ce genre de période où rien ne semble vouloir fonctionner comme on l'entend, où tout ce qu'on entreprend, finit par foirer, quoiqu'on fasse. ce genre de période où on aimerait n'être qu'un simple spectateur de notre vie, au lieu de la vivre. c'est ce que jaehee vit, en ce moment. les boulettes, il les enchaîne. serait-ce parce que sa vie sentimentale est sur le point de changer, ce qui le chamboule totalement ? peut-être, mais quoiqu'il en soit, jae n'est pas au top de sa forme. quelque chose le tracasse, en permanence, sans compter sur le destin qui a décidé de lui mener la vie dure, comme ce soir, où sa voiture ne semble pas vouloir démarrer. son téléphone est en réparation, et voilà que jaehee est bloqué dans ce parking. il réessaye à de nombreuses reprises, mais rien n'y fait. sa voiture ne veut pas coopérer ce soir. râlant entre ses dents, l'animateur finit par sortir de sa voiture, cherchant une cabine téléphonique du regard mais rien. rien qui ne pourrait l'aider, alors après quelques minutes, il décide de reprendre son chemin à pied. il récupère son sac à dos à l'arrière de sa voiture, le balançant sur son épaule et après avoir vérifié que les portières étaient bien fermées, il se met en route vers son appartement. le temps à l’image de son humeur : maussade, qui couvre quelque chose, l’animateur continue sa marche, passant à travers ce parc. pas l’ombre d’une personne en vue, il commence à se faire un peu tard, les gens mangent, personne ne pourrait l’aider. mais jaehee finit par poser son regard sur un inconnu, seul, assis sur un banc. une once d’espoir. il s’approche de lui, doucement, espérant ne pas le déranger: « bonsoir, excusez-moi… » commence t-il, s’apprêtant à lui demander de l’aide, mais ses sourcils se froncent aussitôt en voyant ses joues humides lorsqu’il relève son visage dans sa direction, une mine presque décomposée qui maquille son visage. tellement qu’il en oublie l’objet de sa démarche, il reprend rapidement la parole. « … tout va bien monsieur ? » question peut-être idiote, mais il ne veut pas être intrusif.

Jun Young se sentait au bout. Au bout du rouleau, au bout de sa vie. Plus rien n’allait. Il avait beau tenter d’avancer, il s’enlisait davantage. Cette vie dont il avait tant rêver s’était avérée être un réel cauchemar dont il n’arrivait pas à se réveiller. Alors, il avait bêtement cru que revenir dans la capitale sud-coréenne pour ce week-end férié allait tout changer. Que revoir ses amis, retourner au dortoir, mais surtout faire une surprise à Seah allait le rebooster. Sauf que rien ne s’était passé comme prévu. Il était faible. Terriblement faible. À peine eut-il prit le métro pour quitter l’aéroport et rejoindre le centre-cille qu’une crise de panique l’avait prit. Alors il s’était retrouvé là, dans ce parc en plein vendredi soir. Incapable d’assumer sa situation et de faire face à ses proches. Il était devenu un looser. Assit sur un banc, sa petite valise à ses côtés, les yeux de Jun Young s’étaient perdus vers l’horizon, alors que des larmes roulaient sur ses joues malgré son visage fermé. Combien de temps resta-t-il ainsi ? Lui-même n’en avait aucune idée. Ce fut une voix inconnue qui le ramena à la réalité. Tournant alors la tête, le journaliste posa ses yeux embués sur l’homme. Il bugua quelques instants, avant de s’essuyer grossièrement le visage. « Si on mets de côté le fait que je suis en train de perdre la femme de ma vie, que je suis devenu alcoolique et que j’vais être la honte de ma famille… Peut-être qu’on peut dire que ça va. ». Un sourire amer au visage et Jun Young s’adossa au dossier du banc tout en baissant les yeux. Il avait honte et ressentait cette terrible envie de disparaître. « J’aurai pas du revenir… Ça sert à rien… Je n’ai même pas le courage d’aller les voir... ».