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Ran Ji-Ae (+) Dope soul
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Ran Ji-Ae (+) Dope soul | Mer 10 Juil - 23:06 Citer EditerSupprimer
Ran Ji-Ae
La seule fin heureuse (que je connaisse) c'est la fin de semaine.
IDENTITY CARD |
Il parait que... Dis nous ce qu'elle aime... les surprises ✘ les agrumes ✘ le soleil ✘ Incheon ✘ jouer la comédie ✘ les musiques des années 80-90 ✘ customiser ses vêtements ✘ les reptiles, elle avait un caméléon comme animal de compagnie quand elle était petite ✘ les bars et nightclubs ✘ manger et boire, si elle avait de l'argent elle passerait son temps à ça ✘ les festivals et concerts ✘ collectionner les plaids ✘ les ventes privées et les soldes, incontournable pour les gens du bas peuple comme elle ✘ collectionner les one night stand ✘ les rues commerçantes de Séoul ✘ parler espagnol, allez savoir pourquoi c'est l'option qu'elle maîtrisait le plus au lycée ✘ le vernis à ongle ✘ l'art ✘ les hommes plus vieux qu'elle ✘ son vélo, jamais sans lui ✘ cuisiner ✘ danser sur son lit ✘ faire des cocktails maison ✘ faire la grâce mat ✘ le rock ✘ les Marvel ✘ lire les magazines people dans les presses sans jamais les acheter. Random facts Elle est atteinte d'hypothyroïdie chronique ✘ Elle ne connaît pas son père et ne l'a jamais rencontré, elle sait juste qu'elle se portera bien mieux si elle ne sait rien de lui ✘ Ses yeux sont verts et elle ne porte pas de lentilles, la vérité, c'est qu'elle a pris les yeux de son père, lui-même métisse ✘ Elle a rejoint une secte religieuse pendant son séjour en pensionnat ✘ Elle était surnommée "party queen" quand elle était au lycée, aucune fête ne se faisait sans elle ✘ Elle a un rire bruyant mais horriblement contagieux ✘ Elle n'a jamais eu de petit-ami, c'est pas pour autant qu'elle est vierge ✘ Elle a tendance à parler la bouche pleine ✘ Reine des joutes verbales ✘ Elle manque horriblement de tact ✘ Elle pourrait s'endormir n'importe où, c'est à la limite de la narcolepsie, la lumière ne la gêne pas et le bruit non plus, elle s'est déjà endormie sur un ampli lors d'une soirée, voyez le niveau ✘ elle peut résoudre un rubik's cube en moins de 5 minutes ✘ Elle court TRÈS vite, on l'appelle BipBip ✘ Elle adore porter des talons ✘ Elle est menue, à cause de sa thyroïde, son poids peut tomber très bas, il varie en 38 et 45kg ✘ Elle ne sait pas être discrète ✘ Elle cuisine bien mais elle est un peu longue, faut pas être pressé avec elle ✘ Elle collectionne les bougies parfumées, elle a toutes les senteurs possibles ✘ Elle collectionne aussi les Pops des séries qu'elle aime ✘ C'est une couche-tard ✘ Elle oublie toujours de rendre ce qu'elle emprunte à quelqu'un; oui, ça devient du vol ✘ C'est un ventre sur pattes, elle a toujours faim alors ne laissez pas traîner vos biscuits ✘ elle est coquette, elle adore la mode, si elle avait plus d'argent elle passerait sa vie à faire les magasins ✘ pour compenser, elle a appris à coudre ses propres vêtements ✘ elle a la fâcheuse tendance à mal éteindre ses cigarettes, elle a déjà foutu le feu à un cendrier une fois ✘ Elle est du genre à monter sur les tables en soirée pour danser ✘ Elle a des connaissances en jardinage et potager et a développé un amour pour les plantes, sa mère est sortie pendant 3 ans avec un pépiniériste et il a appris beaucoup de choses à Ji-Ae ✘ C'est une fille de la rue, elle n'a honte de rien et connaît toutes les bonnes cachettes de la ville ✘ L'alcool la vainc toujours par K.O, aucune résistance. | Dis nous qui tu es ! c h a o t i c « Les miroirs ne mentent pas. Et t’as de la chance, ils ne rient pas non plus. » Et toujours un éclat de rire bruyant après. Hilare. Heureuse dans son monde infernal après t'avoir démonté sur place. Vous voyez le genre? Détestable pourtant populaire, et c’est parce qu’elle est détestable qu’elle est populaire. Le monde ne tourne pas rond. Parfois adorable jusqu’à ce que vous fassiez quelque chose qui ne lui plaise pas. Ou alors, vous n’avez rien à vous reprocher et c’est simplement son cerveau qui a pété une durite. Dans tous les cas, vous n’avez pas besoin de vous emmerder avec une Ji-Ae dans votre vie. Folle, malade. Ils seront beaucoup à la prendre en pitié sous prétexte que sa maladie de Hashimoto (dérèglement de la thyroïde) la pousse à se comporter comme une peste. Pourquoi pas, si vous voulez lui trouver des circonstances atténuantes, grand bien vous fasse. Elle, ça lui convient parfaitement. Au moins elle pourra jouer la dramaqueen quand elle ira trop loin. And guess what? Vous n'y verrez que du feu. On appelait ses amies les plus proches "sa cour" parce qu'elles n'étaient ni plus ni moins qu'une raison de la divertir. Elle se moquait d'elles dès qu'elle le pouvait, elle les mettait tout le temps au défi de faire des choses plus stupides les unes que les autres, bref, elles étaient son passe temps préféré. A se demander si elle a déjà connu l'amitié, la vraie. Celle qu'elle n'a pas bousillé. Ceux qu'elle n'a pas déçu. d e l i g h t f u l « Je pense que les filles heureuses sont aussi les plus jolies. » C'était peut-être sa meilleure qualité. Épanouie, heureuse. Une force de caractère qui accepte tous les coups durs de la vie et qui, au lieu de s'apitoyer sur son sort, préfère en faire une force. Heureuse de vivre la vie qu’on lui a donné, même si elle est nulle. Bien contente de parcourir les rues de Séoul en courant pour fuir la police après avoir volé de la bouffe. Heureuse de rentrer chez elle et de retrouver sa mère et sa soeur pour une soirée plateau-ciné. Heureuse de ne pas avoir assez d’argent pour se payer le dernier iPhone (elle se contentait d’ailleurs d’un vieux samsung). Vous ne pourrez pas la mettre à terre, c'est terminé. Peu importe ce que vous utiliserez contre elle, elle est la championne pour relativiser. Ce qui peut être un tantinet agaçant et c'est pour ça qu'elle n'a pas beaucoup d'ennemis. Le peu qu'elle avait ont fini par déclarer forfait parce qu'ils ne supportaient pas de la voir gambader dans les couloirs du bahut avec un sourire carnassier jusqu'aux oreilles alors que la veille encore, sortait un scandale sur son compte. Ne le prenez pas mal quand elle vous dira que vous êtes mal coiffé ou que vous avez mal mis votre rouge à lèvre, c'est pour votre bien. Bien sûr, elle ajoutera toujours un petit commentaire blessant, et quand vous lui répondrez pas un pique, elle s'esclaffera et vous donnera sûrement raison parce qu'elle ne se prend jamais au sérieux. En fait, il ne faut jamais être sérieux avec elle. Elle déteste quand les choses deviennent trop austères. Il faut l'amuser, la divertir sans arrêt, sinon, elle risque de vous jeter. s c a n d a l o u s « Dans le pire, j'excelle. » Vous cherchez une compagnie qui vous fera oublier vos désarrois? Suivez la quand elle vous tend la main, peut-être que vous aurez du mal à vous sentir à l'aise dans son monde, il n'est rythmé que par les fêtes et la débauche, mais elle s'y sent bien et c'est tout ce qui compte. Elle aime le scandaleux, elle aime l'audace, elle aime quand ça choque l'opinion public. Souvent à l'origine de conflits ou de débats. Comme une fée répandrait la poudre magique, Ji-Ae, elle, répand le chaos, la controverse et l'indignation. Et vous ne voudriez pas vous frotter à elle. ne vous a-t-on pas dit qu'elle est un peu garçon manquée sur les bords? Pourquoi, croyez-vous, que c'est elle que sa mère envoyait pour voler de la nourriture? Parce que c'est la plus rapide, la plus habile mais aussi celle qui se laisse le moins faire. Le corps à corps ne lui fait pas peur et si elle doit en venir aux mains, elle n'hésite pas à le faire. Et puis, elle est folle, ne l'oubliez pas. Se faire attraper par la police ne constitue pas un danger ou une limite à ne pas franchir mais plutôt une aventure excitante à vivre. u g l y d u c k l i n g « A la fin, tout ce que j'ai appris, c'est comment être forte tout en étant seule. » Partir? C'est ce qu'ils font tous. Retenez une chose: les plus populaires sont souvent les plus seuls et Ji-Ae ne déroge pas à la règle. Elle a beau être entourée de plein de personnes, ceux qu'elle voulait dans sa vie ont fini par la quitter. Le vilain petit canard, c'est ce qu'elle se considère être. Une personne à problème, celle qui casse tout ce qu'elle touche, celle qui finit par décevoir, celle qui pousse les vrais à quitter sa vie. Bien sûr qu'elle en souffre, mais elle ne le montrera jamais, ce serait contraire à l'image qu'elle véhicule. Penser à tous ceux qu'elle a perdu pourrait la pousser facilement aux larmes, alors elle préfère avancer sans regarder en arrière. Elle se débrouille, elle mène son bout de chemin toute seule et apprend seule à faire ses armes, comme ça a toujours été le cas. Sa mère ne lui a jamais caché le fait qu'elle n'était pas voulue, parfois, elle poussait même l'intimidation au plus loin, d'où son surnom du vilain petit canard. Tous les mérites, toutes les attentions étaient pour Min Ji. Ji-Ae, elle, c'était la malade, c'était le boulet, c'était la voleuse qui aurait bien pu être attrapée par la police, ce n'était pas bien grave. Le rejeton, l'enfant d'un bandit. Et quand elle pouvait rendre service à sa mère, la gamine s'exécutait avec des étoiles dans les yeux, peu importe ce que c'était, elle le faisait parce qu'elle voulait voir un peu d'amour dans les yeux de sa mère. Chose qu'elle n'a jamais vu. Elle aurait voulu être aimée et acceptée mais on l'a poussé très tôt à être seule, et elle l'est. Elle a beau être tout le temps entourée, au fond, Ji-Ae est un oiseau solitaire et le sera pour toujours. |
Mosquito hunter Je cherche un nouveau pseudo mais vous me connaissez plutôt sous le nom de Jufrix
ps; supprimez le code inutile. |
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Re: Ran Ji-Ae (+) Dope soul | Mer 10 Juil - 23:06 Citer EditerSupprimer
It's my life...
Either I will find a way, or I will make one
Un .
Alors ça, c’est de la trouvaille. Une game boy color achetée 10 balles au vide grenier du quartier ! La petite Ji-Ae en est la plus ravie! Du haut de ses 11 ans, c’est la première fois de sa vie qu’elle tient une de ces consoles entre ses mains. Et pourtant, c’est sorti il y a longtemps… Mais il est hors de question que sa mère la voie, elle pourrait la jeter. Alors pendant une semaine, Ji-Ae s’est appliquée à ne sortir sa game-boy qu’une fois que sa mère ait fermé la porte de la chambre. Elle s’était même fabriquée une lumière pour éclairer l’écran parce que non, la game boy color n’avait pas d’écran rétro-éclairé. Et ça a duré deux semaines comme ça. C’était vraiment le pied.
Mais un jour, elle a été un peu trop négligeante. Le dimanche après-midi, sa mère n’était jamais là, elle partait boire le café avec ses copines et ne rentrait pas avant 19h. Jiji pensait avoir le champ libre, elle avait donc sorti sa nouvelle console et y jouait depuis une vingtaine de minutes, debout sur son lit. Et puis, sa mère entra dans sa chambre, visiblement en colère parce que le café du dimanche après-midi avec les copines avait été annulé au dernier moment. Prise sur le fait. Elle avait pourtant voulu la cacher mais où? La balancer quelque part pour que le bruit soit encore moins discret et prendre le risque de la casser? Alors l’enfant avait laissé simplement tomber ses bras le long de son corps en regardant sa mère tristement. Désolée de lui avoir caché l’existence de ce jouet. « Où t’as eu ça?! » lui avait demandé sa génitrice. « Je l’ai acheté au vide grenier la semaine dernière… » et la console finit contre le mur, explosée. Ji-Ae était habituée à ce genre de réaction de la part de sa mère quand celle-ci était énervée, elle savait que sa game-boy ne vivrait pas longtemps. Mais finir comme ça? Tout ça pour entendre un « vas chercher à manger » ? Jiji avait regardé son jouet favori du moment explosé au sol avant de reporter son attention sur sa mère. « On a plus rien au frigo. Tu y vas? » Un soupir passa ses jolies lèvres et elle acquiesça plusieurs fois, avant de descendre de son lit. Elle passa devant le cadavre de sa trouvaille et rejoignit sa mère dans le salon. Elle enfila un sweat deux fois trop grand pour elle et son corps squelettique. Direction le marché du dimanche dans le quartier voisin, à une dizaine de minutes de marche. Elle fait d’abord un premier tour, regarde ce qu’il y a d’intéressant. Et puis elle choisit toujours les marchands où il y a le plus de clients. Elle se faufile à travers les foules, on ne la voit presque pas. Et c’est tant mieux. Puis ses mains sortent des poches de son sweat et dérobent de la nourriture emballée proprement. Ainsi, elle disparaissait, trop rapide, trop agile pour que quelqu’un se rende compte de quoique ce soit. De cette façon, Jiji était devenue le gagne pain de la petite famille exclusivement féminine qu’elle formait avec sa soeur, Min Ji, et sa mère.
« La police ne t’a pas attrapé? » La tête brune s’empressait de déposer sur la table ce qu’elle avait remporté avec un sourire triomphant. « Non! » et alors qu’elle cherchait un sourire sur le visage de sa mère, elle ne vit qu’un haussement de sourcils, prouvant son dédain. Pas même un merci. Rien. Elle était habituée après tout. Elle devrait savoir maintenant qu’elle n’obtiendrait rien de plus de la part de sa mère.
Deux .
Ji-Ae a 14 ans. C’est son anniversaire aujourd’hui. Hier soir, elle a eu une drôle de discussion avec sa mère. Elle lui a demandé où était son père, cet homme, figure parentale indispensable dans la vie d’un enfant mais aux abonnés absents dans la vie de Ji-Ae. Inexistant. Qui était-il? Pourquoi ne l’a-t-elle jamais vu ni même en photo? Quand la petite a eu le malheur d’employer l’expression « mon père », sa mère a encore perdu patience. « Ne parle pas de lui. » C’était sec, sérieux. Un regard de détresse vers sa grande soeur et Min Ji secoue plusieurs fois la tête en posant la main sur celle de sa petite soeur. Il était évident qu’elles n’avaient pas le même père, toutes les deux. Des photos de ce père qui n’était pas celui de Ji-Ae, il y en avait partout dans l’appartement (ou taudis devrais-je dire). Beau, grand, souriant. Il portait sur sa figure la gentillesse dont il avait fait preuve de son vivant. Un homme bien. Pourquoi Ji-Ae n’avait-elle pas eu le même père? Pour la simple et bonne raison que celui qui apparaissait dans toutes les pièces de la maison était mort peu de temps après la naissance de Min Ji, emporté par une tumeur au cerveau. Il était donc évident qu’il n’était pas le père de l’apprentie voleuse. Min Ji se leva de table pour débarrasser les assiettes et Ji-Ae resta assise là, regardant la nappe vieillotte de la table, alors que sa mère finit par poser la main à plat sur la table. Pour la première fois depuis longtemps, elle acceptait de parler à ce rejeton qui lui faisait face. « La vérité, c’est que je ne connais pas plus ton père que toi. » Ji-Ae leva des yeux confus vers sa mère. « Tu es trop jeune pour comprendre… Mais tu ne le verras jamais. Tu ne sauras jamais son nom. » Est-ce qu’elle disait vrai ou est-ce qu’elle mentait pour que l’adolescente cesse de poser des questions à ce sujet? Oui et non. Le lendemain, le téléphone a sonné et c’est Ji-Ae qui a décroché. Au bout du fil, une voix grave qui marmonnait des choses incompréhensibles pour elle. Jusqu’à ce qu’elle comprenne, dans un éclat de voix. « Oh! Ji-Ae, n’est-ce pas? C’est toi? Joyeux anniversaire. » Elle fronce les sourcils et n’ose pas répondre. Sa mère arrive aussitôt et lui arrache le téléphone et fait signe à Ji-Ae de partir dans sa chambre. La porte fermée, la gamine se colle contre et écoute ce qui se passe dans le salon. Tout ce qu’elle entend, c’est sa mère se contenir de hurler au téléphone. « Tu n’as pas le droit d’appeler. » dit-elle. « Ne l’approche pas. » Qui est-ce? De qui parle-t-elle? « Tu ne t’es pas soucié d’elle ces 14 dernières années et je veux que tu continues ainsi. C’est clair? » Un silence. « Tu veux que j’te dise? C’est qu’un rejeton qui n’aurait jamais dû voir le jour, voilà ce qu’elle est. Et tout ça c’est de ta faute. Et le pire, LE PIRE, c’est que t’as pas été foutu de me faire un gosse en bonne santé. Elle me coûte un pognon fou en soins médicaux, tu le sais ça?! Non, évidemment, tu ne le sais pas. » …. « Elle est malade. Hypothyroïdie chronique. » D’où ces cachets qu’elle doit prendre midi et soir. … « OH mais pourquoi j’te raconte tout ça, bon sang. Pourquoi soudainement? Tu t’es souvenu que t’avais peut-être un gosse dans ce foyer aussi? …. Ouais, c’est ça. Fous toi de moi. Arrête tes salades. N’appelle plus jamais. Elle s’en sortira bien mieux sans toi dans sa vie. » L’homme au téléphone semble gueuler parce que Ji-Ae peut entendre les bruits de derrière la porte. Et sa mère ne saurait dire un mot de plus. C’est comme s’il lui avait ôté la parole. Alors elle raccrocha, passant ses mains sur son visage. Désespérée. Perdue.
Trois .
« Ran Ji-Ae? » appelle le nouveau prof principal de la 1ère F. Pas de réponse. « Elle est absente? » « Oh non, elle va arriver. Elle est juste en retard. » répond une fille de la classe, rangeant son miroir de poche dans son sac. Le prof arque un sourcil en notant le retard, commentant que ce n’est pas très sérieux d’être en retard le jour de la rentrée. L’appel étant terminé, le prof se tourne pour écrire son nom sur le tableau. Et alors qu’il s’applique à écrire en grande lettre bien visible son nom, il entend du grabuge derrière lui. Des « wouhouuu » voire des sifflements, des mains qui frappent les tables. Intrigué, le professeur se tourne, et il comprend vite pourquoi cette agitation. A la porte de la salle, une silhouette menue, pas très haute, semble attendre. Des cheveux coupés carré, un blond platine voyant et de grands yeux verts qui le mettent presque au défi, voilà la fameuse Ji-Ae. La retardataire. Bras croisés sur la poitrine et ses jolies jambes dénudées, elle ne quitte pas le regard de son professeur. Un sourire trop charmeur étire ses lèvres bien dessinées et le professeur en perdrait presque son sérieux. Il déglutit. Une poupée. Elle décroise les bras et attrape la sangle de son sac sur son épaule avant de regarder vers ses camarades de classe, le temps de retrouver des visages qui ne lui avaient pas vraiment manqué. Et elle reporte son attention sur le quarantenaire, récupérant ce même sourire à la fois hypocrite et mutin. « Bienvenue, Professeur. » lâche-t-elle, avant de s’avancer pour prendre l’allée centrale de la salle de classe, se dirigeant naturellement vers le fond. Le professeur la note présente sur la liste sans besoin de demander son nom. « Je suppose que tu es Ji-Ae… » murmure-t-il alors que sur son passage, les têtes se tournent. Les garçons essayent de voir s’ils peuvent apercevoir un peu de ses fesses sous la jupe de son uniforme mais il faut croire que la jupe est faite sur mesure. Elle laisse voir juste ce qu’il faut, et pas un brin de plus. Son sourire a disparu de son visage poupon, son regard est bien plus sévère. Il y a un an, elle était encore brune, elle mettait des jupes assez longues pour ne pas qu’on voie trop de sa peau. Elle était encore vierge, innocente et naïve. Mais entre temps, il y a un garçon qui est entré dans sa vie et qui a foutu en l’air tous ses rêves. Depuis, après avoir réfléchi à sa vie, ce qui la remplissait, elle s’est dit que ça ne servait à rien de la prendre au sérieux. Alors la voilà, à défier les moeurs et les lois, et c’est comme ça qu’elle a construit son empire dans ce lycée. A force d’encaisser et de prendre tous les sales coups de la vie pour en faire ses armes. Son chemin s’arrête au niveau d’une table déjà occupée. La dernière de la rangée du milieu. Intriguée, Ji-Ae arque un sourcil en regardant la fille qui est assise à cette chaise. Ni une, ni deux, elle attrape son sac et le jette un peu plus loin, par terre, vers l’avant de la salle. « C’est ma place ici. » Elle croise les bras et la fixe, sourcils froncés, attendant qu’elle se lève. La pauvre fille comprend qu’il ne sert à rien de résister. Elle se lève alors et rejoint son sac, qu’elle ramasse, pour s’asseoir à un autre bureau. Satisfaite, Ji-Ae passe une main dans ses cheveux platines et prend place sur sa chaise, à SA place, un sourire satisfait aux lèvres. L’année scolaire peut commencer. « Hey, Ji-Ae! T’es libre ce soir? » Elle lève les yeux au ciel en posant ses mains à plat sur son bureau. Elle se contente de garder un sourire hypocrite avant de se tourner vers la voix masculine qui lui demandait ça. « Pff… Oublie. T’as aucune chance. » Les voilà qu’ils répondaient pour elle: la magie de ne pas avoir à user sa salive. « T’as oublié que c’est la propriété privée de Jinsun? » Et soudainement, plus personne ne parle. Simplement un sourire mesquin vient étirer les lèvres de la blonde, révélant ses canines. « Chasse gardée. »
Quatre .
Qu’est-ce qu’elle a fait? Bon sang, c’est bien beau de jouer avec les hommes, mais il y a des limites à ne pas franchir. Qu’elle couche avec son prof ou avec des hommes mariés c’est une chose, qu’elle flirte avec le fiancé de sa soeur en est une autre. Min Ji… La seule. celle qui l’a toujours soutenu. Celle qui a toujours été à ses côtés a le coeur brisé à cause de Ji-Ae aujourd’hui. La plus jeune est assise au sol, à la porte de la chambre de sa soeur. Elle est effondrée. En larmes. Ses ongles grattent le bois de la porte alors qu’elle supplie sans cesse: « Ouvre moi. » à sa soeur. Mais Min Ji ne lui ouvrira pas la porte. Si elle le fait, elle pourrait se jeter à son cou et vouloir la tuer. Bien sûr que Ji-Ae réalise son erreur. Bien sûr qu’elle donnerait tout ce qu’elle a (et c’est pas grand chose) pour la réparer. Mais c’est trop tard. Le mal est fait. Sa mère entre dans l’appartement et le coeur de Jiji rate un battement. Elle sait ce qui l’attend. « Fais ton sac. » lui ordonne sa mère, sévère, en venant la tirer par son t-shirt pour la relever de force du sol. « Non attends j’suis désolée Maman… » « DÉGAGE DE CETTE MAISON. » Elle la traine dans sa chambre et sort un sac de voyage de son armoire. Ji-Ae étant trop occupée à pleurer sur son sort, c’est sa mère qui met des affaires dans son sac. Elle met n’importe quoi, tout ce qui passe sous sa main. L’important, c’est que cette enfant disparaisse de cette maison pour être entre des mains sûres. Et quoi de mieux qu’un pensionnat religieux pour ça? Là-bas, on lui apprendra le respect et grâce à ça, elle pourra se ranger et devenir une bien meilleure personne. Loin des fêtes, de la drogue, de l’alcool, du sexe et de la débauche. Loin de Séoul et de ses fréquentations dérangeantes. Elle disparaîtra loin d’ici pour revenir dans quelques années, plus clean que jamais. Il fallait le reconnaître: Ji-Ae était devenue cette fille qu’il ne fallait pas fréquenter, qui avait sombré dans tous les péchés de sa génération.
Et qui avait fini en beauté en mettant un terme aux fiançailles de sa soeur, un mariage longuement attendu qui devait tirer d’affaire la famille financièrement. Mais Ji-Ae a tout gâché. Et le mariage n’aura jamais lieu.
Cinq .
Le pensionnat? Elle y a mis le feu au début. Elle ne voulait pas se plier à leurs ordres. Trop tête brûlée, ils ont tout essayé. Tous les stratagèmes possibles pour obtenir un peu de respect de la part de la blonde. Ils ont d’abord exigé à ce qu’elle se colore les cheveux pour faire disparaître ce blond platine provocateur. Terminé les tenues aguicheuses, elle portait de toute façon un uniforme là aussi. Mais un uniforme composé d’un pantalon et d’une chemise. Il était interdit de dévoiler un centimètre de peau. Il était interdit de fumer, interdit d’écouter de la musique. Elle n’avait droit qu’au téléphone le vendredi soir de 18h à 20h. Parmi les activités, en plus de l’école: équitation, tir à l’arc et couture. Ses journées étaient maussades, alors un jour, elle a tenté de s’évader grâce à la précieuse aide de Jinsun. Mais deux jours après, l’équipe du pensionnat l’a retrouvé et l’a ramené de force au pensionnat. Cette fois, ils allaient user de la manière forte: la drogue. Faisant passer les cachets pour son traitement pour la thyroïde, ils ont en fait commencé à la droguer. C’était pour eux le seul moyen de la garder sous contrôle. Et de la faire céder à des croyances auxquelles elle n’aurait jamais prêté attention normalement. Mais c’était chose faite. Et à sa sortie du pensionnat, les choses étaient maintenant très claires. Finies les conneries, elle ne pensait qu’à ses études et à sa réussite professionnelle. Mais, le courage lui a manqué, et au lieu de retourner sur Séoul, elle décida de partir étudier à l’université d’Incheon. Débrouillarde, elle sut se trouver un logement étudiant, un petit boulot pour se payer son loyer et ses études (payées à moitié par une bourse d’aide). Loin de tous les problèmes, à tête reposée, et loin des remords. Des démons de son passé et de tout le mal qu’elle a causé. Il n’y avait rien d’autre à faire. Non, elle n’était pas prête à revoir sa soeur et affronter son regard plein de haine.
Pourtant, il a suffi d’une visite, de quelques mots pour l’encourager à prendre le chemin du retour.
Retour à la maison.
Retour à Séoul.
Bienvenue à Yonsei.
Alors ça, c’est de la trouvaille. Une game boy color achetée 10 balles au vide grenier du quartier ! La petite Ji-Ae en est la plus ravie! Du haut de ses 11 ans, c’est la première fois de sa vie qu’elle tient une de ces consoles entre ses mains. Et pourtant, c’est sorti il y a longtemps… Mais il est hors de question que sa mère la voie, elle pourrait la jeter. Alors pendant une semaine, Ji-Ae s’est appliquée à ne sortir sa game-boy qu’une fois que sa mère ait fermé la porte de la chambre. Elle s’était même fabriquée une lumière pour éclairer l’écran parce que non, la game boy color n’avait pas d’écran rétro-éclairé. Et ça a duré deux semaines comme ça. C’était vraiment le pied.
Mais un jour, elle a été un peu trop négligeante. Le dimanche après-midi, sa mère n’était jamais là, elle partait boire le café avec ses copines et ne rentrait pas avant 19h. Jiji pensait avoir le champ libre, elle avait donc sorti sa nouvelle console et y jouait depuis une vingtaine de minutes, debout sur son lit. Et puis, sa mère entra dans sa chambre, visiblement en colère parce que le café du dimanche après-midi avec les copines avait été annulé au dernier moment. Prise sur le fait. Elle avait pourtant voulu la cacher mais où? La balancer quelque part pour que le bruit soit encore moins discret et prendre le risque de la casser? Alors l’enfant avait laissé simplement tomber ses bras le long de son corps en regardant sa mère tristement. Désolée de lui avoir caché l’existence de ce jouet. « Où t’as eu ça?! » lui avait demandé sa génitrice. « Je l’ai acheté au vide grenier la semaine dernière… » et la console finit contre le mur, explosée. Ji-Ae était habituée à ce genre de réaction de la part de sa mère quand celle-ci était énervée, elle savait que sa game-boy ne vivrait pas longtemps. Mais finir comme ça? Tout ça pour entendre un « vas chercher à manger » ? Jiji avait regardé son jouet favori du moment explosé au sol avant de reporter son attention sur sa mère. « On a plus rien au frigo. Tu y vas? » Un soupir passa ses jolies lèvres et elle acquiesça plusieurs fois, avant de descendre de son lit. Elle passa devant le cadavre de sa trouvaille et rejoignit sa mère dans le salon. Elle enfila un sweat deux fois trop grand pour elle et son corps squelettique. Direction le marché du dimanche dans le quartier voisin, à une dizaine de minutes de marche. Elle fait d’abord un premier tour, regarde ce qu’il y a d’intéressant. Et puis elle choisit toujours les marchands où il y a le plus de clients. Elle se faufile à travers les foules, on ne la voit presque pas. Et c’est tant mieux. Puis ses mains sortent des poches de son sweat et dérobent de la nourriture emballée proprement. Ainsi, elle disparaissait, trop rapide, trop agile pour que quelqu’un se rende compte de quoique ce soit. De cette façon, Jiji était devenue le gagne pain de la petite famille exclusivement féminine qu’elle formait avec sa soeur, Min Ji, et sa mère.
« La police ne t’a pas attrapé? » La tête brune s’empressait de déposer sur la table ce qu’elle avait remporté avec un sourire triomphant. « Non! » et alors qu’elle cherchait un sourire sur le visage de sa mère, elle ne vit qu’un haussement de sourcils, prouvant son dédain. Pas même un merci. Rien. Elle était habituée après tout. Elle devrait savoir maintenant qu’elle n’obtiendrait rien de plus de la part de sa mère.
Deux .
Ji-Ae a 14 ans. C’est son anniversaire aujourd’hui. Hier soir, elle a eu une drôle de discussion avec sa mère. Elle lui a demandé où était son père, cet homme, figure parentale indispensable dans la vie d’un enfant mais aux abonnés absents dans la vie de Ji-Ae. Inexistant. Qui était-il? Pourquoi ne l’a-t-elle jamais vu ni même en photo? Quand la petite a eu le malheur d’employer l’expression « mon père », sa mère a encore perdu patience. « Ne parle pas de lui. » C’était sec, sérieux. Un regard de détresse vers sa grande soeur et Min Ji secoue plusieurs fois la tête en posant la main sur celle de sa petite soeur. Il était évident qu’elles n’avaient pas le même père, toutes les deux. Des photos de ce père qui n’était pas celui de Ji-Ae, il y en avait partout dans l’appartement (ou taudis devrais-je dire). Beau, grand, souriant. Il portait sur sa figure la gentillesse dont il avait fait preuve de son vivant. Un homme bien. Pourquoi Ji-Ae n’avait-elle pas eu le même père? Pour la simple et bonne raison que celui qui apparaissait dans toutes les pièces de la maison était mort peu de temps après la naissance de Min Ji, emporté par une tumeur au cerveau. Il était donc évident qu’il n’était pas le père de l’apprentie voleuse. Min Ji se leva de table pour débarrasser les assiettes et Ji-Ae resta assise là, regardant la nappe vieillotte de la table, alors que sa mère finit par poser la main à plat sur la table. Pour la première fois depuis longtemps, elle acceptait de parler à ce rejeton qui lui faisait face. « La vérité, c’est que je ne connais pas plus ton père que toi. » Ji-Ae leva des yeux confus vers sa mère. « Tu es trop jeune pour comprendre… Mais tu ne le verras jamais. Tu ne sauras jamais son nom. » Est-ce qu’elle disait vrai ou est-ce qu’elle mentait pour que l’adolescente cesse de poser des questions à ce sujet? Oui et non. Le lendemain, le téléphone a sonné et c’est Ji-Ae qui a décroché. Au bout du fil, une voix grave qui marmonnait des choses incompréhensibles pour elle. Jusqu’à ce qu’elle comprenne, dans un éclat de voix. « Oh! Ji-Ae, n’est-ce pas? C’est toi? Joyeux anniversaire. » Elle fronce les sourcils et n’ose pas répondre. Sa mère arrive aussitôt et lui arrache le téléphone et fait signe à Ji-Ae de partir dans sa chambre. La porte fermée, la gamine se colle contre et écoute ce qui se passe dans le salon. Tout ce qu’elle entend, c’est sa mère se contenir de hurler au téléphone. « Tu n’as pas le droit d’appeler. » dit-elle. « Ne l’approche pas. » Qui est-ce? De qui parle-t-elle? « Tu ne t’es pas soucié d’elle ces 14 dernières années et je veux que tu continues ainsi. C’est clair? » Un silence. « Tu veux que j’te dise? C’est qu’un rejeton qui n’aurait jamais dû voir le jour, voilà ce qu’elle est. Et tout ça c’est de ta faute. Et le pire, LE PIRE, c’est que t’as pas été foutu de me faire un gosse en bonne santé. Elle me coûte un pognon fou en soins médicaux, tu le sais ça?! Non, évidemment, tu ne le sais pas. » …. « Elle est malade. Hypothyroïdie chronique. » D’où ces cachets qu’elle doit prendre midi et soir. … « OH mais pourquoi j’te raconte tout ça, bon sang. Pourquoi soudainement? Tu t’es souvenu que t’avais peut-être un gosse dans ce foyer aussi? …. Ouais, c’est ça. Fous toi de moi. Arrête tes salades. N’appelle plus jamais. Elle s’en sortira bien mieux sans toi dans sa vie. » L’homme au téléphone semble gueuler parce que Ji-Ae peut entendre les bruits de derrière la porte. Et sa mère ne saurait dire un mot de plus. C’est comme s’il lui avait ôté la parole. Alors elle raccrocha, passant ses mains sur son visage. Désespérée. Perdue.
Trois .
« Ran Ji-Ae? » appelle le nouveau prof principal de la 1ère F. Pas de réponse. « Elle est absente? » « Oh non, elle va arriver. Elle est juste en retard. » répond une fille de la classe, rangeant son miroir de poche dans son sac. Le prof arque un sourcil en notant le retard, commentant que ce n’est pas très sérieux d’être en retard le jour de la rentrée. L’appel étant terminé, le prof se tourne pour écrire son nom sur le tableau. Et alors qu’il s’applique à écrire en grande lettre bien visible son nom, il entend du grabuge derrière lui. Des « wouhouuu » voire des sifflements, des mains qui frappent les tables. Intrigué, le professeur se tourne, et il comprend vite pourquoi cette agitation. A la porte de la salle, une silhouette menue, pas très haute, semble attendre. Des cheveux coupés carré, un blond platine voyant et de grands yeux verts qui le mettent presque au défi, voilà la fameuse Ji-Ae. La retardataire. Bras croisés sur la poitrine et ses jolies jambes dénudées, elle ne quitte pas le regard de son professeur. Un sourire trop charmeur étire ses lèvres bien dessinées et le professeur en perdrait presque son sérieux. Il déglutit. Une poupée. Elle décroise les bras et attrape la sangle de son sac sur son épaule avant de regarder vers ses camarades de classe, le temps de retrouver des visages qui ne lui avaient pas vraiment manqué. Et elle reporte son attention sur le quarantenaire, récupérant ce même sourire à la fois hypocrite et mutin. « Bienvenue, Professeur. » lâche-t-elle, avant de s’avancer pour prendre l’allée centrale de la salle de classe, se dirigeant naturellement vers le fond. Le professeur la note présente sur la liste sans besoin de demander son nom. « Je suppose que tu es Ji-Ae… » murmure-t-il alors que sur son passage, les têtes se tournent. Les garçons essayent de voir s’ils peuvent apercevoir un peu de ses fesses sous la jupe de son uniforme mais il faut croire que la jupe est faite sur mesure. Elle laisse voir juste ce qu’il faut, et pas un brin de plus. Son sourire a disparu de son visage poupon, son regard est bien plus sévère. Il y a un an, elle était encore brune, elle mettait des jupes assez longues pour ne pas qu’on voie trop de sa peau. Elle était encore vierge, innocente et naïve. Mais entre temps, il y a un garçon qui est entré dans sa vie et qui a foutu en l’air tous ses rêves. Depuis, après avoir réfléchi à sa vie, ce qui la remplissait, elle s’est dit que ça ne servait à rien de la prendre au sérieux. Alors la voilà, à défier les moeurs et les lois, et c’est comme ça qu’elle a construit son empire dans ce lycée. A force d’encaisser et de prendre tous les sales coups de la vie pour en faire ses armes. Son chemin s’arrête au niveau d’une table déjà occupée. La dernière de la rangée du milieu. Intriguée, Ji-Ae arque un sourcil en regardant la fille qui est assise à cette chaise. Ni une, ni deux, elle attrape son sac et le jette un peu plus loin, par terre, vers l’avant de la salle. « C’est ma place ici. » Elle croise les bras et la fixe, sourcils froncés, attendant qu’elle se lève. La pauvre fille comprend qu’il ne sert à rien de résister. Elle se lève alors et rejoint son sac, qu’elle ramasse, pour s’asseoir à un autre bureau. Satisfaite, Ji-Ae passe une main dans ses cheveux platines et prend place sur sa chaise, à SA place, un sourire satisfait aux lèvres. L’année scolaire peut commencer. « Hey, Ji-Ae! T’es libre ce soir? » Elle lève les yeux au ciel en posant ses mains à plat sur son bureau. Elle se contente de garder un sourire hypocrite avant de se tourner vers la voix masculine qui lui demandait ça. « Pff… Oublie. T’as aucune chance. » Les voilà qu’ils répondaient pour elle: la magie de ne pas avoir à user sa salive. « T’as oublié que c’est la propriété privée de Jinsun? » Et soudainement, plus personne ne parle. Simplement un sourire mesquin vient étirer les lèvres de la blonde, révélant ses canines. « Chasse gardée. »
Quatre .
Qu’est-ce qu’elle a fait? Bon sang, c’est bien beau de jouer avec les hommes, mais il y a des limites à ne pas franchir. Qu’elle couche avec son prof ou avec des hommes mariés c’est une chose, qu’elle flirte avec le fiancé de sa soeur en est une autre. Min Ji… La seule. celle qui l’a toujours soutenu. Celle qui a toujours été à ses côtés a le coeur brisé à cause de Ji-Ae aujourd’hui. La plus jeune est assise au sol, à la porte de la chambre de sa soeur. Elle est effondrée. En larmes. Ses ongles grattent le bois de la porte alors qu’elle supplie sans cesse: « Ouvre moi. » à sa soeur. Mais Min Ji ne lui ouvrira pas la porte. Si elle le fait, elle pourrait se jeter à son cou et vouloir la tuer. Bien sûr que Ji-Ae réalise son erreur. Bien sûr qu’elle donnerait tout ce qu’elle a (et c’est pas grand chose) pour la réparer. Mais c’est trop tard. Le mal est fait. Sa mère entre dans l’appartement et le coeur de Jiji rate un battement. Elle sait ce qui l’attend. « Fais ton sac. » lui ordonne sa mère, sévère, en venant la tirer par son t-shirt pour la relever de force du sol. « Non attends j’suis désolée Maman… » « DÉGAGE DE CETTE MAISON. » Elle la traine dans sa chambre et sort un sac de voyage de son armoire. Ji-Ae étant trop occupée à pleurer sur son sort, c’est sa mère qui met des affaires dans son sac. Elle met n’importe quoi, tout ce qui passe sous sa main. L’important, c’est que cette enfant disparaisse de cette maison pour être entre des mains sûres. Et quoi de mieux qu’un pensionnat religieux pour ça? Là-bas, on lui apprendra le respect et grâce à ça, elle pourra se ranger et devenir une bien meilleure personne. Loin des fêtes, de la drogue, de l’alcool, du sexe et de la débauche. Loin de Séoul et de ses fréquentations dérangeantes. Elle disparaîtra loin d’ici pour revenir dans quelques années, plus clean que jamais. Il fallait le reconnaître: Ji-Ae était devenue cette fille qu’il ne fallait pas fréquenter, qui avait sombré dans tous les péchés de sa génération.
Et qui avait fini en beauté en mettant un terme aux fiançailles de sa soeur, un mariage longuement attendu qui devait tirer d’affaire la famille financièrement. Mais Ji-Ae a tout gâché. Et le mariage n’aura jamais lieu.
Cinq .
Le pensionnat? Elle y a mis le feu au début. Elle ne voulait pas se plier à leurs ordres. Trop tête brûlée, ils ont tout essayé. Tous les stratagèmes possibles pour obtenir un peu de respect de la part de la blonde. Ils ont d’abord exigé à ce qu’elle se colore les cheveux pour faire disparaître ce blond platine provocateur. Terminé les tenues aguicheuses, elle portait de toute façon un uniforme là aussi. Mais un uniforme composé d’un pantalon et d’une chemise. Il était interdit de dévoiler un centimètre de peau. Il était interdit de fumer, interdit d’écouter de la musique. Elle n’avait droit qu’au téléphone le vendredi soir de 18h à 20h. Parmi les activités, en plus de l’école: équitation, tir à l’arc et couture. Ses journées étaient maussades, alors un jour, elle a tenté de s’évader grâce à la précieuse aide de Jinsun. Mais deux jours après, l’équipe du pensionnat l’a retrouvé et l’a ramené de force au pensionnat. Cette fois, ils allaient user de la manière forte: la drogue. Faisant passer les cachets pour son traitement pour la thyroïde, ils ont en fait commencé à la droguer. C’était pour eux le seul moyen de la garder sous contrôle. Et de la faire céder à des croyances auxquelles elle n’aurait jamais prêté attention normalement. Mais c’était chose faite. Et à sa sortie du pensionnat, les choses étaient maintenant très claires. Finies les conneries, elle ne pensait qu’à ses études et à sa réussite professionnelle. Mais, le courage lui a manqué, et au lieu de retourner sur Séoul, elle décida de partir étudier à l’université d’Incheon. Débrouillarde, elle sut se trouver un logement étudiant, un petit boulot pour se payer son loyer et ses études (payées à moitié par une bourse d’aide). Loin de tous les problèmes, à tête reposée, et loin des remords. Des démons de son passé et de tout le mal qu’elle a causé. Il n’y avait rien d’autre à faire. Non, elle n’était pas prête à revoir sa soeur et affronter son regard plein de haine.
Pourtant, il a suffi d’une visite, de quelques mots pour l’encourager à prendre le chemin du retour.
Retour à la maison.
Retour à Séoul.
Bienvenue à Yonsei.
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Re: Ran Ji-Ae (+) Dope soul | Mer 10 Juil - 23:07 Citer EditerSupprimer
FGGDFHHGFH J'EDIT
MINE
MINE
MINE
MINE
MINEEEEEEEEEE
tae's proprietyyyyyyyyyyy
LA PLUS BELLE
MERCI DE PRENDRE CE PERSO VRAIMENT, ON VA FAIRE DES MERVEILLES (hashtag jugo ) ET PUIS LA BELLE YEEUN elle te va tellement bien, BYE BYE BYE BYE fous-moi en pls, comme d'hab, ok
JTM FORT OK
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Invité
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Re: Ran Ji-Ae (+) Dope soul | Mer 10 Juil - 23:12 Citer EditerSupprimer
yeeun, c'qu'elle est belle.
(re)bienvenue.
(re)bienvenue.
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Re: Ran Ji-Ae (+) Dope soul | Mer 10 Juil - 23:14 Citer EditerSupprimer
Enfin, elle est là la princesse
J'ai hâte de voir sa fiche terminée
je valide yeeun puissance mille, mais tu le sais :hansa:
Love sur tes fesses de faibles
J'ai hâte de voir sa fiche terminée
je valide yeeun puissance mille, mais tu le sais :hansa:
Love sur tes fesses de faibles
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Re: Ran Ji-Ae (+) Dope soul | Mer 10 Juil - 23:52 Citer EditerSupprimer
giga queen
rebienvenue, j'te félicite pas d'avoir encore craqué eh
rebienvenue, j'te félicite pas d'avoir encore craqué eh
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Re: Ran Ji-Ae (+) Dope soul | Jeu 11 Juil - 1:09 Citer EditerSupprimer
KDJFGBJKFDBGFJKSDGBJDFKGBJKFDGJF
JUSTINEEEEEUHHHHHHH
TU ES BELLEUUUUUUHHHHHH
LAISSE MOI TE DIREEEEUHHHH
QUE JE TAIMEUUUUUHHHHHGFKLNH
(pardon, la chaleur flingue mon cerveau :bago: )
TES BELLE AVEC YEEUN
TU VAS NOUS VENDRE DU REVE ENCORE????
JTE FAIS DES ENFANTS :bang:
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Invité
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Re: Ran Ji-Ae (+) Dope soul | Jeu 11 Juil - 9:13 Citer EditerSupprimer
et bah c'est ce que j'appelle faire son entrée in dagame
cette fille est magnifique et même si je pleure mon amour de mia, j'ai hâte d'en decouvrir plus sur jiae et surtout de vous stalker toi et mogo !
OUI JE SUIS EN MANQUE DE LECTURE, j'ai été privé de mihyun trop longtemps OKAAAY ?
bref jtm mamour
cette fille est magnifique et même si je pleure mon amour de mia, j'ai hâte d'en decouvrir plus sur jiae et surtout de vous stalker toi et mogo !
OUI JE SUIS EN MANQUE DE LECTURE, j'ai été privé de mihyun trop longtemps OKAAAY ?
bref jtm mamour
Kong Yeong Hun
★★★★★ LEGENDARY SHAKER (ADMIN)
Pseudo : Helvia
Célébrité : Lee Ju Yeon (THE BOYZ)
Messages : 26401
Âge : 26
Re: Ran Ji-Ae (+) Dope soul | Jeu 11 Juil - 10:08 Citer EditerSupprimer
Rebienvenue avec la jolie yeeun ♥
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head in the dust ♒︎ Feeling used but I'm still missing you and I can't see the end of this. Just wanna feel your kiss against my lips and now all this time is passing by but I still can't seem to tell you why. ©️ endlesslove.
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