broken bottles and slammin' doors
but we still care about each other
i know life took us far away
but i still dream 'bout the good old days

une vie comme la sienne, personne n'en voudrait. une mère mentalement malade, un père totalement absent... quoi de mieux pour débuter dans la vie? heureusement qu'il y avait son grand-frère moon ; toujours là pour l'épauler, le protéger et s'occuper de lui. et vega est si reconnaissant aujourd'hui ; il aimerait lui rendre la pareille.

vega a grandit sans la figure paternelle, abandonné lui et sa famille par un lâche dont il ne sait encore rien aujourd'hui ; et détesté par la facette malade de sa mère, par les voix dans la tête de celle-ci qui lui répétaient sans arrêt de le tuer. la schizophrénie lui disait de tuer son propre fils. mais sa mère l'aimait, il le savait, lorsqu'elle était elle même, lucide, maître de son corps et de ses pensées... elle savait être douce et attentionnée mais... lorsque ses voix faisaient surface, elle devenait quelqu'un d'autre... quelqu'un qui fait encore peur à vega aujourd'hui et qu'il nomme "son autre elle" lorsqu'il essaye d'en parler.

il avait vu son regard se changer ce jour là, le jour où elle avait bien manqué de le tuer ; dans une crise de démence. vega avait vu sa haine mais surtout sa détresse alors qu'elle le frappait et l'étranglait. il était petit, il était si fragile et si menu... et pourtant, elle s'était acharnée. c'était moon qui l'avait interrompue, sinon sans doute que le petit serait mort à l'heure d'aujourd'hui. il n'était plus capable de parler, mais il était vivant. et c'était moon le sauveur, vega la victime coincé dans un mutisme... et leur mère s'est faite internée en hôpital psychiatrique suite à cet acte.

pourtant vega ne lui en a jamais voulu, il avait frôlé la mort mais... il culpabilisait tellement d'avoir poussé sa mère à ce genre d'acte. pour lui c'était uniquement de sa faute et il avait la sensation que sa simple existence avait empiré l'état de santé de sa mère. c'est quelque chose qu'il pense encore aujourd'hui, même s'il refuse de se l'avouer. et c'est comme ça que les deux frères, toujours unis, ont terminés dans un foyer, élevés par des éducateurs. et vega se sentait si mal d'avoir pourri la vie de son frère, de lui avoir retiré sa mère ; pour lui c'était rien que de sa faute...

i don't care what you thought before
i'll be there anytime you call
don't you ever call another
no need to call another

le temps a passé et on dit que le temps guérit tout les blessures. c'est faux. le temps n'a rien changé,leur situation et leur niveau de vie s'est un peu amélioré c'est vrai mais vega le sait parfaitement : c'est grâce à tous les sacrifices de son grand frère. c'est grâce à lui. si vega s'en est sorti c'est parce que son frère travaille dur pour lui permettre d'étudier depuis de nombreuses années... pour lui permettre de toucher du bout des doigts ses rêves et ses ambitions ...

vega veut travailler et étudier en médecine malgré ses propres problèmes avec son mutisme et son trouble de personnalité borderline car il aimerait un jour devenir psychiatre. il veut aussi pouvoir gâter son frère, lui rendre tout ce qu'il a sacrifié pour lui jusqu'à présent. et vega c'est un mec simple qui n'a pas d'autre objectif dans la vie que de rendre fier son frère ; c'est comme s'il ne vivait que pour ça... oubliant presque de s'autoriser à faire des erreurs, à aimer et à désirer quelqu'un, à être triste et faible... à être un humain comme les autres. vega ne s'autorise plus grand chose, rongé par la culpabilité.