les larmes soulagent toujours.
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les larmes soulagent toujours. | Mer 19 Juin - 1:37 Citer EditerSupprimer
les larmes soulagent toujours ☾ ♢ cela ne fait que quelques semaines, que naoya a emménagé dans ce pays où il n'y connaissait personne. quitter le japon a été difficile, sa vie était là-bas, et ses souvenirs aussi. mais quitter son grand-frère, bien que leur relation conflictuelle aurait pu peser dans la balance, était tout bonnement impensable pour lui. mais surtout : ses pressentiments. naoya en avait, très souvent, il se trompait rarement. il était du genre à les suivre, et il n'a pas eu réellement le temps d'y réfléchir. pour lui, venir ici était la chose qu'il devait faire. pour quelle raison? il n'en savait rien, il le découvrirait sûrement plus tard. mais il était là, depuis quelques semaines. c'est encore bien difficile pour lui de s'adapter à cette nouvelle vie, mais aussi, à la langue coréenne. il ne s'exprime qu'en japonais, et en anglais, impossible pour lui de se faire comprendre dans la langue coréenne. il l'étudie, progresse rapidement, et sans doute plus rapidement que la plupart des personnes dû à sa grande intelligence et sa soif de connaissance, mais ce n'est toujours pas ça. il sort de ce bar, titubant. les effets de l'alcool. il avait passé la soirée avec quelques personnes qu'il avait pu rencontrer dans cette nouvelle fac où il étudiait, un moyen comme un autre d'en apprendre un peu plus à leurs sujets. seulement, voilà... naoya, il ne tient pas l'alcool. quelques verres lui auront suffit, pour que l'alcool lui monte à la tête. le jeune homme n'a pas l'alcool mauvais, bien au contraire. lui qui est de nature sociable et souriant, l'alcool dépasse les limites de sa façon d'être. c'est avec un sourire béat sur les lèvres qu'il marche, comme il le peut, vers son appartement. quelques minutes de marche, avant de pénétrer dans une ruelle. au moment où il en ressort, ses pas se stoppent aussitôt. ses jambes frêles tremblent quelque peu, dû au froid, mais aussi à cause de l'alcool qui combat son équilibre. s'il s'arrête, ce n'est pas sans raison. non. il parvient à entendre des bruits qui lui font froncer les sourcils. doucement, il continue de s'avancer dans un coin plutôt isolé, se rapprochant du bruit : des sanglots. et de nouveau, ses pas se stoppent, lorsqu'il aperçoit cette jeune femme, assise sur un banc, en train de pleurer. son sourire si grand et innocent disparaît alors que ses sourcils se froncent. il n'aime pas ça, naoya. il ne connaît pas cette fille, ni d'adam, ni d'eve, mais continuer son chemin comme si de rien était, c'est bien trop lui demander. il reste ainsi, à quelques mètres de cette jeune femme, qui n'a pas encore remarqué sa présence, lançant un regard autour de lui. l'alcool l'empêche de réfléchir, et de tenter une approche qui aurait été plus subtile, que celle qui compte adopter. « hey... tu pleures? » commence t-il, d'une douce voix, tremblante de son abus de boisson, sans s’en rendre compte, il s'exprime dans sa langue natale qu’est le japonais. il fait quelques pas de plus vers elle et s'arrête de nouveau, n'osant pas s'approcher plus, il n'a aucune idée de la réaction qu'aura cette jeune femme, encore moins avec cet alcool qu'il a dans le sang. « ... pourquoi.. ? » demande t-il alors. tout dans sa voix et son attitude montre qu'il n'a aucune mauvaise intention. on peut même entendre une pointe de peine, dans sa question. ce n'est sans doute pas la meilleure des approches, mais qu'en sait-il ? son état l'empêche d'être lucide.
stellaris
@won so hyun
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Re: les larmes soulagent toujours. | Jeu 20 Juin - 17:54 Citer EditerSupprimer
les larmes soulagent toujours ☾ ♢ So Hyun avait plusieurs aspects d’elle-même qu’elle détestait et qu’elle essayait de combattre au quotidien. Chaque jour était en effet un combat pour elle, défendant son coeur de ce qui le faisait paniquer, repoussant avec force toutes les peurs qui menaçaient d’apparaître d’un coup et de gâcher sa journée. Au fond d’elle, elle savait qu’elle ne se remettrait jamais complètement de son enlèvement, que ces mois de captivité resteraient ancrés en elle comme un chewing-gum reste collé à la semelle d’une chaussure. Elle ne s’en débarrassera jamais complètement et aura beau gratter, il restera toujours du chewing-gum dans les entailles de la semelle.
Malheureusement, combattre un chewing-gum collé à une semelle et des traumatismes inoubliables restaient bien différents. C’était beaucoup plus épuisant mentalement et physiquement. Bien qu’elle détestait cet aspect faible d’elle-même, il arrivait plus souvent qu’elle ne l’admettait qu’elle fonde en larmes ou qu’elle cède à une crise de panique. Il y avait encore de nombreux éléments qui la mettaient en panique. Par exemple, la simple odeur de l’alcool lui rappelait l’odeur de son ravisseur, tout comme les cris qui rappelaient l’ambiance de l’endroit où elle avait été enfermée. En plus de cela, c’était une jeune femme fragile. So Hyun souriait beaucoup mais c’était juste sa manière de ne pas montrer combien les remarques désobligeantes à son égard l’atteignaient et la blesser.
À force de se pousser à avancer et de prendre sur soi, il venait forcément des moments où elle craquait. La goutte d’eau qui faisait déborder le vase, comme on disait. Il suffisait d’un regard, d’une remarque, d’une seule petite chose pour déclencher tout ce qui avait été soigneusement retenu intérieurement. C’était exactement ce qui venait de se passer, ce soir-là.
Une soirée où tout ce qui ne devait pas arriver arriva. Afin de combattre sa crainte de la simple odeur de l’alcool, So Hyun avait décidé de chanter dans un bar. Elle se pensait fin prête pour pouvoir côtoyer cet endroit qu’elle avait tant fui, jugeant que ce n’était pas en y échappant à chaque fois qu’elle parviendrait à surmonter cette panique. Alors, comme prévu, elle avait chanté dans ce bar – mais c’était sans compter l’effet de l’alcool sur les êtres humains, cet effet qui avait poussé son ravisseur au suicide. Son « concert » touchait à sa fin lorsque deux hommes se mirent à parler un peu trop fort et à se provoquer à coup d’insultes et de gestes. Ce fut le début du cauchemar pour la jeune femme, à qui cela rappelait déjà assez de souvenirs sombres de sa jeunesse. Elle ne se rappelait plus clairement de ce qui s’était passé après, elle avait repris le chant en espérant chanter plus fort que les cris des jeunes hommes : mais un coup de poing était parti et déjà, sa respiration s’était saccadée, tout le bar les regardait et les plus courageux essayaient de s’interposer, agrandissant encore plus la bagarre. La bagarre terminée, le patron l’avait sermonnée pour ne pas avoir essayé jusqu’au bout de calmer les tensions à l’aide de son chant, lui reprochant les pertes matérielles causées par la bagarre. Soit-disant que s’il avait embauché une chanteuse, c’était justement pour éviter les bagarres, pas pour décorer. Elle était encore trop sous le choc pour répondre quoi que ce soit, et elle était de toute façon trop aimable et polie pour oser quoi que ce soit. Elle avait quitté le bar encore sous la panique de ce qui venait de se passer, et sous l’humiliation que le patron avait créée.
So Hyun avait bien entendu des gens qu’elle pouvait contacter dans de telles circonstances mais l’heure était tardive et elle détestait dépendre des autres. Elle leur était toujours reconnaissante, bien sûr, mais elle était aussi infiniment désolée d’être ce genre d’amies. Alors, plutôt que d’appeler quelqu’un, elle s’était isolée dans une ruelle, à l’abri des regards et avait lâché son sac. Elle pleurait tellement qu’elle peinait à respirer entre ses sanglots. Elle se disait que cela finirait bien par s’arrêter.
Malheureusement pour elle, un jeune homme traversa cette ruelle et fut alerté par les bruits. Elle ne l’avait pas remarqué avant qu’il vienne vers elle et lui adresse la parole, en japonais. Elle releva bien sûr la tête pour voir son visage mais ses larmes brouillaient son visage, elle ne perçut qu’un visage visiblement jeune. Elle sentit aussi l’odeur de l’alcool mais le ton du jeune homme paraissait tellement sincère et calme que ça ne l’inquiétait pas. Elle était bien sûr sur ses gardes puisque c’était un inconnu et qu’il était ivre, mais pas autant que d’habitude. Elle hésita quelques secondes à répondre. Elle ne savait pas si elle devait répondre en coréen ou en japonais. « Rien d’important », menta t-elle finalement dans la langue nippone, qu’elle parlait presque parfaitement. Elle se redressa un peu, sécha ses larmes d’un geste approximatif, dans l’espoir d’un peu mieux voir le visage de l’inconnu. Ses sanglots ne s’arrêtaient cependant pas. « Vous êtes perdu ? » demanda t-elle enfin, perplexe. Elle ne savait pas trop ce que faisait un japonais dans une ruelle aussi petite de Séoul, d’habitude les touristes ne connaissaient pas ce genre d’endroit. Puis elle voulait changer de sujet, elle sautait sur l’occasion pour ne plus penser à la soirée qu’elle avait passé.
Malheureusement, combattre un chewing-gum collé à une semelle et des traumatismes inoubliables restaient bien différents. C’était beaucoup plus épuisant mentalement et physiquement. Bien qu’elle détestait cet aspect faible d’elle-même, il arrivait plus souvent qu’elle ne l’admettait qu’elle fonde en larmes ou qu’elle cède à une crise de panique. Il y avait encore de nombreux éléments qui la mettaient en panique. Par exemple, la simple odeur de l’alcool lui rappelait l’odeur de son ravisseur, tout comme les cris qui rappelaient l’ambiance de l’endroit où elle avait été enfermée. En plus de cela, c’était une jeune femme fragile. So Hyun souriait beaucoup mais c’était juste sa manière de ne pas montrer combien les remarques désobligeantes à son égard l’atteignaient et la blesser.
À force de se pousser à avancer et de prendre sur soi, il venait forcément des moments où elle craquait. La goutte d’eau qui faisait déborder le vase, comme on disait. Il suffisait d’un regard, d’une remarque, d’une seule petite chose pour déclencher tout ce qui avait été soigneusement retenu intérieurement. C’était exactement ce qui venait de se passer, ce soir-là.
Une soirée où tout ce qui ne devait pas arriver arriva. Afin de combattre sa crainte de la simple odeur de l’alcool, So Hyun avait décidé de chanter dans un bar. Elle se pensait fin prête pour pouvoir côtoyer cet endroit qu’elle avait tant fui, jugeant que ce n’était pas en y échappant à chaque fois qu’elle parviendrait à surmonter cette panique. Alors, comme prévu, elle avait chanté dans ce bar – mais c’était sans compter l’effet de l’alcool sur les êtres humains, cet effet qui avait poussé son ravisseur au suicide. Son « concert » touchait à sa fin lorsque deux hommes se mirent à parler un peu trop fort et à se provoquer à coup d’insultes et de gestes. Ce fut le début du cauchemar pour la jeune femme, à qui cela rappelait déjà assez de souvenirs sombres de sa jeunesse. Elle ne se rappelait plus clairement de ce qui s’était passé après, elle avait repris le chant en espérant chanter plus fort que les cris des jeunes hommes : mais un coup de poing était parti et déjà, sa respiration s’était saccadée, tout le bar les regardait et les plus courageux essayaient de s’interposer, agrandissant encore plus la bagarre. La bagarre terminée, le patron l’avait sermonnée pour ne pas avoir essayé jusqu’au bout de calmer les tensions à l’aide de son chant, lui reprochant les pertes matérielles causées par la bagarre. Soit-disant que s’il avait embauché une chanteuse, c’était justement pour éviter les bagarres, pas pour décorer. Elle était encore trop sous le choc pour répondre quoi que ce soit, et elle était de toute façon trop aimable et polie pour oser quoi que ce soit. Elle avait quitté le bar encore sous la panique de ce qui venait de se passer, et sous l’humiliation que le patron avait créée.
So Hyun avait bien entendu des gens qu’elle pouvait contacter dans de telles circonstances mais l’heure était tardive et elle détestait dépendre des autres. Elle leur était toujours reconnaissante, bien sûr, mais elle était aussi infiniment désolée d’être ce genre d’amies. Alors, plutôt que d’appeler quelqu’un, elle s’était isolée dans une ruelle, à l’abri des regards et avait lâché son sac. Elle pleurait tellement qu’elle peinait à respirer entre ses sanglots. Elle se disait que cela finirait bien par s’arrêter.
Malheureusement pour elle, un jeune homme traversa cette ruelle et fut alerté par les bruits. Elle ne l’avait pas remarqué avant qu’il vienne vers elle et lui adresse la parole, en japonais. Elle releva bien sûr la tête pour voir son visage mais ses larmes brouillaient son visage, elle ne perçut qu’un visage visiblement jeune. Elle sentit aussi l’odeur de l’alcool mais le ton du jeune homme paraissait tellement sincère et calme que ça ne l’inquiétait pas. Elle était bien sûr sur ses gardes puisque c’était un inconnu et qu’il était ivre, mais pas autant que d’habitude. Elle hésita quelques secondes à répondre. Elle ne savait pas si elle devait répondre en coréen ou en japonais. « Rien d’important », menta t-elle finalement dans la langue nippone, qu’elle parlait presque parfaitement. Elle se redressa un peu, sécha ses larmes d’un geste approximatif, dans l’espoir d’un peu mieux voir le visage de l’inconnu. Ses sanglots ne s’arrêtaient cependant pas. « Vous êtes perdu ? » demanda t-elle enfin, perplexe. Elle ne savait pas trop ce que faisait un japonais dans une ruelle aussi petite de Séoul, d’habitude les touristes ne connaissaient pas ce genre d’endroit. Puis elle voulait changer de sujet, elle sautait sur l’occasion pour ne plus penser à la soirée qu’elle avait passé.
stellaris
@won so hyun
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