The best thing to hold onto in life is each other (ft. Seo Eon)
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The best thing to hold onto in life is each other (ft. Seo Eon) | Mar 23 Juil - 11:59 Citer EditerSupprimer
The best thing to hold onto in life is each other
Seo Eon & So Hyun
Thing were falling apart. We just could not slow down. We were evolving into something greater, perhaps too much for our own good. And one thing always remained as I moved on. I saved a little bit of love just in case you would ever return home.
Assise sur son lit, la petite fille avait un regard vide. Jetant quelques regards vers sa fenêtre, elle n’accordait aucune importance aux objets qui décoraient sa chambre. Une belle chambre, aux teins roses et blancs, deux couleurs douces que So Hyun appréciaient. Du moins, qu’elle avait apprécié avant de se faire enlever : il était désormais difficile pour elle de savoir ce qu’elle aimait ou n’aimait pas, tout lui évoquant la crainte. L’enfant restait passive à tout ce qui se passait autour d’elle, comme une façon de se protéger, comme une habitude qu’elle avait prise : ne pas réagir, ne pas se faire remarquer, ne pas bouger, ne pas parler. Mais si elle semblait toujours être ailleurs, son esprit, lui, était bien là et elle comprenait parfaitement tout ce qui se passait autour d’elle. Elle avait bien compris que le criminel qui l’avait kidnappée s’était enlevé la vie quand le détective était venu l’annoncer aux parents sans savoir que la jeune fille était dans la pièce juste à côté. Et si elle détestait du plus profond de son être cet homme, si elle le craignait énormément, savoir qu’il était mort était devenu un choc supplémentaire pour elle. Un mélange de peine et de ressentiment, même si le deuxième sentiment était le plus fort : c’était trop simple de juste mourir. Il aurait dû aller en prison, être enfermé des années de la même façon qu’elle l’avait été pendant un an. Il aurait dû subir ce qu’elle avait subi, comprendre, s’en vouloir.
Mais la jeune fille n’était pas rancunière et cette haine envers le criminel s’était naturellement dissipée pour ne laisser que la peur, qui elle, persistait. La peur de tout et de tout le monde, comme si le monde entier était un potentiel criminel, comme si elle pouvait à tout moment se retrouver dans cette pièce, prisonnière. Ainsi la jeune fille avait aussi compris que sa mère était partie à Busan avec elle uniquement pour qu’elle puisse voir un autre paysage, changer d’air, dans l’espoir d’atténuer cette crainte. Un conseil du psychologue qu’ils avaient consulté : ne pas la forcer à sortir mais lui proposer de voir de nouvelles choses, de s’éloigner de Séoul. Ça avait été difficile pour la jeune fille de sortir, de confronter la foule de l’aéroport et celle de l’avion mais ça l’avait encore plus été pour la mère qui ne reconnaissait plus sa fille : l’enfant souriante et sociale avait laissé place à une petite fille terrorisée, tremblante.
So Hyun était donc pour la première fois de sa vie à Busan, une ville bordée par la mer, cette mer qu’elle avait toujours aimé. Néanmoins, la peur de mettre le pied dehors était toujours bien trop présente chez elle et, comme à Séoul, elle restait dans son mutisme, enfermée dans sa chambre.
La petite fille vit du mouvement sur sa droite et regarda à travers sa fenêtre pour y apercevoir la fenêtre d’une autre chambre dans laquelle un jeune garçon, d’à peu près son âge, venait de rentrer. Un visage qui lui était familier : cela faisait déjà près de trois semaines qu’elle était ici et ce petit garçon était dans sa chambre presque aussi souvent qu’elle. Leurs fenêtres étaient si proches l’une de l’autre qu’elle pouvait voir avec perfection son visage, son regard, comme s’il était juste en face d’elle et la petite fille avait remarqué qu’ils avaient une autre chose en commun : le regard vide, absent. À l’opposé de tout le reste du monde, ce garçon ne lui faisait pas peur. Elle avait l’impression de se voir à travers lui, de reconnaître cet enfant terrorisé qu’elle était devenue. Et en même temps que l’habitude de le voir dans sa chambre, une sorte de sympathie, d’attachement était née pour cet être qu’elle ne connaissait pas, avec qui elle n’avait jamais communiqué qu’avec des regards.
Mais la jeune fille n’était pas rancunière et cette haine envers le criminel s’était naturellement dissipée pour ne laisser que la peur, qui elle, persistait. La peur de tout et de tout le monde, comme si le monde entier était un potentiel criminel, comme si elle pouvait à tout moment se retrouver dans cette pièce, prisonnière. Ainsi la jeune fille avait aussi compris que sa mère était partie à Busan avec elle uniquement pour qu’elle puisse voir un autre paysage, changer d’air, dans l’espoir d’atténuer cette crainte. Un conseil du psychologue qu’ils avaient consulté : ne pas la forcer à sortir mais lui proposer de voir de nouvelles choses, de s’éloigner de Séoul. Ça avait été difficile pour la jeune fille de sortir, de confronter la foule de l’aéroport et celle de l’avion mais ça l’avait encore plus été pour la mère qui ne reconnaissait plus sa fille : l’enfant souriante et sociale avait laissé place à une petite fille terrorisée, tremblante.
So Hyun était donc pour la première fois de sa vie à Busan, une ville bordée par la mer, cette mer qu’elle avait toujours aimé. Néanmoins, la peur de mettre le pied dehors était toujours bien trop présente chez elle et, comme à Séoul, elle restait dans son mutisme, enfermée dans sa chambre.
La petite fille vit du mouvement sur sa droite et regarda à travers sa fenêtre pour y apercevoir la fenêtre d’une autre chambre dans laquelle un jeune garçon, d’à peu près son âge, venait de rentrer. Un visage qui lui était familier : cela faisait déjà près de trois semaines qu’elle était ici et ce petit garçon était dans sa chambre presque aussi souvent qu’elle. Leurs fenêtres étaient si proches l’une de l’autre qu’elle pouvait voir avec perfection son visage, son regard, comme s’il était juste en face d’elle et la petite fille avait remarqué qu’ils avaient une autre chose en commun : le regard vide, absent. À l’opposé de tout le reste du monde, ce garçon ne lui faisait pas peur. Elle avait l’impression de se voir à travers lui, de reconnaître cet enfant terrorisé qu’elle était devenue. Et en même temps que l’habitude de le voir dans sa chambre, une sorte de sympathie, d’attachement était née pour cet être qu’elle ne connaissait pas, avec qui elle n’avait jamais communiqué qu’avec des regards.
(c) princessecapricieuse