il n’était qu’un gamin dans le corps d’un adulte dont l’apparence ne laissait que trop peu de doute sur l’attitude qu’il se devait d’adopter. un gamin à l’apparence mature, ensorcelant et charmeur, contre son grès. si le kurss lui avait offert un nouveau départ, une nouvelle vie, il ne s’agissait pas du meilleur environnement pour faire évoluer un jeune adolescent. l’alcool et les femmes, ces créatures divines et immorales assoiffées de chair et dont les paroles enjôleuses, non sans le gêner finissaient par l’attirer hors de son sentier. mais il restait professionnel Aciel, sous ces nombreux regards, ses coups de langues au coin de leur lèvres comme un appel à l’irrationnel, lui se contentait de faire son boulot. servir, concocter, surprendre. Il travaillait d’arrache pieds pour faire ses preuves, économiser pour intégrer la yonsei et pouvoir ainsi faire quelque chose de sa vie. Bien trop vieux pour rejoindre le conservatoire à Berlin, conservatoire pour lequel il avait obtenus une place. Neuf ans auparavant …

Passant une main dans ses cheveux, il longeait les rues de Séoul à l’heure où les citoyens se préparaient à embaucher lui, venait tout juste de finir sa journée, de nettoyer le bar et de passer un moment avec sa patronne bobae. le matin, c’était le moment de la journée qu’il préférait, le calme avant la tempête. la bonne odeur qui s’évaporait des restaurants spécialisés dans les petits déjeuner et des boulangerie coréenne se cachant derrière une entête française. Cela lui rappelait toutes ces matinées à déguster un croissant, une chocolatine ou bien un pain au raisin avec ses potes et ce, quitte à arriver en retard en cours. qu’en avait-il à faire tant qu’il pouvait satisfaire son palet ? Et si il y avait bien une chose qui n’avait guère changé en neuf ans c’était bien sa gourmandise et cette manie qu’il avait de rentrer dans les boulangeries par réflexe, attisé par l’odeur délectable du pain chaud. s’emparant naturellement d’un plateau et d’une pince, il observait l’étalage de patisserie légèrement dépité. Seulement sept heure du matin et les étalages avaient d’hors et déjà été entamé par les étudiants, ne laissant que très peu de patisserie au goût du jeune homme. Car soyons honnêtes, les brioches aux haricots rouge c’était une énorme farce. Se mordillant la lèvre, déglutissant face à l’amont de salive que la vue d’une chocolatine (pain au chocolat) lui procurait, il s’avançait vers l’objet de ses désirs tendant sa pincette entrouverte prêt à saisir la patisserie, d’hors et déjà enthousiaste à l’idée de pouvoir déguster le met avant de ne rejoindre les bras de morphée et ce, avant ses cours de rattrapages de l’après midi. mais cela était sans compter l’interception de sa pincette par une autre pincette, le forçant à relever la tête vers cet insolent ou insolente ayant osé l’arrêter dans son élan. lèvres plissées et regard noir, Saek reprenait l’attitude d’un adolescent de seize ans.