ootd ϟ La situation avait été compliquée pour eux après la déclaration de Yubin. Guo avait mis quelques barrières et insister pour que leur relation ne soit qu’amical ... Aussi amical que leur façon d’agir pouvait laisser entendre. Guowei savait parfaitement qu’il  Tous les opposaient. Leur âge, leur culture, leurs conditions de vie … Sortir avec Yubin reviendrait à le mettre en danger et gâcher ses chances de vivre de sa passion. Guo n’était pas fou et savait parfaitement ce qu’il ressentait pour Yubin, mais il espérait encore pouvoir prendre ça pour de la simple attirance … Le gosse ne méritait aucunement les problèmes qu’allaient lui apporter le chinois, et plus encore, comment pouvait-il lui avoir sa confiance quand il couchait avec une femme avant de venir le trouver ? Et de tout lui raconter … quel genre d’homme cruel avait-il été avec lui ? La déclaration soudaine du gosse avait pourtant tout changé. Guo avait fini par ne plus voir cette femme sans pour autant le préciser et était tombé malgré lui dans ces conversations sms longues, dans ces discussions de nuit et ces sms matinaux pour se souhaiter une bonne journée … ces sms qu’on attendait, ces attentions qu’on espérait … Qui cherchait-il encore à convaincre que tout ça n’était pas une relation en devenir ? Alors chaque fois que Guo se sentait flanché, chaque fois que le gosse lui manquait, il s’obligeait à prendre ses distances pour finir par le retrouver quelques heures plus tard. Il ne comptait plus les fois où il l’attendait à la sortie des cours l’air de rien, l’air de dire je passais dans le coin (bien qu’il l’attendait parfois 1H). Guo s’enfonçait dans un déni confortable et se rassurait en se disant que Yubin n’était qu’un gosse qu’il avait pris sous son aile. Comment les choses auraient-elles pu être différentes ? Lui qui avait délaissé les recherches de son frère épuisé de ne déboucher sur aucune piste … Il trouvait son réconfort en la présence de Yubin même si c’était égoïstement lâche. Il ne savait quoi s’inventer pour se dire que cette situation était normale. Jamais pour aucun de ses anciens amants ou copine Guo n’avait pris le temps d’organiser un petit anniversaire. Pas de gâteau, pas souvent de cadeau, Guo était du genre radin, discret, à faire des colliers de pâtes pour ravir les personnes … Pourtant … Pour lui … il avait tout préparé et s’était presque ruiné pour son cadeau. Juste un protégé … sous son aile …  Un gâteau attendait sur l’ilot central de la cuisine alors qu’une banderole flottait au-dessus du canapé avec marqué happy birthday to you ! sur laquelle Guo avait rajouté Youbin pour le faire rire. Il se tourne vers le plus jeune et sourit en poussant la porte de son appartement. Il était venu le chercher un peu après le repas du midi et l’avait sorti en voyant son air si triste. « Après toi petit prince ! » dit-il le laissant découvrir les ballons au sol et les banderoles ainsi que le gâteau, Guo souriait de cet air si fier et tendre … 

I know it's wrong that I want to be here in your arms

ϟ Yubin a toujours eu d'innombrables regrets dans sa vie, mais dernièrement l'accumulation est telle qu'il ne sait même plus comment les gérer. Plus il va mal et plus il enchaine les erreurs, qui elles même le font aller plus mal encore, et il n'arrive plus à sortir de ce cercle vicieux. La pression des compétitions, Riley qui est entré dans sa vie pour tout chambouler, créer le chaos dans sa famille, son besoin croissant de médicaments et drogues pour calmer ses crises de plus en plus puissantes et régulières, la dispute avec son meilleur (et seul) ami. Tout ça c'est bien trop pour un gamin comme lui. Et puis il y a Guowei. Il n'avait pas prévu de développer des sentiments pour lui, n'aurait jamais dû même. Parce que le chinois lui n'a d'yeux que pour cette femme avec qui il couche, n'a de cesse de lui parler d'elle, de raconter les moments qu'il partage avec cette prof. Et Yubin se tait, Yubin écoute, se convainc que ses sentiments disparaitront, que les mots de son aîné ne le feront plus souffrir. Pourtant c'est tout l'inverse qui s'est produit, ce soir que le patineur maudit, ce soir où en plein désespoir il lui a avoué l'aimer bien plus que prévu. Ce soir où il a été rejeté. Ils ne sont que des amis, des connaissances, jamais rien ne se passera entre eux. Et le gosse a tout fait pour prendre ses distances, car rester près de Guowei était une torture qu'il ne supportait plus de subir. Mais son aîné est si cruel dans sa douceur, cruel lorsqu'il vient le voir, lui sourit comme si tout allait bien, lui parle comme si rien ne s'était passé. Yubin ne sait plus sur quel pied danser, c'est bien trop compliqué pour lui d'agir en simple ami alors qu'il se souvient encore du gout des lèvres du plus grand, qu'il rêve d'y goûter encore. Et puis aujourd'hui c'est son anniversaire, un jour que chaque année il déteste. Le pyo n'a jamais célébré son anniversaire, faute d'amis, et aujourd'hui il n'avait pas prévu de faire une exception. Au contraire même il s'était enfermé dans sa chambre, avait passé de longues heures à pleurer, avait même pensé à dormir toute la journée. Mais c'était sans compter Guowei qui l'avait sorti de là, trainé à sa suite. Et Yubin était trop déprimé, trop épuisé pour lutter, alors il l'avait simplement suivi sans un mot, sans même se douter de la raison de sa venue ici. Alors lorsque la porte s'ouvre, il reste un peu bête le gamin, observe les décorations quelques secondes « Comment t'as su... » ce n'est pas anodin s'il ne donne jamais sa date de naissance, et il ne comprend pas où Guowei a eu l'information. Qu'importe de toute façon. Il baisse finalement la tête, se tourne pour faire face à son ainé mais surtout pour ne plus voir les décorations « Écoute je... c'est gentil mais j'fête pas mon anniversaire. Tu peux me ramener à mon dortoir ? J'suis fatigué »

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ootd ϟ Guowei avait eu envie de lui faire plaisir. Mais il semblerait que sa surprise soit tombé à l’eau … Il ne comprenait pas la réaction du plus jeune mais pu voir à quel point il était triste et … mal ? Guo ne put s’empêcher de se demander si c’était à cause de lui ? Avait-il fait quelques choses qui avait blessé le gosse au point de le faire fuir ? Cette idée le chagrinait et le questionnait. Il avait cru lui faire plaisir mais en voyant l’expression qu’arborait le plus jeune Guo se sentit con. Il referma la porte derrière et repoussa le gâteau sur un coin de la table. Il se plaça face à Yubin pour lui cacher la vue des décorations avec son corps en attrapant doucement son visage entre ses mains. « Hey … » souffle-t-il avec douceur en caressant ses pommettes de ses pouces. « Qu’est-ce qui t’arrives ? » Chacun avait son passé, ses propres démons et ces derniers prenaient des formes et des aspects que les autres ne pouvaient parfois pas comprendre. Guowei n’attachait pas spécialement d’importance à son anniversaire même s’il prenait toujours soin de fêter celui de son petit frère. Il n’y avait qu’une seule date qui comptait réellement. Le 14 novembre. Pourtant il s’était employé à faire de ce jour un jour spécial pour Yubin sans savoir qu’il faisait l’inverse de ce que voulait le gosse. Au moins il apprenait à le connaitre. Il passe une main dans les cheveux de Yubin et vint la glisser sous son menton pour soulever son minois vers le sien. « Tu sais ce qu’on va faire … ? » souffle-t-il devant la mine fatiguée du garçon. « Je vais décrocher les décorations, on va ranger ce gâteau au frigo et toi et moi on va juste se poser devant une série dans le salon et je vais te garder contre moi. » Et c’était surement ce dernier point le plus important. Il sourit en coin et ancre son regard au sien avant de lui souffler avec sa douceur habituelle « Et si t’as envie de parler je suis là … et si t’as pas envie de parler je suis là aussi … okay ? » il se rapproche de lui et embrasse son front avec une pointe de tendresse et glisse sa main dans sa nuque pour lui faire pencher la tête afin de l’inciter à nicher son visage dans son cou. Juste une étreinte pour te rappeler que tout ira bien … Guo resserre doucement sa prise veillant à laisser au gosse l’opportunité de se dégager de sa prise et de partir s’il en avait envie. « Je suis là pour toi … » souffle-t-il en chinois d’une voix réconfortante. Puis il ajoute « Quelle pression tu dois supporter pour que tu sois aussi triste petit prince … ? » 

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