I thought you were dead {Taeah}
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I thought you were dead {Taeah} | Sam 25 Mai - 18:40 Citer EditerSupprimer
SIMPLE LITTLE THINGS LIKE A SONG OR A SMELL CAN BE A TRIGGER. |
Quinze Juillet.
Elle pensait que ces fantômes-là étaient définitivement partis. Elle pensait que ces traumatismes ne l’habitaient plus. Elle était persuadée qu’elle avait tourné la page, avec le temps. Elle était persuadée que sa nouvelle vie lui avait permis de se reconstruire, de laisser son passé derrière elle. Pourtant, tout aussi violemment que la première fois, ce sentiment était de retour. Cette peur incontrôlable, cette terreur de la mort – pas de la mort qui nous touche, mais celle qui touche nos proches.
Le médecin qui l’avait appelée n’avait pas eu le temps de lui dire grand-chose sur la victime de l’accident de voiture. Il avait suffit à Min Ah d’entendre les mots accident de voiture, inconscient et Tae Woo prononcés pour que tout le scénario soit déjà créé et irréversible. Sa situation résonnait avec celle de son enfance. Alors que le taxi traversait les rues de la capitale à toute vitesse, la jeune femme revivait cet épisode de sa jeunesse en boucle et cette phrase qui se répétait sans cesse, celle qui leur a annoncé le décès de leur parent dans un malencontreux accident de la route. L’adulte et l’enfant Min Ah ne faisaient plus qu’Un, elle voyait à travers l’accident de son petit-ami les mêmes conséquences que celles de ses parents. Pour elle, accident de voiture résonnait forcément avec mort. Ça avait toujours été ainsi.
Elle ne prit même pas le temps de se poser des questions, de se demander si elle était définitivement maudite. Sa respiration était tellement saccadée que même le chauffeur de taxi lui avait demandé si elle avait un problème, au quel cas il était mieux d’appeler une ambulance plutôt que de se rendre à l’hôpital. Elle aurait bien voulu lui répondre, lui dire qu’elle allait bien, mais ce n’était pas le cas. Elle n’allait pas bien. L’image de Tae Woo sur un lit d’hôpital, inconscient, et juste après celle de ses parents dans un cercueil tournaient en boucle dans sa tête. Elle revivait les mêmes angoisses, la même peur de se retrouver seule, vide, dans repaire face à son entourage qui change du jour au lendemain. Elle avait terriblement peur de redevenir cette jeune enfant, à qui on présente une tante dont elle n’a jamais entendu parler comme sa future famille, cette enfant obligée de quitter son école, ses repères, sa maison pour tout reconstruire sans ses parents. Un simple appel l’avait mis dans un tel état.
Elle paya le taxi dans un état second avant de sauter du véhicule et de courir vers l’hôpital. Tout le reste n’importait pas, juste Tae Woo. Elle pénétra dans sa chambre d’hôpital complètement essoufflée. Elle n’avait aucune idée qu’elle était en train de pleurer, aucune idée de combien ses cheveux étaient en bataille, tous comme ses habits. Ce qui venait de rentrer dans cette chambre, c’était une jeune femme persuadée qu’elle allait apprendre la mort de son petit-ami, c’était une jeune femme dans un état second dont tous les traumatismes venaient d’être réveillés par un appel, en pleine après-midi.
Or, Tae Woo était bel-et-bien là, vivant, réveillé. Il la regarda entrer et n’eut pas le temps de dire quoi que ce soit qu’elle s’effondra au sol, en larmes. Il était vivant. Le médecin n’avait jamais dit que les blessures étaient sérieuses. Tout ce qu’elle venait d’imaginer, c’était juste la preuve qu’elle n’avait jamais totalement tourné la page.
Elle pensait que ces fantômes-là étaient définitivement partis. Elle pensait que ces traumatismes ne l’habitaient plus. Elle était persuadée qu’elle avait tourné la page, avec le temps. Elle était persuadée que sa nouvelle vie lui avait permis de se reconstruire, de laisser son passé derrière elle. Pourtant, tout aussi violemment que la première fois, ce sentiment était de retour. Cette peur incontrôlable, cette terreur de la mort – pas de la mort qui nous touche, mais celle qui touche nos proches.
Le médecin qui l’avait appelée n’avait pas eu le temps de lui dire grand-chose sur la victime de l’accident de voiture. Il avait suffit à Min Ah d’entendre les mots accident de voiture, inconscient et Tae Woo prononcés pour que tout le scénario soit déjà créé et irréversible. Sa situation résonnait avec celle de son enfance. Alors que le taxi traversait les rues de la capitale à toute vitesse, la jeune femme revivait cet épisode de sa jeunesse en boucle et cette phrase qui se répétait sans cesse, celle qui leur a annoncé le décès de leur parent dans un malencontreux accident de la route. L’adulte et l’enfant Min Ah ne faisaient plus qu’Un, elle voyait à travers l’accident de son petit-ami les mêmes conséquences que celles de ses parents. Pour elle, accident de voiture résonnait forcément avec mort. Ça avait toujours été ainsi.
Elle ne prit même pas le temps de se poser des questions, de se demander si elle était définitivement maudite. Sa respiration était tellement saccadée que même le chauffeur de taxi lui avait demandé si elle avait un problème, au quel cas il était mieux d’appeler une ambulance plutôt que de se rendre à l’hôpital. Elle aurait bien voulu lui répondre, lui dire qu’elle allait bien, mais ce n’était pas le cas. Elle n’allait pas bien. L’image de Tae Woo sur un lit d’hôpital, inconscient, et juste après celle de ses parents dans un cercueil tournaient en boucle dans sa tête. Elle revivait les mêmes angoisses, la même peur de se retrouver seule, vide, dans repaire face à son entourage qui change du jour au lendemain. Elle avait terriblement peur de redevenir cette jeune enfant, à qui on présente une tante dont elle n’a jamais entendu parler comme sa future famille, cette enfant obligée de quitter son école, ses repères, sa maison pour tout reconstruire sans ses parents. Un simple appel l’avait mis dans un tel état.
Elle paya le taxi dans un état second avant de sauter du véhicule et de courir vers l’hôpital. Tout le reste n’importait pas, juste Tae Woo. Elle pénétra dans sa chambre d’hôpital complètement essoufflée. Elle n’avait aucune idée qu’elle était en train de pleurer, aucune idée de combien ses cheveux étaient en bataille, tous comme ses habits. Ce qui venait de rentrer dans cette chambre, c’était une jeune femme persuadée qu’elle allait apprendre la mort de son petit-ami, c’était une jeune femme dans un état second dont tous les traumatismes venaient d’être réveillés par un appel, en pleine après-midi.
Or, Tae Woo était bel-et-bien là, vivant, réveillé. Il la regarda entrer et n’eut pas le temps de dire quoi que ce soit qu’elle s’effondra au sol, en larmes. Il était vivant. Le médecin n’avait jamais dit que les blessures étaient sérieuses. Tout ce qu’elle venait d’imaginer, c’était juste la preuve qu’elle n’avait jamais totalement tourné la page.
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Re: I thought you were dead {Taeah} | Jeu 13 Juin - 0:01 Citer EditerSupprimer
SIMPLE LITTLE THINGS LIKE A SONG OR A SMELL CAN BE A TRIGGER. |
Quinze juillet.
Je n'avais pas prévu ça, aujourd'hui. Clairement pas. Si physiquement j'allais bien, mentalement, ce n'était pas le cas. Je venais d'avoir un accident de voiture. L'un de ces nombreux accidents qui pouvaient coûter la vie à d'autres personnes. Je pensais que c'était bon, que j'avais définitivement fermé cette cicatrice et que j'étais passé à autre chose. Mais quand je voyais encore mes mains trembler et ma sueur perler sur ma peau, je constatais bien que ce n'était pas tout à fait le cas. Ce stress que je ressentais était à la fois dû au fait d'avoir échappé à la mort, et aussi parce que c'était déjà arrivé avant. Certes, pas à moi, mais à celle que j'avais longuement aimée durant mon enfance. Et elle, elle n'avait pas survécu. Suite à ça, j'avais vécu un véritable traumatisme, ne voulant même plus monter dans des transports en commun, et surtout pas des bus. Maintenant, ça allait mieux. Ça allait beaucoup mieux, et voilà que je subissais un accident. Peut-être que la vie voulait me dire quelque chose. Je ne devrais peut-être pas emprunter ces transports-là, qui allaient trop vite pour un humain. Enfin, heureusement, je n'avais rien. J'avais une jambe cassée, j'allais devoir marcher avec des béquilles pendant quinze jours, le médecin avait-il dit. Ma tête avait aussi pris un coup, mais j'avais seulement subi une perte de connaissance. Rien de grave. Je faisais toujours attention à porter ma ceinture, ce qui faisait que je n'avais pas subi de grandes séquelles. Heureusement. Je ne voudrais pas trop faire inquiéter mes proches. Mais c'était sûrement trop tard... Si on les appelait en leur disant que j'avais eu un accident de voiture, ils allaient sûrement être en grande panique. C'était normal, si j'avais appris que l'un d'entre eux avait eu un accident de voiture, je serais sûrement en pleine crise. Ç’aurait été pire, parce que j'avais déjà vécu cette situation. Mais tout allait bien, alors dans un sens, tant mieux ?
Soudain, quelqu'un entra dans ma chambre. C'était Minah- elle pleurait. Elle pleurait. Voyant son état, je fronçai des sourcils. J'oubliais tous mes problèmes, tout à coup. Mon problème, c'était comment elle était. Cheveux en bataille, habits froissés, visage accablé. C'était comme si elle venait d'apprendre ma mort. Mais pourquoi est-ce qu'elle avait une telle réaction ? J'aurais réagi de la sorte si j'avais appris qu'elle avait eu un accident de voiture aussi, mais parce que j'avais subi la mort de Saehee à cause d'un accident de bus avant. Elle, elle n'avait rien eu de la sorte... non ?
J'étais laissé abasourdi alors qu'elle s'écroula au sol, sanglotant. J'aurais aimé me lever et venir lui offrir un câlin, mais je ne pouvais pas me lever. J'étais condamné à rester là, à la regarder pleurer comme si j'étais mort. Ma gorge s'était nouée, mes yeux bloqués sur elle. Je ne savais pas quoi faire. Je ne comprenais pas pourquoi elle pleurait autant. « Hey, Minah... » l'appelai-je après quelques minutes d'incompréhension. « Je... Je suis là. Tout va bien. J'ai eu un accident, mais il est mineur. Je m'en sors avec une jambe cassée. Rien de grave. Donc... Donc ne pleure pas. Ça va, tout va bien... » Je tentai un sourire, un sourire qui était bien évidemment raté. Et qu'elle ne verrait pas, puisqu'elle était en train de pleurer. Mais pourquoi pleurait-elle autant... ?
Je n'avais pas prévu ça, aujourd'hui. Clairement pas. Si physiquement j'allais bien, mentalement, ce n'était pas le cas. Je venais d'avoir un accident de voiture. L'un de ces nombreux accidents qui pouvaient coûter la vie à d'autres personnes. Je pensais que c'était bon, que j'avais définitivement fermé cette cicatrice et que j'étais passé à autre chose. Mais quand je voyais encore mes mains trembler et ma sueur perler sur ma peau, je constatais bien que ce n'était pas tout à fait le cas. Ce stress que je ressentais était à la fois dû au fait d'avoir échappé à la mort, et aussi parce que c'était déjà arrivé avant. Certes, pas à moi, mais à celle que j'avais longuement aimée durant mon enfance. Et elle, elle n'avait pas survécu. Suite à ça, j'avais vécu un véritable traumatisme, ne voulant même plus monter dans des transports en commun, et surtout pas des bus. Maintenant, ça allait mieux. Ça allait beaucoup mieux, et voilà que je subissais un accident. Peut-être que la vie voulait me dire quelque chose. Je ne devrais peut-être pas emprunter ces transports-là, qui allaient trop vite pour un humain. Enfin, heureusement, je n'avais rien. J'avais une jambe cassée, j'allais devoir marcher avec des béquilles pendant quinze jours, le médecin avait-il dit. Ma tête avait aussi pris un coup, mais j'avais seulement subi une perte de connaissance. Rien de grave. Je faisais toujours attention à porter ma ceinture, ce qui faisait que je n'avais pas subi de grandes séquelles. Heureusement. Je ne voudrais pas trop faire inquiéter mes proches. Mais c'était sûrement trop tard... Si on les appelait en leur disant que j'avais eu un accident de voiture, ils allaient sûrement être en grande panique. C'était normal, si j'avais appris que l'un d'entre eux avait eu un accident de voiture, je serais sûrement en pleine crise. Ç’aurait été pire, parce que j'avais déjà vécu cette situation. Mais tout allait bien, alors dans un sens, tant mieux ?
Soudain, quelqu'un entra dans ma chambre. C'était Minah- elle pleurait. Elle pleurait. Voyant son état, je fronçai des sourcils. J'oubliais tous mes problèmes, tout à coup. Mon problème, c'était comment elle était. Cheveux en bataille, habits froissés, visage accablé. C'était comme si elle venait d'apprendre ma mort. Mais pourquoi est-ce qu'elle avait une telle réaction ? J'aurais réagi de la sorte si j'avais appris qu'elle avait eu un accident de voiture aussi, mais parce que j'avais subi la mort de Saehee à cause d'un accident de bus avant. Elle, elle n'avait rien eu de la sorte... non ?
J'étais laissé abasourdi alors qu'elle s'écroula au sol, sanglotant. J'aurais aimé me lever et venir lui offrir un câlin, mais je ne pouvais pas me lever. J'étais condamné à rester là, à la regarder pleurer comme si j'étais mort. Ma gorge s'était nouée, mes yeux bloqués sur elle. Je ne savais pas quoi faire. Je ne comprenais pas pourquoi elle pleurait autant. « Hey, Minah... » l'appelai-je après quelques minutes d'incompréhension. « Je... Je suis là. Tout va bien. J'ai eu un accident, mais il est mineur. Je m'en sors avec une jambe cassée. Rien de grave. Donc... Donc ne pleure pas. Ça va, tout va bien... » Je tentai un sourire, un sourire qui était bien évidemment raté. Et qu'elle ne verrait pas, puisqu'elle était en train de pleurer. Mais pourquoi pleurait-elle autant... ?
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Re: I thought you were dead {Taeah} | Jeu 27 Juin - 21:33 Citer EditerSupprimer
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Quinze Juillet.
Jusqu’à là, Min Ah avait été dans un état second. Elle avait agi sans conscience de ce qui se passait autour d’elle, obnubilée par cette pensée qui ne la quittait pas, celle qui l’avait convaincue que Tae Woo allait mourir comme ses parents étaient morts. Comme si elle n’avait été qu’un pantin dirigé par une force supérieure, elle avait agi sans réfléchir, avait pris le premier taxi, avait payé ce même taxi sans se rappeler ni du visage du conducteur, ni du montant de la course, avait demandé à l’accueil où était Shin Tae Woo et avait pénétré la pièce en larmes. Mais alors qu’elle voyait le visage de Tae Woo et entendait sa voix, elle reprenait conscience et réalisait le chemin qu’elle avait fait, l’état dans lequel elle était, les larmes qui humidifiaient son visage. Ce n’était pas pour autant qu’elle se calmait, les sanglots étaient peut-être encore plus forts maintenant qu’elle était arrivée. Elle avait eu si peur, si peur qu’il lui faudrait un long moment pour se remettre de son choc. Mais dans un état pareil, elle n’avait pas encore le temps de se demander pourquoi un simple accident de voiture, chose courante à Séoul, avait provoqué tout ça.
Les jambes de Min Ah avaient perdu toute énergie et la force qui l’avait dirigé jusqu’à-là semblait s’être totalement volatilisée. En titubant, elle se rapprocha du lit de Tae Woo et s’assit sur le tabouret qui était placé là pour les visiteurs des patients. Elle entendait ce que lui disait son petit-ami mais elle n’arrivait pas à répondre, les sanglots étaient encore trop forts et son coeur battait toujours trop vite. Passant sa main sur son visage et terminant son geste en arrangeant ses cheveux qui étaient devenu un champs de bataille entre temps, elle prit de grandes respirations pour essayer de récupérer son souffle. « Je pensais que tu étais mort… » murmura t-elle dans un soupir, la voix aiguë, cassée par les larmes. Elle ne s’en rendait pas compte, mais elle tremblait. Elle releva la tête vers Tae Woo et croisa enfin son regard. Cela finit de la réveiller : elle réalisait qu’il était bien vivant, sous ses yeux. Cette fois-ci, ce fut des larmes de joie qui coulaient sur ses joues. Elle était tellement rassurée. « Désolée, je… je… », prononça t-elle difficilement de sa même voix brisée. Sa phrase se termina par un murmure, elle ne savait pas quoi dire, comment justifier son état. Elle-même ignorait ce qui lui prenait.
Jusqu’à là, Min Ah avait été dans un état second. Elle avait agi sans conscience de ce qui se passait autour d’elle, obnubilée par cette pensée qui ne la quittait pas, celle qui l’avait convaincue que Tae Woo allait mourir comme ses parents étaient morts. Comme si elle n’avait été qu’un pantin dirigé par une force supérieure, elle avait agi sans réfléchir, avait pris le premier taxi, avait payé ce même taxi sans se rappeler ni du visage du conducteur, ni du montant de la course, avait demandé à l’accueil où était Shin Tae Woo et avait pénétré la pièce en larmes. Mais alors qu’elle voyait le visage de Tae Woo et entendait sa voix, elle reprenait conscience et réalisait le chemin qu’elle avait fait, l’état dans lequel elle était, les larmes qui humidifiaient son visage. Ce n’était pas pour autant qu’elle se calmait, les sanglots étaient peut-être encore plus forts maintenant qu’elle était arrivée. Elle avait eu si peur, si peur qu’il lui faudrait un long moment pour se remettre de son choc. Mais dans un état pareil, elle n’avait pas encore le temps de se demander pourquoi un simple accident de voiture, chose courante à Séoul, avait provoqué tout ça.
Les jambes de Min Ah avaient perdu toute énergie et la force qui l’avait dirigé jusqu’à-là semblait s’être totalement volatilisée. En titubant, elle se rapprocha du lit de Tae Woo et s’assit sur le tabouret qui était placé là pour les visiteurs des patients. Elle entendait ce que lui disait son petit-ami mais elle n’arrivait pas à répondre, les sanglots étaient encore trop forts et son coeur battait toujours trop vite. Passant sa main sur son visage et terminant son geste en arrangeant ses cheveux qui étaient devenu un champs de bataille entre temps, elle prit de grandes respirations pour essayer de récupérer son souffle. « Je pensais que tu étais mort… » murmura t-elle dans un soupir, la voix aiguë, cassée par les larmes. Elle ne s’en rendait pas compte, mais elle tremblait. Elle releva la tête vers Tae Woo et croisa enfin son regard. Cela finit de la réveiller : elle réalisait qu’il était bien vivant, sous ses yeux. Cette fois-ci, ce fut des larmes de joie qui coulaient sur ses joues. Elle était tellement rassurée. « Désolée, je… je… », prononça t-elle difficilement de sa même voix brisée. Sa phrase se termina par un murmure, elle ne savait pas quoi dire, comment justifier son état. Elle-même ignorait ce qui lui prenait.
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Re: I thought you were dead {Taeah} | Ven 28 Juin - 20:30 Citer EditerSupprimer
SIMPLE LITTLE THINGS LIKE A SONG OR A SMELL CAN BE A TRIGGER. |
Quinze juillet.
Le souffle coupé, je regardais Minah, troublé. Pourquoi pleurait-elle autant ? Je ne comprenais pas. Qu'est-ce qu'on avait bien pu lui annoncer au téléphone pour qu'elle pleure autant ? Un accident de voiture n'était pas forcément synonyme de mort. Oui, moi, je l'aurais pris comme si la victime était morte car j'avais déjà vécu ça... Mais ce n'était pas son cas. Est-ce que c'était de ma faute si elle réagissait excessivement ? L'avais-je influencée pour penser qu'un accident de voiture signifiait forcément la mort ? Soudainement, je m'en voulus. Peut-être que c'était de ma faute si elle pleurait autant. Si je ne l'avais pas influencée avec toutes mes pensées pessimistes, elle ne penserait pas ça... Mon cœur se serra en la regardant pleurer. J'étais impuissant. Je ne pouvais pas me lever pour aller lui faire un câlin, pour la rassurer et lui faire sentir que j'étais là. J'étais bloqué sur ce lit, condamné à la regarder pleurer. Alors, après quelques minutes, je tentai de lui dire quelques mots. Que j'étais vivant. Que mon cœur battait encore. Qu'elle n'avait pas à pleurer.
Mes pupilles la suivirent du regard. Elle semblait être complètement à bout. C'était la première fois que je la voyais dans un état pareil... Et ça me faisait mal au cœur. Je m'en voulais d'être celui qui avait provoqué ça. Peut-être que si nous ne nous étions jamais connus, elle ne pleurerait pas autant. Peut-être que si je n'avais pas faibli, peut-être que si j'avais gardé mes barrières, peut-être que si j'étais toujours seul, alors peut-être qu'elle n'aurait pas à subir toutes ces émotions, qu'elle n'aurait pas eu à subir cette douleur- non. Non, je disais n'importe quoi. Même si, pour une raison que j'ignorais, elle pleurait autant, ne pas s'être connus ne réglerait rien. J'étais heureux de l'avoir dans ma vie, Minah. Je ne regrettais pas d'être sorti avec elle. Mais... Ça me peinait de la voir pleurer autant. Pour moi. Mimant un faible sourire en la regardant, ma gorge me serrait. La voir pleurer me donnait envie de pleurer à mon tour. C'était minable... Nos regards finirent par se croiser, et, juste après ça, elle explosa en larmes. Je levai immédiatement ma main pour venir la rassurer, mais il fallait croire que je ne pouvais pas tellement bouger de ma position. Ma main n'atteignait pas sa joue, je ne pouvais pas essuyer ses larmes. Alors je pris sa main, caressant sa paume de mon pouce. « Je suis là et bien vivant, d'accord ? » la rassurai-je presque dans un murmure. « Je suis là. » Je ne voulais pas lui demander pourquoi est-ce qu'elle avait autant pleuré pour le moment. D'abord, je voulais la calmer. Ensuite, les questions viendraient.
Petit à petit, sans un mot, Minah finit par se calmer. Elle ne pleurait pas, mais ça ne changeait rien à son état : les cheveux toujours ébouriffés malgré sa tentative pour les réarranger, les yeux rougis et les vêtements froissés. Je lui tenais toujours la main, lui faisant bien sentir que j'étais là et que je ne partirais pas. Non, je ne partirais pas, je ne l'abandonnerais jamais. Jamais je lui ferais subir que j'avais subi, moi. Soupirant légèrement, je serrai un peu plus sa main. « Un accident de voiture, ça ne veut pas forcément dire que je suis mort. Je sais que moi, j'aurais cru que la victime était morte, parce que... j'ai déjà vécu un cas similaire... mais toi, ce n'est pas le cas. Je suis désolé si je t'ai influencé sur ta façon de penser... J'aurais voulu ne pas être celui qui te fait pleurer. » J'esquissai un faible sourire, le regard absent. J'étais loin de m'imaginer que si Minah réagissait comme ça, c'était parce qu'elle l'avait déjà vécu, elle aussi. Comme moi.
Le souffle coupé, je regardais Minah, troublé. Pourquoi pleurait-elle autant ? Je ne comprenais pas. Qu'est-ce qu'on avait bien pu lui annoncer au téléphone pour qu'elle pleure autant ? Un accident de voiture n'était pas forcément synonyme de mort. Oui, moi, je l'aurais pris comme si la victime était morte car j'avais déjà vécu ça... Mais ce n'était pas son cas. Est-ce que c'était de ma faute si elle réagissait excessivement ? L'avais-je influencée pour penser qu'un accident de voiture signifiait forcément la mort ? Soudainement, je m'en voulus. Peut-être que c'était de ma faute si elle pleurait autant. Si je ne l'avais pas influencée avec toutes mes pensées pessimistes, elle ne penserait pas ça... Mon cœur se serra en la regardant pleurer. J'étais impuissant. Je ne pouvais pas me lever pour aller lui faire un câlin, pour la rassurer et lui faire sentir que j'étais là. J'étais bloqué sur ce lit, condamné à la regarder pleurer. Alors, après quelques minutes, je tentai de lui dire quelques mots. Que j'étais vivant. Que mon cœur battait encore. Qu'elle n'avait pas à pleurer.
Mes pupilles la suivirent du regard. Elle semblait être complètement à bout. C'était la première fois que je la voyais dans un état pareil... Et ça me faisait mal au cœur. Je m'en voulais d'être celui qui avait provoqué ça. Peut-être que si nous ne nous étions jamais connus, elle ne pleurerait pas autant. Peut-être que si je n'avais pas faibli, peut-être que si j'avais gardé mes barrières, peut-être que si j'étais toujours seul, alors peut-être qu'elle n'aurait pas à subir toutes ces émotions, qu'elle n'aurait pas eu à subir cette douleur- non. Non, je disais n'importe quoi. Même si, pour une raison que j'ignorais, elle pleurait autant, ne pas s'être connus ne réglerait rien. J'étais heureux de l'avoir dans ma vie, Minah. Je ne regrettais pas d'être sorti avec elle. Mais... Ça me peinait de la voir pleurer autant. Pour moi. Mimant un faible sourire en la regardant, ma gorge me serrait. La voir pleurer me donnait envie de pleurer à mon tour. C'était minable... Nos regards finirent par se croiser, et, juste après ça, elle explosa en larmes. Je levai immédiatement ma main pour venir la rassurer, mais il fallait croire que je ne pouvais pas tellement bouger de ma position. Ma main n'atteignait pas sa joue, je ne pouvais pas essuyer ses larmes. Alors je pris sa main, caressant sa paume de mon pouce. « Je suis là et bien vivant, d'accord ? » la rassurai-je presque dans un murmure. « Je suis là. » Je ne voulais pas lui demander pourquoi est-ce qu'elle avait autant pleuré pour le moment. D'abord, je voulais la calmer. Ensuite, les questions viendraient.
Petit à petit, sans un mot, Minah finit par se calmer. Elle ne pleurait pas, mais ça ne changeait rien à son état : les cheveux toujours ébouriffés malgré sa tentative pour les réarranger, les yeux rougis et les vêtements froissés. Je lui tenais toujours la main, lui faisant bien sentir que j'étais là et que je ne partirais pas. Non, je ne partirais pas, je ne l'abandonnerais jamais. Jamais je lui ferais subir que j'avais subi, moi. Soupirant légèrement, je serrai un peu plus sa main. « Un accident de voiture, ça ne veut pas forcément dire que je suis mort. Je sais que moi, j'aurais cru que la victime était morte, parce que... j'ai déjà vécu un cas similaire... mais toi, ce n'est pas le cas. Je suis désolé si je t'ai influencé sur ta façon de penser... J'aurais voulu ne pas être celui qui te fait pleurer. » J'esquissai un faible sourire, le regard absent. J'étais loin de m'imaginer que si Minah réagissait comme ça, c'était parce qu'elle l'avait déjà vécu, elle aussi. Comme moi.
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