Fragments of The Past | ft. Shin Tae Woo
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Fragments of The Past | ft. Shin Tae Woo | Mar 25 Juin - 15:25 Citer EditerSupprimer
Je connais Tae Woo-Oppa depuis bien des années maintenant, on peut dire que nous sommes amis d’enfance. Je le connais depuis que je suis en maternelle et on est rapidement devenu ami et depuis ce jour-là, on passe du temps ensemble et on arrive toujours à être dans la même école que ce soit en primaire, au collège ou au lycée. Même si nous ne sommes pas toujours dans la même classe, on se croise dans les couloirs ou durant les quelques pauses de la journée, mais également dans le quartier où nous habitons, car, même si nous ne sommes pas collés l’un à l’autre, j’habite relativement proche de sa maison. Parlant souvent avec lui de tout et de rien, j’ai rencontré son amie Saehee quand nous étions en primaire et je me suis directement bien entendu avec elle aussi, j’ai toujours été assez sociable alors je m’entends facilement avec les autres et arrive facilement à me faire des amis.
Nous ne sommes pas vraiment un trio d’amis, car Tae Woo-Oppa et Saehee passait la plupart de leur temps ensemble et je les laissais dès qu’ils voulaient être ensemble, ne me posant pas vraiment plus de questions que ça. Ils font ce qu’ils veulent après tout. Je n’étais pas jalouse mais ceci arrivait assez souvent que certains commençaient a créer de fausses rumeurs sur eux, ce qui m’énervait énormément. Je ne comprends pas pourquoi des personnes viendraient à créer des rumeurs justes pour s’amuser sans avoir aucune preuve pour appuyer leurs propos. Mais, heureusement, ça n’avait pas l’air d’affecter les deux meilleurs amis alors j’étais quelque peu rassurer de les voir ne pas réagir à ce genre d’ânerie.
J’ai vu tout le processus de leur relation changer petit à petit à travers les années ; j’étais comme spectatrice de leur vie. D’abord, meilleurs amis, puis Tae Woo-Oppa devenaient de plus en plus jaloux des garçons autour de Saehee, ils sont donc devenus un couple, la première fois qu’ils se sont tenus la main, l’histoire de leur premier baiser, leur premier rendez-vous. Je savais tout car ils en parlaient ouvertement, sans gêne. Mais le pire moment arriva, personne n’aurait pu se douter que cet événement allait réellement se passer.. Personne ne croyait que cet événement s’était passé, personne ne voulait le croire, mais il fallait bien se rendre à l’évidence… Saehee est morte.
Avec ma famille, nous avons assister à l’enterrement de Saehee, je n’ai pas pris la peine de m’embellir ce jour-là, je voulais rester spectatrice, je ne voulais pas briller lors d’un événement si horrible qu’étant la mort d’une personne.. Et surtout, je savais très bien que j’allais pleurer très longtemps, alors cela ne servait à rien. Je n’arrivais pas à reconnaître Tae Woo-Oppa, c’est comme s’il était devenu un autre personne, c’est comme s’il n’était plus celui que j’ai connu.. Il ne souriait plus, il ne parlait pas, il avait l’air épuisé, il était devenu un peu plus maigre et son teint était pâle, ses yeux rouges et des cernes étaient pressante. C’est comme s’il était éteint, vide, inexistant… Je ne voulais pas me dire qu’il allait rester comme ça toute sa vie, il était sûrement en train de se dire que c’était sa faute si Saehee était morte.. J’étais à peine entrer dans la salle, dès que je l’ai vu, je n’ai pas pu m’empêcher de pleurer, je n’arrivais pas à retenir mes larmes.. Je me suis rapproché de lui, assise à côté de lui, je préfère ne pas le toucher même si je tiens très légèrement sa veste.
Depuis ce jour, je me suis promis de toujours lui rendre visite dès que j’en avais le temps pour essayer de lui remonter le moral ou de parler de chose qu’il aimait bien pour essayer de changer de sujet et de ne pas se rappeler de la mort de Saehee.. L’un de ces jours arriva.
J’avais passé un coup de fil en avance à la mère de Tae Woo-Oppa pour lui demander si je pouvais passer pour le voir, elle m’a donné son accord et après mettre rapidement changer dans un simple short et un t-shirt blanc, je me dirige vers sa maison avec un sachet remplis de boîte de thé, pour sa mère, mais aussi pour lui, car je savais qu’il aimait le thé. J’arrive donc devant son portail et appuie sur la sonnette, je me fais accueillir par sa mère, je lui donne le sachet en la saluant et, après avoir enfilé des chaussons, je me dirige vers la chambre de Tae Woo-Oppa. Étant quelque peu stressé, je prends une grande respiration avant de frapper légèrement à la porte.
- Oppa, c’est Lee Na. Je peux entrer ?
Je préfère attendre une réponse avant d’ouvrir la porte et de la refermer derrière moi pour entrer dans une pièce sombre, où l’air semble lourd et où Tae Woo-Oppa est là, dans son lit, ne bougeant pas d’un poil. J’ai mal pour lui..
Parfois, je ne peux pas m’empêcher de prendre Tae Woo-Oppa dans mes bras.. Ça peut être impulsif, mais, habituellement, j’ai une soudaine envie de me rapprocher de lui, comme si j’avais besoin de me rappeler qu’il était toujours bien là et qu’il n’allait pas disparaître.. Tout ça, cette habitude que j’ai prise il y a quelques années, elle a commencé à cause d’un événement tragique dans nos vies, mais surtout celle de Tae Woo-Oppa..
Je connais Tae Woo-Oppa depuis bien des années maintenant, on peut dire que nous sommes amis d’enfance. Je le connais depuis que je suis en maternelle et on est rapidement devenu ami et depuis ce jour-là, on passe du temps ensemble et on arrive toujours à être dans la même école que ce soit en primaire, au collège ou au lycée. Même si nous ne sommes pas toujours dans la même classe, on se croise dans les couloirs ou durant les quelques pauses de la journée, mais également dans le quartier où nous habitons, car, même si nous ne sommes pas collés l’un à l’autre, j’habite relativement proche de sa maison. Parlant souvent avec lui de tout et de rien, j’ai rencontré son amie Saehee quand nous étions en primaire et je me suis directement bien entendu avec elle aussi, j’ai toujours été assez sociable alors je m’entends facilement avec les autres et arrive facilement à me faire des amis.
Nous ne sommes pas vraiment un trio d’amis, car Tae Woo-Oppa et Saehee passait la plupart de leur temps ensemble et je les laissais dès qu’ils voulaient être ensemble, ne me posant pas vraiment plus de questions que ça. Ils font ce qu’ils veulent après tout. Je n’étais pas jalouse mais ceci arrivait assez souvent que certains commençaient a créer de fausses rumeurs sur eux, ce qui m’énervait énormément. Je ne comprends pas pourquoi des personnes viendraient à créer des rumeurs justes pour s’amuser sans avoir aucune preuve pour appuyer leurs propos. Mais, heureusement, ça n’avait pas l’air d’affecter les deux meilleurs amis alors j’étais quelque peu rassurer de les voir ne pas réagir à ce genre d’ânerie.
J’ai vu tout le processus de leur relation changer petit à petit à travers les années ; j’étais comme spectatrice de leur vie. D’abord, meilleurs amis, puis Tae Woo-Oppa devenaient de plus en plus jaloux des garçons autour de Saehee, ils sont donc devenus un couple, la première fois qu’ils se sont tenus la main, l’histoire de leur premier baiser, leur premier rendez-vous. Je savais tout car ils en parlaient ouvertement, sans gêne. Mais le pire moment arriva, personne n’aurait pu se douter que cet événement allait réellement se passer.. Personne ne croyait que cet événement s’était passé, personne ne voulait le croire, mais il fallait bien se rendre à l’évidence… Saehee est morte.
Avec ma famille, nous avons assister à l’enterrement de Saehee, je n’ai pas pris la peine de m’embellir ce jour-là, je voulais rester spectatrice, je ne voulais pas briller lors d’un événement si horrible qu’étant la mort d’une personne.. Et surtout, je savais très bien que j’allais pleurer très longtemps, alors cela ne servait à rien. Je n’arrivais pas à reconnaître Tae Woo-Oppa, c’est comme s’il était devenu un autre personne, c’est comme s’il n’était plus celui que j’ai connu.. Il ne souriait plus, il ne parlait pas, il avait l’air épuisé, il était devenu un peu plus maigre et son teint était pâle, ses yeux rouges et des cernes étaient pressante. C’est comme s’il était éteint, vide, inexistant… Je ne voulais pas me dire qu’il allait rester comme ça toute sa vie, il était sûrement en train de se dire que c’était sa faute si Saehee était morte.. J’étais à peine entrer dans la salle, dès que je l’ai vu, je n’ai pas pu m’empêcher de pleurer, je n’arrivais pas à retenir mes larmes.. Je me suis rapproché de lui, assise à côté de lui, je préfère ne pas le toucher même si je tiens très légèrement sa veste.
Depuis ce jour, je me suis promis de toujours lui rendre visite dès que j’en avais le temps pour essayer de lui remonter le moral ou de parler de chose qu’il aimait bien pour essayer de changer de sujet et de ne pas se rappeler de la mort de Saehee.. L’un de ces jours arriva.
J’avais passé un coup de fil en avance à la mère de Tae Woo-Oppa pour lui demander si je pouvais passer pour le voir, elle m’a donné son accord et après mettre rapidement changer dans un simple short et un t-shirt blanc, je me dirige vers sa maison avec un sachet remplis de boîte de thé, pour sa mère, mais aussi pour lui, car je savais qu’il aimait le thé. J’arrive donc devant son portail et appuie sur la sonnette, je me fais accueillir par sa mère, je lui donne le sachet en la saluant et, après avoir enfilé des chaussons, je me dirige vers la chambre de Tae Woo-Oppa. Étant quelque peu stressé, je prends une grande respiration avant de frapper légèrement à la porte.
- Oppa, c’est Lee Na. Je peux entrer ?
Je préfère attendre une réponse avant d’ouvrir la porte et de la refermer derrière moi pour entrer dans une pièce sombre, où l’air semble lourd et où Tae Woo-Oppa est là, dans son lit, ne bougeant pas d’un poil. J’ai mal pour lui..
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Re: Fragments of The Past | ft. Shin Tae Woo | Ven 28 Juin - 16:28 Citer EditerSupprimer
fragments of the past
shin tae woo & sook lee na
Lorsque je me tenais dans cette pièce, que le noir sombrait devant mes yeux tout comme le noir avait emporté mon cœur, je me demandais ce que j'avais fait de mal. Je me demandais ce que j'avais fait de mal, pour recevoir un châtiment pareil. Qu'est-ce que j'avais bien pu faire de mal pour qu'on me fasse subir ça ? Dans chaque drama, chaque série, chaque film, le protagoniste se mettrait à pleurer. Mais je n'y arrivais même plus. Ils aimaient bien mettre de l'emphase dans les fictions. Le héros qui pleurait, qui criait, qui se tuait à la fin. Les gens applaudissaient dans la salle, ils appréciaient ce chef-d’œuvre et ils s'en trouvaient particulièrement touchés. L’œuvre les marquait pendant quelques heures, et, si rapidement, ils l'oubliaient. Parce que ce n'était que fictif. Dans la vraie vie, les gens, quand ils écoutaient la fin de mon histoire, ils n'applaudissaient pas. Ils me prenaient en pitié. « Ah, alors, c'est à ça que ça ressemble, un héros d'une triste histoire d'amour... » Un type pathétique. Un gars misérable qui ne parlait plus. Une coquille vide qui broyait du noir, seul, dans sa chambre, dans son lit. S'imaginant le visage de sa bien-aimée. Se voyant sourire avec elle, rire avec elle, l'aimer. Être heureux, avec elle. Et puis, dès qu'il ouvrait les yeux à nouveau, le noir revenait. Personne n'était là. Personne n'était là, avec lui. Il n'y avait qu'un vide froid qui l'accompagnait. Le vide l'embrassait et il se rendait à nouveau compte qu'il n'avait plus personne à ses côtés, désormais. Son cœur était si vide qu'il n'avait plus la force de pleurer. Pour lui donner un peu de chaleur, il s'enroulait dans sa couverture, s'imaginant que c'était sa peau favorite qui lui caressait le corps, qui le réchauffait et lui faisait un câlin. Mais quand il ouvrait les yeux, il découvrait à nouveau que celle qui l'embrassait, c'était sa couverture. Un objet inanimé, un objet qui n'avait jamais été vivant. Un objet qui redeviendrait froid à l'instant où il la quitterait. Parce que la chaleur qu'il ressentait, ce n'était pas la chaleur de quelqu'un d'autre, mais sa propre chaleur. Il n'y avait plus personne pour réchauffer son corps, maintenant. Il n'y avait plus que lui. Mais pourquoi son corps était-il encore si chaud ? Pourquoi est-ce qu'il était vivant lui, et pas elle ?
Alors parfois, je me disais que ce serait bien, si je quittais ce monde. Si moi aussi, je devenais comme cette couverture inanimée, comme son corps, comme Saehee. Je fermerais les yeux à tout jamais, embrassant cette noirceur que je connaissais depuis des mois, maintenant. Et j'arrêterais de vivre, de souffrir. De souffrir sans elle. Elle, celle qui m'avait rendu vivant. Celle que j'avais aimé plus que je ne m'étais aimé moi-même, celle que je voulais rendre heureuse, celle que je voulais voir vivre. Nous nous étions promis l'un à l'autre, pour toujours. Pourtant, elle avait brisé sa promesse aussi facilement qu'un cœur arrêtait de battre. Son corps livide, sans vie... Les longues heures d'attente où je priais pour qu'elle s'en sorte vivante... Les mots piteux de l'infirmière qui nous annonçait la nouvelle... La cérémonie où je n'avais fait que pleurer... Et maintenant, des mois après, je ne m'en étais toujours pas remis. Saehee était celle avec qui j'étais censé vivre, celle avec qui j'étais censé faire toute ma vie. Comment est-ce que j'étais censé vivre sans elle ? Comment est-ce que je devais vivre sans elle ? C'était impossible. Impossible et pourtant, je vivais. Ou plutôt, survivais. Dans mon état, on ne pouvait pas affirmer que je vivais. Les yeux rouges, fatigués. Les cernes lourdes, noires. Le teint pâle, blanc. Les cheveux en désordre, gras. Le corps faible, sans vie. Je n'étais pas vivant, j'étais déjà mort, à l'intérieur. Peu importe les efforts de mes parents pour me consoler, rien ne fonctionnait. Rien ne la remplacerait, elle. Rien.
Enroulant cette couverture autour de moi, je voulais un semblant de chaleur. Croire à cette fausse chaleur, à ce qu'elle soit là, de nouveau. Que Saehee soit vivante. Que tout ça, c'était un mauvais rêve. Chaque soir, je m'endormais en me disant que le lendemain matin, je la retrouverais, comme si de rien n'était. Chaque matin, je me réveillais en me disant que tout ce que j'avais vécu, c'était un mauvais rêve, comme si ce que je venais de vivre était le fruit de mon imagination. Mais chaque matin, j'étais déçu. Et chaque soir, je me couvrais d'illusions. C'était bien les illusions, pas vrai ? Ça rendait heureux pendant quelques heures. Heureux, oui, pleinement heureux. Et même si la chute faisait mal, ce n'était pas grave. Ce n'était pas grave, parce qu'il suffisait de se bercer d'illusions une nouvelle fois pour se sentir heureux à nouveau. C'était exactement ce que je faisais avec l'alcool. Se bercer d'illusions, la sentir près de moi, la sentir vivante... pour au final la redécouvrir morte le lendemain matin.
Ma gorge était bloquée. Plus aucun son n'arrivait à traverser cette dernière. J'arrivais à chuchoter avec mes proches, mais c'était tout. Alors lorsque j'entendis quelqu'un toquer à la porte et que je compris que c'était Leena, je n'avais pas répondu. J'avais soufflé un « oui » inaudible. Mais je savais qu'elle rentrerait quand bien même elle n'entendait pas ma réponse. Elle savait depuis des mois qu'elle était la bienvenue ici. C'était Leena, après tout. Une amie d'enfance, une précieuse amie. Lorsqu'elle entra à l'intérieur de cette pièce sans vie, je ne pris même pas la peine de relever mon regard. Je restais dans cette couverture, enveloppé à l'intérieur. Les jambes ramenées contre mon torse, j'étais assis sur mon lit, réchauffant mon corps un maximum. Pour me rappeler d'elle. Pour faire comme si elle existait encore. En ne regardant pas Leena, je pouvais m'imaginer que la fille qui se tenait debout, ce n'était pas Leena, mais Saehee. Mais oui. Oui, c'était Saehee, juste là. Elle était vivante, elle était vivante, elle était encore vivante-
Et puis, mes yeux rencontrèrent ses yeux. Je me pris une claque. Ce n'était pas Saehee.
Saehee était morte.
Las, fatigué, je revins à mon état précédent. Les yeux se perdant dans le vide, je ne dis rien. Je ne bougeai même plus. Il suffirait que je ferme les yeux pour qu'on croie que je sois mort. Et ça ne me dérangerait pas de mourir. Après tout...
Moi aussi, j'étais mort.
Alors parfois, je me disais que ce serait bien, si je quittais ce monde. Si moi aussi, je devenais comme cette couverture inanimée, comme son corps, comme Saehee. Je fermerais les yeux à tout jamais, embrassant cette noirceur que je connaissais depuis des mois, maintenant. Et j'arrêterais de vivre, de souffrir. De souffrir sans elle. Elle, celle qui m'avait rendu vivant. Celle que j'avais aimé plus que je ne m'étais aimé moi-même, celle que je voulais rendre heureuse, celle que je voulais voir vivre. Nous nous étions promis l'un à l'autre, pour toujours. Pourtant, elle avait brisé sa promesse aussi facilement qu'un cœur arrêtait de battre. Son corps livide, sans vie... Les longues heures d'attente où je priais pour qu'elle s'en sorte vivante... Les mots piteux de l'infirmière qui nous annonçait la nouvelle... La cérémonie où je n'avais fait que pleurer... Et maintenant, des mois après, je ne m'en étais toujours pas remis. Saehee était celle avec qui j'étais censé vivre, celle avec qui j'étais censé faire toute ma vie. Comment est-ce que j'étais censé vivre sans elle ? Comment est-ce que je devais vivre sans elle ? C'était impossible. Impossible et pourtant, je vivais. Ou plutôt, survivais. Dans mon état, on ne pouvait pas affirmer que je vivais. Les yeux rouges, fatigués. Les cernes lourdes, noires. Le teint pâle, blanc. Les cheveux en désordre, gras. Le corps faible, sans vie. Je n'étais pas vivant, j'étais déjà mort, à l'intérieur. Peu importe les efforts de mes parents pour me consoler, rien ne fonctionnait. Rien ne la remplacerait, elle. Rien.
Enroulant cette couverture autour de moi, je voulais un semblant de chaleur. Croire à cette fausse chaleur, à ce qu'elle soit là, de nouveau. Que Saehee soit vivante. Que tout ça, c'était un mauvais rêve. Chaque soir, je m'endormais en me disant que le lendemain matin, je la retrouverais, comme si de rien n'était. Chaque matin, je me réveillais en me disant que tout ce que j'avais vécu, c'était un mauvais rêve, comme si ce que je venais de vivre était le fruit de mon imagination. Mais chaque matin, j'étais déçu. Et chaque soir, je me couvrais d'illusions. C'était bien les illusions, pas vrai ? Ça rendait heureux pendant quelques heures. Heureux, oui, pleinement heureux. Et même si la chute faisait mal, ce n'était pas grave. Ce n'était pas grave, parce qu'il suffisait de se bercer d'illusions une nouvelle fois pour se sentir heureux à nouveau. C'était exactement ce que je faisais avec l'alcool. Se bercer d'illusions, la sentir près de moi, la sentir vivante... pour au final la redécouvrir morte le lendemain matin.
Ma gorge était bloquée. Plus aucun son n'arrivait à traverser cette dernière. J'arrivais à chuchoter avec mes proches, mais c'était tout. Alors lorsque j'entendis quelqu'un toquer à la porte et que je compris que c'était Leena, je n'avais pas répondu. J'avais soufflé un « oui » inaudible. Mais je savais qu'elle rentrerait quand bien même elle n'entendait pas ma réponse. Elle savait depuis des mois qu'elle était la bienvenue ici. C'était Leena, après tout. Une amie d'enfance, une précieuse amie. Lorsqu'elle entra à l'intérieur de cette pièce sans vie, je ne pris même pas la peine de relever mon regard. Je restais dans cette couverture, enveloppé à l'intérieur. Les jambes ramenées contre mon torse, j'étais assis sur mon lit, réchauffant mon corps un maximum. Pour me rappeler d'elle. Pour faire comme si elle existait encore. En ne regardant pas Leena, je pouvais m'imaginer que la fille qui se tenait debout, ce n'était pas Leena, mais Saehee. Mais oui. Oui, c'était Saehee, juste là. Elle était vivante, elle était vivante, elle était encore vivante-
Et puis, mes yeux rencontrèrent ses yeux. Je me pris une claque. Ce n'était pas Saehee.
Saehee était morte.
Las, fatigué, je revins à mon état précédent. Les yeux se perdant dans le vide, je ne dis rien. Je ne bougeai même plus. Il suffirait que je ferme les yeux pour qu'on croie que je sois mort. Et ça ne me dérangerait pas de mourir. Après tout...
Moi aussi, j'étais mort.
(c) DΛNDELION
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Re: Fragments of The Past | ft. Shin Tae Woo | Dim 30 Juin - 18:06 Citer EditerSupprimer
Cela faisait maintenant plusieurs mois que Saehee était déclarée morte et que son enterrement avait eu lieu.. Je savais très bien que depuis ce jour, Taewoo-Oppa ne s’en était toujours pas remis, mais je ne savais pas vraiment dans quel état il était ; Était-il sorti de sa chambre depuis ce jour ? Se nourrissait-il pour ne pas tomber malade ou devenir trop maigre ? Était-il tombé en dépression ? Est-ce qu’il se forçait à prendre des médicaments pour dormir ? Je ne sais pas et cela m’inquiète de plus en plus..
Aujourd’hui, j’ai donc décidé de lui rendre visite pour essayer de parler un peu avec lui, s’il avait besoin de parler, j’étais là pour lui, il avait besoin que je lui apporte quelque chose, j’étais aussi là pour lui ; je serais toujours là pour lui. En tout cas, c’est ce que je pense, je ne sais pas ce qu’il pense de moi personnellement, mais je suis sûre qu’il n’a pas le temps de penser à moi.. Il se sent assez malheureux comme ça, comme s’il s’était fait abandonner. Je ne pense pas pouvoir réussir à lui « remonter l moral » mais je peux au moins essayer de faire quelque chose.
J’ouvre donc la porte de sa chambre et entre à l’intérieur de celle-ci après entendu un très faible « oui ». Dès que mes yeux se posèrent sur lui, j’avais l’impression que c’était lui qui était en train de mourir ; il n’y avait pas de lumière allumé, tout était assez sombre et on ne voyait pas grand-chose, en plus de ça, il s’était recouvert de sa couverture complètement et s’était assis sur son lit, comme s’il s’était mis en boule. J’avais juste l’impression qu’il essayait de survivre, seul.. J’en sentais mon cœur se serrer ; je ne voulais pas le voir dans cet état et dès que je le voyais triste, cela me rendais triste aussi. Je sais très bien que je ne peux pas ressentir ce qu’il ressent, mais je ne veux pas qu’il reste dans cet état toute sa vie..
- Je suis venue avec ton thé préféré, je l’ai donné à ta mère. Elle pourra t’en faire si tu veux..
Je posais mon sac au sol avant de reposer mon regard sur lui pour voir qu’il avait levé sa tête vers moi avec un autre regard, comme s’il avait toujours de l’espoir dans les yeux. Je lui souris donc légèrement avant de me rapprocher de lui, mais, je suppose qu’il essayait d’imaginer Saehee dans la pièce car, quelques secondes plus tard, je le voyais baisser sa tête comme s’il avait perdu l’envie de vivre, l’envie d’exister sans elle. Il était de nouveau vide.
Je décide de m’asseoir près de lui, à côté de son lit sur le plancher et de poser mon regard sur lui. J’avais toujours l’espoir qu’il allait reparler et qu’il allait recommencer à vivre comme avant, avec un grand sourire sur son visage..
- Si tu veux parler, je suis là pour t’écouter.. Je sais que tu es dans cet état depuis la mort de Saehee.. Mais je suis sûre qu’elle n’aimerait pas te voir dans cet état. Elle est sûrement en train de s’excuser de t’avoir quitté si tôt, mais ce n’est pas sa faute si cet accident est arrivé et ce n’est pas ta faute non plus si tu n’a pas pris le même bus qu’elle ; aucun de vous deux n’aurait pu prévoir l’accident.. On ne peut rien prévoir dans la vie et c’est ça qui est horrible, mais ça fait aussi parti de la vie de ne rien pouvoir décider en avance..
Je ne sais pas s’il m’écoute ou s’il reste dans son état second.. J’ai simplement envie qu’il redevienne le Taewoo que je connais. Je ne veux pas continuer à le voir comme ça.
- Je n’ai pas envie de te voir comme ça.. Ça me fait mal de te voir vide, sans vie. Ce n’est pas le Oppa que je connais, tu étais toujours souriant et plein de vie. Il faut que tu te reprennes en main, Oppa..
J’en avais les larmes aux yeux, mais c’est vrai.. Il ne peut pas rester comme ça toute sa vie.. Il doit redevenir celui qu’il était avant, il va finir par vraiment mourir s’il reste dans cet état encore longtemps.
Aujourd’hui, j’ai donc décidé de lui rendre visite pour essayer de parler un peu avec lui, s’il avait besoin de parler, j’étais là pour lui, il avait besoin que je lui apporte quelque chose, j’étais aussi là pour lui ; je serais toujours là pour lui. En tout cas, c’est ce que je pense, je ne sais pas ce qu’il pense de moi personnellement, mais je suis sûre qu’il n’a pas le temps de penser à moi.. Il se sent assez malheureux comme ça, comme s’il s’était fait abandonner. Je ne pense pas pouvoir réussir à lui « remonter l moral » mais je peux au moins essayer de faire quelque chose.
J’ouvre donc la porte de sa chambre et entre à l’intérieur de celle-ci après entendu un très faible « oui ». Dès que mes yeux se posèrent sur lui, j’avais l’impression que c’était lui qui était en train de mourir ; il n’y avait pas de lumière allumé, tout était assez sombre et on ne voyait pas grand-chose, en plus de ça, il s’était recouvert de sa couverture complètement et s’était assis sur son lit, comme s’il s’était mis en boule. J’avais juste l’impression qu’il essayait de survivre, seul.. J’en sentais mon cœur se serrer ; je ne voulais pas le voir dans cet état et dès que je le voyais triste, cela me rendais triste aussi. Je sais très bien que je ne peux pas ressentir ce qu’il ressent, mais je ne veux pas qu’il reste dans cet état toute sa vie..
- Je suis venue avec ton thé préféré, je l’ai donné à ta mère. Elle pourra t’en faire si tu veux..
Je posais mon sac au sol avant de reposer mon regard sur lui pour voir qu’il avait levé sa tête vers moi avec un autre regard, comme s’il avait toujours de l’espoir dans les yeux. Je lui souris donc légèrement avant de me rapprocher de lui, mais, je suppose qu’il essayait d’imaginer Saehee dans la pièce car, quelques secondes plus tard, je le voyais baisser sa tête comme s’il avait perdu l’envie de vivre, l’envie d’exister sans elle. Il était de nouveau vide.
Je décide de m’asseoir près de lui, à côté de son lit sur le plancher et de poser mon regard sur lui. J’avais toujours l’espoir qu’il allait reparler et qu’il allait recommencer à vivre comme avant, avec un grand sourire sur son visage..
- Si tu veux parler, je suis là pour t’écouter.. Je sais que tu es dans cet état depuis la mort de Saehee.. Mais je suis sûre qu’elle n’aimerait pas te voir dans cet état. Elle est sûrement en train de s’excuser de t’avoir quitté si tôt, mais ce n’est pas sa faute si cet accident est arrivé et ce n’est pas ta faute non plus si tu n’a pas pris le même bus qu’elle ; aucun de vous deux n’aurait pu prévoir l’accident.. On ne peut rien prévoir dans la vie et c’est ça qui est horrible, mais ça fait aussi parti de la vie de ne rien pouvoir décider en avance..
Je ne sais pas s’il m’écoute ou s’il reste dans son état second.. J’ai simplement envie qu’il redevienne le Taewoo que je connais. Je ne veux pas continuer à le voir comme ça.
- Je n’ai pas envie de te voir comme ça.. Ça me fait mal de te voir vide, sans vie. Ce n’est pas le Oppa que je connais, tu étais toujours souriant et plein de vie. Il faut que tu te reprennes en main, Oppa..
J’en avais les larmes aux yeux, mais c’est vrai.. Il ne peut pas rester comme ça toute sa vie.. Il doit redevenir celui qu’il était avant, il va finir par vraiment mourir s’il reste dans cet état encore longtemps.
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