Lost one's requiem (( ft. Mi Ree ))
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Lost one's requiem (( ft. Mi Ree )) | Mer 24 Juil - 23:47 Citer EditerSupprimer
lost one's requiem
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Un léger cliquetis se fit entendre alors que la grande porte se déverrouille, donnant ainsi sur une vaste salle. Le décoloré s'était empressé de se diriger vers la régie, éclairé à la simple lueur de son téléphone portable afin d'éclairer la pièce. Il s'était empressé d'enclencher l'éclairage de l'estrade pour rapidement s'y installer, prenant soin de déposer son étui de guitare au sol pour en extirper l'instrument. C'était au bord de la scène que le garçon s'asseyait à chaque fois, les pieds dans le vide. Une sorte de rituel d'entraînement, monotone.
Ses doigts venaient riper doucement contre les cordes de sa guitare, de faibles notes s'en échappait, brisant le lourd silence de l'auditorium complètement vide. Il lui arrivait de venir ici, des fois, à la tombée de la nuit depuis qu'on lui avait confié les clés pour ses entraînements avec le reste des élèves de sa classe. Comme excuse, il avait choisi d'insinuer que ses voisins de dortoirs se plaignaientt des entraînements tardifs qu'il effectuait, certaines fois. Mais en vérité, il aimait juste l'acoustique de la salle, en plus du fait d'y être complètement isolé. Rien ne pouvait le déranger, ici, aucun bruit parasite, aucun élément pouvant possiblement de le déconcentrer. C'était l'endroit parfait pour qu'il puisse s'isoler sans avoir besoin de rendre de compte à personne. Rae' ne savait pas forcément ce qui l'avait poussé à s'y rendre, il n'avait pas la moindre envie de sérieusement travailler sur ses quelques projets scolaires en cours. Alors il jouait sans réel intérêt, pour chasser l'ennui, ainsi que quelques pensées tortueuses qui gagnaient son esprit. C'était toujours comme ça. Une fois le soir tombé, son esprit se métamorphosait presque, le garçon devenait sentimental sans même le vouloir. Chose qui lui arrivait depuis le départ de Mi Ree surtout. Départ n'en étant pas un. Il l'avait accepté, maintenant, mais son esprit n'était toujours pas habitué à l'absence de la jeune femme. Alors voilà, dans sa tête, Raesung avait mémorisé cela de cette manière. Son "départ".
Depuis un bout de temps, maintenant, il avait cassé de l'imaginer. Bien sûr, elle était encore là, il ne l'avait pas oubliée pour autant, mais son souvenir ne venait plus l'importuner. Jusqu'à maintenant. Il s'était surprit à se perdre dans les quelques rangs de sièges, plus loin. Et il l'avait trouvée, assise, immobile.
« Encore là ? » Pendant une fraction de secondes, le garçon avait souhaité croiser son regard, presque pour ne pas l'oublier de nouveau même s'il ne s'avérait qu'une création de son imaginaire. Puis, il avait baissé les yeux, comme pour l'ignorer, cette fois-ci. Il s'efforçait de penser qu'il était passé à autre chose, mais son esprit ne l'aidait en rien. C'était à lui d'ignorer ses vieux fantômes. « Va-t-en. » Est-ce qu'elle avait disparu ? Raesung n'osait pas affronter le fantôme de nouveau pour le savoir. « Tu sais très bien que tu n'as rien à faire là. Je sais pas ce que tu veux, alors laisses moi tranquille pour de bon. » Il avait légèrement élevé la voix, cette fois-ci. Cela durait depuis bien trop longtemps. Il fallait que son esprit arrête de constamment laisser la mémoire de son amie le hanter. Et pourtant, elle restait là, juste devant. Toujours plus vraie que nature. Le jeune homme essayait de l'ignorer, continuant à jouer comme si sa présence dans l'auditorium ne l'importait peu. Mais même sans la voir, il savait que l’illusion de son amie défunte n'avait pas disparue.
Ses doigts venaient riper doucement contre les cordes de sa guitare, de faibles notes s'en échappait, brisant le lourd silence de l'auditorium complètement vide. Il lui arrivait de venir ici, des fois, à la tombée de la nuit depuis qu'on lui avait confié les clés pour ses entraînements avec le reste des élèves de sa classe. Comme excuse, il avait choisi d'insinuer que ses voisins de dortoirs se plaignaientt des entraînements tardifs qu'il effectuait, certaines fois. Mais en vérité, il aimait juste l'acoustique de la salle, en plus du fait d'y être complètement isolé. Rien ne pouvait le déranger, ici, aucun bruit parasite, aucun élément pouvant possiblement de le déconcentrer. C'était l'endroit parfait pour qu'il puisse s'isoler sans avoir besoin de rendre de compte à personne. Rae' ne savait pas forcément ce qui l'avait poussé à s'y rendre, il n'avait pas la moindre envie de sérieusement travailler sur ses quelques projets scolaires en cours. Alors il jouait sans réel intérêt, pour chasser l'ennui, ainsi que quelques pensées tortueuses qui gagnaient son esprit. C'était toujours comme ça. Une fois le soir tombé, son esprit se métamorphosait presque, le garçon devenait sentimental sans même le vouloir. Chose qui lui arrivait depuis le départ de Mi Ree surtout. Départ n'en étant pas un. Il l'avait accepté, maintenant, mais son esprit n'était toujours pas habitué à l'absence de la jeune femme. Alors voilà, dans sa tête, Raesung avait mémorisé cela de cette manière. Son "départ".
Depuis un bout de temps, maintenant, il avait cassé de l'imaginer. Bien sûr, elle était encore là, il ne l'avait pas oubliée pour autant, mais son souvenir ne venait plus l'importuner. Jusqu'à maintenant. Il s'était surprit à se perdre dans les quelques rangs de sièges, plus loin. Et il l'avait trouvée, assise, immobile.
« Encore là ? » Pendant une fraction de secondes, le garçon avait souhaité croiser son regard, presque pour ne pas l'oublier de nouveau même s'il ne s'avérait qu'une création de son imaginaire. Puis, il avait baissé les yeux, comme pour l'ignorer, cette fois-ci. Il s'efforçait de penser qu'il était passé à autre chose, mais son esprit ne l'aidait en rien. C'était à lui d'ignorer ses vieux fantômes. « Va-t-en. » Est-ce qu'elle avait disparu ? Raesung n'osait pas affronter le fantôme de nouveau pour le savoir. « Tu sais très bien que tu n'as rien à faire là. Je sais pas ce que tu veux, alors laisses moi tranquille pour de bon. » Il avait légèrement élevé la voix, cette fois-ci. Cela durait depuis bien trop longtemps. Il fallait que son esprit arrête de constamment laisser la mémoire de son amie le hanter. Et pourtant, elle restait là, juste devant. Toujours plus vraie que nature. Le jeune homme essayait de l'ignorer, continuant à jouer comme si sa présence dans l'auditorium ne l'importait peu. Mais même sans la voir, il savait que l’illusion de son amie défunte n'avait pas disparue.
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Re: Lost one's requiem (( ft. Mi Ree )) | Dim 11 Aoû - 17:40 Citer EditerSupprimer
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L'auditorium était, de base, un des lieux les plus impressionnants de l'université Yonsei. Sa capacité en terme de places, les instruments dernier cri que le staff y a installé pour que le rendu soit encore plus prenant... C'est souvent le lieu de magnifiques spectacles ou de conférences importantes et le simple fait de s'y rendre le soir alors qu'il n'y a personne représenterait déjà une crainte pour une fille comme Miree. 1m62 tout juste et le monde à reconquérir, ça ne fait pas bon mélange. Elle a le trac. Depuis qu'elle est revenue, sa vie est rythmée par le stress et les angoisses. Elle ne dort pas beaucoup la nuit, elle voit les visages de ceux qui sont restés ici, loin d'elle, sans même se douter une seconde qu'elle respirait toujours, à des milliers de kilomètres de là.
Noh Raesung, l'affranchi. Jadis celui dont elle se sentait le plus proche parce qu'elle voyait en lui la même identité qu'elle. Une personne trop gentille pour suivre les autres dans leurs folies. La douceur qui émanait de ce garçon était telle que Mil ressentait un attachement sans nom pour lui. Elle se retrouvait en lui. Et puis un jour, quelque chose a changé en lui. Faisant de lui le même que ses meilleurs amis. Plus performant encore dans les horreurs qu'ils faisaient subir aux plus faibles. Le déclenchement? Le jour où Mil s'était faite harceler par un groupe de garçons, et Raesung était venu la tirer de là. Il leur avait asséné des coups de poing qui les avaient laissé sonnés le temps d'un instant. C'est exactement ce jour là que l'affranchi est né, laissant Mil à la fois rassurée et inquiète pour l'avenir. Elle l'aimait quand même, même si au fond, l'ancien Raesung lui manquait. Ce petit génie qui collectionnait les bonnes notes était devenu son prof particulier et même si parfois il perdait patience, il lui suffisait de le regarder avec des yeux brillants pour le supplier de garder un peu de patience. Et il réexpliquait. Et il la maudissait. Et elle appuyait sa tête sur son épaule en lui répétant: oooh, mais tu m'aimes comme ça, pas vrai? C'qu'elle pouvait être chiante quand elle s'y mettait.
C'est le moment. se répète-t-elle alors qu'elle approche de l'auditorium. C'est Jinyoung qui lui dit qu'il se trouverait là. Elle lui a demandé de ne rien dire pour l'instant, de ne pas ébruiter son retour, ce n'était qu'une question de quelques heures de toute façon. Pas plus. Alors quand elle entre dans l'auditorium, les premières notes de guitare lui viennent aux oreilles. Elle s'arrête aussitôt, un sourire aux lèvres. Le sourire nostalgique de retrouver quelque chose qui avait été perdu il y a longtemps. Dieu que ça faisait du bien de retrouver ces chansons, chaque son de guitare qu'elle avait entendu pendant ces deux années l'avait ramené à Rae, parfois elle souriait, parfois elle pleurait. Parfois, les deux. Alors elle s'installe finalement parmi les sièges et le regarde jouer. Elle n'a plus peur d'apparaître devant eux de cette façon, elle a bien compris qu'ils avaient tous des hallucinations depuis son faux décès. Aucun risque de provoquer de crise cardiaque pour le moment. Tant qu'elle ne pose pas sa main sur lui, du moins. Un sourire aux lèvres, les yeux humides, elle le regarde jouer alors qu'elle se redresse, posant ses mains sur le fauteuil de la rangée de devant, et vient appuyer son menton sur le revers de ses mains. Rêveuse, elle l'écoute jouer, et quand il la remarque, elle se fige. Il lui demande de partir, et son sourire s'évanouit. Elle pousse un soupir mais ne le quitte pas du regard, alors qu'il continue de jouer. Elle ne fait pas gaffe à ce qu'il dit, ce ne sont pas des mots qui lui sont vraiment adressés à elle mais plutôt à son fichu fantôme qui les avait hanté pendant deux ans, maintenant. Deux ans à être hanté, c'est long. Mais elle allait mettre fin à tout ça. Je peux pas te laisser tranquille. répond-elle, venant appuyer son front sur ses mains alors que ses yeux scrutent le sol. Pensive. Tu m'as beaucoup trop manqué. Je vais être un chewing-gum collé à ta chaussure. Les mots sortent de sa bouche, naturellement, comme si elle ne prenait pas compte de la situation. Sans même se demander si ça allait le brusquet.
Noh Raesung, l'affranchi. Jadis celui dont elle se sentait le plus proche parce qu'elle voyait en lui la même identité qu'elle. Une personne trop gentille pour suivre les autres dans leurs folies. La douceur qui émanait de ce garçon était telle que Mil ressentait un attachement sans nom pour lui. Elle se retrouvait en lui. Et puis un jour, quelque chose a changé en lui. Faisant de lui le même que ses meilleurs amis. Plus performant encore dans les horreurs qu'ils faisaient subir aux plus faibles. Le déclenchement? Le jour où Mil s'était faite harceler par un groupe de garçons, et Raesung était venu la tirer de là. Il leur avait asséné des coups de poing qui les avaient laissé sonnés le temps d'un instant. C'est exactement ce jour là que l'affranchi est né, laissant Mil à la fois rassurée et inquiète pour l'avenir. Elle l'aimait quand même, même si au fond, l'ancien Raesung lui manquait. Ce petit génie qui collectionnait les bonnes notes était devenu son prof particulier et même si parfois il perdait patience, il lui suffisait de le regarder avec des yeux brillants pour le supplier de garder un peu de patience. Et il réexpliquait. Et il la maudissait. Et elle appuyait sa tête sur son épaule en lui répétant: oooh, mais tu m'aimes comme ça, pas vrai? C'qu'elle pouvait être chiante quand elle s'y mettait.
C'est le moment. se répète-t-elle alors qu'elle approche de l'auditorium. C'est Jinyoung qui lui dit qu'il se trouverait là. Elle lui a demandé de ne rien dire pour l'instant, de ne pas ébruiter son retour, ce n'était qu'une question de quelques heures de toute façon. Pas plus. Alors quand elle entre dans l'auditorium, les premières notes de guitare lui viennent aux oreilles. Elle s'arrête aussitôt, un sourire aux lèvres. Le sourire nostalgique de retrouver quelque chose qui avait été perdu il y a longtemps. Dieu que ça faisait du bien de retrouver ces chansons, chaque son de guitare qu'elle avait entendu pendant ces deux années l'avait ramené à Rae, parfois elle souriait, parfois elle pleurait. Parfois, les deux. Alors elle s'installe finalement parmi les sièges et le regarde jouer. Elle n'a plus peur d'apparaître devant eux de cette façon, elle a bien compris qu'ils avaient tous des hallucinations depuis son faux décès. Aucun risque de provoquer de crise cardiaque pour le moment. Tant qu'elle ne pose pas sa main sur lui, du moins. Un sourire aux lèvres, les yeux humides, elle le regarde jouer alors qu'elle se redresse, posant ses mains sur le fauteuil de la rangée de devant, et vient appuyer son menton sur le revers de ses mains. Rêveuse, elle l'écoute jouer, et quand il la remarque, elle se fige. Il lui demande de partir, et son sourire s'évanouit. Elle pousse un soupir mais ne le quitte pas du regard, alors qu'il continue de jouer. Elle ne fait pas gaffe à ce qu'il dit, ce ne sont pas des mots qui lui sont vraiment adressés à elle mais plutôt à son fichu fantôme qui les avait hanté pendant deux ans, maintenant. Deux ans à être hanté, c'est long. Mais elle allait mettre fin à tout ça. Je peux pas te laisser tranquille. répond-elle, venant appuyer son front sur ses mains alors que ses yeux scrutent le sol. Pensive. Tu m'as beaucoup trop manqué. Je vais être un chewing-gum collé à ta chaussure. Les mots sortent de sa bouche, naturellement, comme si elle ne prenait pas compte de la situation. Sans même se demander si ça allait le brusquet.
:copyright:solsken