera. Tu n’as pas trop mal ? Tu veux que je lui demande des anti-douleurs ? » Ce soir, elle rentrerait avec lui chez eux, et il la garderait à l’oeil.
Les hôpitaux réveillaient une telle angoisse en lui. Il savait que c’était compliqué dans une vie de ne jamais y venir ou y revenir, mais s’il avait pu signer un pacte avec qui que ce soit, une des clauses aurait été de ne jamais revenir dans un tel endroit. A défaut, la gorge nouée il avait demandé où se trouvait sa sœur, et c’était une Rin qui lui tournait le dos qui l’avait accueilli dans son semblant de chambre. Le visage tuméfié de la benjamine Yeo lui serra le cœur. Ses angoisses étaient légèrement apaisées, mais pas son émotion en la voyant dans cet état. Il se demandait vraiment ce qu’il s’était passé, il savait juste que ses blessures n’étaient apparemment pas dramatiques, c’était déjà ça.
« Je t’ai réveillé ? » Bizarrement c’était sa première inquiétude en la voyant se retourner pour croiser son regard, qu’elle ne soutint pas longtemps d’ailleurs. Il s’avança pour venir s’asseoir sur la chaise (tout à fait inconfortable) qui se tenait près du lit. Il poussa un léger soupir en entendant la source des inquiétudes de Rin. « Ne t’en fais pas pour ça. » Il tenta de lui adresser un sourire rassurant malgré le nœud qui lui nouait la gorge, et vint serrer la main frêle (depuis quand l’était-elle autant d’ailleurs ?) de l’étudiante dans la sienne. Ce geste était autant pour le rassurer lui que la rassurer elle.
Fronçant les sourcils, Raon écouta le récit qu’elle lui fît de sa chute, détestant l’image de poupée désarticulée qui lui vint en tête. « T’as toujours été une casse-cou mais là tu te dépasses. » Essaya-t-il de dire en plaisantant, mais n’y parvint pas vraiment. « T’as de la chance de n’avoir rien de cassé. » Malgré lui, il ne pouvait s’empêcher ce ton réprobateur, mais il avait eu tellement peur. « Ils ont fini de te faire passer tous tes examens ? Ils ont vérifié ta tête ? » Demanda-t-il en avisant le pansement sur son front qu’elle avait légèrement touché, avait-elle mal ? Avait-elle besoin de surveillance ? Et quoi si elle était, en réalité, blessée davantage qu’ils ne le pensaient ? Raon poussa un nouveau soupir pour essayer de calmer ces angoisses qui ne le mèneraient à rien, et reporta son attention sur le visage pâle et amoché de sa petite sœur. « Je dois parler à ton médecin lorsqu’il passera. Tu n’as pas trop mal ? Tu veux que je lui demande des anti-douleurs ? » Ce soir, elle rentrerait avec lui chez eux, et il la garderait à l’oeil.
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