Liena ne comprenait pas toute la situation. Ni comment cette jeune femme réussissait à appréhender cette situation comme si de rien n'était. Liena, elle, avait peur de la situation. Mais elle voyait bien que sa sauveuse non. Toujours agrippée à son bras, écoutant l'échange. Son regard allait de sa sauveuse à cet homme vilain. Elle était bien heureuse d'être aidé. Elle ne savait pas comment elle aurait sans lui. Réellement ? Elle aurait fait quoi? Elle serait restée seule dans son coin à galérer. Mais non elle avait été sauvé par chance.
Elle lâcha finalement le bras de sa sauveuse, suivant du regard l'homme qui avait couru. Elle se retourna vers elle émerveillée, surprise. Elle regarda le fameux Mino qui lui touchait le poignet. Elle était tellement surprise qu'elle n'avait même pas réagi à son touché. "Liena...je? Vous êtes merveilleuses! Vous avez fait comment ?" Son regard se bloqua sur Khaliyan avant de regarder Mino. "Je vais bien ne vous inquiétez pas merci!" Elle se retourna vers la jeune femme. "Vous êtes mon héroïne"

Khaliyan esquisse un sourire en coin devant l’enthousiasme de la jeune femme bien qu’elle ne partage pas son point de vu. Srey connaissait bien ces hommes qui se sentait en droit de tout faire et avec la simple allure de l’homme elle avait deviné qu’il n’aurait pas été dangereux. Tout du moins qu’il n’aurait pas opposé de résistance si elle se montrait plus dominante que lui. Il n’était qu’un pervers frustré de sa vie, aigrie de son travail, et malheureux de la vie qu’il menait. Il ne voulait pas contrôler la part d’ombre en lui et se croyait tout permis avec une femme qu’il considérait comme inférieure. Il n’était que la raclure de ce monde et fuyait dès qu’il affrontait plus fort que lui. Srey se demanda simplement à quel moment avait-il pu penser que cette jeune femme pouvait être une victime de ses assauts répugnant. L’innocence et la douceur n’étaient pas une faiblesse, mais à ses yeux sexistes et écœurants il se pensait au-dessus de tout … Mino lui fait signe que tout va bien et qu’il n’y aurait rien de plus qu’un hématome. Comme d’habitude leur communication se fait en silence du coin de l’œil rapide et efficace. Elle sourit alors et souffle « Loin de là … mais il faut savoir se serrer les coudes entre femme pas vrai. » Sa grâce naturelle et sa beauté évidente la rendait presque angélique. Divine, dans tous les sens du terme. Elle attrape le café de la jeune femme et le tend à Mino « Le même s’il te plait Mino. » Sa voix avait cette faculté de pouvoir être aussi douce qu’autoritaire. Mino s’inclina devant elle et alla rapidement prendre la commande de la jeune femme passant devant tout le monde avec cette assurance accentuée par le costume noir qu’il portait. La plupart des gens comprenaient que cet homme n’était pas juste un employé de bureau … « Laissez-moi vous offrir un autre café Liena, ou peu importe la boisson qui se trouvait dans votre gobelet. » son sourire était d’une bonté déroutante et tendre. D’où sortait-elle ?

La chinoise avait déjà oublié l'épisode de cet homme violent. Elle était complètement hypnotisé par la jeune femme assise devant elle. Et cet homme. Leur discussion était silencieuse, tout dans le regard. C'était intriguant et magique à voir. Elle ne mentait pas quand elle lui disait qu'elle était son héroïne. Elle sourit, riant doucement à sa phrase. « Se serrer les coudes entre femme ? C'est vrai ! Mais peu ose néanmoins. » Un constat simple qui contrastait avec ce visage enfantin. Ce n'était en rien méchant. Mais les femmes étaient facilement effrayées et n'osaient pas agir.
Liena suivit du regard son gobelet avant de regarder le jeune homme pourfendre la foule comme si de rien n'était. Puis elle comprit ce qu'elle allait faire. Mais elle lui coupa l'herbe sous le pied. « Non vous n'avez pas à faire ça...c'est à moi de le faire ! » Elle fit une petite moue enfantine, gonflant ses joues. « Et c'était du chocolat chaud... » Elle joua avec ses doigts, les faisant faire un verre l'un contre l'autre, gênée. « C'est trop amer pour moi... » Souvent on se moquait d'elle quand elle disait cela, la faisant légèrement perdre confiance sur ce sujet. Elle ne savait pas pourquoi on la jugeait souvent sur ce sujet là. « Laissez-moi vous offrir quelque chose Khaliyan ! En remerciement ! » Elle lui attrapa les mains, comme si ça lui permettait de la faire céder sur sa demande. « Si ce n'est pas à boire...ça peut être des vêtements ! Ou bijoux vu que je m'y mets récemment, ce n'est pas encore parfait mais je m'entraîne peu à peu ! » Son sourire s'était élargie rien qu'à l'idée de créer quelque chose. Et particulièrement pour une si belle jeune femme. Elle se voyait déjà lui créer tout un tas de type de vêtement différent. Liena était déjà partie très loin dans ses pensées, à la recherche de la tenue idéale pour cette jeune femme. Ça l'aiderait dans l'élaboration de sa ligne de vêtement. C'était certain.

Srey ne peut qu’approuver les dires de la jeune fille. Les femmes ne se montraient pas assez solidaire et ce patriarcat peinait à prendre fin. Elle passe une main dans ses cheveux et envoie un sms à son homme de main pour qu’il prenne bien un chocolat chaud. Elle sourit en coin et acquiesce. « Le chocolat chaud est un très bon choix. » elle s’en commande d’ailleurs un aussi pour lui montrer que ce n’était pas la peine de s’inquiéter sur ces choix de boisson. Elle voyait bien que quelque chose la tracassait, et compris rapidement que la jeune fille était des plus souvent jugé par ce qu’elle disait. Srey ne pouvait que la comprendre, mais à l’inverse de Liena, elle gardait la tête haute. Elle n’était jamais gênée, jamais mal à l’aise ni inquiète des propos qu’elle devait tenir, ou de ses préférences. Elle avait été élevée ainsi, pour devenir une reine, sans faille. C’était le plus souvent lourd à porter, mais elle n’avait connu que ça et ne voulait connaître que ça. La jeune femme tient absolument à lui rendre la pareille, avec … des vêtements ? Des bijoux ? Mais que dit-elle ? Srey papillonne des yeux, un peu confuse. Elle garde toute fois la face et se penche vers ses croquis pour tenter de comprendre le sens de ses mots. « Alors tu dessines ? tu es… comme une styliste c’est ça ? » parce qu’elle a envie de comprendre et de, finalement, s’intéresser à la jeune femme. C’était peut-être le destin qui voulait ça ? Son homme de main leur apporte alors leur commande et Srey demande. « Cela te dérange-t-il si Jun s’assoit avec nous ? » Elle lance une œillade amusée à son garde du corps qui hésite à s’asseoir et se contente de fixer Liena attendant qu’elle lui donne la permission.