(tenue) La journée s'annonçait pourtant si bien. Le soleil était de sorti et pas un nuage était en vue. Tes cours avaient terminé tôt ce qui faisait que tu pouvais profiter de ton après-midi comme tu le voulais. Et avec le retour des beaux-jours, tu ne pouvais qu'aller au parc pour t'entraîner et prendre l'air. Le chant des oiseaux te mettaient de bonne humeur, c'était comme s'ils accompagnaient le son de ta guitare. Du coin de l'œil, tu avais repéré un pigeon qui traînait non loin de toi, mais il n'était pas encore assez proche pour être un danger pour ta vie.

Un couple et leurs enfants passèrent devant toi, et les petits te demandèrent si tu pouvais leur jouer leur chanson préférée, ce qui tu fis avec une grande joie. Tu adorais les enfants, et les enfants t'adoraient. Le courant passait tellement bien qu'ils ne tardèrent pas à te demander de leur apprendre à jouer comme toi. Tu leur fis un clin d'œil avant de donner ta carte aux parents ; et deux clients de plus, deux! Vraiment, c'était une excellente journée!

Et ça continua ainsi pendant un petit moment. Pourtant ta tranquillité était fragilisée par ce volatile démoniaque qui ne cessait de te tourner autour. C'est qu'il était vicieux ce salopiaud! Il s'était énormément rapproché de toi sans que tu ne t'en rendes compte. Jusqu'à ce qu'il apparaisse soudainement sur ta gauche, à à peine un mètre de toi. Paralysée, tu retenais ta respiration et priais tous les dieux et déesses qui te passaient par la tête pour que cette chose s'en aille sur le champ. Mais il fallait croire que tu ne priais pas assez fort, car l'oiseau s'approcha encore plus de toi, te faisant d'autant plus paniquer.

Sans crier gare, tu piquais un sprint, emportant tes affaires avec toi et appelant à l'aide. Tu devais avoir l'air fine tiens! Avec ta guitare sur la tête pour te protéger d'un animal inoffensif pour le commun des mortels! Et aussi ridicule que tu pouvais avoir l'air, tu ne ralentissais pas. Jetant quelques regards derrière toi, tu constatais sans mal que ton poursuivant était tout aussi déterminé que toi, ce qui n'arrangeait en rien ta situation. Tu courais ainsi un moment avant de trouver refuge.... derrière quelqu'un. Personne que tu connaissais, pourtant tu n'avais pas réfléchis deux fois avant de te planquer derrière le jeune homme qui se trouvait malheureusement sur ton chemin. « AUSECOURS!   AIDEZMOI!  J'VOUSENSUPPLIE! CETTECHOSEMEPOURSUITETVEUTMAMORT! FATESQUELQUECHOSEPARPITIÉ! » C'était à peine si tu articulais, trop paniquée par le monstre qui refusait de te laisser en paix. Cachée derrière ton sauveur improvisé, tu gardais les yeux fermés de peur de croiser ceux du démon.
feat. @sasaki naoya

(tenue) le sac contenant un tas de livres sur l'épaule, naoya se dirige vers la grande bibliothèque de la ville. n'ayant aucune envie de rentrer chez lui, et d'y croiser son frère, le nippon préfère gagner du temps seul entouré uniquement de ces bouquins, comme à son habitude. son mal de tête ne va pas l'aider, mais il faut dire qu'il est habitué à ça, naoya, et que s'il daigne rentrer chez lui, croiser son grand frère pourrait provoquer une énième altercation qui n'arrangerait en rien la douleur. alors c'est d'un pas décidé qu'il se dirige vers cette fameuse bibliothèque, l'index déposé sur la tempe gauche, comme si ce geste pourrait l'aider à apaiser les cognements incessants coincé dans son crâne, naoya ne prête pas attention à ce qu'il se passe autour de lui. et pourtant, il entend ces hurlements. les premiers ne le font pas sortir de son état affaibli, contrairement aux suivants. il s'arrête alors, relevant la tête pour trouver la source de ces cris. un froncement de sourcils, et tout se passe très rapidement : une jeune femme court vers lui, se cache dans son dos, agrippant presque ses vêtements. ses sourcils se redressent aussi rapidement qu'ils se sont froncés quelques secondes auparavant, laissant place à la surprise, ses yeux deviennent aussi ronds que des boules de billards. dans un premier temps, l’étonnement l'empêche de réagir, et puis, il n'a pas réellement le temps que la jeune femme se met à hurler quelques mots. mots qu'il aurait pu comprendre, désormais qu'il parle un peu mieux le coréen, seulement, cette fois... il ne parvient pas à discerner un seul des mots qu’elle a pu prononcer. elle est paniquée, parle un peu trop rapidement. sur le coup de la surprise, naoya prend finalement la parole: « w-what? what happened?! » l’état de cette jeune inconnue l’alarme aussitôt. serait-elle poursuivie par quelqu’un ? son premier réflexe est de s'exprimer en anglais, comme il le faisait à son arrivée sur séoul. pendant un instant, il en oublie la douleur, et ses projets, son attention est rivée sur l'environnement, sur ce qu’il se passe autour de lui, et les personnes présentes ─ dont certains qui ne se gênent guère pour les dévisager.. il cherche la personne qui aurait pu rendre la jeune femme dans cet état. parce que oui, la première chose à laquelle il songe, c'est qu'une personne lui veut du mal. mais... rien. personne à l'horizon, en tout cas, pas une personne qui pourrait potentiellement être dangereuse, naoya est davantage perdu. comme quoi, il a encore des progrès à faire, dans la langue du pays. « qu’est-ce qu’il se passe? » demande t-il finalement, en coréen cette fois, lançant un regard par dessus son épaule, il tente de l'apercevoir tant bien que mal, tout comme il tente de se concentrer au maximum pour pouvoir la comprendre, cette fois, et comme d’habitude, son cerveau ne cesse de réfléchir. seulement cette fois-ci, il n’obtiendra la réponse que par le biais de cette inconnue.
feat. @byeol eun mi