I'll listen to your story ft. Hyemi
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I'll listen to your story ft. Hyemi | Ven 16 Aoû 2019 - 14:08 Citer EditerSupprimer
@Janggok Hye mi & Han Soo Hwan
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2013.
Soo Hwan n’était pas en Corée depuis longtemps, mais il avait réussi à se faire quelques connaissances, plus ou moins proches de lui. Dès son arrivée, il s’était intégré dans le pays, avait participé à plusieurs fêtes, s’était fait quelques amis et en avait retrouvé d’autres, qu’il connaissait depuis son enfance. Mais malheureusement, tout ne s’était pas parfaitement bien passé. Cela faisait plusieurs semaines qu’il ne participait plus à aucune fête, pour une raison bien précise : la dernière à laquelle il a participé, avec une de ses amies, il a assisté à quelque chose qui l’a redescendu. Ce n’est pas lui qui a été touché, mais être témoin d’une agression fait presque aussi mal et Soo Hwan était dans une période où il était sensible à tout ça. Depuis le suicide de son frère, sa dépression s’était certes atténuée mais il craignait toujours d’avoir des gens mal autour de lui et de ne pas le remarquer, de ne rien faire. Comme il n’avait rien fait avec son frère.
Bien sûr, il était intervenu. Mais la jeune fille paraissait traumatisée et, bien qu’il ait vu des personnes prendre soin d’elle après « l’accident », il ne pouvait pas s’en contenter. Soo Hwan ne cessait de penser à elle, de s’inquiéter pour elle et de se demander si les gens autour d’elle étaient bien en train d’écouter son malheur. Car il était certain qu’une femme, qui semblait en plus jeune, ne pouvait pas sortir indemne d’une agression. Même lorsque celle-ci n’avait pas pu se terminer entièrement.
Il avait besoin de la voir, de lui parler, de l’aider si elle acceptait son aide. Il voulait savoir si elle avait des séquelles et ce qu’il pouvait faire pour l’aider. Alors il s’était renseigné, avait cherché son âge, les lieux où il pourrait la croiser. Ils avaient été à la même fête mais ne s’était pas vraiment parlé.
C’est ainsi que Soo Hwan se retrouvait, trois semaines après la fête, devant le bâtiment kojong. Il avait appris qu’elle était en journalisme. Après un temps indéterminé d’attente, il vit la jeune femme sortir et il se dépêcha d’aller à sa rencontre. Il n’avait pas prévu de discours, d’explications. Il s’était dit qu’il improviserait, alors il se retrouvait devant elle, avec un petit sourire. « Hye Mi ? Tu te rappelles de moi ? » demanda t-il, délicatement. Il ne voulait pas qu’elle se sente agressée par la soudaine apparition d’un homme qu’elle avait vu trois semaines avant dans une fête qui avait mal tourné pour elle.AVENGEDINCHAINS
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Soo Hwan n’était pas en Corée depuis longtemps, mais il avait réussi à se faire quelques connaissances, plus ou moins proches de lui. Dès son arrivée, il s’était intégré dans le pays, avait participé à plusieurs fêtes, s’était fait quelques amis et en avait retrouvé d’autres, qu’il connaissait depuis son enfance. Mais malheureusement, tout ne s’était pas parfaitement bien passé. Cela faisait plusieurs semaines qu’il ne participait plus à aucune fête, pour une raison bien précise : la dernière à laquelle il a participé, avec une de ses amies, il a assisté à quelque chose qui l’a redescendu. Ce n’est pas lui qui a été touché, mais être témoin d’une agression fait presque aussi mal et Soo Hwan était dans une période où il était sensible à tout ça. Depuis le suicide de son frère, sa dépression s’était certes atténuée mais il craignait toujours d’avoir des gens mal autour de lui et de ne pas le remarquer, de ne rien faire. Comme il n’avait rien fait avec son frère.
Bien sûr, il était intervenu. Mais la jeune fille paraissait traumatisée et, bien qu’il ait vu des personnes prendre soin d’elle après « l’accident », il ne pouvait pas s’en contenter. Soo Hwan ne cessait de penser à elle, de s’inquiéter pour elle et de se demander si les gens autour d’elle étaient bien en train d’écouter son malheur. Car il était certain qu’une femme, qui semblait en plus jeune, ne pouvait pas sortir indemne d’une agression. Même lorsque celle-ci n’avait pas pu se terminer entièrement.
Il avait besoin de la voir, de lui parler, de l’aider si elle acceptait son aide. Il voulait savoir si elle avait des séquelles et ce qu’il pouvait faire pour l’aider. Alors il s’était renseigné, avait cherché son âge, les lieux où il pourrait la croiser. Ils avaient été à la même fête mais ne s’était pas vraiment parlé.
C’est ainsi que Soo Hwan se retrouvait, trois semaines après la fête, devant le bâtiment kojong. Il avait appris qu’elle était en journalisme. Après un temps indéterminé d’attente, il vit la jeune femme sortir et il se dépêcha d’aller à sa rencontre. Il n’avait pas prévu de discours, d’explications. Il s’était dit qu’il improviserait, alors il se retrouvait devant elle, avec un petit sourire. « Hye Mi ? Tu te rappelles de moi ? » demanda t-il, délicatement. Il ne voulait pas qu’elle se sente agressée par la soudaine apparition d’un homme qu’elle avait vu trois semaines avant dans une fête qui avait mal tourné pour elle.
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Re: I'll listen to your story ft. Hyemi | Ven 16 Aoû 2019 - 22:39 Citer EditerSupprimer
Janggok Hye mi & Han Soo Hwan
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De toutes les formes de langage et d’expression dont une personne dispose pour communiquer, la moins fiable est la parole. Voilà pourquoi une personne qui parle peut, dans une mesure plus ou moins grande, corrompre la véracité de ses paroles avec une certaine aisance chaque fois qu’elle le souhaite. Il n’y a rien de plus simple que de mentir, il suffit simplement de remplacer un mot par un autre, et de lui octroyer une valeur qu’il ne devrait pas avoir. Certains mentent comme ils respirent. Certains mentent mieux que d’autres. Évidemment, il existe aussi ceux qui ne veulent pas mentir. Mais ce qui importe est la sincérité du message, car en règle générale, mentir ou ne pas mentir relève d’une décision. Je vais bien.
Évidemment, la réaction de chacun, au mensonge, est différente. Elle varie en intensité, en durée, et en nuances. Mais ce que ces réactions ont en commun est leur caractère spontané. Il est très difficile, voire impossible, de les réprimer. C’est pourquoi, ces réactions sont gages de véracité. Qu’en est-il du silence ? Paradoxalement, ne s’agit-il pas du mode d’expression de l’inexpressivité par excellence, mais aussi du mode d’expression le plus éloquent ? Il semblerait que si. Lorsque nous désirons quelque chose, il se peut que nous mettions du temps à découvrir de quoi il s’agit, à l’assumer et à tout mettre en œuvre pour l’obtenir. C'est ça, l'être humain. Mais tôt ou tard, si nous désirons quelque chose, nous finissons par l’exprimer. Dès le premier instant, nous trouvons des indices qui vont dans ce sens, même s’ils ne sont pas toujours évidents au premier abord. Je veux me sentir bien.
Toutefois, lorsque l’inverse se produit, c’est à dire lorsqu’il arrive quelque chose que nous ne voulions pas ou dont nous n’avions pas besoin, un sentiment fait son apparition. La haine et le refus se manifestent de façon très claire, avec beaucoup plus de force. Cependant, un simple silence est bien souvent beaucoup plus implacable. Le silence envoie un message bien plus expressif qu’un long discours rempli d’innombrables points. Le silence dit non, ou dit oui, mais il le dit avec plus de force, car il ne tolère aucun artifice. Le silence juge et condamne plus qu’il n’approuve. Le silence est une réponse, il n’est pas l’absence de réponse. Il ne laisse rien s’approcher de lui et ne vous laisse pas vous échapper. Quand vous n’avez pas la réponse, le silence met en évidence votre déficience. Le silence a valeur d’or. ...
Mais ce doux et tranquille moment fut bouleversé par une rencontre innattendue. Surprise, par l'instant mais aussi par l'identité de cet inconnu qui n'en est pas un, au final. Je l'ai reconnu, instantanément. Mais, malheureusement, tous les mauvais souvenirs liés à notre première rencontre aussi. Je déglutis et ne peux m'empêcher de faire un pas en arrière. Pourquoi est-il ici ? Que cherche-t-il ? Que me veut-il ? Est-il ici pour me faire du mal ? Pour me reparler de ce soir-là et me faire souffrir encore plus ? Méfiante, je finis, tout de même, par lui dire quelques mots.
- Ma soeur n'est pas avec moi si c'est elle que tu cherches !AVENGEDINCHAINS
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De toutes les formes de langage et d’expression dont une personne dispose pour communiquer, la moins fiable est la parole. Voilà pourquoi une personne qui parle peut, dans une mesure plus ou moins grande, corrompre la véracité de ses paroles avec une certaine aisance chaque fois qu’elle le souhaite. Il n’y a rien de plus simple que de mentir, il suffit simplement de remplacer un mot par un autre, et de lui octroyer une valeur qu’il ne devrait pas avoir. Certains mentent comme ils respirent. Certains mentent mieux que d’autres. Évidemment, il existe aussi ceux qui ne veulent pas mentir. Mais ce qui importe est la sincérité du message, car en règle générale, mentir ou ne pas mentir relève d’une décision. Je vais bien.
Évidemment, la réaction de chacun, au mensonge, est différente. Elle varie en intensité, en durée, et en nuances. Mais ce que ces réactions ont en commun est leur caractère spontané. Il est très difficile, voire impossible, de les réprimer. C’est pourquoi, ces réactions sont gages de véracité. Qu’en est-il du silence ? Paradoxalement, ne s’agit-il pas du mode d’expression de l’inexpressivité par excellence, mais aussi du mode d’expression le plus éloquent ? Il semblerait que si. Lorsque nous désirons quelque chose, il se peut que nous mettions du temps à découvrir de quoi il s’agit, à l’assumer et à tout mettre en œuvre pour l’obtenir. C'est ça, l'être humain. Mais tôt ou tard, si nous désirons quelque chose, nous finissons par l’exprimer. Dès le premier instant, nous trouvons des indices qui vont dans ce sens, même s’ils ne sont pas toujours évidents au premier abord. Je veux me sentir bien.
Toutefois, lorsque l’inverse se produit, c’est à dire lorsqu’il arrive quelque chose que nous ne voulions pas ou dont nous n’avions pas besoin, un sentiment fait son apparition. La haine et le refus se manifestent de façon très claire, avec beaucoup plus de force. Cependant, un simple silence est bien souvent beaucoup plus implacable. Le silence envoie un message bien plus expressif qu’un long discours rempli d’innombrables points. Le silence dit non, ou dit oui, mais il le dit avec plus de force, car il ne tolère aucun artifice. Le silence juge et condamne plus qu’il n’approuve. Le silence est une réponse, il n’est pas l’absence de réponse. Il ne laisse rien s’approcher de lui et ne vous laisse pas vous échapper. Quand vous n’avez pas la réponse, le silence met en évidence votre déficience. Le silence a valeur d’or. ...
Mais ce doux et tranquille moment fut bouleversé par une rencontre innattendue. Surprise, par l'instant mais aussi par l'identité de cet inconnu qui n'en est pas un, au final. Je l'ai reconnu, instantanément. Mais, malheureusement, tous les mauvais souvenirs liés à notre première rencontre aussi. Je déglutis et ne peux m'empêcher de faire un pas en arrière. Pourquoi est-il ici ? Que cherche-t-il ? Que me veut-il ? Est-il ici pour me faire du mal ? Pour me reparler de ce soir-là et me faire souffrir encore plus ? Méfiante, je finis, tout de même, par lui dire quelques mots.
- Ma soeur n'est pas avec moi si c'est elle que tu cherches !
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Re: I'll listen to your story ft. Hyemi | Sam 19 Oct 2019 - 13:00 Citer EditerSupprimer
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2013.
Soo Hwan ne s’étant pas attendu à ce qu’elle soit enchantée de le revoir, il ne prit pas mal la réaction défensive de l’étudiante. Il déglutit cependant, hésita quelques secondes sur quoi répondre, et dit, en toute sincérité : « Non, c’est toi que je voulais voir. ». Il n’était pas très proche de sa sœur, pas au point de la voir en dehors des soirées en tout cas. Puis, dans tous les cas, c’était elle qui le préoccupait, pas sa sœur. « Je suis venu parce que je voulais te parler. » Comment engager le sujet de la soirée de la dernière fois ? C’était sans doute plein de mauvais souvenirs pour Hye Mi et il ne voulait pas la secouer. Il savait néanmoins que sa seule présence ici avait déjà dû la chambouler d’une certaine façon – et de toute façon, s’il voulait lui parler, ça ne pouvait être qu’à propos de ce qu’il avait vu la dernière fois, car ils ne s’étaient jamais vus ailleurs. « Je ne sais pas si c’est vraiment le meilleur endroit, je pense que ce serait mieux d’aller dans un endroit un peu plus intime ou silencieux. » Il comptait parler de quelque chose qui ferait mieux de rester entre eux, à moins qu’elle ne décide, bien sûr, de le rendre public : mais vu qu’il n’en avait plus entendu parler depuis trois semaines, elle avait dû garder ça pour elle, en elle. « Mais je ne veux pas te forcer non plus. Après tout, nous ne sommes pas proches… je le sais aussi, mais je suis venu parce que je m’inquiétais et je ne pouvais pas me contenter de ne rien faire. » Il valait mieux être sincère. « Je… je suis désolé. C’est sans doute maladroit de venir soudainement comme ça. Mais je n’avais aucun autre moyen pour te contacter… » Il se rendait bien compte de combien sa démarche était bancale. « Est-ce que tu veux bien aller boire un café avec moi, si tu as le temps ? » Il se disait que c’était mieux que rester devant le bâtiment, debout. Surtout qu’étant lui-même en dernière année de journalisme, il pouvait croiser des personnes qu’il connaissait et il préférait être seule avec elle pour lui parler. « Ou juste… s’asseoir sur un banc si tu préfères... » Parce que peut-être qu’elle ne voulait rien boire avec lui. Il ne savait pas du tout quoi dire, ni comment.AVENGEDINCHAINS
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2013.
Soo Hwan ne s’étant pas attendu à ce qu’elle soit enchantée de le revoir, il ne prit pas mal la réaction défensive de l’étudiante. Il déglutit cependant, hésita quelques secondes sur quoi répondre, et dit, en toute sincérité : « Non, c’est toi que je voulais voir. ». Il n’était pas très proche de sa sœur, pas au point de la voir en dehors des soirées en tout cas. Puis, dans tous les cas, c’était elle qui le préoccupait, pas sa sœur. « Je suis venu parce que je voulais te parler. » Comment engager le sujet de la soirée de la dernière fois ? C’était sans doute plein de mauvais souvenirs pour Hye Mi et il ne voulait pas la secouer. Il savait néanmoins que sa seule présence ici avait déjà dû la chambouler d’une certaine façon – et de toute façon, s’il voulait lui parler, ça ne pouvait être qu’à propos de ce qu’il avait vu la dernière fois, car ils ne s’étaient jamais vus ailleurs. « Je ne sais pas si c’est vraiment le meilleur endroit, je pense que ce serait mieux d’aller dans un endroit un peu plus intime ou silencieux. » Il comptait parler de quelque chose qui ferait mieux de rester entre eux, à moins qu’elle ne décide, bien sûr, de le rendre public : mais vu qu’il n’en avait plus entendu parler depuis trois semaines, elle avait dû garder ça pour elle, en elle. « Mais je ne veux pas te forcer non plus. Après tout, nous ne sommes pas proches… je le sais aussi, mais je suis venu parce que je m’inquiétais et je ne pouvais pas me contenter de ne rien faire. » Il valait mieux être sincère. « Je… je suis désolé. C’est sans doute maladroit de venir soudainement comme ça. Mais je n’avais aucun autre moyen pour te contacter… » Il se rendait bien compte de combien sa démarche était bancale. « Est-ce que tu veux bien aller boire un café avec moi, si tu as le temps ? » Il se disait que c’était mieux que rester devant le bâtiment, debout. Surtout qu’étant lui-même en dernière année de journalisme, il pouvait croiser des personnes qu’il connaissait et il préférait être seule avec elle pour lui parler. « Ou juste… s’asseoir sur un banc si tu préfères... » Parce que peut-être qu’elle ne voulait rien boire avec lui. Il ne savait pas du tout quoi dire, ni comment.
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Re: I'll listen to your story ft. Hyemi | Mer 30 Oct 2019 - 22:09 Citer EditerSupprimer
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Je souhaitais simplement pouvoir continuer ma vie comme elle était avant cette fameuse soirée. Je souhaitais simplement pouvoir oublier cette fameuse soirée. Mais les souvenirs ne disparaissent jamais vraiment. L'apparition de ce jeune homme ne fait qu'accentuer cette désagréable sensation. Il me rappelle ce que je redoute. Je déglutis et tente de rester calme. Je ne dois pas montrer ma terreur. Je ne dois pas me mettre à trembler. Il dit être là pour moi. Est-ce bien vrai ?
- Que veux-tu ?
Il continue de me parler. Il continue de m'expliquer. Il souhaite que l'on discute tous les deux. Je sais très bien quel va être le sujet de conversation. J'en ai peur mais peut-être qu'inconsciemment, j'en ai envie aussi. Ou plutôt, besoin. Oui. Très certainement que j'en ai besoin. Je n'en ai plus parlé. Cela fait déjà trois semaines. Je ne me suis confiée à personne. Et il souhaite, semblerait-il, être mon confident. Peut-être, pourrais-je faire un effort ?! Non. C'est bien trop difficile, pour moi.
- Allons boire un café...
Je soupire en regardant tout autour de nous. Pour le moment, personne de connu. Je préfère, ainsi, que l'on parte ailleurs. Ce que l'on pourrait se dire ne regarde personne d'autre. J'ignore même pourquoi je viens d'accepter son invitation. Aller boire un café. Franchement. Qu'est-ce qu'il me prend ? Sans réfléchir davantage, je commence déjà à m'éloigner. Ne perdons pas de temps. Plus vite, nous irons boire ce café, plus vite il me dira ce qu'il a sur le cœur. Et ainsi, plus vite nous pourrons nous quitter comme rien ne s'était passé. Je pourrais, peut-être, comme cela, oublier définitivement ma mésaventure passée.AVENGEDINCHAINS
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Je souhaitais simplement pouvoir continuer ma vie comme elle était avant cette fameuse soirée. Je souhaitais simplement pouvoir oublier cette fameuse soirée. Mais les souvenirs ne disparaissent jamais vraiment. L'apparition de ce jeune homme ne fait qu'accentuer cette désagréable sensation. Il me rappelle ce que je redoute. Je déglutis et tente de rester calme. Je ne dois pas montrer ma terreur. Je ne dois pas me mettre à trembler. Il dit être là pour moi. Est-ce bien vrai ?
- Que veux-tu ?
Il continue de me parler. Il continue de m'expliquer. Il souhaite que l'on discute tous les deux. Je sais très bien quel va être le sujet de conversation. J'en ai peur mais peut-être qu'inconsciemment, j'en ai envie aussi. Ou plutôt, besoin. Oui. Très certainement que j'en ai besoin. Je n'en ai plus parlé. Cela fait déjà trois semaines. Je ne me suis confiée à personne. Et il souhaite, semblerait-il, être mon confident. Peut-être, pourrais-je faire un effort ?! Non. C'est bien trop difficile, pour moi.
- Allons boire un café...
Je soupire en regardant tout autour de nous. Pour le moment, personne de connu. Je préfère, ainsi, que l'on parte ailleurs. Ce que l'on pourrait se dire ne regarde personne d'autre. J'ignore même pourquoi je viens d'accepter son invitation. Aller boire un café. Franchement. Qu'est-ce qu'il me prend ? Sans réfléchir davantage, je commence déjà à m'éloigner. Ne perdons pas de temps. Plus vite, nous irons boire ce café, plus vite il me dira ce qu'il a sur le cœur. Et ainsi, plus vite nous pourrons nous quitter comme rien ne s'était passé. Je pourrais, peut-être, comme cela, oublier définitivement ma mésaventure passée.
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Re: I'll listen to your story ft. Hyemi | Jeu 19 Déc 2019 - 11:19 Citer EditerSupprimer
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2013.
La démarche qu’il avait entreprise était très délicate. Ce n’était pas son genre de faire ces choses-là, il était plutôt du genre léger, à faire des choses souvent pas très malignes ou à faire du sport. Il ne se mettait pas dans des situations où le malaise était palpable. Du moins, en temps normal. Or, là, c’était une exception qui en valait la peine. Il ne pouvait pas ignorer ce qu’il avait vu. Il ne pouvait pas agir comme d’habitude, tel un imbécile, en sachant que non-loin de lui, une fille a subi quelque chose d’horriblement souffrant. Alors il se retrouvait dans une situation qui lui était presque inconnue et il ignorait comment s’y prendre ou comment dire les choses.
Heureusement, elle ne réagit pas trop négativement. Bien entendu qu’elle n’était pas ravie de le voir mais au moins, elle ne s’était pas mise à l’insulter, ou à hurler, ou à pleurer. Pas encore. « Ok, ok pour un café » dit-il, toujours mal-à-l’aise. Il se mit à suivre l’étudiante jusqu’à devant un café plutôt proche de leur bâtiment. Ils rentrèrent à l’intérieur sans un mot supplémentaire, commandèrent leurs boissons sans même se regarder et s’assirent face à face dans un silence pesant. Il savait que c’était à lui de parler en premier, mais il n’avait aucune idée de quoi dire – autre chose que ce qu’il avait déjà dit – alors il porta son café à sa bouche et but quelques gorgées. « Je... » commença t-il, sans savoir où sa phrase se terminerait.
« J’imagine que tu m’as reconnu » Affirmation plutôt stupide puisque, comme elle avait parlé de sa sœur dès qu’elle avait vu son visage, c’était évident. « Euh, bon, alors voilà. J’ai assisté à ce qui s’est passé durant cette soirée. » C’était sans doute brutal, ça manquait de tact, mais il n’arrivait plus à tourner autour du pot. « Et, euh, honnêtement, je pouvais pas l’ignorer. » continua t-il, sa voix tremblant alors qu’il se rend compte qu’il commence à vraiment prendre un chemin sinueux. « Je n’ai pas pu faire grand-chose ce soir-là parce qu’il y avait ta sœur et que j’ai jugé que c’était plus importante qu’elle prenne les choses en main que si c’était moi qui le faisait, un parfait inconnu. Mais, euh, voilà. Les jours sont passés et je n’ai pas eu de nouvelle de toi. Pour être sincère, je ne suis pas non plus un ami très très proche de ta sœur, alors je me voyais mal passer par elle pour savoir comment tu allais. D’autant plus que la réponse était évidente, puisque les chances pour que tu ailles bien sont assez minces. Enfin, bref, voilà, je… Voulais juste que tu saches que si tu as besoin de parler, ou de te mettre en colère, ou de faire des démarches juridiques contre cet homme, ou n’importe quoi d’autre… bah, je suis là. » conclut-il, la gorge sèche. « Je sais pas si tu as pu en parler à ton entourage, ou, si tu l’as fait, comme il a réagi… Je sais que ce sont des sujets tabous, que les victimes ont tendance à garder tout pour elle… alors je pouvais pas faire l’aveugle moi aussi... »> reprit-il pour se justifier une nouvelle fois, toujours aussi maladroitement.AVENGEDINCHAINS
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2013.
La démarche qu’il avait entreprise était très délicate. Ce n’était pas son genre de faire ces choses-là, il était plutôt du genre léger, à faire des choses souvent pas très malignes ou à faire du sport. Il ne se mettait pas dans des situations où le malaise était palpable. Du moins, en temps normal. Or, là, c’était une exception qui en valait la peine. Il ne pouvait pas ignorer ce qu’il avait vu. Il ne pouvait pas agir comme d’habitude, tel un imbécile, en sachant que non-loin de lui, une fille a subi quelque chose d’horriblement souffrant. Alors il se retrouvait dans une situation qui lui était presque inconnue et il ignorait comment s’y prendre ou comment dire les choses.
Heureusement, elle ne réagit pas trop négativement. Bien entendu qu’elle n’était pas ravie de le voir mais au moins, elle ne s’était pas mise à l’insulter, ou à hurler, ou à pleurer. Pas encore. « Ok, ok pour un café » dit-il, toujours mal-à-l’aise. Il se mit à suivre l’étudiante jusqu’à devant un café plutôt proche de leur bâtiment. Ils rentrèrent à l’intérieur sans un mot supplémentaire, commandèrent leurs boissons sans même se regarder et s’assirent face à face dans un silence pesant. Il savait que c’était à lui de parler en premier, mais il n’avait aucune idée de quoi dire – autre chose que ce qu’il avait déjà dit – alors il porta son café à sa bouche et but quelques gorgées. « Je... » commença t-il, sans savoir où sa phrase se terminerait.
« J’imagine que tu m’as reconnu » Affirmation plutôt stupide puisque, comme elle avait parlé de sa sœur dès qu’elle avait vu son visage, c’était évident. « Euh, bon, alors voilà. J’ai assisté à ce qui s’est passé durant cette soirée. » C’était sans doute brutal, ça manquait de tact, mais il n’arrivait plus à tourner autour du pot. « Et, euh, honnêtement, je pouvais pas l’ignorer. » continua t-il, sa voix tremblant alors qu’il se rend compte qu’il commence à vraiment prendre un chemin sinueux. « Je n’ai pas pu faire grand-chose ce soir-là parce qu’il y avait ta sœur et que j’ai jugé que c’était plus importante qu’elle prenne les choses en main que si c’était moi qui le faisait, un parfait inconnu. Mais, euh, voilà. Les jours sont passés et je n’ai pas eu de nouvelle de toi. Pour être sincère, je ne suis pas non plus un ami très très proche de ta sœur, alors je me voyais mal passer par elle pour savoir comment tu allais. D’autant plus que la réponse était évidente, puisque les chances pour que tu ailles bien sont assez minces. Enfin, bref, voilà, je… Voulais juste que tu saches que si tu as besoin de parler, ou de te mettre en colère, ou de faire des démarches juridiques contre cet homme, ou n’importe quoi d’autre… bah, je suis là. » conclut-il, la gorge sèche. « Je sais pas si tu as pu en parler à ton entourage, ou, si tu l’as fait, comme il a réagi… Je sais que ce sont des sujets tabous, que les victimes ont tendance à garder tout pour elle… alors je pouvais pas faire l’aveugle moi aussi... »> reprit-il pour se justifier une nouvelle fois, toujours aussi maladroitement.
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Re: I'll listen to your story ft. Hyemi | Lun 30 Déc 2019 - 15:10 Citer EditerSupprimer
Janggok Hye mi & Han Soo Hwan
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Nous avons tous des secrets que nous gardons cachés aux yeux du monde. Des amitiés que l’on prétend… Des relations que l’on cache… Mais les plus dangereux secrets qu’une personne puisse déterrer sont ceux qu’on garde en nous… Je regarde tout autour de moi. Pas mal de monde. Pas mal de personnes. Je souris doucement. C'était un bon moment, après tout. J'allais boire un bon chocolat chaud. Je dois arrêter de voir le mal partout. C'est un travail constant sur moi-même.
Un être est porté à se projeter dans son passé par manque de discipline émotionnelle, aimant repasser les événements heureux ou malheureux qu’il a vécus parce qu’il n’est pas pleinement satisfait dans le présent par manque de créativité. Moins un être s’aime et s’apprécie, plus il se projette dans le passé ou le futur, pour échapper à un présent qui lui pèse, ou plus il se cherche un paradis artificiel pour fuir la réalité, pour sombrer dans l’oubli. Mais c’est une perte de temps et un risque que de se projeter dans le passé. C’est une perte de temps parce que le passé ne peut renaître et que le temps qu’on y pense, on perd l’essentiel de l’instant présent dans des circonstances dépassées qu’on retient de façon malencontreuse dans son psychisme. C’est ainsi qu’on développe une personnalité stagnante ou aigrie, devenant un désemparé émotionnel. À trop penser à son passé, on se crée des joies factices et désuètes, on se déphase et on se fait inutilement du mal à soi même.
Mais cette partie de ma personnalité, personne ne la connaît. Si ce n'est peut-être le cas de ma meilleure amie. Qu'importe. Jamais personne n'apprendra à la connaître. Plutôt mourir que de me montrer aussi faible devant autrui. Oui. Plutôt mourir. Et dignement. Je prends une profonde inspiration pour chasser toutes ces idées noires de mon esprit. Je dois me concentrer sur ce qu'il se passe, actuellement. Il en va du reste de ma santé mentale.
- Tu n'avais pas à te mettre dans un tel état pour si peu... Ma soeur est arrivée à temps, ce qui a empêché ce porc d'aller au bout... N'est-ce pas ? Puisque tu as tout vu... commençais-je, en prenant sur moi pour lui montrer que toute cette histoire ne m'atteint pas. Je vais bien. C'est tout de même... gentil de ta part de t'en être inquiété. Mais je vais bien. Répétais-je, comme pour me convaincre moi-même. Je n'en ai parlé qu'à une seule personne. Et cela m'a aidé à passer au-dessus. Tu peux désormais être rassuré et continuer ta vie en m'oubliant. Je bois une petite gorgée. Merci pour le chocolat chaud ! concluai-je en levant un peu ma tasse.AVENGEDINCHAINS
Janggok Hye mi & Han Soo Hwan
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Nous avons tous des secrets que nous gardons cachés aux yeux du monde. Des amitiés que l’on prétend… Des relations que l’on cache… Mais les plus dangereux secrets qu’une personne puisse déterrer sont ceux qu’on garde en nous… Je regarde tout autour de moi. Pas mal de monde. Pas mal de personnes. Je souris doucement. C'était un bon moment, après tout. J'allais boire un bon chocolat chaud. Je dois arrêter de voir le mal partout. C'est un travail constant sur moi-même.
Un être est porté à se projeter dans son passé par manque de discipline émotionnelle, aimant repasser les événements heureux ou malheureux qu’il a vécus parce qu’il n’est pas pleinement satisfait dans le présent par manque de créativité. Moins un être s’aime et s’apprécie, plus il se projette dans le passé ou le futur, pour échapper à un présent qui lui pèse, ou plus il se cherche un paradis artificiel pour fuir la réalité, pour sombrer dans l’oubli. Mais c’est une perte de temps et un risque que de se projeter dans le passé. C’est une perte de temps parce que le passé ne peut renaître et que le temps qu’on y pense, on perd l’essentiel de l’instant présent dans des circonstances dépassées qu’on retient de façon malencontreuse dans son psychisme. C’est ainsi qu’on développe une personnalité stagnante ou aigrie, devenant un désemparé émotionnel. À trop penser à son passé, on se crée des joies factices et désuètes, on se déphase et on se fait inutilement du mal à soi même.
Mais cette partie de ma personnalité, personne ne la connaît. Si ce n'est peut-être le cas de ma meilleure amie. Qu'importe. Jamais personne n'apprendra à la connaître. Plutôt mourir que de me montrer aussi faible devant autrui. Oui. Plutôt mourir. Et dignement. Je prends une profonde inspiration pour chasser toutes ces idées noires de mon esprit. Je dois me concentrer sur ce qu'il se passe, actuellement. Il en va du reste de ma santé mentale.
- Tu n'avais pas à te mettre dans un tel état pour si peu... Ma soeur est arrivée à temps, ce qui a empêché ce porc d'aller au bout... N'est-ce pas ? Puisque tu as tout vu... commençais-je, en prenant sur moi pour lui montrer que toute cette histoire ne m'atteint pas. Je vais bien. C'est tout de même... gentil de ta part de t'en être inquiété. Mais je vais bien. Répétais-je, comme pour me convaincre moi-même. Je n'en ai parlé qu'à une seule personne. Et cela m'a aidé à passer au-dessus. Tu peux désormais être rassuré et continuer ta vie en m'oubliant. Je bois une petite gorgée. Merci pour le chocolat chaud ! concluai-je en levant un peu ma tasse.
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