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    :: Défouloir :: 2019

Find my way back to you. (+) MILJIN

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Find my way back to you. (+) MILJIN | Mar 9 Juil - 0:32
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You're in my head, always, always. I just got scared away, away. I'd rather choke on my bad decisions than just carry them to my grave. You're in my head, always.

Outfit 1  & 2 ♡    
Mars 2019, 22h30 - Dosan Park


Miree se penche par-dessus le sol et, du bout de ses doigts, dépose la dernière brique de lait avec minutie. Ses yeux plissés et ses sourcils froncés prouvent qu'elle est concentrée. Mais que fait-elle exactement? Il n'y a qu'à lever la tête pour comprendre. Elle vient d'achever une lignée de 20 briques de lait, toutes espacées d'un mètre. De l'horloge du parc, jusqu'à elle. 20 mètres. Elle regarde la dernière brique qu'elle vient de poser, là, juste à ses pieds, puis elle relève la tête et regarde l'heure à l'horloge du parc. Elle déglutit, son pouls s'accélère. Dans 30 minutes, il sera là. Lui qui est si ponctuel, et lui qui ne croit qu'en ce qu'il voit. Qu'est-ce qu'il a pensé de ce message impromptu envoyé dans sa chambre,  comme tombé du ciel? Et s'il ne venait pas? Et s'il vient? Son coeur s'emballe de plus belle. Pour le calmer, elle vient poser sa main droite dessus et ferme les yeux, instinctivement. Elle écoute sa respiration, se concentre dessus alors que sous ses yeux défilent les images de son enfance, tendre enfance, tendres images qu'elle partagera pour toujours avec Jinyoung. Des images qui ont 15 ans d'âge, mais qui ont le même décor. Ici même, à Dosan Park.

12h heures plus tôt.

Difficile de se camoufler pour paraître inaperçue, mais à trop vouloir se cacher, on se fait prendre. Miree a dû opter pour quelque chose de simple. Un jean, un sweat et sa capuche sur la tête, direction le dortoir des Gumiho, ce qui semble être la deuxième ou troisième demeure de celui qu'elle doit revoir, qu'elle veut retrouver. Les mains dans les poches de son sweat, elle semble y cacher quelque chose. Une brique de lait à la banane. Quantité: 20CL, sur laquelle elle a inscrit des chiffres. D'ici, ça ne ressemble à rien, mais si on regarde plus attentivement, il s'agit de coordonnées GPS. Et avec ça, une inscription simple: "23H." Message reçu, Jinyoung ? Elle pénètre dans le jardin gumiho après avoir escaladé la palissade, comme la fille agile qu'elle est. Elle cherche à se repérer en fonction des indications qu'on lui a données. La fenêtre de la chambre de Jinyoung se trouve côté Nord, c'est la deuxième en partant de la gauche, au dernier étage. A cette heure-ci, les fenêtres sont ouvertes parce que les femmes de ménage sont en train d'aérer les chambres. Les rideaux de la chambre virevoltent légèrement à la brise matinale. Mil sort la brique de lait de la poche de son sweat et la regarde un instant, avant de passer son pouce sur les inscriptions faites au feutre indélébile. ... Pourvu qu'il vienne. murmure-t-elle. Et là, dans un geste calculé, elle balance la brique à travers la fenêtre. L'objet passe les rideaux, il a atterri dans la chambre, où exactement, ça, Miree ne le sait pas. Mais c'est fait. Le message est passé. Elle prend la fuite et remonte la palissade sans mal, disparaissant alors dans la digital city.

22h50 - Dosan Park

Pourvu qu'il vienne... répète Mil. Son coeur va exploser. Ses poings sont serrés, elle tourne le dos à l'horloge parce qu'elle n'a pas le courage de le voir arriver, elle ne tiendrait pas le choc. La brunette finit même par s'accroupir au sol tant elle a l'impression qu'elle va tomber dans les pommes d'une minute à l'autre. Après deux ans... Qu'est-ce qu'elle allait pouvoir lui dire, si ses émotions lui laissent au moins la parole? Elle ne sait pas. Peut-être qu'elle n'aura rien à lui dire, juste des torrents de larmes à verser sur son épaule, comme d'habitude. Ou au pire, si elle arrive à en placer une, elle s'excusera. Elle lui demandera pardon une centaine de fois, mais elle ne saurait lui dire la vérité encore. Et, accroupie au sol, elle refuse de se tourner vers l'horloge. Elle sait qu'il va arriver par le côté Sud, il prend toujours le même chemin. Elle a tout calculé, il remontera la lignée de briques jusqu'à trouver cette silhouette accroupie au sol. Ou bien, il ne viendra pas  et elle aura enfreint les lois de la municipalité pour rien, mais pour lui, elle ferait n'importe quoi.  Plus que quelques minutes maintenant. Pour se distraire, elle se met à dessiner du bout de son index des arabesques dans le sable, et bizarrement, ça marche. Ça a l'effet escompté. Le temps de quelques secondes, son coeur retrouve son calme et bat un peu plus calmement.


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Re: Find my way back to you. (+) MILJIN | Mar 9 Juil - 3:15
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You're in my head, always, always. I just got scared away, away. I'd rather choke on my bad decisions than just carry them to my grave. You're in my head, always.

Outfit // Quand je suis rentré ce midi pour manger en paix, j'ai fait un passage par ma chambre. Mon premier réflexe, en rentrant, ça a été de regarder la bibliothèque. Il n'avait pas bougé d'endroit, il y avait toujours la même légère couche de poussière dessus. Rien de nouveau, rien d'alarmant. Quand j'ai tourné la tête et que j'ai regardé au sol, j'y ai vu une brique de lait à la banane, ma seconde plus grosse addiction après la marijuana. Quand j'en vois une, je repense à tout un tas de souvenirs d'enfance, parce qu'il y aura toujours une part de moi-même qui refusera de grandir. Après avoir fermé la porte de la chambre et déposé ma nourriture sur le bureau, je me suis penché pour la ramasser. Ça n'aurait pas pu être un oubli d'un de mes colocataires de chambre, je suis le seul consommateur de cette chose parmi nous quatre. Elle a dû encaisser un sacré choc vu son état, puis quand je la retourne, je vois une heure, et tout un tas de chiffres incompréhensibles. Qui pourrait avoir une idée aussi stupide ?

Je la pose sur le bureau sans y faire plus attention, et je me focalise à nouveau sur ma nourriture. Et parce que je n'ai certainement pas de temps à perdre, je replonge la tête dans mes cours. J'ai du pain sur la planche, si je veux obtenir ces foutues félicitations du jury. Mon père ne me passera certainement pas devant.

Cet après-midi, j'ai beau essayer de me concentrer un minimum, je me retrouve à réfléchir sur cette multitude de chiffres. J'ai beau étudier les maths, je ne suis même pas parvenu à décrypter ce que tout ça voulait dire. Je me dis que j'étais sûrement un peu trop obnubilé par la bouffe pour y réfléchir un tant soit peu sérieusement, alors une fois que je serais rentré au dortoir, j'allais m'y pencher un peu plus sérieusement. Il ne me reste qu'une seule heure de cours avant que je ne rentre ; je pourrais enfin tirer cette affaire au clair, une bonne fois pour toutes.


Chambre 4.7, 18h.

Je dépose mon sac au pied de mon lit, et je suis presque soulagé qu'aucun de mes colocataires n'ait touché à la brique. Elle est toujours au même endroit ; intacte. Même chose pour le livre ; inchangé. Je me pose sur le lit en observant la brique de plus près, et j'ai une soudaine illumination. Des coordonnées GPS, pour l'endroit de la rencontre. Reste à savoir qui est-ce qui a envie de me voir. Cette question me cloue sur place. Les gens se la jouent généralement franco, quand ils veulent me voir, ils n'utilisent jamais des méthodes pareilles. Je suis presque sûr que ça mène quelque part à la Digital City. Jusqu'à ce que les coordonnées m'emmènent ailleurs.

Dosan Park.
La brique de lait à la banane.
Les coordonnées.
L'heure.

Pour que personne ne soit au courant de rien. La première image du Dosan Park qui me vient en tête, elle est si ancienne que je me demande encore comment est-ce que je peux encore m'en souvenir. Il y a sûrement plus de quinze ans, avec Miree. Elle est jamais vraiment morte, parce que je me souviendrais toujours de beaucoup trop de choses à son propos. Rien de tout ça ne peut être qu'une coïncidence ; alors j'irais.


Dosan Park, 22h57.

Je n'ai pas fait beaucoup d'efforts pour m'habiller, rien de trop voyant, rien de trop luxueux. Je suis arrivé à Gangnam aux alentours de vingt-et-une heure, j'en ai profité pour manger un bout. J'ai pris mon temps, et je me suis posé tout un tas de question à propos de ça. Est-ce que c'était un Major, qui voulait me revoir après des années ? Ils sont tous à la Yonsei, pourquoi se donner rendez-vous si loin ? Il y avait tout un tas de questions qui m'arrivaient en tête, mais jamais une qui était un minimum sensée. Je me trouve maintenant juste devant le Dosan Park, toujours la même entrée. La seule exception, cette fois, c'est que les portes sont fermées et que je vais devoir faire grimpette pour y accéder.

Je regarde une dernière fois ma montre et les alentours, vérifiant qu'il n'y ait personne qui me regarde, avant d'escalader la barrière. J'atterris lourdement sur mes pieds une fois de l'autre côté, et je reprends immédiatement mon téléphone en main pour finir la route. De là où je suis, je comprends qu'elle me mènera jusqu'à l'horloge du parc. Je n'ai qu'à utiliser le chemin habituel.

Une. Deux. Trois. Quatre... à ne plus en finir. Mes yeux suivent le chemin des briques de lait à la banane disposés au sol. Les mêmes que celle que j'ai trouvée ce midi. Je suis le chemin lentement, avec des pas sûrs et assurés. Mètre par mètre, je finis par remarquer une silhouette accroupie, des légers bruits de doigts qui parcourent le sable. Je fais le tour pour arriver devant elle, et je m'accroupis, moi aussi, en sortant la brique de lait de ma poche. « C'est toi, qui l'a envoyée ? » Mes yeux se détachent de l'objet pour se poser sur la personne. Elle me fait penser à quelqu'un.

Il y a comme une vision familière. Des mêmes traits. Silhouette féminine. Je hausse un sourcil, alors que je relève doucement le visage de la personne qui n'a même pas daigné se présent avec mon index et mon pouce.

J'arrête de respirer l'espace de quelques secondes.

« Quoi ? »

Ma réaction est stupide. Je me mord la lèvre, je regarde ailleurs un instant, je repose mon regard sur elle, jusqu'à croiser le sien. La même couleur d'yeux. La même forme de lèvres, les mêmes détails sur le visage ; je dois rêver.

« Tu peux pas être Miree. Miree, elle est morte. Et pourtant, tu lui ressembles comme deux gouttes d'eau. Je vois en toi la même chose que je voyais en elle. »

Je rêve, je délire sûrement.

« C'est pas un rêve, hein ? »

C'est certainement pas un rêve.
C'est elle.

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Re: Find my way back to you. (+) MILJIN | Mar 9 Juil - 4:01
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Outfit 1  & 2 ♡ - Dessiner des arabesques dans le sable, au sol, la détend incroyablement. Plus qu'elle ne l'aurait pensé. Elle s'amuse à faire des lettres, toutes sortes de formes qui ne veulent rien dire mais le simple fait de chercher un sens à ce qu'elle fait permet de l'occuper et de ne plus penser à ce qui est en train de se penser. Sa vie entière est un chantier, un tas de poussière. Un après champ de bataille où il faudra qu'elle reconstruise tout, de A à Z. Bâtir des murs solides pour éviter que tout ne s'effondre encore une fois. Mais sans aide, ça prendra du temps. Pour l'instant, elle est seule, seule avec elle-même, ses remords, ses rancoeurs et son secret. Son lourd secret. C'était il y a deux ans déjà. Il s'en est passé des choses en deux ans. Elle baisse instinctivement les yeux vers son corps, corps menu qui, il y a 2 ans, avait bien plus de forme qu'aujourd'hui. Elle a beau avoir mis au monde un enfant, elle ne réalise toujours pas que tout ça s'est réellement passé.

Tout comme elle ne réalise pas non plus qu'elle a abandonné ces gens, forcée par son père. Ces gens sans qui elle n'aurait imaginé sa vie.

Ça l'amène à repenser à Jinyoung. A Dubaï, à chaque fois qu'elle pensait à lui, elle se transformait en une rivière de larmes, inconsolable. Même les bras réconfortants de sa mère ne pouvaient rien y faire et ni elle, ni Miree, ne trouvaient d'explications à ce chagrin énorme qu'elle ressentait. Leurs photos, c'était pas possible. Elle n'avait pas pu les récupérer de toute façon. Elle n'avait plus rien, et c'était tant mieux. Elle n'aurait jamais pu supporter le poids de sa peine en revoyant ce visage. Et en voyant à quel point ils étaient heureux, avant. Le beau sourire qu'elle arborait toujours, ce fameux dont tout le monde disait qu'il menait les rayons du soleil. Hé bien pour l'instant, il s'est barré. Il reviendra peut-être avec le temps, mais pas pour tout de suite. Ni pour ce soir...

Et soudain, le choc.
Sa voix.
Qui demande si c'est elle qui l'a envoyé.
Son coeur rate un battement et son corps est pris d'un spasme. Elle se fige. Il est venu. Il est là. Devant elle. A quelques centimètres. A quoi ressemble-t-il? Est-ce qu'il a changé en deux ans? Elle n'ose même pas lever les yeux vers lui maintenant qu'il s'est accroupi face à elle. Ses mains si froides tremblent, mais la main de Jinyoung vient relever son visage. Il est temps de regarder le mal qu'elle a fait, en face. Droit dans les yeux. Ses grands yeux marrons brillent à la lumière des réverbères du parc. lls brillent d'émotion, d'affection. Elle fronce les sourcils et déglutit, se retient de pleurer pour le moment parce que des choses à se dire, ils en ont beaucoup. Elle voit sa réaction, progressive, en live. Et tout du long, elle ne trouve pas les mots, aucun son ne passe ses lèvres. C'est un tourbillon d'émotion qui l'emporte, elle et son esprit. Comme si elle allait mourir de folie. Tout, absolument tout, traverse son esprit. Tous les actes, toutes les paroles possibles, aussi futiles soient-ils. Elle doit reprendre le contrôle sur ses émotions. Pourtant, les mots qu'il prononce ensuite, détruisent le peu de ce qui restait d'elle. Elle détourne le regard vers la gauche et ferme les yeux. Deux petites larmes dévalent ses joues. Vous savez ce qui la fait pleurer? C'est de savoir que son père a tout gagné, et qu'il a réussi à la faire passer pour morte. Mais ce n'est pas seulement ça. Le pire, c'est qu'il ait eu l'idée de le faire. De faire croire que son propre enfant était mort, alors qu'il était en fait en vie, quelque part, dans ce monde. Mais condamné à l'exil. Et ça lui rappelle une fois de plus le rejet constant que son père lui faisait ressentir. Quand elle rouvre les yeux, elle les lève au ciel. Elle n'est pas capable de croiser le regard de Jinyoung. Pourtant, il va bien falloir.

Alors elle le fait. Elle le regarde enfin dans les yeux, ses larmes ne coulent plus, elles sèchent. Il est temps de prendre le dessus sur tes émotions, Mil. Ne compte pas sur Jinyoung, ni sur Changmin. Même s'il fut un temps où c'est eux qui arrivaient à te canaliser, là, tu ne peux rien leur demander pour le moment, parce qu'ils en ont encore plus besoin que toi.

Sa main droite, glacée à cause de sa mauvaise circulation, vient attraper celle de Jinyoung qui tenait toujours son menton. Elle passe ses doigts froids et fins dans la paume du jeune homme. Et elle secoue la tête pour répondre à sa question. Elle secoue la tête plusieurs fois. Non, ce n'est pas un rêve. Et elle ne lâche pas sa main, elle vient même l'appuyer contre sa joue, fermant les yeux. A nouveau, une larme coule et vient s'écraser sur leurs mains. Elle profite de ce contact, vital, avant de rouvrir ses paupières, posant son regard longtemps perdu, venu d'ailleurs, sur Jinyoung. Non. C'est pas un rêve. Enfin, sa voix. Moins aiguë, plus posée, plus... femme. Elle contemple son visage dans les moindres détails, et puis, elle retire leurs mains de sa joue, rompant le contact pour venir simplement se remettre debout. Elle l'entraîne avec elle, elle ne lui a pas lâché la main. Et elle ne l'a pas quitté des yeux non plus. Non, là, son regard est trop occupé à le regarder, à l'admirer. Toujours aussi beau garçon, Jinyoung. Toujours aussi grand. Elle regarde leurs mains, encore liées. La sienne tremble, et pour arrêter ces tremblements, elle change leur contact, vient entrelacer leurs doigts, les siens si petits à côté de ceux de l'héritier. C'est moi... achève-t-elle, la voix coupée par le désarroi.
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Re: Find my way back to you. (+) MILJIN | Mar 9 Juil - 16:33
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You're in my head, always, always. I just got scared away, away. I'd rather choke on my bad decisions than just carry them to my grave. You're in my head, always.

Il a de ces jours, quand je suis seul, où je me retrouve à penser à tout ce que j'ai vécu avec les majors. En dehors de cette réputation de terreurs et de gens de la haute, il y a toujours eu des souvenirs merveilleux qui resteront gravés dans ma mémoire à jamais. Il m'arrive de me souvenir à quel point Miree était merveilleuse, toujours là pour moi, même dans les pires moments ; toujours la seule à pouvoir me canaliser d'une manière ou d'une autre ; toujours la seule à me raisonner ; toujours la seule, dans à peu près tout. Tout comme t'as toujours été l'une des seules à pouvoir me tenir tête sans avoir peur ; tout comme t'as toujours été la seule à te placer entre Sanghyun et moi pour éviter que ça dérape. Mon cœur a jamais voulu croire que t'étais morte. Si ma tête et ma raison voulaient croire les paroles de ton père ; mon cœur me hurlait le contraire.

Je sais que mon cœur a toujours eu raison, en un sens.

Ce silence pesant, la lourdeur de la situation, je me suis contenu de toutes mes forces, à l'enterrement, alors que je voulais simplement pleurer sincèrement, tout seul. J'ai dû garder la face parce que c'est ce qu'impose la haute société, mais j'étais déchiré de l'intérieur, j'étais prêt à exploser ; de colère, de regret, de tristesse. La souffrance me rongeait de l'intérieur, mais j'ai jamais pu me laisser aller comme je l'ai voulu. Je pourrais sûrement rattraper le temps perdu, aujourd'hui.

C'est pas un rêve, hein ?

Mes propres mots résonnent dans ma tête. Ça peut pas être un rêve, c'est Mil. Je frissonne quand ses doigts froids passent sur ma paume, et sa réaction me confirme que non, c'est vraiment pas un rêve. Mon cœur rate un battement. La chaleur de ma main sur sa joue me redonne un nouveau souffle de vie, sa larme traçant un sillon pour trouver refuge sur nos épidermes. La sensation n'est pas irréelle. Elle est là, devant moi, en vie, en chair et en os. Le silence, cette fois, il est tout sauf pesant. C'est un silence si important, un silence réconfortant, un silence qui n'est là que pour faire durer ce doux moment ; quand elle rouvre les yeux, son regard se pose sur moi alors que j'essaye d'esquisser un sourire sincère, tout sauf tiraillé entre le chagrin et la colère. Un tremblement m'échappe quand j'entends à nouveau sa voix, il me parcourt l'échine et trouble même ma respiration. Moi aussi, je devrais pouvoir pleurer. J'ai envie de pleurer ; on va pleurer, tous les deux, dans les bras de l'un et de l'autre. Ce contact perdu depuis si longtemps fera comme l'effet d'un électrochoc puissant ; il secouera nos corps et fera trembler notre raison, pendant que notre cœur se lamentera.

Elle se relève, elle m'entraîne avec elle, je me laisse emporter comme si j'étais totalement à sa merci, nos regards ne se lâchent pas. Elle était partie deux ans, mais elle n'avait presque pas changé ; elle était toujours aussi belle et resplendissante, Mil. C'était toujours la même personne aujourd'hui qu'il y a plus de deux ans déjà.

Je me mord la lèvre et je ferme les yeux quand elle me dit que c'est bien elle. Tout ça, toute cette scène ressemble à une idylle, une magnifique chimère que ma tête est en train de créer pour se jouer de moi. Plus les secondes passent, plus cette impression s'estompe. « C'est vraiment toi... » J'essaye de retenir les larmes qui me montent aux yeux, je tente de renvoyer tous les tremblements de mon corps pour ne pas paraître faible. Au final, je ne réussis qu'à faire l'inverse. « C'est vraiment toi, Mil... » Parce que qui ça pourrait être d'autre, hein ? Il n'y a qu'une seule Miree. La Miree que j'ai toujours connue.

Je laisse les larmes couler, mes plaintes résonner légèrement, faire trembler chacun de mes muscles. Je me mord la lèvre, je coupe le contact entre nos mains pour que je puisse la prendre dans mes bras forts. J'aurais jamais pu croire que quelque chose pourrait se produire un jour, et pourtant, toute cette scène se déroule là, devant mes yeux. Cette chaleur, cette sensation ; tout. « Putain, Mil, ton père t'a fait passer pour morte... Ou est-ce que t'étais, tout ce temps ? Pourquoi t'es partie sans rien dire, sans prévenir personne ? Il a réussi à faire gober à tous les majors que tu t'étais suicidée... » Mes larmes imbibent le haut de Miree alors que je tremble et que j'ai l'impression que je vais m'écrouler, les genoux au sol, à la garder contre moi et plus jamais la laisser partir. Je la laisserais plus jamais partir, de toute manière. Une fois a suffi ; ça n'arrivera pas une seconde fois. Plus rien de tout ça n'arrivera.

Alors maintenant, tu pourras de nouveau vivre en dehors de mon cœur, pas vrai ? On pourra de nouveau construire des souvenirs ensemble, aussi merveilleux qu'avant. Rien que tous les deux. « Je m'en suis jamais remis, Mil. J'ai jamais réussi à accepter que t'étais morte, je refusais d'y croire. Et t'es bien en vie. T'es là, avec moi, tu partiras plus jamais. » Je resserre ma prise une dernière fois avant de me reculer. Je dois paraître vulnérable, aussi tremblant et pleurnichard. J'ai simplement envie de tout lâcher, comme j'aurais dû le faire des années auparavant. Tout lui confier, tout lui dire.

On a tant de choses à rattraper, Mil. Mais maintenant, on a tout le temps devant nous.

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Re: Find my way back to you. (+) MILJIN | Mer 10 Juil - 11:50
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Outfit 1  & 2 ♡ -  Oui, c'est bien elle. En chair et en os. Avec son aplomb légendaire, ses longs cheveux bruns symboliques et son sourire mémorable, plus vraie que nature encore. Sentir la main de Jinyoung dans la sienne semble relever du miracle, quelque chose qu'elle s'était persuadée ne plus jamais revivre tant revenir à Séoul pour elle était impensable. Et pourtant, la voilà, ce soir, à Dosan Park, réunie avec son double, son âme soeur. Aussi différents qu'ils puissent être, il y a toujours eu cette magie de la physique entre eux qui faisaient qu'ils étaient nés pour se lier et s'entendre à merveille. Peut-être parce qu'elle était la seule en ce monde à voir la lumière qui brillait en lui. Ce soir, elle brillait encore plus. A vrai dire, elle n'a jamais cessé de briller, même lors de leurs périodes de froid où elle se demandait où était passé celui qu'elle avait tant aimé. Mais qu'elle aimait toujours et qu'elle aimera encore et encore, même si cette lumière venait à disparaître pour toujours.

Elle acquiesce plusieurs fois, les larmes au bord des yeux. Elle ne peut pas sourire complètement, elle est meurtrie, Mil. Son père l'a écorché vive avec cette mascarade qu'il a monté. Et il lui complique la tâche qu'est de retrouver ses meilleurs amis un par un. De réapparaître dans leurs vies alors que certains commençaient à se faire une raison, au bout de deux ans. Tout ça pour au final venir les bouleverser... Quelle vie. Les Majors et leur destin presque maudit. Elle sait qu'ils n'existent plus, elle en prend la pleine responsabilité. Elle sait qu'elle devra les reformer mais elle doit commencer par là, et Jinyoung est le premier qu'elle a voulu revoir, ce n'est pas pour rien. Il y a tant de choses qu'il représente à ses yeux... Que quand il rompt le contact de leurs mains pour la prendre dans ses bras, c'est comme deux pièces d'un puzzle qui se retrouvent. Là. A leur place. Là où elles doivent être. Les bras de Jinyoung étaient l'endroit le plus sûr au monde pour la disparue, elle savait que là, elle ne risquait rien. Et qu'elle pouvait s'y reposer. Alors, sa tête contre son torse, elle ferme les yeux et laisse les larmes dévaler ses joues. L'impression d'être fantomatique s'évapore à mesure qu'elle sent la chaleur du corps du leader contre le sien. Elle n'est plus fantôme. Elle est belle et bien en vie et ce contact lui redonne vie, lui redonne force et courage. Pourtant, c'est désespérément que ses bras maigres entourent la taille de son meilleur ami. Ses mains se posent sur son dos, comme si elle cherchait à l'agripper, trop peur d'être à nouveau séparée de lui. Deux ans, 854 jours pour être exacte. 854 jours terrée dans le silence, sans lui parler, sans le voir, sans lui écrire... Sans même voir ne serait-ce qu'une photo. Mortel. Ses larmes parlent pour elle, toute sa souffrance ressort ce soir. Au final, il n'avait peut-être pas tort son père. Son coeur battait encore, mais il n'y avait plus grand chose de vivant en elle, là-bas, à Dubaï. Elle n'était que le reflet d'elle-même, la vraie Mil est morte ce jour où on l'a forcé à partir. Pour retrouver son âme, maintenant, il fallait retrouver ceux qui la faisaient se sentir vivante alors. Le premier, elle l'a entre ses bras ce soir et elle ne laissera plus jamais rien se dresser entre eux. Plus jamais.

Il se pose des tonnes de questions et, c'est légitime. Mais ce sont des questions auxquelles elle ne peut pas répondre pour le moment. Elle se contente de tremper sa chemise de ses perles salées, resserrant machinalement son emprise sur lui. S'ils sont désormais réunis à nouveau, Mil se promet que ce soit pour toujours cette fois. Plus de séparation forcée, plus de mensonges, plus rien. Quand il se recule enfin, elle garde la tête penchée vers le sol. Elle passe ses mains devant son visage, cachant le massage de ses larmes. Elle est effondrée. Elle essaye de sécher ses larmes tant bien que mal, avant de passer une main dans ses cheveux pour les dégager de sa figure. Et quand elle lève les yeux pour le regarder, elle remarque qu'il pleure. Jinyoung, si fort, si constant, si froid, est actuellement en train de pleurer pour la première fois depuis 15 ans qu'ils se connaissent et elle en est la cause. Elle ne peut pas sentir autre chose que de la peine en voyant tout ce qu'elle a fait. Elle ferait n'importe quoi pour se rattraper. Mais le voir dans cet état, ça l'achève. Et alors que les larmes reprennent leur chemin, elle s'approche de lui en un seul et grand pas, venant attraper son visage entre ses mains froide. Ses pouces viennent empêcher d'autres larmes de couler. Elle se met alors sur la pointe des pieds pour essayer de rattraper la différence de taille, du mieux qu'elle peut, et approche son visage jusqu'à coller leurs fronts l'un contre l'autre. Ses yeux se ferment. Je suis tellement désolée... répète-t-elle dans un murmure entre deux sanglots. Elle n'a toujours pas lâché le visage de son meilleur ami. Si tu savais à quel point tu m'as manqué... C'était important qu'il le sache, bien que de simples mots ne suffiraient jamais à expliquer le désarroi de leur séparation qui a rempli ses journées pendant eux ans. Ses mains quittent son visage, ses bras glissent autour du cou du leader et la voilà accrochée à son cou, venant reposer sa tête sur son épaule. Ce n'est pas un rêve et elle est en train de réaliser à peine maintenant. Elle est bien là, avec lui, contre lui. Elle a réussi.
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Re: Find my way back to you. (+) MILJIN | Dim 14 Juil - 6:09
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You're in my head, always, always. I just got scared away, away. I'd rather choke on my bad decisions than just carry them to my grave. You're in my head, always.

C'est étrange comme sensation, pleurer. C'est à la fois agréable, réconfortant ; tandis que l'autre côté se veut beaucoup plus sombre, tiraillé entre la douleur émotionnelle et la colère. Je n'ai pratiquement jamais pleuré de ma vie. Du moins, jamais en face de quelqu'un. Quand papa et maman avaient le dos tourné et que j'étais seul, il m'arrivait de le faire, avec ou sans raison valable, probablement parce qu'ils s'étaient disputés et que j'avais assisté à tout. La dernière fois, c'était il y a deux ans, après le soi-disant enterrement de Miree. J'avais fermé les volets, tiré les rideaux, fermé la porte à clé. Je me suis laissé allé, parce que je n'avais pas été capable de le faire en présence d'autrui. Alors aujourd'hui, c'est la première fois qu'on me voit pleurer. C'est la première fois qu'elle me voit pleurer.

On dit souvent que pleurer, quand on vient de la haute, c'est une faiblesse dont peuvent profiter les concurrents, alors j'ai appris très tôt à ne pas le faire, devant personne. On ne doit rien laisser paraître, on doit rester fier, indulgent, indomptable. Toujours garder la tête haute peu importe la situation. En y repensant, maintenant, je me dis que le monde du business est une véritable arène où la moindre erreur peut tout te coûter.

Pourtant, j'ai envie de pleurer, là, maintenant.
J'ai envie d'être faible, là, maintenant.
Parce que je suis avec elle ;
là ;
maintenant.

J'ai un léger sursaut quand je sens ses doigts arrêter le sillon de mes larmes. Le choc entre la chaleur de mes joues et la froideur de ses mains est pourtant tout sauf désagréable. Bientôt, nos fronts sont collés l'un contre l'autre, je lâche un lourd soupir, troublé par un semblant de hoquet. T'es désolée. Désolée. Désolée. Des excuses. Il fallait plus que des excuses. C'est que j'aurais pu dire, en temps normal, mais je n'avais pas envie de gâcher le moment présent avec mon habituel comportement ignoble.

J'ai l'impression que ce fameux moi enfermé, celui que tu connaissais, il revient, doucement. Il prend son temps. Il laisse d'abord les larmes couler, il se laisse aller, il se dit que c'est réel. Parce que c'est bel et bien réel.

Mes bras glissent autour de sa taille quand les siens prennent possession de mon cou. Je suis toujours aussi tremblant. J'essaye de stopper tout ça ; mes tremblements, mes larmes, mes plaintes. J'en suis strictement incapable, parce que je pensais pas que ça allait arriver un jour. « Quand t'es partie, t'as laissé un trou énorme, dans mon cœur. T'as toujours été la seule... la seule à tout connaître, la seule à savoir canaliser mes émotions. J'ai jamais réussi à le refermer, parce que personne n'aurait été capable d'occuper la place que tu avais toi. » Je me mord la lèvre alors que je sens une énième larme tomber. « Tu m'as tout autant manqué... » Tout comme t'as manqué aux Majors. T'as toujours été cette pièce qui nous assemblait tous. La seule qui nous gardait proche les uns des autres. Cette pièce du puzzle qui donnait sens à tout.

T'étais peut-être même la seule raison de l'existence des Majors. Sans toi, on aurait jamais été les Majors. Sans toi, on était rien d'autre que des gosses de familles de riche. Sans toi, on aurait tous continué notre petit bout de chemin loin des uns et des autres. Sans ce toi qui m'adoucit je n'aurais rien pu être d'autre qu'un type qui vit pour le business.

Avec toi, j'ai pu être quelqu'un.

« J'ai tellement envie que tout redevienne comme avant. Qu'on redevienne les Majors. Maintenant que t'es là, tout peut être possible. Je crois juste... que tu nous dois un sacré paquet d'explications. Mais ça peut attendre un autre jour, hein ? Il y a d'autres jours que celui-là. Profitons de l'instant présent, tant qu'il est encore temps. »

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Re: Find my way back to you. (+) MILJIN | Dim 21 Juil - 1:01
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You're in my head, always, always. I just got scared away, away. I'd rather choke on my bad decisions than just carry them to my grave. You're in my head, always.

Outfit 1  & 2 ♡ -  La prise de conscience soudaine quand elle voit l’étendue des dégâts qu’elle a provoqués malgré elle. Ces larmes, ces larmes jamais vues auparavant. Comme quoi le plus dur, le plus impassible de tous a aussi un coeur qui bat sous le plexus et elle vient de le toucher ce soir. Elle sait, au fond, qu’elle a toujours été la seule à pouvoir s’en approcher à ce point, c’est une des raisons pour lesquelles Jinyoung restera Jinyoung pour elle, et tout ce que cela signifie à ses yeux. Être au sommet non pas des Majors mais de son coeur, lister ses défauts pour remarquer au final qu’il s’agit de ses qualités, l’aimer, l’aimer si fort qu’elle pourrait déplacer des montagnes. Sans Miree, il n’y a pas de Jinyoung. Et sans Jinyoung, il n’y a pas de Miree. Ainsi elle réalise, après deux ans d’absence, que celui qu’elle a connu était bel et bien mort en même temps qu’elle. Et que ce soir, en même temps qu’elle, il reprend vie. Retrouver sa moitié, c’est se sentir vivant quand vous la sentez contre vous. Et c’est exactement ce que ressent Mil au moment même où elle vient passer ses bras autour du cou du plus grand pour se blottir contre lui. Fermant ses grands yeux bruns, elle laisse les larmes noyer l’épaule de son meilleur ami alors qu’elle vient de lui dire qu’elle est désolée. Désolée, oui, pour tant de choses. Désolée pour toutes les fois où elle a perdu foi en lui alors qu’elle était la mieux placée pour savoir que celui qu’elle aimait tant n’était pas réellement parti. Désolée de lui avoir fait de la peine lors de leurs disputes, désolée de lui avoir peut-être brisé le coeur en lui tournant le dos pour passer un peu plus de temps avec son petit-ami. Désolée d’avoir disparu de sa vie du jour au lendemain et d’avoir laissé un trou béant dans son coeur et son existence. Si elle devait lister toutes les raisons pour lesquelles elle sent le besoin de lui présenter ses excuses ce soir, elle n’en finirait pas. Elle se contente simplement de lui montrer toute son affection et son désarroi en même temps alors que ses mains agrippent son dos comme si elle avait l’impression qu’elle allait disparaître à nouveau d’une minute à l’autre. Comme si c’était un rêve. Elle a besoin de retrouver ces sensations, ce parfum, de s’y habituer, de s’imprégner ces sensations qui feront de cette soirée, un souvenir unique. Un trésor.

« Quand t'es partie, t'as laissé un trou énorme, dans mon cœur. T'as toujours été la seule... la seule à tout connaître, la seule à savoir canaliser mes émotions. J'ai jamais réussi à le refermer, parce que personne n'aurait été capable d'occuper la place que tu avais toi. » comment retenir ses larmes? Elles ne font que couler de plus belle. Ça l’accable de remords mais elle sait être forte. Elle n’aura pas d’autre choix que de l’être, de toute façon. Alors ses larmes retombent de plus belle, dévalent ses joues creusées. Ce serait mentir de dire qu’elle n’a pas douté une fois au moins de ce qu’il ressentait vis à vis de leur relation qui se détériorait. Elle a pensé au moins une fois avoir disparu totalement de son coeur mais ce soir, elle est certaine, rien n’a changé pour lui. Et ça la fait resserrer son étreinte autour de lui. Serre la fort, fais lui comprendre qu’elle t’a manqué et que tu ne veux plus jamais qu’elle parte. Qu’elle déserte ta vie.

Elle finit par se reculer, quittant le corps imposant de son meilleur ami comparé au sien, toujours aussi menu. Peut-être plus encore à cause de la vilaine dépression qui avait secoué son existence et martyrisé son corps. Réflexe: elle baisse la tête, passe ses mains sur ses joues pour sécher ses larmes alors qu’elle écoute Jinyoung lui parler. Elle acquiesce à ses premiers mots, elle veut aussi que tout redevienne comme avant. C’est en partie pour ça qu’elle est revenue. Elle ne pouvait pas supporter de savoir ses meilleurs amis éparpillés par sa faute. Elle n’était pas ce genre de fille à vivre sereinement alors qu’à l’autre bout du monde, son monde, sa famille de coeur s’était déchirée. Elle relève alors timidement la tête vers le leader du groupe, l’air sérieux malgré la fatigue régnant sur son visage. La fatigue physique du long voyage et mental de ces retrouvailles riches en émotion. « Tout va redevenir comme avant. C'est une promesse que je te fais. » Elle baisse les yeux vers les mains de Jinyoung et ne peut s’empêcher d’approcher les siennes timidement, venant jouer avec ses doigts, avant de s’en saisir pleinement. « Je ferai tout pour. » Son regard rive sur le sol ensablé à leur pieds et elle revoit des images du groupe, d’eux, de ce qu’ils étaient, des rois et reines qu’ils furent à un moment de leurs vies. Mais surtout de ces moments de joie partagés entre tous, ces fous rires, cette complicité… Envolée, éclatée en mille morceaux le jour où son père a décidé de frapper un grand coup pour briser ce puzzle. Elle ferme les yeux, de nouveaux sanglots secouent son corps et son visage se déforme sous l’émotion. « C’était tellement dur… S… Sans vous… » ses mains tremblent, elles quittent celles de Jinyoung pour venir essuyer les larmes, les empêchant de mourir sur ses joues. Elle leur doit des explications, et Jin semble comprendre que ce n’est pas le moment. Non. Pas maintenant. Dieu merci il a toujours été le mieux placé pour la comprendre. Elle remercierait jamais assez le ciel d’avoir mis ce garçon sur son chemin. « Si tu savais seulement ce que j’ai traversé… » Elle relève les yeux larmoyants vers lui, pour croiser son regard, d’habitude de glace face à celui de Miree qui transmettait toujours la chaleur et l’amour. Ce soir, ces regards trouvent un terrain d’entente sur la même émotion. Elle regarde à leurs pieds cette brique de lait à la banane, et elle se baisse alors pour la ramasser, regardant ce qu’elle avait inscrit dessus. Elle passe son doigt dessus, pensive, les yeux toujours humides. « J’avais si peur que tu viennes pas… Je sais même pas pourquoi. » Mil se mord la lèvre. En fait, oui. Elle sait. C’est juste que c’est difficile pour elle de l’avouer mais ce soir, il n’y a rien qui puisse la retenir. « J’avais peur de… » les sanglots lui prennent la gorge. Elle souffre immensément. Les plaies sont toujours ouvertes, et ça ne partira pas comme ça. Malheureusement. « … J’avais peur de… voir de mes propres yeux ta vie sans moi... De voir que je n'étais qu'un fantôme dans ton existence... Et que tu avançais sans moi... » Aussi difficile que ce soit. La peur d’être oubliée, d’être mise de côté, de n’être que spectatrice de sa vie. Les larmes reviennent. Elle est effondrée à l’idée qu’ils l’aient considéré comme un vieux souvenir pendant deux ans. Son père lui payera cher ces années de souffrance. Très cher.
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