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Listen the music & forget your shit • Nan Chang Min
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Listen the music & forget your shit • Nan Chang Min | Mer 5 Juin - 10:52 Listen the music
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forget your shit Tom & Jerry
We are broken boys who only want the whole world to shut its mouth for a moment of peace. Sometimes, we want to break everything that is in our way. It can be someone, it can be something. Sometimes we just need to find a moment of isolation, far from any noise, far from anyone. But we're here. Linked by our destroyed lives. And sometimes, it's just good to stay together to share the silence or escape ourselves in the music. Ready to let the shit go away, right now... ••• Ilae a les yeux cernés. Ses paupières se sont fermées cette nuit mais le sommeil a été agité pour lui. Violents flashbacks de ses 12 ans. Ce cauchemar n'avait duré que deux semaines mais il avait été terrifiant et le pire était survenu à la fin... Lorsqu'il avait fallu faire un choix entre sa propre vie et celles de ses kidnappeurs. Qui était au courant de ça ? Seulement les Majors, les membres majeurs de sa famille de sang... et Hoon. Personne d'autre. Rendu d'humeur acerbe par ses mauvais rêves nocturnes, le Renard de la bande s'était isolé dans un couloir, le dos appuyé contre un casier. Son aura semblait projeter un clair avertissement et, si habituellement, les élèves l'évitaient déjà lui et ses fourberies anxiogènes, aujourd'hui ils prenaient très particulièrement soin de raser le mur d'en face lorsqu'ils tenaient à passer dans ce-même couloir. Ilae ne produisait pas le moindre son mais sa mâchoire était contractée. Seule la musique qu'il avait dans les oreilles l'empêchait de s'en prendre sérieusement à quelqu'un qui n'avait rien demandé et lorsqu'il relevait ses iris sombres de son téléphone portable c'était pour jeter un regard acéré qu'importe où il le posait. Il n'y avait pratiquement pas âme qui vive dans le périmètre pour l'instant mais ça n'allait pas durer. Alors, fourrant son engin métallique dans sa poche, il décide de changer de point de repli : le toit du bahut. Là-haut il serait totalement seul. L'air frais lui ferait du bien... sans pour autant réussir à lui faire oublier le big merdier intérieur qu'il se trainait depuis quelques années... mais ça le ferait au moins respirer.
Un léger clac s'élève lorsque la porte se referme derrière lui. Dehors, il inspire lentement, à plein poumons. L'oxygène lui parait plus pur ici mais c'est peut-être l'espace qui s'offre à lui qui lui donne cette impression. Ses pas commencent à le guider vers la bordure du toit pour le laisser contempler l'horizon séoulite avec détachement lorsque le coin de son champ de vision capte une silhouette. Humaine et... des plus familière quand le Major se rend compte de qui il s'agit. Changmin... Il avait dû se réfugier ici avant lui. Th, et vous croyez qu'il est venu en solitaire sur ce toit, l'Agité de la bande ? Non. Il est venu accompagné. Par les bleus qu'il arbore sur son corps. Certains sont cachés et d'autres bien visibles. Des hématomes causés par l'ivrognerie d'un père qui n'a guère plus le droit de se qualifier comme tel. Chang était habitué à ça. Les Majors aussi étaient habitués à le voir débarquer avec ces colorations épidermiques suspectes. Ce manège malsain durait depuis des lustres. Il y avait des jours où Ilae se sentait pris de révolte à voir son ami d'enfance dans cet état... et il y en avait d'autres où ça le consternait au point de lui sucrer toute envie de s'énerver. Ça dépendait de son humeur. Mais la plupart du temps, il faisait mine de ne pas les calculer. Histoire de ne pas remuer inutilement le couteau dans la plaie. Changmin lui-même semblait ne plus les remarquer. Alors...A quoi bon rabâcher ? Ça ne changerait damn rien pour lui. Ilae avait eu un aperçu de ce que c'était que d'être sévèrement battu mais seulement sur une période de quelques jours et pas par un membre de sa famille. Ses ravisseurs avaient été des dingues...
Bref échange de regards muets entre les deux lycéens d'élite, porteurs de l'insigne couronné. Un autre titre entame des percussions dans les écouteurs du Renard. Un son rock, avec guitare électrique et batterie percutante. Las est le soupir nasal qui lui échappe en fixant le paysage urbain. Bon sang, ce qu'il peut se sentir claqué à cause de cette maudite nuit passée à se retourner dans tous les sens dans son lit... Retirant un de ses écouteurs blancs, il le laisse d'abord pendre dans le vide, occupé à régler le volume de sa musique. Puis il se positionne à côté de Chang et lui tend l'oreillette libre. « Tiens. C'est nouveau. Ça devrait te plaire. » Oui, à la base, il ne recherchait pas de compagnie. L'Agité non plus, d'ailleurs, d'après son propre constat. Pourquoi serait-il venu se cacher seul ici, autrement ? Mais puisqu'ils avaient tous deux décidé de s'enfuir sur le toit du lycée dont ils étaient les rois, puisqu'il avait de toute évidence un nouvel album à lui faire écouter, maintenant ou plus tard, et puisqu'ils avaient l'habitude de rester quelquefois ensemble dans leur souffrance, leur recherche de paix éphémère, d'être deux plutôt qu'un dans leur malheur au final... Ils passeraient les prochaines minutes, voire la prochaine heure, entre assassin kidnappé et drogué martyrisé par son propre géniteur. Une belle paire d'ados démolis, n'est-ce pas ?
:copyright: 2981 12289 0
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Un léger clac s'élève lorsque la porte se referme derrière lui. Dehors, il inspire lentement, à plein poumons. L'oxygène lui parait plus pur ici mais c'est peut-être l'espace qui s'offre à lui qui lui donne cette impression. Ses pas commencent à le guider vers la bordure du toit pour le laisser contempler l'horizon séoulite avec détachement lorsque le coin de son champ de vision capte une silhouette. Humaine et... des plus familière quand le Major se rend compte de qui il s'agit. Changmin... Il avait dû se réfugier ici avant lui. Th, et vous croyez qu'il est venu en solitaire sur ce toit, l'Agité de la bande ? Non. Il est venu accompagné. Par les bleus qu'il arbore sur son corps. Certains sont cachés et d'autres bien visibles. Des hématomes causés par l'ivrognerie d'un père qui n'a guère plus le droit de se qualifier comme tel. Chang était habitué à ça. Les Majors aussi étaient habitués à le voir débarquer avec ces colorations épidermiques suspectes. Ce manège malsain durait depuis des lustres. Il y avait des jours où Ilae se sentait pris de révolte à voir son ami d'enfance dans cet état... et il y en avait d'autres où ça le consternait au point de lui sucrer toute envie de s'énerver. Ça dépendait de son humeur. Mais la plupart du temps, il faisait mine de ne pas les calculer. Histoire de ne pas remuer inutilement le couteau dans la plaie. Changmin lui-même semblait ne plus les remarquer. Alors...A quoi bon rabâcher ? Ça ne changerait damn rien pour lui. Ilae avait eu un aperçu de ce que c'était que d'être sévèrement battu mais seulement sur une période de quelques jours et pas par un membre de sa famille. Ses ravisseurs avaient été des dingues...
Bref échange de regards muets entre les deux lycéens d'élite, porteurs de l'insigne couronné. Un autre titre entame des percussions dans les écouteurs du Renard. Un son rock, avec guitare électrique et batterie percutante. Las est le soupir nasal qui lui échappe en fixant le paysage urbain. Bon sang, ce qu'il peut se sentir claqué à cause de cette maudite nuit passée à se retourner dans tous les sens dans son lit... Retirant un de ses écouteurs blancs, il le laisse d'abord pendre dans le vide, occupé à régler le volume de sa musique. Puis il se positionne à côté de Chang et lui tend l'oreillette libre. « Tiens. C'est nouveau. Ça devrait te plaire. » Oui, à la base, il ne recherchait pas de compagnie. L'Agité non plus, d'ailleurs, d'après son propre constat. Pourquoi serait-il venu se cacher seul ici, autrement ? Mais puisqu'ils avaient tous deux décidé de s'enfuir sur le toit du lycée dont ils étaient les rois, puisqu'il avait de toute évidence un nouvel album à lui faire écouter, maintenant ou plus tard, et puisqu'ils avaient l'habitude de rester quelquefois ensemble dans leur souffrance, leur recherche de paix éphémère, d'être deux plutôt qu'un dans leur malheur au final... Ils passeraient les prochaines minutes, voire la prochaine heure, entre assassin kidnappé et drogué martyrisé par son propre géniteur. Une belle paire d'ados démolis, n'est-ce pas ?
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Re: Listen the music & forget your shit • Nan Chang Min | Jeu 6 Juin - 23:54 Listen the music
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We are broken boys who only want the whole world to shut its mouth for a moment of peace. Sometimes, we want to break everything that is in our way. It can be someone, it can be something. Sometimes we just need to find a moment of isolation, far from any noise, far from anyone. But we're here. Linked by our destroyed lives. And sometimes, it's just good to stay together to share the silence or escape ourselves in the music. Ready to let the shit go away, right now... ••• les regards le suivent alors qu’il se dépêche de parcourir le couloir. il a l’habitude qu’on le regarde à cause des bleus qui ornent son visage. ils sont pris pour des bleus fais lors de bagarre et changmin ne dément pas. à quoi ça servirait ? puis il n’a ni l’envie, ni la force de parler de ce qui se passe chez lui. il ne veut pas voir les visages meurtris par son histoire, ou lire la pitié dans les yeux des gens qui n’étaient pas au courant. ça ne regarde personne d’autre que lui et ses amis, la famille qu’il s’est construite. personne n’a besoin de savoir que son alcoolique de père le frappe tout le temps et que sa mère le sait, mais le laisse faire. personne n’a besoin de savoir que sa famille est une famille de merde et que c’est sûrement pour cette raison qu’il a besoin de reconnaissance et de se sentir si supérieur aux autres. il ne veut pas avoir de traitement de faveur parce qu’il est battu. il reste changmin l’agité des majors et ça lui convient très bien. il bouscule alors une élève qui se trouvait sur son chemin et elle se retourne furieuse pour l’engueuler avant de s’arrêter lorsqu’elle croise le regard glacial et noir du plus jeune de la bande. « quoi ? j’ai mal entendu ? » qu’il lui demande pour la faire répéter, sachant pertinemment qu’elle ne le fera pas. après tout, tout le monde sait que si on l’emmerdait, il faisait de la vie de la personne un enfer. la jeune femme ne veut certainement pas que ce soit son cas. « je préfère. » lance-t-il, un sourire mauvais sur les lèvres alors qu’il reprend son chemin sans plus faire attention aux autres.
chang continue son chemin, passant à côté de personnes qui l’admirent autant qu’ils le détestent. mais il s’en fout totalement. le pire, c’est que s’ils savaient le quart de ce qu’il vivait, jamais ils ne l’admireraient autant. ils auraient tous plutôt envie de le fuir ou de ne pas avoir sa vie du tout. il pousse un soupir alors que la sonnerie se fait entendre. encore une fois, il ne se pointera pas à son cours. pour quoi faire ? il n’a aucune envie d’apprendre quelque chose qui ne lui plait pas et qui l’emmerde à mourir. à la place, il se dirige vers le haut du bâtiment, vers le toit. il a besoin d’être seul, de ne parler à personne et il s’assoit contre le mur, se laissant aller en fermant les yeux. il apprécie l’air qui lui fouette le visage et le silence. ce silence qu’il recherche à chaque fois qu’il vient ici. sur le toit du lycée, il se sent bien, il se sent en sécurité. comme si son père ne pouvait pas l’attraper ici, comme s’il était maître de sa vie. il repense alors à yeosang et à la première fois qu’il l’a amené sur ce toit. il lui avait ouvert son cœur, lui racontant que c’était son havre de paix. puis son père avait appris qu’il passait du temps avec ce garçon et avait découvert, dieu ne sait comment que changmin l’aimait plus que comme un ami et le résultat se trouvait actuellement sur son visage. il avait donc évité yeosang pour ne pas subir ses questions et son regard triste. il lui en voulait même si ce n’était pas de sa faute du tout.
le léger clac de la porte annonçant la présence de quelqu’un d’autre sur le toit, le fait soupirer. qui vient le déranger pendant qu’il s’octroie un peu de solitude et un moment paisible. il tourne la tête vers le perturbateur et rien ne se lit sur son visage quand changmin se rend compte que ce n’est que le renard des majors. il tourne la tête à nouveau vers l’horizon sans chercher à entamer la conversation. le plus jeune de la bande n’a rien à dire. il le laisse s’installer à ses côtés sans se soucier de ce qu’il fait et il ne tourne une nouvelle fois la tête vers lui que pour prendre l’oreillette et la mettre dans son oreille. la musique s’élève et il apprécie chaque note qu’il entend, chaque son qui le font voyager. quand la chanson se finit, chang enlève l’écouteur et le laisse pendre entre eux. « c’est pas mal. » dit-il sans réellement mettre d’intonation dans sa voix. c’est neutre, sans sentiment. le silence reprend alors sa place entre ces deux adolescents meurtris par leur vie. changmin jette un coup d’œil vers le visage de ilae. « t’as pas dormi… » simple constatation de sa part. pas de question, pas de demande d’explication. il sait de quoi il en retourne. il pousse un soupir et ferme à nouveau les yeux pour apprécier le calme et la sérénité de cet endroit.
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chang continue son chemin, passant à côté de personnes qui l’admirent autant qu’ils le détestent. mais il s’en fout totalement. le pire, c’est que s’ils savaient le quart de ce qu’il vivait, jamais ils ne l’admireraient autant. ils auraient tous plutôt envie de le fuir ou de ne pas avoir sa vie du tout. il pousse un soupir alors que la sonnerie se fait entendre. encore une fois, il ne se pointera pas à son cours. pour quoi faire ? il n’a aucune envie d’apprendre quelque chose qui ne lui plait pas et qui l’emmerde à mourir. à la place, il se dirige vers le haut du bâtiment, vers le toit. il a besoin d’être seul, de ne parler à personne et il s’assoit contre le mur, se laissant aller en fermant les yeux. il apprécie l’air qui lui fouette le visage et le silence. ce silence qu’il recherche à chaque fois qu’il vient ici. sur le toit du lycée, il se sent bien, il se sent en sécurité. comme si son père ne pouvait pas l’attraper ici, comme s’il était maître de sa vie. il repense alors à yeosang et à la première fois qu’il l’a amené sur ce toit. il lui avait ouvert son cœur, lui racontant que c’était son havre de paix. puis son père avait appris qu’il passait du temps avec ce garçon et avait découvert, dieu ne sait comment que changmin l’aimait plus que comme un ami et le résultat se trouvait actuellement sur son visage. il avait donc évité yeosang pour ne pas subir ses questions et son regard triste. il lui en voulait même si ce n’était pas de sa faute du tout.
le léger clac de la porte annonçant la présence de quelqu’un d’autre sur le toit, le fait soupirer. qui vient le déranger pendant qu’il s’octroie un peu de solitude et un moment paisible. il tourne la tête vers le perturbateur et rien ne se lit sur son visage quand changmin se rend compte que ce n’est que le renard des majors. il tourne la tête à nouveau vers l’horizon sans chercher à entamer la conversation. le plus jeune de la bande n’a rien à dire. il le laisse s’installer à ses côtés sans se soucier de ce qu’il fait et il ne tourne une nouvelle fois la tête vers lui que pour prendre l’oreillette et la mettre dans son oreille. la musique s’élève et il apprécie chaque note qu’il entend, chaque son qui le font voyager. quand la chanson se finit, chang enlève l’écouteur et le laisse pendre entre eux. « c’est pas mal. » dit-il sans réellement mettre d’intonation dans sa voix. c’est neutre, sans sentiment. le silence reprend alors sa place entre ces deux adolescents meurtris par leur vie. changmin jette un coup d’œil vers le visage de ilae. « t’as pas dormi… » simple constatation de sa part. pas de question, pas de demande d’explication. il sait de quoi il en retourne. il pousse un soupir et ferme à nouveau les yeux pour apprécier le calme et la sérénité de cet endroit.
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Re: Listen the music & forget your shit • Nan Chang Min | Sam 20 Juil - 17:23 Listen the music
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We are broken boys who only want the whole world to shut its mouth for a moment of peace. Sometimes, we want to break everything that is in our way. It can be someone, it can be something. Sometimes we just need to find a moment of isolation, far from any noise, far from anyone. But we're here. Linked by our destroyed lives. And sometimes, it's just good to stay together to share the silence or escape ourselves in the music. Ready to let the shit go away, right now... ••• ... Était-ce bien sur un toit qu'il était assis en cet instant ? Était-ce bien au lycée qu'il se trouvait en ce moment-même ? Les nuages passaient. Le ciel était suspendu haut, très haut au-dessus de sa tête. Le paysage urbain autour de lui ne changeait pas, immuable. Les bonheurs, les malheurs, ils nous tombaient dessus aléatoirement et la vie autour de nous continuait comme si de rien n'était. Nous étions les seuls à être touchés par ce qui nous percutait de plein fouet. Là, tout était calme, le vent soufflait avec douceur et sérénité… mais pendant ce temps, à l’intérieur d’Ilae, c’était la discorde. Rien ne se devinait, à l'extérieur il avait juste l'air de l'adolescent qui n'avait pas dormi de la nuit et qui aurait bien besoin de se trouver un coin confortable où réparer ce méchant manque de sommeil. Le petit garçon de l'époque était présent, c'était lui qui lui renvoyait les cris, les larmes, les blessures, les peurs, les odeurs qui s'étaient encrés dans ses tympans, ses nerfs optiques et ses sens olfactifs. Cette terreur n'avait pas seulement été la sienne, là-bas... elle avait été partagé en deux mais ça n'était pas suffisant pour en atténuer le souvenir. Peut-être qu'on se traine tous une part de brisure plus ou moins profonde tout au long de notre vie. C'était drôle de regarder quelqu'un et de se dire qu'il pouvait cacher des secrets insoupçonnables. Des plaies, des hontes, des regrets ou des joies, des fiertés, des... d'autres positivités.
Ilae avait appuyée sa tête contre le mur derrière lui, les paupières refermées, le portable dans une main. A ses côtés, Chang écoutait le morceau rock’n’roll en silence. Le Renard se sentait assez crevé pour être capable de s’endormir avec le son qui lui tournait dans l’oreille et, juste avant que le deuxième réfugié n'exprime son impression sur la chanson, le ton neutre, le jeune styliste leva sa main libre pour bailler derrière en lâchant une larme de fatigue. « Ouais, la guitare donne des frissons. » Il posa le portable sur le sol entre eux, proposition musicale muette à l'intention de son ami qui avait libre droit de mettre un autre titre si jamais ça lui chantait, et reprit sa position. Ça ne dérangeait pas le Renard que l'Agité puisse couper la chanson en cours pour en passer une qu'il connaissait déjà ou une nouvelle. Depuis qu'Ilae s'était installé auprès de Changmin, tout ce qu'il avait eu envie de faire, c'était de roupiller malgré l'inconfort de son "matelas" de fortune. Donc il n'écoutait les notes instrumentales et vocales qu'à moitié. Remarquant le soupir poussé par son voisin après la constatation de son état de fatigue, il en poussa un las lui-même, pour la énième fois depuis minuit et zéro minute du matin. « Si, j'ai dormi... une heure à tout casser. » Et il lui disait ça comme si c'était une normalité, voire une banalité. L'habitude rendait tout insignifiant. Être battu par son père, ce n'était pas bien grave... Se faire enlever pour de l'argent et maltraiter gratuitement non plus, ce n'était rien. « Chante-moi une berceuse, s'il-te-plaît. » Il lui demande en l'air. Une berceuse il en avait pas vraiment besoin au point où il en était et la seule personne susceptible de lui en chanter une dans la bande, c'était Milky. Le jour où Changmin se mettrait à lui chanter une berceuse sur commande, Ilae se demanderait quel objet aurait bien pu lui tomber sur le crâne. Un marteau ? Une clé à molette ? Un manche à balais ? Remarque, la drogue pouvait aussi bien se charger de lui retourner les méninges...
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Ilae avait appuyée sa tête contre le mur derrière lui, les paupières refermées, le portable dans une main. A ses côtés, Chang écoutait le morceau rock’n’roll en silence. Le Renard se sentait assez crevé pour être capable de s’endormir avec le son qui lui tournait dans l’oreille et, juste avant que le deuxième réfugié n'exprime son impression sur la chanson, le ton neutre, le jeune styliste leva sa main libre pour bailler derrière en lâchant une larme de fatigue. « Ouais, la guitare donne des frissons. » Il posa le portable sur le sol entre eux, proposition musicale muette à l'intention de son ami qui avait libre droit de mettre un autre titre si jamais ça lui chantait, et reprit sa position. Ça ne dérangeait pas le Renard que l'Agité puisse couper la chanson en cours pour en passer une qu'il connaissait déjà ou une nouvelle. Depuis qu'Ilae s'était installé auprès de Changmin, tout ce qu'il avait eu envie de faire, c'était de roupiller malgré l'inconfort de son "matelas" de fortune. Donc il n'écoutait les notes instrumentales et vocales qu'à moitié. Remarquant le soupir poussé par son voisin après la constatation de son état de fatigue, il en poussa un las lui-même, pour la énième fois depuis minuit et zéro minute du matin. « Si, j'ai dormi... une heure à tout casser. » Et il lui disait ça comme si c'était une normalité, voire une banalité. L'habitude rendait tout insignifiant. Être battu par son père, ce n'était pas bien grave... Se faire enlever pour de l'argent et maltraiter gratuitement non plus, ce n'était rien. « Chante-moi une berceuse, s'il-te-plaît. » Il lui demande en l'air. Une berceuse il en avait pas vraiment besoin au point où il en était et la seule personne susceptible de lui en chanter une dans la bande, c'était Milky. Le jour où Changmin se mettrait à lui chanter une berceuse sur commande, Ilae se demanderait quel objet aurait bien pu lui tomber sur le crâne. Un marteau ? Une clé à molette ? Un manche à balais ? Remarque, la drogue pouvait aussi bien se charger de lui retourner les méninges...
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